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la mort derriére ses levres closes
A
14 octobre 2011 11:15
Bonjour les yabis
Voila je vais vous raconter une histoire vrais que j’ai lu dans un magazine « detective »
Bonne lecture :

Karla ouvre les yeux.
Une vive lumiére l’éblouit.Elle distingue vaguement deux silhouettes penchées au dessus d’elle , puis sa vision se fait plus nette.les deux hommes portent des blouses,des bonnets.ce sont des chirurgiens.Karla comprend qu’elle se trouve dans une salle d’opération.mais pourquoi ?imposible à dire.son corps est immobillisé par des sangles.mais le plus bizarre,c’est cette impression de ne plus sentir son visage,comme s’il était paralysé…elle tente de parler.aucun son ne sort de sa bouche.

-restez tranquille,lui murmur un des medecins.nous sommes là,tout ira bien.

La jeune femme aimerait le croire,mais que fait elle dans cet hôpital ?et pourquoi aperçoit elle des soldats en uniforme,un peu plus loin ?elle n’a décidément aucune souvenir de ce qui s’est passé.pour mieux voir ce qui l’entoure,elle tente de tourner la tête sur le côté.

-ne bougez pas ! répéte le toubib.le moindre geste et vous risquez d’exploser.et nous avec…
Un mauvais reve ?non.tout est vrai.karla est devenue une veritable bombe humaine,qui peut sauter a tout moment…
Nous ne somme pourtant ni en irak ni en afghanistan.et cette histoire,qui remonte au mois d’août dernier , est si extraordinaire,si invraisemblale,qu’il faut avoir consulté les piéces de l’enquête,et vu les photos de l’opération,pour y croire…

Karla flores est née à calican,une ville mexicaine située sur la côte pacifique.
Agée de 32 ans , brune,plutôt menue ,elle est mariée,maman de trois enfants.son époux travaille à l’usine,elle-même vendeuse chez un poissonnier.
Le 6 août dernier,un samedi,son patron l’envoi livrer un panier de fruits de mer chez un restaurateur.il est environ midi lorsqu’elle quitte ce client.le thermométre affiche 43°C,les rues chauffées à blanc par le soleilsont désertes…protégée par un chapeau de paille à largees bords ,karla marche sur un trottoir, son panier vide sous le bras.dans son autre main, elle serre son telephone portable.une habitude.le jeune mére de famille a toujours peur qu’il arrive quelque chose à ses enfants et elle tient à etre joignable en permanence.
Elle n’a pas fait vingt métres qu’une forte explosion retentit sur sa droite.elle ressent alors un choc à la mâchoire et tombe à terre . »on m’a jeté un pierre »,pense t elle en portant la main à sa joue.quand elle retire ses doigts,ils sont poisseux de sang .une violente douleur lui vrille le bas du visage.elle perd connaissance .
Des riverains ,alertés par la déflagration,accourent déjà.la premiére chose qu’il voient,sur le visage de cet malheureuse étendue au sol,c’est cette blessure étrange :elle a la joue éclatée,et les chairs rose sont bordées de traces noirâtres,comme des brûlures…un homme charge karla dans sa voiture et fonce vers l’hôpital le plus proche.
Au service des urgences , les médecins sont perplexes.ils ne parviennent pas à déterminer la nature de l’objet qui lui a fendu la joue.et ils ne réussissent pas non plus à lui faire ouvrir la bouche ,comme si ses mâchoires étaient scellées…on fait une radiographie.surprise :karla a dans la bouche un objet étrange,de la taille d’une petit citron, que nul n’arrive à identifier.c’est le scanner qui va apporter la réponse :une grenade !
Aussitôt, c’est le branle-bas de combat.le service est évacué,on fait appel aux démineurs de l’armée.qui confirment le diagnostic.et ajoutent cette précision terrifiante :l’engin ,sans doute lancé par un fusil lance-grenades,est dépouillé,prêt à exploser.

-tant que le détonateur reste bloqué dans l’os de la mâchoire,ca va ,explique un artificier.mais si on retire la grenade telle quelle,elle explosera dans les deux ou trois secondes…de quoi tout détruire dans un rayon de dix métres.il ne faut pas que cette femme bouge.

La jeune femme est soigneusement sanglée sur une table d’opération.puis médecins et démineurs tiennent un conseil de guerre.il apparait vite qu’il n’y a qu’une solution pour sauver karla :les chirurgiens devront dégager la grenade d’un coup et la passer aux artificiers qui tenteront alors de la neutraliser.ils ne disposeront pour cela que de deux ou trois secondes…
En attendant,la grande difficulté réside dans le fait qu’il est impossible d’ouvrir la bouche de la blessée,dont les mâchoires ont été comme soudées par le choc.pour les chirurgiens,on ne peut opérer qu’en passant par la joue qui est déjà déchirée…
C’est l’intervention de tous les dangers, »la salaire de la peur » version blouses blanches.au moindre faux mouvement, l’explosion arrachera la tête de karla et tuera ceux qui se trouvent autour d’elle.
La direction de l’hôpital accepte le principe de l’intervention,sous réserve qu’elle soit pratiquée par des volontaires…
Aussitôt,il y a tant de candidats qu’il faut refuser du monde !finalement,on choisit un chirurgien expérimenté, le Dr Rodrigo Arredondo, qui sra assisté par un anesthésiste ,le Dr Felipe Ortiz,et une infirmiére,Cristina Soto. Une equipe réduite au strict minimum,pour limiter le carnage , au cas ou …c’est à ce moment que karla,on l’a vu,reprend connaissance .assommée par les calmants,elle ne souffre pas .en quelques mots,le Dr Arredondo lui explique la situation.

