Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Mourabaha : Hypocrisie "islamique"?
k
12 janvier 2011 21:55
Salam les yabis smiling smiley

Comme vous le savez, certaines banques proposent les contrats "Mourabaha" pour financer un achat immobilier. Hors il y a deux variable dans ce type de contrat : la durée et la marge de la banque. Cette dernière dépend de la durée du remboursement.
Donc, La marge rémunère la "temps". Ce que interdit la finance islamique à la base!

Elle est où la logique dans tous ça? Car pour moi, il y a toutes les caractéristiques d'un crédit avec intérêt.

Exemple d'annonce:

Montant
Le crédit xxxx finance jusqu’à 100% du prix du bien.
Le règlement se fait par mensualité constante.
Durée
Vous pouvez vous-même déterminer la durée de remboursement de votre emprunt, qui peut atteindre jusqu’à 25 ans.
Flexibilité
Vous avez la possibilité de rembourser le total de votre prêt par anticipation.
Vous pouvez effectuer un remboursement par anticipation partiel de votre prêt, d’un minimum de 10% du prix de vente.
Fonctionnement
Vous choisissez le bien à acquérir. La banque l’achète et vous le revend. Le règlement à la banque est effectué par mensualités constantes sur une durée convenue d’avance.
Le + :
Vous pouvez bénéficier d’une grande souplesse : choix de la durée de financement, choix du montant de l’apport personnel, remboursement anticipé partiel ou total.


PS: je cherche des avis de personnes qui raisonnent et non qui pondent un copier/coller sans réfléchir.

Bonne soirée smiling smiley
X
12 janvier 2011 22:38
Sujet intéressant. J'ai moi même pensé à poser le sujet sur le forum il y a quelques semaines.

Je suis tombé sur un article écrit par un asiatique, chercheur à l'Universté King 'Abdul Aziz je crois. Il prétendait que la hausse de prix liée à la valeur temps est légale, d'un point de vue Islamique.

Je me mets d'accord avec Karimero pour lui vendre mon PC : 100€ cash ou 150€ dans trois mois.

Est-ce licite?

Des quelques Fatawaa que j'ai lues : certains savants disent que c'est Haraam, que c'est de l'usure. Mais la majorités des savants affirment que c'est licite.

Ce qui est interdit, c'est de rajouter par la suite des frais en cas de retard sur les paiements.

Nous nous sommes simplement mis d'accord sur un prix. C'est une transaction commerciale. Pas un prêt.

Emprunter 10K€ et en rendre 15 dans 10 ans, c'est de l'usure, Haraam.

Ensuite, cela soulève d'autres questions : qui est propriétaire du bien tant que l'intégralité du prix n'est pas payé? Comment la banquier rémunère t-il le risque? Peut-il fixer des indemnités de retard de paiement?

Wa Allahu a'lam.

PS : Je n'aime pas ton titre.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 12/01/11 22:38 par Rastapopûlos.
a
12 janvier 2011 22:43
Salam Karimero,

je pensais comme toi il y a quelque temps, mais après des recherches, je suis obligé de reconnaître que ça n'est pas une hypocrisie

Je pensais aussi que ceci était un moyen "légal" de masquer l'intérêt

Par définition, il n'ya pas d'intérêt. L'argent ne vaut rien en soi, on ne doit pas gagner de l'argent pour de l'argent. Au fond de toi, ceci est logique
Là où les gens se trompent, c'est qu'ils croient que la banque islamique est le secours populaire ou les restos du coeur.
La banque islamique veut gagner de l'argent, ce qui n'est pas interdit en Islam

Ces montages reposent sur des principes simples pourtant
l'absence de riba
L partage du risque: ceci n'existe pas en Occident, on t'oblige à prendre une assurance...
le partage des bénéfices
k
12 janvier 2011 23:01
Citation
Rastapopûlos a écrit:
Sujet intéressant. J'ai moi même pensé à poser le sujet sur le forum il y a quelques semaines.

Je suis tombé sur un article écrit par un asiatique, chercheur à l'Universté King 'Abdul Aziz je crois. Il prétendait que la hausse de prix liée à la valeur temps est légale, d'un point de vue Islamique.

