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La mort, la réalité oubliée
s
9 juin 2006 22:52
La mort, la réalité oubliée
Le dimanche 15 mai 2005.
Ce texte est le sermon du vendredi prononcé par le Sheikh Muhammad Sa`îd Ramadân Al-Bûtî le 23 avril 2004 en Syrie. Nous avons omis les invocations finales achevant le sermon.

Louanges à Dieu moult fois renouvelées. Louanges à Dieu à la hauteur de Ses bienfaits et de Son supplément de Faveur. Seigneur, louanges à Toi comme il se doit pour Ta Face honorée et la Magnificence de ton Pouvoir. Gloire à Toi Seigneur ; je ne suis point capable de Te louer comme il convient ; Tu es Tel que Tu T’es loué Toi-Même. J’atteste qu’il n’y a de divinité qu’Allâh, l’Unique sans associé. Et j’atteste que notre maître et Prophète Muhammad, est le Serviteur, le Messager, l’Élu et le Proche Ami de Dieu. Il est le meilleur Prophète jamais envoyé par Dieu. Dieu l’a envoyé au monde entier en guise d’annonciateur de la bonne nouvelle et en guise d’avertisseur. Seigneur, accorde Ta prière, Ta paix et Tes bénédictions, à notre maître Muhammad, ainsi qu’à sa Famille, une prière et une paix permanentes et indissociables jusqu’au Jour Dernier. Je vous enjoins — ô musulmans — ainsi qu’à ma personne pécheresse, la crainte d’Allâh — Exalté soit-Il.

Serviteurs de Dieu,

Je vais vous entretenir aujourd’hui d’un sujet que nombre de gens rechignent souvent à aborder, et dont maintes personnes n’aiment pas entendre parler : il s’agit de la mort.

Il est consternant de voir comment une personne croyant en Dieu et en Son Messager rechigne à parler de la mort ou se sent mal à l’aise lorsque le sujet est évoqué. Pourtant, le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — a dit : « Rappelez-vous constamment le démolisseur des plaisirs et le diviseur des groupes, car chaque fois qu’on l’évoque devant une grande quantité, celle-ci s’amoindrit, et chaque fois qu’on l’évoque devant une petite quantité, celle-ci prend de l’ampleur », c’est-à-dire que chaque fois que la mort est évoquée devant une grande quantité de péchés, de déviances et de passions, cela a pour effet de les amoindrir en nombre, et chaque fois qu’elle est évoquée devant une petite quantité d’œuvres pies et d’actes de culte, cela a pour effet de leur donner plus d’ampleur.

Se souvenir de la mort tout en connaissant sa réalité est de nature à limer les griffes de l’iniquité et à briser les crocs de l’injustice et de la tyrannie. Se souvenir de la mort tout en connaissant sa réalité est de nature à éradiquer la corruption sous toutes ses formes au sein de la société. Se souvenir de la mort tout en connaissant sa réalité est de nature à soigner les mœurs. Qui pourrait bien nous indiquer un moyen permettant de soigner les mœurs des sociétés ? Combien de chercheurs en sciences sociales aimeraient trouver cette recette ? Comment les sociétés, tant les individus que les collectivités, pourraient-elles se parer de valeurs humaines morales si elles se détournent de la mort, l’ignorent, et oublient qu’elles ont un rendez-vous avec elle ? C’est pourquoi l’Élu — paix et bénédictions sur lui — a dit : « Rappelez-vous constamment le démolisseur des plaisirs et le diviseur des groupes, car chaque fois qu’on l’évoque devant une grande quantité, celle-ci s’amoindrit, et chaque fois qu’on l’évoque devant une petite quantité, celle-ci prend de l’ampleur ».

Chers frères, le souvenir de la mort est le frein qui vous permet d’avancer sur une pente l’esprit tranquille, sans craindre de tomber, de vous écraser et de périr. Chacun sait que lorsqu’on s’apprête à s’engager sur une pente, on s’assure avant de se lancer d’avoir un frein pour réguler la progression.