-l’opération se fera sous anesthésie locale,précise t il .
L’infirmiére vous tiendra la main.si on a besoin de vous poser une question,vous répondrez par oui ou par non d’une pression des doigts.
Immobilisée , karla roule des yeux ronds emplis de panique.manifestement ,elle veut dire quelque chose.un médecin a l’idée de lui tendre un bout de papier et un crayon. »ma famille »,griffone-t-elle.comme s’il s’agissait de sa derniére volonté…c’est peut etre le cas, alors on fait venir sa mére,son mari et ses enfants,qui passent quelques minutes avec elle.on appelle aussi sa sœur ,dulce,qui est infirmiére dans un autre établissement.et,à sa demande , on accepte qu’elle participe à l’intervention.les effusions familliales sont bréves.le compte à rebours commence…16 heures.karla est transportée avec d’infinies précautions dans une autre aile de l’hôpital,vidée de toute présence humaine.sur les conseils des démineurs,médecins et infirmieres enfilent des combinaisons de protection.mais ils doivent y renoncer.impossible de faire un travail de précision avec un tel barda sur le dos.ils opéreront vêtus de leurs simples blouses.
18 heures.arrive un autre démineur,envoyé par le ministére de la défense .un spécialite de ce genre de grenade,et qui aura pour mission de guider le travail des chirurgiens dans la phase finale,lorsqu’ils devront extraire l’engin dégoupillé.on procéde aux dernieres mise en place quand karla fait brusquement comprendre à sa sœur ,dulce,que quelque chose ne va pas.on lui passe à nouveau le papier et le crayon. »j’ai du mal à respirer »écrit-t-elle.la malheureuse en effet est en train de se noyer dans son propre sang et sa propre salive,qui s’écoulent de sa blessure !l’infirmiére,à l’aide d’une paille , lui dégage la gorge.
20 heures.le Dr Felipe procéde à l’anesthésie local.et le Dr Arredondo , d’un coup de scapel précis,ouvre la joue de la patienten sur plusieurs centimétres.il découpe une fenetre dans la chair.puis il dégage,millimétre par millimetre ,les os brisés.le travail est lent , difficile ,la tension extreme .réguliérement ,dulce demande à sa sœur si tout va bien.karla,tout à fait consciente ,lui répond d’une pression de la main.mais ses yeux affolés trahissent une terrible angoisse.23 heures.alerte.karla,la gorge encombrée par des débris d’os et du sang ,respire de plus en plus mal.le chirurgien doit recourir à une trachéotomie.on place une canule au niveau de la trachée.des sifflements saccadés signalent que l’air recommence à irriguer les poumons.
Minuit .le Dr Arredondo,épuisé,annonce aux démineurs que la grenade commence à bouger.il va pouvoir l’extraire.c’est la phase la plus risquée de l’intervention…l’artificier tend la main.le chirurgien enléve alors l’engin d’un coup sec et le lui tend.en une seconde,pas plus,le spécialiste désactive la grenade et l’emporte à l’extérieur de la salle.c’est fini.médecins et infirmieres se regardent ,comme s’ils avaient du mal à y croire.sauvés.karla,apres avoir passé prés de douze heures avec une bombe dans la bouche,est hors de danger.mais dans quel etat …
Le lendemain meme , la jeune femme est prise en charge par une autre équipe de chirurgiens.durant des heures ,cette fois sous anesthésie generale,ils vont lui ressouder la mâchoire,consolider ses maxillaires avec des plaques de titane,enlever toutes les dents qui ne peuvent pas etre sauvées.a son réveil,dans sa chambre des soins intensifs,karla refuse le miroir que lui tend une infirmiere.elle n’aura le courage de se regarder qu’au bout de quinze jours.et elle pleurera alors à chaudes larmes en découvrant sa joue affreusement mutilée.


-maman est comme un monstre ,dira son plus jeune fils,coco,en la voyant pour la premiere fois.aujourd’hui,en dépit de plusieurs opérations de chirurgie reconstructive,karla souffre toujours d’une paralyse partielle du visage .psychologiquement, cela n’est guéreplus brillant.la jeune mére de famille,qui est dans l’incapacité de reprendre son travail.reste cloitrée chez elle .elle n’ose plus sortir.mais elle a conscience d’etre une miraculée.

-je dois la vie aux médecins qui se sont conduits comme des heros ,a-t-elle confié à la télévision locale.
Des héros modestes,qui fuient les photographes et estiment n’avoir fait que leur devoir.quant à l’enquete,elle est au point mort .pour les policiers,karla a été victime d’une grenade perdue,sans doute tirée lors d’un affrontement entre bandes rivales de narcotrafiquants.rien que ce meme samedi 6 août ,à calican,cinq personnes ont été tuées en pleine rue dans des affrontements.karla finalement,a eu bcp de chance.
s
14 octobre 2011 14:27
eye popping smiley sobhan-Allah !

Welcome bravo aux médecins !

sad smiley l'histoire est très émouvante
l
14 octobre 2011 22:50
je la coné deja jai kiffé =)
 
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