Je me mets d'accord avec Karimero pour lui vendre mon PC : 100€ cash ou 150€ dans trois mois.

Est-ce licite?

Des quelques Fatawaa que j'ai lues : certains savants disent que c'est Haraam, que c'est de l'usure. Mais la majorités des savants affirment que c'est licite.

Ce qui est interdit, c'est de rajouter par la suite des frais en cas de retard sur les paiements.

Nous nous sommes simplement mis d'accord sur un prix. C'est une transaction commerciale. Pas un prêt.

Emprunter 10K€ et en rendre 15 dans 10 ans, c'est de l'usure, Haraam.

Ensuite, cela soulève d'autres questions : qui est propriétaire du bien tant que l'intégralité du prix n'est pas payé? Comment la banquier rémunère t-il le risque? Peut-il fixer des indemnités de retard de paiement?

Wa Allahu a'lam.

PS : Je n'aime pas ton titre.

C'est pourquoi j'ai mis islamique entre ""

D’après ce que j'ai lu, c'est un "crédit" hypothécaire donc la banque reste proprio jusqu'au remboursement totale.(comme un contrat de lease mais sans levé d'option d'achat).

Pour moi, les pénalités de retards sont accessoires car le problème vient de la transaction elle même. De toute façon, si insolvabilité du client, la banque récupère son immeuble donc elle risque pas grand chose au final.

Le problème c'est que c'est limite un crédit déguisé! Et franchement jouer avec la religion pour gagner un max de fric ne me plait pas trop...

Ton exemple:
PC à 100€ cash ou 150€ dans trois mois. Halal suivant la majorité
Emprunter 10K€ et en rendre 15 dans 10 ans, c'est de l'usure, Haraam.

Tu remplace juste l'argent par l'immeuble et ça devient halal? Pour moi non car dans ce cas là on remplace l'argent par un actif ou valeur(immeuble, terrain, or, diamant,...) et ça devient halal automatiquement.

Franchement, je ne vois pas trop la différence.

allaho a3lam.
k
12 janvier 2011 23:10
Citation
as300 a écrit:
Salam Karimero,

je pensais comme toi il y a quelque temps, mais après des recherches, je suis obligé de reconnaître que ça n'est pas une hypocrisie

Je pensais aussi que ceci était un moyen "légal" de masquer l'intérêt

Par définition, il n'ya pas d'intérêt. L'argent ne vaut rien en soi, on ne doit pas gagner de l'argent pour de l'argent. Au fond de toi, ceci est logique
Là où les gens se trompent, c'est qu'ils croient que la banque islamique est le secours populaire ou les restos du coeur.
La banque islamique veut gagner de l'argent, ce qui n'est pas interdit en Islam

Ces montages reposent sur des principes simples pourtant
l'absence de riba
L partage du risque: ceci n'existe pas en Occident, on t'oblige à prendre une assurance...
le partage des bénéfices

Salam AS400 smiling smiley

Je n'ai jamais dit que c'était l'Abbé pierre car je sais qu'une entreprise est faite pour gagner de l'argent, c'est la définition même d'une société smiling smiley
Absence de riba: on va dire ok
J'ai vu que c'était un crédit hypothécaire ce qui donne plus de garantie à la banque en cas de faillite du client.
Le partage des bénéfices dans quel sens? Le client ne gagne rien du tout à part l'apparte trop cher ^^

La banque va m'acheter mon apparte contre une commission mais elle me propose de régler cette somme en plusieurs fois. Le hic est que le client peut choisir cette durée et la commission variera en fonction de cette même durée.
X
12 janvier 2011 23:21
Ce qui est tout à fait normal. Si j'accepte que tu ne me payes que dans 19 ans, je ne vais pas te réclamer la même chose que si j'acceptais que tu me payes la semaine prochaine. La valeur temps, par définition, varie selon le temps. C'est la même chose pour certaines opérations de bourse.

Ce contrat est un contrat de vente.