Pour cette raison précise, le verbe divin fait montre d’une étonnante précision en ce qu’il mentionne la mort avant la vie, alors que nous savons tous que la mort, aussi bien au plan de son apparition matérielle, qu’au plan chronologique, ne vient qu’après la vie. Mais Dieu — Exalté soit-Il — veut nous enseigner que la mort, bien qu’intervenant après la vie, est le frein qui garantit la sécurité de l’homme dans son cheminement vers Dieu. C’est pourquoi Il dit : « Gloire à Celui Qui détient la Royauté : Il est Omnipotent. Celui Qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver pour voir qui parmi vous accomplira les meilleures œuvres. C’est Lui le Puissant, le Pardonneur. » [1]

Je souhaite donc vous entretenir d’un sujet dont beaucoup de gens rechignent à parler et qui met mal à l’aise toutes ces personnes grisées qui se vautrent dans leurs désirs et leurs passions, et qui rivalisent d’avidité pour amasser les débris insignifiants de ce bas-monde terrestre. Non, nous devons écouter ce que le Messager — paix et bénédictions sur lui — dit à ces gens qui détestent la mort avec laquelle ils ont un rendez-vous certain. Le Très-Haut n’a-t-Il pas dit : « Dis : "La mort que vous fuyez va certes venir à votre rencontre." » [2] N’at-Il pas dit : « Toute âme goûtera la mort. Mais c’est seulement au Jour de la Résurrection que vous recevrez votre entière rétribution. » [3] N’a-t-Il pas dit à Son bien-aimé Élu : « Certes, tu mourras et ils mourront également. » [4]

Mais qu’est-ce donc que la mort, chers frères ? Quelle est cette mystérieuse raison qui fait que beaucoup de gens n’aiment pas en entendre parler et sont mal à l’aise lorsqu’elle est évoquée ? Beaucoup de gens s’imaginent que la mort est un néant, à l’image d’une lampe qui éclairait une pièce habitée, puis qui s’éteint, plongeant la pièce dans une obscurité totale. La mort est-elle ainsi ? À Dieu ne plaise. Cette conception de la mort est une contagion qui nous est parvenue d’Occident. Combien nombreux sont les mythes et les chimères qui nous sont parvenus d’Occident et que nous adoptons avec fierté ! Pour les Occidentaux, la mort c’est le néant. C’est pour cette raison que l’on dit aujourd’hui qu’untel a été condamné à l’anéantissement (i`dâm) pour dire qu’il a été condamné à mort. Mais en réalité, la mort n’a jamais été synonyme d’anéantissement.

Qu’est-ce donc que la mort, chers frères ? La mort est la troisième d’une série de quatre étapes prescrites par Dieu — Exalté soit-Il — et que l’homme doit traverser au cours de sa vie. Ô fils d’Adam, tu as rendez-vous avec quatre étapes tout au long de ta vie :

1. La première étape est la vie fœtale pendant laquelle le fœtus est dans le monde utérin ;
2. La deuxième étape est la vie terrestre dans laquelle nous évoluons aujourd’hui ;
3. La troisième étape est la vie d’outre-tombe (al-hayâh al-barzakhiyyah), avec laquelle nous avons rendez-vous incessamment sous peu ;
4. La quatrième et dernière étape est la vie dans l’au-delà.

Chacune de ces quatre étapes est plus consistante et plus étendue que la précédente. La vie terrestre est bien plus étendue que la vie dans le monde utérin où nous évoluions. De même, la vie d’outre-tombe est beaucoup plus étendue et plus consistante que cette vie terrestre.

Je vais donc vous tenir un discours scientifique afin que vous compreniez que ces gens qui rechignent à parler de la mort et qui la fuient, sont ainsi parce qu’ils vivent dans des nids de légendes. Quant à nous, nous fuyons les légendes au profit des réalités scientifiques. L’homme a deux dimensions, qu’il vive à la surface de la terre dans la vie terrestre, ou dans les entrailles de la terre dans la vie d’outre-tombe. Dans ces deux situations, il a deux dimensions : il est constitué d’un corps et d’un esprit. Dans le monde terrestre où nous vivons, l’esprit est prisonnier de son enveloppe charnelle. L’esprit qui nous anime ne peut se mouvoir que dans la limite de la mobilité du corps. Lorsque nous passons à la vie d’outre-tombe, la situation s’inverse. Le corps devient dépendant de l’esprit. L’esprit s’affranchit de la prison où il était retenu tout au long de notre vie terrestre. L’esprit ressemble alors à ce soleil rayonnant en plein jour : il est détaché de la terre dans son essence, mais il lui est lié par ses rayons. De même, l’esprit du défunt est détaché de son corps dans son essence, mais il reste lié à lui quel que soit son emplacement, et malgré la dispersion de son rayonnement.

