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La moitié des CNE sont rompus au bout de douze mois
23 février 2007 20:51
Economie / France
La Tribune.fr - 20/02/07 à 11:49 - 524 mots
enquête



La moitié des CNE sont rompus au bout de douze mois

Parmi les salariés embauchés en contrat nouvelles embauches (CNE) au mois d'octobre 2005, 70% travaillaient encore dans la même entreprise au bout de six mois et 50% au bout de douze mois, selon une étude de la Dares.
Comment les entreprises utilisent-elles le Contrat Nouvelles Embauches? Pourquoi y ont-elles recours? La Dares (service statistique du ministère de l'Emploi) et l'Acoss (agence centrale des organismes de Sécurit�� sociale) publient aujourd'hui une deuxième enquête sur le sujet. Ses résultats démontrent une nouvelle fois la précarité du CNE, confirmant les données de la première enquête publiée en juin 2006. Elle pointe par ailleurs l'effet incertain du CNE sur l'emploi. 70% des entreprises déclarent que, sans CNE, elles auraient de toutes façons embauché à la même date, sous une autre forme de contrat. Dans 44% des cas, cette embauche aurait eu lieu en CDI, dans 56% des cas en CDD ou intérim. 20% des entreprises déclarent néanmoins avoir anticipé l'embauche grâce au CNE.

Le CNE a été mis en place en août 2005 pour les entreprises et associations comptant au plus 20 salariés. Pendant une période de deux ans, dite période de consolidation, le contrat peut être rompu plus facilement. De fait, parmi les salariés embauchés en CNE en octobre 2005, 70% travaillaient encore dans la même entreprise au bout de six mois, et seulement 50% au bout de douze mois. Le taux de maintien à six mois des CNE est encore plus faible pour les embauches réalisées en mai 2006 (60%). Pourquoi ont-ils quitté l'entreprise? 24% des salariés recrutés en CNE en mai 2006 ont démissionné, ce qui représente la moitié des ruptures de contrat. 12% ont été licenciés, soit un quart des ruptures de contrat.

Les entreprises de moins de cinq salariés sont les plus nombreuses à recourir au CNE. Les embauches de mai 2006 ont par ailleurs été réalisées dans les entreprises "dont l'activité est en croissance et difficilement prévisible d'un trimestre à l'autre", explique la Dares. De fait, les trois quarts des chefs d'entreprises déclarent recruter en CNE pour "limiter les risques en cas de ralentissement de l'activité". Mais là n'est pas la principale motivation: ils sont aussi 80% à vouloir "tester les compétences de la personne plus longtemps", et 77% à invoquer "la simplicité administrative à la rupture". Pourtant, 13% des salariés en CNE ont déjà travaillé dans l'entreprise auparavant, en CDD, ou en tant qu'intérimaire ou apprenti.

Les salariés en CNE, eux, sont plus souvent des hommes. Ils sont moins diplômés (39% ont un niveau de formation inférieur au CAP ou BEP), travaillent plus souvent à temps complet que les salariés en CDI ou en CDD de plus d'un mois. En terme d'âge et de salaire, ils se retrouvent dans une sorte de situation intermédiaire: 40% des salariés en CNE perçoivent un salaire d'embauche qui ne dépasse pas le Smic, contre 30% de ceux embauchés en CDI et 50% de ceux embauchés en CDD de plus d'un mois.
Stéphanie Tisserond



Et dire que Sarko prévoit de mettre fin au CDI et CDD et étendre comme contrat unique le CNE, ça promet!!!
La vie est dure mais ..."Alhamdoulillah 3ala kouli hal":)[color=#330066]Un humain, un homme, un frére[/color] :)
l
23 février 2007 21:19
le but, c'est de ouvoir se debarasser des gens facilement. quoi d'étonnant donc?
23 février 2007 21:27
Citation
l'européen a écrit:
le but, c'est de ouvoir se debarasser des gens facilement. quoi d'étonnant donc?

Personnellement, ça ne m'étonne pas, juste que là en dehors d'un avis personnel, un constat officiel et sérieux apporte une preuve de la bêtise de ce concept!
La vie est dure mais ..."Alhamdoulillah 3ala kouli hal":)[color=#330066]Un humain, un homme, un frére[/color] :)
 
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