En Islam, la monnaie est censée avoir un taux fixe (or pour or, argent pour argent). Donc donner 15K€ contre 10 empruntés, c'est de l'usure.

Payer 150€ dans un mois ou 100€ cash, c'est une accord entre parties. Le contrat n'est conclu qu'une fois les parties en accord sur le prix et le délai. C'est une négociations commerciales. Tu veux ne payer que dans 10 mois, alors ce sera plus cher. C'est moi qui fixe mon prix. 100€ ou 150€, c'est du commerce.
a
12 janvier 2011 23:22
KaLimero spinning smiley sticking its tongue out

Tu te mets d'accord avec eux des modalités, la surplus ne dépend pas de la durée.
Mais surtout, que gagne le client? une maison qu'il n'aurait jamais pu avoir d'emblée. C'est du profit... Le profit n'est pas interdit que je sache
Tu remplaces tout simplement pâtes, riz, fruit, pas maison. Les principes restent les mêmes, seuls les objets changent.
A partir de combien considères-tu que le profit est excessif?

Surtout, si ta maison brûle, tu ne perds que ce dont tu es propriétaire...Je ne vois pas où est l'arnaque

Le temps que cela prenne de l'ampleur, il est évident que les prix baisseront. Les banques islamqiues ne sont rien comparés à l'industrie capitaliste.
Je suis d'accord qu'il faut contrer les produits shariah compatibles, qui ne garantissent pas les différents points soulevés précedemennt
k
14 janvier 2011 20:03
Citation
as300 a écrit:
KaLimero spinning smiley sticking its tongue out

Tu te mets d'accord avec eux des modalités, la surplus ne dépend pas de la durée.
Mais surtout, que gagne le client? une maison qu'il n'aurait jamais pu avoir d'emblée. C'est du profit... Le profit n'est pas interdit que je sache
Tu remplaces tout simplement pâtes, riz, fruit, pas maison. Les principes restent les mêmes, seuls les objets changent.
A partir de combien considères-tu que le profit est excessif?

Surtout, si ta maison brûle, tu ne perds que ce dont tu es propriétaire...Je ne vois pas où est l'arnaque

Le temps que cela prenne de l'ampleur, il est évident que les prix baisseront. Les banques islamqiues ne sont rien comparés à l'industrie capitaliste.
Je suis d'accord qu'il faut contrer les produits shariah compatibles, qui ne garantissent pas les différents points soulevés précedemennt

Salam,

Donc il faut qu'il y ait crédit hypothécaire pour que ça soit autorisé sinon ça serait prêt d'argent contre argent+argent c'est ça?

Un crédit hypothécaire "normal" sans pénalité,... est autorisé?

Moi ce qui me dérange, c'est manipuler la religion pour gagner un max de fric...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/01/11 20:04 par karimero.
a
15 janvier 2011 00:28
Je ne sais pas si cela est considéré comme un crédit hypothécaire d'un point de vue légal. Cela avantage évidemment celui qui prête. Il n'y a pas de partage du risque.
m
15 janvier 2011 07:40
Salam,

j'ai fais des recherches et voilà ce que j'ai trouvé

Je suis musulman et je possède aux USA un garage dans lequel des véhicules d’occasion sont mis en vente, et j’espère que vous m’expliquerez si ce que je fais est licite ou illicite. Je vends les véhicules à des clients qui ne peuvent pas payer l’intégralité du prix sur le champ. C’est pourquoi je leur cède les véhicules à un prix inférieur (à leur prix normal) à payer par tranche hebdomadaire inférieure à la normale et sans intérêt. Mais le défaut de l’opération consiste en ceci que certains clients paient peu puis s’arrêtent ou font un accident avant de cesser les paiements. Un autre défaut (de l’opération) est que j’attends longtemps avant d’encaisser mon dû. Et la plupart des gens aux USA travaillent avec des institutions financières qui les aident par des crédits à acheter des véhicules. Voici comment on procède :
1/ Le client achète le véhicule de son choix
2/ Je l’assiste à remplir le formulaire en agissant pour le compte de l’institution financière
3/ J’envoie le formulaire à l’institution financière en tant que mandataire et de l’acheteur et de l’institution financière.
4/ Quand la société approuve la demande, elle m’envoie 75 à 90 % de mes honoraires et perçoit des tranches du client pour l’octroi du crédit. Ma question est de savoir s’il est interdit ou pas d’assister les gens à traiter avec cette institution financière ? Aurais-je commis un péché par rapport à Allah en aidant les gens à obtenir des crédits assortis d’intérêt dans le but d’acheter des véhicules étant donné que je ne perçois de la société ou du client que 75 à 90 % du prix du véhicule. Tout ce que je veux savoir c’est le jugement de la Charia (dont l’acceptation) me permettrait d’atteindre l’agrément d’Allah.