Ainsi se réalise le sens du supplice de la tombe que peut subir l’être humain, mais aussi la félicité de la tombe qu’il peut connaître. Le verbe divin est donc parfaitement véridique lorsqu’Il relate dans la sourate Yâ-Sîn l’histoire de cet homme croyant qui exhortait son peuple à croire en Dieu et qui a été assassiné. Que dit le Très-Haut à son sujet ? « On lui dit : "Entre au Paradis". Il dit : "Ah si seulement mon peuple savait que mon Seigneur m’a pardonné et mis au nombre des bienheureux ". » [5] Cela a-t-il lieu le Jour de la Résurrection ? Non, cela a lieu durant la vie d’outre-tombe. La preuve en est cette parole prononcée par ce croyant : « Ah si seulement mon peuple savait que mon Seigneur m’a pardonné et mis au nombre des bienheureux ». Le verbe divin est tout aussi véridique lorsqu’il évoque le sort de Pharaon et de son parti : « Ils sont exposés au Feu matin et soir » [6]. Puis Dieu poursuit en disant : « Et le jour où l’Heure arrivera, il sera dit : "Faites entrer le parti de Pharaon au plus terrible des supplices". » [6] La mort n’est pas le néant, chers frères. La mort est une existence encore plus consistante, plus étendue et plus effective que la vie que nous menons aujourd’hui.

La mort est-elle une tragédie ?

Cela n’est pas le cas. Lorsque Dieu — Exalté soit-Il — qualifie la mort de tragédie dans le verset « et que vous êtes touchés par la tragédie de la mort » [7], Il ne parle pas de la tragédie de la personne qui quitte ce bas-monde, mais de celle de ses proches, de ses amis et de sa famille à qui le défunt va tellement manquer. Les vivants qui font leurs adieux à leurs amis ou à leurs proches éprouvent une sensation de manque, de douleur, de tristesse et d’affliction. La tragédie résulte de cette séparation. Mais qui en fait les frais ? Ce n’est point le défunt qui en est affecté, mais bien les vivants qui ont perdu des êtres chers. Quant au défunt, c’est lui qui donne à la mort sa signification. S’il le souhaite, il peut en faire une fête avec laquelle il a un rendez-vous. Et s’il le souhaite, il peut en faire une tragédie avec laquelle il aura aussi pris rendez-vous. La mort n’est pas une tragédie en soi pour le défunt, chers frères. C’est le défunt qui donne son sens à la mort. Quand en fait-il une fête ou, au contraire, une tragédie ? Il fait cela de son vivant dans ce monde terrestre. On a actuellement la possibilité de faire de la mort une fête vers laquelle on se dirige, ou bien une tragédie, et quelle tragédie ! Comment cela ? Eh bien, il faut pour cela que l’on sache comment cheminer vers Dieu — Exalté soit-Il — et quelle attitude adopter pour Le rencontrer demain en étant heureux, satisfait et serein. Si, dans notre cheminement, on se conforme à la voie que Dieu — Exalté soit-Il — nous a enjoint de suivre, si on accomplit les œuvres pies, si on ne sème pas la corruption sur terre, si on n’érige pas ses passions et ses désirs en autant de lois qui nous gouvernent et auxquelles on soumet son être, si on épouse la Loi et les injonctions divines, alors, de cette manière on impose à la mort le sens d’une fête. Et si la mort devait frapper demain à notre porte, on la recevrait sereinement. Le moment où on s’en retournera auprès de Dieu — Exalté soit-Il — sera alors le plus beau moment de notre existence. Mais si on s’écarte de cette voie, et que l’on soumet son être à tout ce que nous dictent nos passions et nos désirs, ces sources de tyrannie, d’injustice, de convoitise et de détournement de la voie humaine que Dieu a agréée pour Ses Serviteurs, il faut savoir alors qu’on aura donné à la mort le sens de la tragédie. Et quelle tragédie ! Véridique est la parole du Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui et sur sa Famille - lorsqu’il dit : « Celui qui aime la rencontre de Dieu, Dieu aime sa rencontre et celui qui déteste la rencontre de Dieu, Dieu déteste sa rencontre. » Le sens de la parole du Prophète — paix et bénédictions sur lui — est le suivant. `Â’ishah, la narratrice de ce hadîth, qui lui demanda : “Est-ce de la mort dont il s’agit, ô Messager de Dieu ? Tout le monde déteste la mort.” Il répondit : “Ce n’est pas de cela dont il s’agit. Lorsque la fin du croyant est proche, il reçoit la bonne nouvelle de la rencontre de son Seigneur et de Son Paradis, si bien que rien ne lui est plus agréable que la mort et la rencontre de Dieu. Et lorsque la fin du mécréant est proche, il reçoit la nouvelle du mépris de Dieu et de Sa colère, si bien que rien ne lui est plus détestable que la rencontre de Dieu — Exalté soit-Il.” [8]