Louange à Allah

Cette opération est interdite par la loi religieuse parce qu’elle est purement usurière. Or le Très Haut a dit : « Ceux qui mangent (pratiquent) de l' intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu' ils disent: "Le commerce est tout à fait comme l' intérêt". Alors qu' Allah a rendu licite le commerce, et illicite l' intérêt. Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu' il a acquis auparavant; et son affaire dépend d' Allah. Mais quiconque récidive... alors les voilà, les gens du Feu! Ils y demeureront éternellement. » (Coran, 2 : 275). L’interdiction repose sur plusieurs causes ;

Premièrement, la question indique bien que l’institution financière concernée est usurière.

Deuxièmement, l’opération susmentionnée consiste à ce que l’institution financière verse le prix du véhicule au vendeur et perçoit de l’acheteur la même somme en plus d’intérêt en tranches. Cette opération revient à accorder un crédit assorti à un taux d’intérêt. Car c’est comme si l’institution financière prêtait au client une somme comme 10.000 $, par exemple, avec un taux d’intérêt de 10 % de sorte que le client remboursera par tranche 11.000 $. Ceci est l’usure par majoration (riba fadhl) interdite. Car c’est la vraie usure qui sévissait à l’époque anté-islamique et qu’Allah et Son Messager ont interdit. A ce propos le Très Haut a dit : « ش les croyants! Craignez Allah; et renoncez au reliquat de l' intérêt usuraire, si vous êtes croyants. Et si vous ne le faites pas, alors recevez l' annonce d' une guerre de la part d' Allah et de Son messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés. » (Coran, 2 : 278-279) et : « Et craignez le jour où vous serez ramenés vers Allah. Alors chaque âme sera pleinement rétribuée de ce qu'elle aura acquis. Et ils ne seront point lésés. » (Coran, 2 : 281).

Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « En vérité, toute opération usurière datant de l’époque anté-islamique est annulée ; vous conservez vos capitaux sans léser ni être lésé » (cité par Abou Dawoud, 2896 et Ibn Madia, 3064).

Al-Qurtoubi dit dans son exégèse : « Les Musulmans soutiennent à l’unanimité sur la base de ce qu’ils ont rapporté d’après leur Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) que le fait de conditionner un crédit par un intérêt, fût-il d’une valeur d’une poignée d’aliment de bétail ou - comme dit Ibn Massoud - une seule graine, relève de l’usure.

Cheikh al-islam Ibn Taymiyya dit : « Les ulémas sont unanimes à soutenir que le fait de conditionner le crédit par un intérêt est interdit.

Troisièmement, l’institution financière impose à ses clients la condition de payer une pénalité en cas de retard. Ce qui constitue une autre usure.

Une des résolutions prises par le Conseil de l’Académie Islamique de Jurisprudence lors de sa deuxième session stipule ce qui suit :

« Tout surplus ou intérêt ajouté pour prolonger le délai de paiement d’une dette échue sont comme le surplus et intérêt liés au prêt depuis la signature du contrat qui l’accorde, dans la mesure où les deux cas de figure sont interdits par la religion.

Quatrièmement, une fois connu le jugement du prêt assortis d’intérêts et la gravité exceptionnelle de l’interdiction dont Allah et Son Messager l’ont frappé, il faut connaître que la coopération qui permet de produire l’usure, même si elle ne profite pas au coopérant - et sa facilitation aux autres sous quelque forme que ce soit, sont religieusement interdite conformément aux propos du Très Haut : « Entraidez- vous dans l' accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. » (Coran, 5 : 2).

Ali ibn Abi Talib (P.A.a) a dit : « Le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a maudit dix (personnages) : celui qui se nourrit de l’usure, celui qui la fournit, celui qui l’écrit, ses deux témoins, celui qui s’entremet pour la rendre licite, celui au profit de qui on la rend licite, celui qui refuse d’acquitter l’aumône, la tatoueuse et celle qui sollicite ses services. (Rapporté par Mouslim, 50 et at-Tirmidhi, 1038 et d’autres.)

Au cours de sa neuvième session le conseil de l’Académie islamique de Jurisprudence a pris la résolution que voici : « Tous les musulmans doivent s’abstenir de ce qu’Allah a interdit en fait d’opérations usurières, qu’ils s’agisse de prendre, de donner ou d’y aider, sous quelque forme que ce soit, afin d’éviter de subir le châtiment d’Allah et de déclarer la guerre à Allah et à Son Messager. Cette résolution a été prise à l’unanimité.

Cela étant, il ne vous est pas permis de participer ni à l’initiation ni à l’achèvement de l’opération conclue entre l’acheteur et l’institution financière. Vous devriez rechercher d’autres voies licites qui permettent d’assurer vos droits. Quiconque craint Allah, Celui-ci lui aménagera une issue à laquelle il ne s’attendait pas. Et quiconque abandonne une chose, Allah la lui compense par une autre meilleure. Puisse Allah nous assister tous à faire du bien.

Allah le Très Haut le sait mieux.

Islam Q&A
Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid




d'après ce qui est écrit , on ne peut faire payer à quelqu'un un prix s'il paie cash et un autre s'il paie en différé ce qui constitue aussi de l'usure.
donc payer un objet à 100euros cash et 150euros dans 3mois c'est de l'usure donc interdit.

le commerce c'est acheter quelque chose pour le revendre, c'est pas de faire payer plus cher un objet si la personne n'a pas les moyens de payer tout de suite.
a
15 janvier 2011 11:53
Salam Muslima,

Non, ça c'est une mauvaise compréhension de la mourabaha.
Les prix sont fixés dès le début, cela n'a rien a voir.
Ton article parle du riba, ce qui est différent

C'est un contrat où le vendeur accepte d'etre payé en différé et où il fixe le prix avec l'acheteur.
Les savants musulmans contemporains reconnaissent bien que la murabaha n'est pas un mode de financement idéal, contrairement à la mudarabah ou a la musharakah. Simplement, dans l'époque actuelle, ces dernières sont difficiles à appliquer. Dans cette optique, les savants l'ont autorisé sous certaines conditions
Il faut bien comprendre que ça n'est pas pas un mode financement idéal, mais est un moyen d'échapper à l'intérêt. C'est un moyen de transition qui ne devrait être utilisé uniquement quand les moyens idéaux ne peuvent être appliqués.
L'erreur est de croire que le mot intérêt est remplacé par le mot profit: ceci est faux

1 Il ne s'agit pas d'un pret, mais bien d'une vente à prix différé avec profit

2 Donc, il doit remplir les conditions d'une vente:

le produit doit exister au moment de la vente
le produit doit être en possession du vendeur lors de la vente
le produit doit être en possession physique par l'acheteur s'il veut en disposer
l'échéance est précise
le produit dit avoir une valeur
le produit ne doit pas être interdit pas la Shariah (alcool, industrie pornographique...)
ce qui est vendu doit être défini précisement (on ne dit pas "je te vends un des appartmenets de mon building", "mais je te vends l'appartement 216..."
la livraison doit etre planifiée
le prix doit etre certain et fixé avant la vente
la vente ne doit pas etre conditionnelle

3

il faut que de la marchandise soit en jeu. Si A veut travailler sur les canalisations, B peut acheter pour A le matériel et lui revendre sur le mode murabaha. Mais, il ne peut donner à B une somme pour qu'il paye les factures d'électricité.