Telle est la vérité, chers frères. Comme est belle la parole prononcée par Salamah Ibn Dînâr Abû Hâzim — que Dieu l’agrée — lorsqu’il reçut la visite de Sulaymân Ibn `Abd Al-Malik, Calife omeyyade. Ce dernier s’assit devant lui tel un disciple devant son maître, ou encore tel un aspirant devant son Sheikh et lui demanda : “Ô Abû Hâzim, pourquoi détestons-nous la mort ?” Il répondit : “Parce que vous avez soigné votre demeure ici-bas et avez ruiné votre demeure dans l’au-delà. Vous détestez alors de quitter une demeure soignée pour une demeure en ruine.” Le Calife reprit : “Comment irons-nous au devant de Dieu ?” Il répondit : “Le bienfaisant y ira tel l’absent qui retrouve les siens, et le malfaisant y ira tel l’esclave fugitif, que l’on traîne malgré lui.”

Chers frères, n’est-il pas nécessaire que nous abordions ce sujet dont de nombreuses gens se détournent, afin de faire tout notre possible pour être parmi les bienfaisants ? Ainsi, lorsque nous nous en retournerons demain vers notre Seigneur, notre retour vers Lui sera tel le retour de l’absent qui retrouve les siens ? Ne devons-nous pas nous souvenir de la mort et connaître sa réalité afin de ne pas être parmi les malfaisants et afin de ne pas être tel cet esclave fugitif que l’on traîne vers son maître et qui attend son châtiment ?

Chers frères, pourquoi ne pas voir notre vie terrestre comme deux hommes, l’un tellement stupide que sa stupidité lui a tissé un malheur éternel, et l’autre, tellement clairvoyant, avisé et réfléchi, que sa clarivoyance lui a tissé un bonheur éternel. De qui s’agit-il ? Le premier est un homme qui loue une maison pour une durée de dix ans, et, non loin, il possède une maison en ruine. Une fois qu’il a emménagé dans sa maison de location, qu’il a apprécié son confort, qu’il s’est plu dans les jardins qui l’entourent et dans ses ornements, il a oublié et négligé sa propriété qui demande des travaux et des réparations. Il s’est roulé dans le confort de sa maison de location, et voici qu’année après année, les dix ans s’écoulent, et le propriétaire de lui dire : “Il est temps pour toi de quitter ma demeure car ton bail est terminé.” C’est seulement à cet instant que l’homme imbécile se souvient que sa demeure bien à lui est un champ de ruines. Il la regarde et l’imagine lui dire : “Je regrette, je ne suis pas prête à te recevoir.” Il n’a alors d’autre recours que de se retrouver à la rue. Mais l’autre homme, avisé et réfléchi, qui habite lui aussi dans sa maison de location jusqu’à un terme déterminé, répartit son temps pendant ces dix années entre la jouissance qu’il retire de sa maison de location et deux ou trois heures par jour qu’il passe à ravaler et à réparer les ruines qui lui appartiennent, et à s’en occuper. Ainsi se sont écoulées les dix années de son bail, pendant lesquelles son temps était réparti entre la part de jouissance qu’il tirait de sa maison de location, et le travail sans relâche à la réhabilitation de la maison qu’il possède. À la fin du bail, le propriétaire de la location est venu lui demander de libérer les lieux, ce qu’il fera de bon cœur et avec gratitude. Lorsque son regard se portera sur son autre demeure, elle sera telle une belle mariée. Elle lui dira alors : “Sois le bienvenu, je suis fin prête à te recevoir.”

Par Dieu, chers frères, ces deux tableaux retracent notre vie terrestre. Souvent, très souvent, je souhaite pour ma personne, pour tout frère en Dieu, pour tout frère en humanité, d’être comme ce second homme avisé, qui répartit sa vie entre les affaires de sa vie immédiate et sa destinée future vers laquelle il s’achemine, obtenant de cette manière la garantie du bonheur ici-bas et dans l’au-delà et réalisant le sens de la Parole de Dieu — Exalté soit-Il : « Et recherche à travers ce qu’Allah t’a donné, la Demeure dernière. » [9] ; « Et n’oublie pas ta part de ce bas-monde » [8]. N’oublie pas ta part de ce bas-monde : Je ne t’ai point ordonné de t’abstenir de ses plaisirs, mais que ta vie soit telle une balance à deux plateaux, un plateau pour la mort, et un plateau pour la vie. Si tu mènes ta vie en plaçant ton être sous le contrôle de cette balance, tu garantiras pour toi-même le bonheur dans l’immédiat et dans l’au-delà. Mais si tu ne traites avec cette balance qu’à travers un seul de ses plateaux, très vite tu t’attireras le malheur. Si l’humanité se munissait du frein que représente le souvenir de la mort, qui est une garantie pour le cheminement humain véritable dans les sillages de la terre, nous ne verrions aucune tyrannie dans cette vie. Nous ne verrions aucune iniquité, ni aucune arrogance. Nous ne verrions sur la surface de la terre ni corruption ni convoitise. Mais lorsque nous nous détournons de la mort et faisons mine de l’ignorer, lorsque nous nous en détournons lorsqu’elle est évoquée, nous sommes alors tels ces individus que le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — nous a décrit : « Si l’être humain possédait une vallée en or, il en voudrait une deuxième, et s’il en possédait deux, il en voudrait une troisième. » Telle est la condition des corrupteurs et des convoiteurs à la surface de la terre. Puis il dit : « Seul le sable remplit la panse de l’être humain. » Une parole éloquente. Que signifie-t-elle ? Une seule chose limera les griffes de ta convoitise, et sera à même de t’arrêter devant une limite, de te stopper à une ligne rouge, pendant que ton avidité te fait courir dans tous les sens : le souvenir de la mort. Le souvenir de la mort et la connaissance de sa réalité te mettent devant cette ligne rouge que tu ne dois pas franchir. Tel est le sens de cette parole prophétique : « Seul le sable remplit le panse de l’être humain. » c’est-à-dire seule la mort — comparée au sable qui ensevelira l’être humain — lui fait passer l’appétit de la convoitise.

Tel est mon propos. J’implore le Pardon d’Allâh le Majestueux. Implorez Son pardon à votre tour, certes Il vous pardonnera.
Traduit de l’arabe du site Bouti.com.

[1] Sourate 67, Al-Mulk, La Royauté, versets 1 et 2.

[2] Sourate 62, Al-Jumu`ah, Le Vendredi, verset 8.

[3] Sourate 3, Âl `Imrân, La Famille d’Amram, verset 185.

[4] Sourate 39, Az-Zumar, Les Groupes, verset 38.

[5] Sourate 36, Yâ-Sîn, versets 26 et 27.

[6] Sourate 40, Ghâfir, Le Pardonneur, verset 46.

[7] Sourate 5, Al-Mâ’idah, La Table servie, verset 106.

[8] Hadîth rapporté par Al-Bukhârî, Muslim, At-Tirmidhî, An-Nasâ’î, Ibn Mâjah, Ahmad, Ad-Dârimî et Al-Humaydî. NdT.

[9] Sourate 28, Al-Qasas, Le Récit, verset 77.

Source : [www.islamophile.org]
s
10 juin 2006 19:55
premier up
s
11 juin 2006 20:48
deuxième up
p
11 juin 2006 21:40
salam


hier encore on discutait avec une collégue , elle me dit christelle vient d'appeler, elle ne vient pas travailler aujourd'ui car elle a perdu un proche , il est décédé ds un accident de moto ... je ne comprend pas pourquoi nous sommes nés si c'est pour partir !
et moi je ne comprend pas pourquoi la mort reste un sujet taboo ,une vérité niée ,on n'ose pas en parler clairement ?
de quoi nous avons peur ?

ainsi donc seule la foi serait une source pour que la mort soit acceptée .
s
11 juin 2006 23:04
LA JUSTE CAUSE

Je suis la juste cause, mon frère... la juste cause...

Tu es né hier, mon frère ... tu es né hier...
Tu mourras demain, mon frère... demain...
Tu oublies vite, mon frère... tu oublies vite...
Ici ce n'est que passage, mon frère... ce n'est que passage...
Beaucoup t’ont précédé, mon frère...beaucoup...
Mais ils n'ont pas échappé, mon frère... pas échappé...
Rappelle-toi, mon frère...rappelle-toi....
D'autres te succéderont, mon frère...Mais ils n'échapperont pas...
Dieu l’a voulu ainsi, mon frère... Dieu l’a voulu...

Je suis la juste cause, mon frère...la juste cause...

Regarde autour de toi, mon frère...regarde...
Dieu t'a donné, mon frère...Dieu t'a donné...
La fortune, mon frère...la fortune...
Partage, mon frère...partage...
La pauvreté, mon frère...la pauvreté
La souffrance, mon frère... la souffrance...
La maladie, mon frère...la maladie
Prie, mon frère.... prie...
Dieu t'aidera, mon frère...Il t'aidera
Dieu t'a donné l'intelligence, mon frère... l'intelligence...
Aide les autres, mon frère...aide les autres...
Dieu t'a donné le pouvoir, mon frère... le pouvoir...
N’en abuse pas, mon frère...n'abuse pas...
Dieu t'a donné la réussite, mon frère... la réussite...
Soit reconnaissant, mon frère...soit reconnaissant...

Partage, mon frère...partage...
Demain il sera trop tard, mon frère... trop tard...
Pense à ceux qui t’ont précédé, mon frère... pense...

Je suis la juste cause, mon frère...la juste cause...

La pauvreté, mon frère...la pauvreté...
La souffrance, mon frère...la souffrance...
La faim, mon frère... la faim
La maladie, mon frère... la maladie...
La solitude, mon frère... la solitude...
L'accident, mon frère... l'accident...
Personne ne peut y échapper... Personne...
Ah que tu oublies vite, mon frère... tu oublies vite...
La vie te fait tourner la tête, mon frère...fait tourner la tête...
Tu n’es rien, mon frère... rien...
Tu mourras demain, mon frère...demain...

Je suis la juste cause, mon frère... la juste cause...

La fortune, tu la désires, mon frère... Dieu te la donnera...
L'égoïsme viendra, mon frère...l'égoïsme...
La vanité suivra, mon frère... la vanité...
La jalousie te poursuivra, mon frère...la jalousie...
Tu domineras, mon frère... tu domineras...
Pour combien de temps, mon frère... pour combien de temps...
Je suis là, mon frère... je suis là...
Pense à moi, mon frère... pense à moi...

Je suis la juste cause, mon frère... la juste cause...

Oh, mon frère partage... partage, mon frère...
Les fortunes se font et se défont....
Dit-toi bien, mon frère, Dieu Seul est Maître...Dieu Seul...
Il est encore temps, mon frère...il est encore temps...
Demain il sera trop tard, mon frère... trop tard...

Je suis la juste cause, mon frère...la juste cause...

Personne sur cette terre ne pourra me soudoyer, mon frère... personne...
Personne ne pourra m'acheter, mon frère... personne...
Personne ne me fera changer d'avis... personne...
Même les plus grandes fortunes n’y réussiront pas, mon frère...personne...

Je suis la juste cause, mon frère... la juste cause...

Ne va pas trop vite, mon frère... pas trop vite....
Pense aux autres, mon frère...aux autres...
Pense à demain, mon frère...à demain...
Tout restera ici-bas, mon frère...tout...

Je suis la juste cause, mon frère...la juste cause....

Tu te crois fort, mon frère...fort...
Tu te crois puissant, mon frère... puissant...
Tu te trompes, mon frère...tu te trompes...
Tu n'es rien, mon frère...rien...
Personne... je te dis, personne, mon frère...
Ne m'échappera...personne...
Dieu l’a voulu ainsi, mon frère...Dieu l’a voulu ainsi...
L'égalité devant Dieu, mon frère... l'égalité est là...

Je suis la juste cause, mon frère...la juste cause...

Pense à moi, mon frère... pense à moi...
Chaque geste que tu feras, pense à moi, mon frère...
Chaque pas que tu feras, pense à moi, mon frère...
Dans ta gloire, mon frère... dans ta gloire, pense à moi...
Dans ta réussite, mon frère...dans ta réussite, pense à moi
Dans ta souffrance, mon frère... dans ta souffrance, pense à moi...

Je suis la juste cause, mon frère...je suis la juste cause...

Partage, mon frère... partage...

Réfléchis, mon frère...réfléchis...
Tu fais le mal, mon frère...le mal...
Il est encore temps, mon frère... encore temps...
Tu ne pourras jamais être le plus grand, mon frère...jamais
Tu ne pourras jamais être le plus fort, mon frère...jamais....
Tu ne pourras jamais être le plus riche, mon frère.... jamais...

Ta fortune...ta puissance...ta force...ton intelligence...
Ton pouvoir...tes fréquentations...tes amis... tes relations....
Ta médecine... tes avocats... tes juges... ta science...tes sorciers...
Personne je te dis, personne, mon frère...
Personne ne sera là, mon frère...personne...
Dieu Seul décidera, mon frère...Dieu Seul....
Tu n'es rien, mon frère...tu n'es rien...
Il est encore temps, mon frère... il est encore temps...
N'attend pas demain, mon frère...n’attend plus...
Arrête le mal, mon frère...arrête....
Partage, mon frère...partage...
Réconforte, mon frère...réconforte...
Aide, mon frère... aide...
Demain il sera trop tard..mon frère.... trop tard...

Tu es né hier, mon frère...et tu partiras demain...
Comme tu es venu.... seul et nu, mon frère... nu...
Sans rien, mon frère...sans rien...
Tes actions t'attendront dans la tombe, mon frère...dans la tombe...
Ton corps que tu aimes tant, mon frère,...aimes tant...
Subira demain l’assaut des vermines, mon frère...des vermines...
Elles te couvriront de baisers voraces, mon frère...voraces...
Jusqu’à ce que pourissent tes os, mon frère...tes os...

Alors agis aujourd’hui, mon frère...agis...
Ouvre tes yeux, mon frère...ouvre...
Avant qu’ils ne se ferment à jamais, mon frère... à jamais...
À jamais.

Je suis la juste cause, mon frère...la juste cause....

La Mort
s
12 juin 2006 10:01
Citation
patience a écrit:
salam


hier encore on discutait avec une collégue , elle me dit christelle vient d'appeler, elle ne vient pas travailler aujourd'ui car elle a perdu un proche , il est décédé ds un accident de moto ... je ne comprend pas pourquoi nous sommes nés si c'est pour partir !
et moi je ne comprend pas pourquoi la mort reste un sujet taboo ,une vérité niée ,on n'ose pas en parler clairement ?
de quoi nous avons peur ?

ainsi donc seule la foi serait une source pour que la mort soit acceptée .

Salam,

Les sociétés dites modernes sont faites autour de l'oubli çàd qu'on oublie la mort et on en vient à s'oublier soi-même. Quand on repense à la mort, on redevient lucide parce qu'on se rend compte de notre état de fragilité. Quand on oublie la mort, alors on devient des êtres voués à satisfaire des appétis qui ne prennent jamais fin.
s
15 juin 2006 21:42
Dernier up
s
15 juin 2006 21:49
Citation
srnit a écrit:
Dernier up

salam alaycoum

pk le dernier moody smiley

c super important cke tu nous a mi faudra a chake fois le faire revenir

barakllahoufik
[b][i][u][center][color=#9966FF] LA CREATION D’UNE FEMME[/color][/center][/u][/i][/b][b][i][center][color=#FF00CC] La femme fut créée d’une côte de l’homme, Pas de sa tête pour être au dessus de lui, Ni de ses pieds pour être piétinée, Mais d’une de ses côtes pour être son égale, Sous son bras pour être protégée Et près de son cœur pour être aimé. [/color][/center][/i][/b]
s
16 juin 2006 10:08
Citation
siham69 a écrit:
Citation
srnit a écrit:
Dernier up

salam alaycoum

pk le dernier moody smiley

c super important cke tu nous a mi faudra a chake fois le faire revenir

barakllahoufik

wa fik

C'est mon dernier up pour ce post mais inshaAllah, il y a aura surement d'autres rappels autour de la mort.

smiling smiley

Salam haleikoum
 
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