4

la possession doit passer par le vendeur pendant une période

5

le risque doit passer par le vendeur pendant une période

6

respecter ces étapes:
a: le client ety l'institutuin signent un contrat ou le vendeur promet de vendre une marchandise et où l'acheteur promet d'achter à un prix augmenté d'un profit à une date différée
b: une marchandise est nécessitée. Le client négocie la marchandise au nom de l'entreprise aec un contrat
c:le client en prend possession au nom de l'institution qui achète
d: le client fait une offre pour la marchandise
e: l'institution accepte et la marchandise, puis le risque sont transférés au client

Il est important qu'il y ait transfert de risque, ce qui n'est pas le cas dans un pret avec intéret

ENsuite, les savants sont d'accord pour dire que le fait de donner un prix différent à une autre échéance si les différentes alternatives sont connues dès le début et le choix doit etre fait dès le début
En cas de retard, le prix reste dû sans majoration de la valeur de la marchandise
m
15 janvier 2011 12:39
Salam,

Moi je ne ferai pas cela en tout cas car je pense qu'on ne doit pas jouer avec les règlements religieux pour legitimer les intêrets et leur donner un autre nom.
Le riba c'est un trop gros péché pour jouer avec ainsi.
car si je suis ton raisonnement si quelqu'un me dit d'avance que si je paie la maison cash c'est tel prix mais si je paie sur 10ans c'est un autre prix ce n'est pas de l'intérêt c'est du commerce?
car c'est exactement le même principe.
Mon article parle de riba mais il explique de façon général les différentes formes que peut avoir le riba.

J'ai vue un autre article dessus mais je sais plus où il est je vais le rechercher.
f
15 janvier 2011 13:16
Assalam alaikoum

Je m'excuse pour mon intervention qui peut-être hors sujet, mais ce que je conçois en ce qui concerne la mourâbaha (puisque vous en parlez dans cette discussion), et comme le dit son nom, c'est une sorte de moushâraka (partage) dans le profit (mourâbaha vient de ribh qui veut dire profit), avec tous les risques qui s'y associent. Une institution (ou une personne) prend de l'argent d'une personne, pour l'exploiter et le faire travailler (je ne connais pas les détails et les modalités de cette exploitation : istithmâr), avec un accord entre les deux côtés de se partager le profit à un certain taux fixé par avance.
a
15 janvier 2011 13:27
Salam Faqir,

la mousharakah est très différente comme mode de financement: elle constitue un des modes de financement idéals, contrairement à la mourabaha
J'essaierais de poster différents textes sur le sujet.
a
15 janvier 2011 13:42
Citation
muslima974 a écrit:
Salam,

Moi je ne ferai pas cela en tout cas car je pense qu'on ne doit pas jouer avec les règlements religieux pour legitimer les intêrets et leur donner un autre nom.
Le riba c'est un trop gros péché pour jouer avec ainsi.
car si je suis ton raisonnement si quelqu'un me dit d'avance que si je paie la maison cash c'est tel prix mais si je paie sur 10ans c'est un autre prix ce n'est pas de l'intérêt c'est du commerce?
car c'est exactement le même principe.
Mon article parle de riba mais il explique de façon général les différentes formes que peut avoir le riba.

J'ai vue un autre article dessus mais je sais plus où il est je vais le rechercher.

Justement, ton sujet parle explicitement de riba, et aucun savant ne va jouer avec cela. Ces savants ont également bien fait la différence avec le riba de manière évidente et celui de manière cachée
Ce que tu n'arrives pas à comprendre, c'est qu'une banque n'est pas la pour faire de la charité: il n'est pas interdit de gagner de l'argent en Islam. Il n'ya que les amis qui pretent de l'argent sans intérêt de nos jours... Ne crois pas que la banque islamique est là pour être le dindon de la farce...Elle fait de l'argent selon les principes de l'Islam

Dans ce cas-là, tu es obligée de reconnaître que le profit est interdit, car quelles raisons avancerais-tu pour justifier que quelqu'un te vend une marchandise plus chère qu'il ne l'a acheté? C'est ta marchandise et tu fixes les prix: l'acheteur est d'accord ou pas et est d'accord dès le début pour les conditions. Je viens de lister les conditions...

En tout cas, les savants ont bien dit qu'ils ne s'agit pas d'un mode de financement à la base, c'est un mode de transition pour donner plus d'importance à la finance islamique dnas ce monde capitaliste.
k
15 janvier 2011 22:47
Je n'ai toujours pas ma réponse, j'ai la tête dure je sais ^^

Ce qui me dérange c'est que moi, si j'ai envie d'acheter un apparte, j'irai voir une banque islamique.
Exemple : Je connais le prix d'achat, le prix de vente de la banque et la différence est la rémunération du temps! C'est un bénéfice certes mais ça reste de l’intérêt déguisé pour rémunérer la banque.
On peut aussi dire dans ce cas là qu'une marge de "4%" fixe(C'est beaucoup plus au final vu que ce sont des intérêts sur les intérêts...) est une marge que la banque fait pour gagner de l'argent.
k
10 mars 2012 19:22
Salam,

570 EASI propose un financement dit "islamique". J'ai voulu faire une simulation mais le problème est que je m'étais retrouvé devant une interface familière... La seule différence est le remplacement du taux d’intérêt par "Marge annuel"...

Bref, je pense qu'on nous prend encore pour des pigeons!
13 mars 2012 16:34
Salam Aleykoum,

Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est en quoi l'intérêt que pratiquent les banques conventionnelles (Riba) n'est pas une forme de commerce.
Il me semble que quand on fais un prêt à une banque, on nous montre sur un document le montant du bien qu'on achète, le montant des intérêts sur la totalité de la durée du prêt, et combien on rembourse par mois. Si le taux du prêt est fixe, la marge que prend la banque pour elle est fixe aussi, et stipulée dès le départ. Ce qui revient à un contrat de mourabaha non ?

Merci de m'éclairer sur la situation, et as300, pourrais tu nous montrer sur quelles sources tu te base pour énumerer les différentes conditions pour que le prêt soit halal.

BarakAllahou fik
r
14 mars 2012 17:17
Salam

très bonne question, je me la suis déja posée.

Moi ce que je me demande c'est si la "marge" est définie en fonction des vrais taux d'interets du moment?

Dans ce cas, c'est vrai qu'il y a une grosse ambiguité. Sinon, comment est définie cette "marge'?
X
16 mars 2012 12:59
Citation
Nanad08 a écrit:
Salam Aleykoum,

Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est en quoi l'intérêt que pratiquent les banques conventionnelles (Riba) n'est pas une forme de commerce.
Il me semble que quand on fais un prêt à une banque, on nous montre sur un document le montant du bien qu'on achète, le montant des intérêts sur la totalité de la durée du prêt, et combien on rembourse par mois. Si le taux du prêt est fixe, la marge que prend la banque pour elle est fixe aussi, et stipulée dès le départ. Ce qui revient à un contrat de mourabaha non ?

Merci de m'éclairer sur la situation, et as300, pourrais tu nous montrer sur quelles sources tu te base pour énumerer les différentes conditions pour que le prêt soit halal.

BarakAllahou fik

La banque ne prend pas de marge sur le bien mais sur l'argent. Elle ne se rend pas propriétaire de la chose achetée. Elle te prête 100 pour que tu lui rendes 110. C'est ce qui est interdit. Le transaction entre la banque et l'emprunteur n'est pas une transaction commerciale mais une transaction financière.

Pour ce qui est de la "Banque Islamique", je ne sais pas si elle se rend propriétaire du bien avant de te le rendre. J'espère que c'est le cas car en Islam il est interdit de vendre une chose qu'on ne possède pas (cas des intermédiaires?).

S'il n'y a pas de montant fixé à l'avance, ce n'est pas de l'usure. C'est pour cela que la gestion d'actifs sans garantie (investissements) est permise mais pas le placement à taux fixe sans risque (compte épargne par exemple).

Wa Allahu a'lam.
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook