La liberation a publie' aujourd'hui l'article suivant de Driss Ajbali:
EDITORIAL
Position
Lettre à Madame Nezha Chekrouni
Madame la Ministre, On peut penser que, sur le dossier de l’immigration, vous n’avez inventé ni l’eau chaude ni le fil à couper le beurre. On peut vous interpeller sur l’étroitesse de votre délégation dont les moyens sont en deçà de ce que requiert un dossier comme celui des MRE. On peut même considérer que votre « stratégie globale » n’est qu’une déclaration de principe destinée à régenter un fonctionnement administratif et autocentré qui se nourrit de son propre mouvement produisant plus d’illusion que d’action. On peut aller jusqu’à, pourquoi pas, s’offusquer et dénoncer votre volonté de ritualiser le 10 août comme journée du migrant. Il est vrai que cette idée gadgetière insinue la dimension victimaire, potentielle et permanente de l’immigré marocain quand elle ne cultive pas la célébration niaiseuse et candide d’une figure idéale : Une espèce d’oncle d’Amérique, dont on attendrait secours, argent, héritage et développement. Or, au Maroc, le migrant victime est une vue de l’esprit. Sans quoi, il y a lieu de s’interroger pourquoi la majeure partie de la jeunesse aspire à un statut de victime puisque son désir et obsession, c’est justement de quitter le pays. Nos oncles d’Amérique sont, quant à eux, non seulement rares, mais ils se préoccupent de leurs neveux et nièces comme de leurs premières babouches. Ces critiques, Madame la Ministre, l’occasion m’en a été donnée de vous les formuler l’une ou l’autre fois. De ces rencontres, j’ai gardé le souvenir précis de votre capacité d’écoute. Votre volonté d’agir était chaque fois, patente. Votre regard laissait parfois transparaître une légère impression d’incertitude. Un brin de doute. Néanmoins, votre résolution ressemblait à celle des chercheurs du Graal, à la détermination des explorateurs d’or dans des contrées inédites. Votre volonté de bien faire est un fait avéré malgré vos gaucheries, qui n’ont strictement rien à voir avec votre engagement à gauche. Et je peux témoigner ici, quitte à vous mettre mal à l’aise, que vos supposées maladresses n’enlèvent rien à votre honnêteté. Si je m’adresse à vous, aujourd’hui, publiquement, ce n’est ni pour vous descendre ni pour vous défendre. Je trouve, néanmoins, insoutenable l’acharnement dont vous êtes l’objet. Je n’ose parler de cabale. Car je ne le pense pas. Je ne perçois aucune concertation ni organisation derrière toutes les initiatives destinées à vous critiquer ou à vous discréditer. Il est vrai que la pétition de l’année dernière (concernant le 10 août et d’origine belge) n’a rien à voir avec la pétition lancée contre vous cette année (d’origine hollandaise émanant d’un merveilleux inconnu) Il est vrai que le bidule qui s’auto-proclame «congrès mondial des Marocains» n’a strictement rien à voir avec l’autre machin qui s’intitule «conseil national des Marocains de France». Et puis il y a tous les autres, les amicales qui ignorent l’amitié, les associations alibis, les associations recyclées dans la confection des chimères, les militants de la 25ème heure puis les autres, et les autres … Pour autant, si la cabale n’est pas sûre, la complainte, elle, est certaine. Car à y regarder de plus près, toutes ces initiatives convergent, comme dans une course à l’échalote, vers un même sens. Elles sont toutes obsédées par un même désir: la représentation politique des Marocains de l’étranger. Cette sourde aspiration, ce secret désir, cette lancinante demande qu’est la question de la représentation pour légitime qu’elle soit autorise-t-elle votre crucifixion ? Que cache cette demande qui revient tous les étés comme un rendez-vous ? Pourquoi vous en êtes devenue la victime expiatoire ? Je n’ose croire un seul instant que c’est parce que vous êtes une femme. Hypothèse absurde, bien entendu, mais que je retiendrai avec deux autres : Primo, je ne pense pas que vous soyez le malaise. Vous en êtes la révélatrice. Il ne s’agit pas de votre personne. Il est question ici de votre posture et de votre position dans l’architecture gouvernementale. Votre nomination semblait répondre à une profonde aspiration. Pour beaucoup, elle s’entendait comme la réparation d’un oubli longtemps dénoncé par les scrutateurs des affaires des MRE. Or, la déception que semble générer votre action est à la hauteur de cette attente, aujourd’hui déçue. Votre dynamisme et volontarisme ne sont pas en cause. Ce sont les moyens d’action qui vous manquent. Bien plus, le dossier de l’immigration est, dans notre pays, tellement saucissonné entre différents départements et autres fondations et outils. Chacun joue sa pièce dans un brouhaha cacophonique. Chacun fait son théâtre alors que le dossier nécessite les techniques de l’opéra, car seule l’opéra permet l’harmonie en présence de la multitude sur scène. Mieux encore, du dossier, vous ne détenez que la part symbolique. Les moyens vous échappent. Le reste n’est que suite logique. A vous, le symbole. Aux autres, les moyens d’action. A vous, les récriminations. Aux autres, les congratulations. A vous, les critiques. Aux autres, la satisfaction d’agir. La seconde raison tient dans l’évolution de l’immigration elle-même. C’est devenu un fait social total et c’est en tant que tel qu’elle doit être appréhendée. Son évolution sociologique a été plus rapide que la capacité des institutions marocaines à s’y adapter. Notre pays a un dixième de sa population qui vit sous d’autres cieux dont 80% en Europe. Il ne s’agit plus d’une simple force de travail destinée à générer des flux financiers, facilement malléable et policièrement contrôlable. Il s’agit d’un tout dans lequel on trouve toutes les composantes de la pyramide des âges, tous les corps de métiers, une jeunesse qui a été biberonnée aux valeurs démocratiques. Il y aussi une souffrance considérable, beaucoup de déchirement et de dignité méprisée. Il y a même des MRE d’en haut et beaucoup de MRE d’en bas. L’accident du car à Poitiers n’a-t-il pas révélé la réalité et la vraie condition de certains immigrés. Qui prend plaisir à voyager quatre mille km dans un car pourri si ce n’est pas pour une question de moyens ? Nous avons aussi dans cette immigration, nouvelle technologie oblige, une forme de cybermilitance. Des activistes de la souris. Des nerveux du clavier. Des chevaliers du chat qui hantent les forums. Ils ne sont pas nombreux mais ils font masse. Ils donnent comme une impression d’ubiquité. Ils portent pour l’essentiel cette revendication de la représentation. C’est bien. Cependant et à correctement les lire, ils vous disent : Nous sommes incontournables. Nous sommes des immigrés et donc nous connaissons le dossier. Nous sommes vos partenaires ou c’est le chaos. Quand ils ne vous disent pas enlevez-vous de là que je m’y mette ! On dit que vous ne connaissez pas le dossier. Que celui qui prétend le connaître lève le doigt! On ne demande pas à un ministre d’être un rat de laboratoire, un spécialiste du CNRS ou un chercheur méticuleux. On lui demande de produire du sens politique. Le cosmétisme avec lequel est traité le dossier de l’immigration, notamment avec les opérations de transit. La politique de la banderole accueillante et intéressée et du clip maladroit et blessant ont montré leurs limites. Vous avez, Madame la Ministre, peu de moyens mais une responsabilité symbolique et politique importante. Oeuvrez alors dans le symbole et faites vraiment de la politique. Ayez de l’audace et abordez sérieusement cette anomalie constitutionnelle qui fait que 3 millions de personnes ont le sentiment d’être exclues de la citoyenneté marocaine. Essayez, Madame la Ministre, si vous échouez, personne ne vous le reprochera.
C. C. M. F Congrès des Citoyens d’Origine Marocaine de France
Le séminaire organisé le 26 juin à Paris, par le CCMF ( Congrès des Citoyens d’Origine Marocaine de France) sous le thème : « Représentativité/citoyenneté : réalités et perspectives » a tenu toutes ses promesses. Des débats francs et ouverts, des propositions constructives et une assemblée fournie et studieuse un mélange de jeunes issus de l’immigration et des personnalités impliquées dans la vie politique, associative et économique.
Ce séminaire, comme le montrent les nombreux témoignages qui sont parvenus aux organisateurs de plusieurs pays (Pays Bas, Belgique, Luxembourg, Israél , Maroc, Espagne…) a , une fois de plus, montré tout l’intérêt que la communauté MRE porte à cette question sensible devenue aujourd’hui une revendication incontournable. Des interrogations et des revendications nouvelles se sont révélées à cette occasion confirmant surtout les évolutions et la maturité des membres de notre communauté établie à l’étranger.
Le profil sociologique des MRE a en effet évolué. Cette communauté compte parmi ses membres des jeunes de mieux en mieux formés et informés, qui suivent avec intérêt les évolutions de leur pays et qui participent pleinement à la vie sociale, culturelle et économique des pays d’accueil
Dès l’ouverture des travaux, les responsables du CCMF ont tenu à préciser que l’organisation d’un tel débat à Paris, à la veille des grands départs, sur la thématique de la représentation/participation des MRE, ne procède pas d’un opportunisme de circonstance ou d’un calcul de pure spéculation politicienne.
Il est vrai que l’idée de la création d’un Conseil National Consultatif des MRE relance le débat et suscite au Maroc et au sein de la diaspora marocaine, de vives réactions. Ainsi, des vocations jusque là inavouées se font jour, et certains semblent même découvrir que la réalité de la situation des MRE est autre.
En tout état de cause, cette idée a donné libre court à une littérature abondante (forums internet, colloques, rencontres, lettres ouvertes …) qui se nourri quotidiennement de polémiques et de contradictions que favorise le maigre bilan de l’action du département ministériel chargé des affaires de la communauté MRE.
Pour le CCMF , ce débat sur la question de la représentation politique et la Citoyenneté des MRE est le fruit d’une réflexion profonde, réfléchie, menée dans un esprit constructif loin de tout esprit de polémique . Le but recherché est de permettre à notre communauté de se retrouver, de débattre serènement et de rechercher les solutions les plus à même à dissiper les malentendus (Ministère et MRE) et à dégager les consensus nécessaires.
Consacrée à la présentation du CCMF et du CONGRESS, la première partie du séminaire a permis surtout de répondre à des interrogations liées à l’utilité et l’impact de l’action associative (solidarité et aide humanitaire), à l’état du champ associatif actuel, à la nature de ses rapports avec les autorités marocaines, à la qualité de ses responsables , à leur légitimité et à leur formation. Le constat est dramatique . Nombreux intervenants ont relevé que le tissu associatif dans les pays d’accueil se caractérise par son éclatement et sa fragilité chronique. La méfiance voire le rejet que suscite au sein de la communauté MRE depuis plusieurs années certaines structures devenues obsolètes mais qui continuent en dépit de tout bon sens à « occuper le terrain », semblent pour la majorité des intervenants à l’origine de ce malaise.
Cependant, dans ce champ associatif éclaté, instrumentalisé, réduit à sa plus simple expression , « amicales » et pseudos Clubs et Fédérations, structures vieillies et discréditées , certains ont vu émerger et s’imposer de véritables structures, avec des règles de fonctionnement plus claires, des projets et un discours cohérents, des cadres mieux formés, une réelle volonté de défendre les intérêts des MRE et de rendre compte de leurs doléances et aspirations avec sincérité et fidélité .
Au cours de ce premier débat, Le CCMF s’est appliqué à présenter son projet, à définir son rôle et préciser sa position au sein du CONGRESS (Congrès Mondial des Citoyens Marocains) en soulignant les valeurs et les impératifs qui ont déterminé sa création (transparence, pratique démocratique, respect des engagements donnés aux MRE , volonté de rassembler ……) . Une présentation détaillée a permis également de situer le CONGRESS dans la paysage associatif et militant, de préciser sa structure (Assemblée, Bureau Directeur, Comités Nationaux), ses projets et son action que ce soit au Maroc ou dans l’espace de l’Union Européenne. Il en ressort que le CONGRESS est , depuis sa création à Tanger en 2001, porteur d’un vrai projet politique, social et culturel . Il se positionne comme le défenseur d’une vision réaliste et concrète de la situation de notre communauté et de ses aspirations légitimes.
La seconde Partie animée par des élu(e)s, et des universitaires a été consacrée à la question centrale de la représentativité et la participation politique des MRE dans les instances nationales comme dans le pays d’accueil.
Les différents intervenants dans ce débat ont tous tenu à affirmer leur attachement au Maroc et leur désir de soutenir son action de développement économique et social. Mais, ils soulignent tous avec la même ferveur leur souhait de participer au processus de promotion de la démocratie et des droits de l’Homme en cours de leur pays. Sur la question de la pertinence de la revendication exprimée par les MRE quant à leur représentation et participation politique dans les instances nationales marocaines, toutes les interventions se rejoignent pour proclamer ce droit.
Les questions de l’assemblée ont été, d’une manière générale, franches et directes. Elles touchaient à la fois la vie sociale, culturelle et cultuelle des MRE et leur rapports avec les instances politiques, financières et administratives de leur pays,
Un intervenant s’interroge : est-il admissible que près de 3 millions de marocains résidant à l’étranger soient privés de leur droits politiques les plus fondamentaux (élections, éligibilité, participation ….) Est –il acceptable de continuer de ne considérer les MRE que comme de simples « sacs de devises » et des « vaches à lait », superbement ignorés 10 mois /12 , mais, adulés et courtisés pendant leur court séjour au pays ? ajoute un autre. Les plus jeunes des intervenants se sont inquiétés de l’absence d’une politique culturelle a destination des MRE que le modeste enseignement de la langue arabe ne peut combler. Qu’en est-il de la création d’un Centre Culturel du Maroc à Paris afin d’assurer la promotion de la culture et de l’image du Maroc ?
Evoquant le rôle et l’action du secrétariat d’Etat Chargé des MRE, de nombreux intervenants se sont interrogés sur l’utilité et la crédibilité de ce département ministériel : - Ce département a-t-il les moyens financiers, humains, techniques pour mener une politique volontariste et clairement définie au profit des MRE ? - a t-il vraiment une politique et une stratégie ? - Quel bilan après plusieurs années d’exercice ?
Le sentiment général est que ce département a failli à sa mission première : défense des intérêts de la communauté MRE . Pour les uns ce département fonctionne depuis sa création selon une logique et des méthodes qui ont déconcerté plus d’un. Pour les autres, les réponses apportées aux interrogations et revendications des MRE ne semblent pas à la hauteur des problèmes des MRE et des espérances soulevées par la création de ce département ministériel. Et pourtant, les problèmes, les difficultés, les doléances, les souhaits des MRE sont connus depuis des décennies. De même, il existe au sein de notre communauté des interlocuteurs sérieux et crédibles prêts à collaborer avec les responsables de ce ministère. Des compétences incontestables sont également disponibles au sein de la diaspora marocaine et ne demandent que servir leur patrie. Ignorer ces compétences et ces interlocuteurs est pour de nombreux intervenants une faute politique majeure à ne pas commettre et que le Ministre chargé des MRE a commis.
Quelques soient les positions et les opinions exprimées lors de ce séminaire un constat s’impose : l’attachement des participants aux principes fondamentaux de notre société reste indéfectible. De même, leur volonté de défendre le processus de démocratisation et de modernisation de notre pays est sincère .
Le succès de ce séminaire incite et encourage les dirigeants du CCMF à préparer d’autres rencontres et favoriser l’émergence d’espaces de débats et d’échanges ouverts à tous les membres de la communauté MRE. Le CCMF annonce à cette occasion l’organisation de deux prochains séminaires. Octobre 2004 : la Moudawana. Novembre 2004 : Migration des cerveaux (du Sud vers le Nord ) et Mythe du retour (du Nord vers le Sud).
Le CCMF espère ainsi remplir ses objectifs à savoir : - la défense des intérêts des citoyens d’origine marocaine en France, - soutenir les actions de développement et de coopération entre le Maroc et la France, - faire fonction d’organe de consultation et de rassemblement regroupant des personnes et des associations visant le même but.
Nos remerciements à tous ceux et celles qui ont participé à ce séminaire et merci à toutes les organisations et les personnes qui nous ont adressé des messages de soutien et d’encouragement.
Le bureau du CCMF membre du Congrès mondial des citoyens d'origine marocaine (CONGRESS).
je suis tout á fait d´accord avec toi, moi non plus je ne vois aucune utilité naive comme je suis ,je lui ai envoyé une lettre, explicant la situation mésirable de notre consulat marocain ici á Berlin, méme pas une simple réponse me rassurant que mon email est arrivée et le probléme va étre discuter. pour moi tout ca c´est du show.
La citoyenneté est le corollaire de l'exercice du droit de vote. Plus de 4 millions de marocains résidents à l'étranger ne sont pas citoyens dans leur propre pays. Ils ont été arbitrairement exclus de la participation politique. On pourra se demander légitimement pourquoi ?
La politique marocaine vis à vis de ses enfants établis à l'étranger a été canalisé par le volet sécuritaire et récemment le volet économique. Dès les l'établissement des premières générations, le Maroc a installé un réseau d'amicales qui n'étaient rien d'autre que des cellules d'indics, elles dénonçaient les opposants politiques et participaient à la domestication des RME jadis corvéables et serviables à merci, car ils étaient considérés comme politiquement immatures ( ils n'avaient eu accès à l'école).
Mais de nos jours une 2nd , 3 me et même une 4 eme génération beaucoup plus formée et informée et surtout elevée dans la liberté et la pratique de la démocratie. Elle est entrain d'investir le champ politique dans les pays d'accueil et compte également jouer un rôle politique dans son pays d'origine, outre le rôle d'ambassadeur qu'elle joue naturellement dans les pays d'accueil avec à la clé la promotion d'une certaine image du Maroc. Cette communauté pourrait être un lobby influent dans les pays d'accueil pour la défense des intérêts du Maroc encore faut t il qu’il puisse lui accorder sa citoyenneté qui lui revient de droit.
Le refus catégorique du gouvernement mais aussi du Makhzen de rétablir un droit des plus fondamentaux à 15 % de sa population est pour le moins surprenant sinon complètement anachronique. Partout ici et là dans les pays d'accueil des voix s'élèvent pour dénoncer une entorse très grave préjudiciable aux MRE et l'on est amené à se poser légitimement la question du pourquoi ?.
Il est établi que la communauté marocaine de l'étranger jouit de potentiels importants en ressources humaines, surtout francophones, or l'élite qui gouverne le Maroc est justement francophone, on peut donc naïvement penser à première que ce point commun pourrait œuvrer à la facilitation de l'intégration des MRE dans un rôle politique. Il se trouve que c est justement là ou tout achope. Car cette élite défend jalousement son statut et ne veut pas se hasarder à le partager avec des RME mieux formés et plus prompts à s'inscrire naturellement dans le sillage de pratiques démocratiques. Ajoutez à cela la nature du système qui est corrompue et pourrie jusqu'à la moelle des os, si de surcroît les RME venaient à mettre leurs nez dans les affaires sensibles du makhzen on ne peut s'attendre qu'une implosion du système.
Cependant les pressions des RME ne cessent de grandir, et le gouvernement se trouve dos au mur car il faut qu'il traite le dossier. Or il semblerait que ce dossier a été déjà cuisiné et ficelé au plus haut de la hiérarchie sans que la communauté concernée n'en soit consultée, on parle ici et là d'un "Conseil consultatif des ressortissants marocains de l'étranger", encore une fois on essaiera de nous faire avaler la couleuvre!!!!.
Le combat des MRE a abouti à la création du ministère délégué à la communauté établie à l’étranger, mesure accueillit avec enthousiasme et naturellement beaucoup d’espoir. Le bilan maigre bilan de Mme Chekrouni à la tête de ce ministère n’a provoqué de grande déception et désolation : Il s’est avéré que Mme Chekrouni est une potiche du gouvernement, elle se contente de son rôle de figurante passive et dépourvue de moyens. Elle multiplie les promesses et les déclarations d’intention sans avoir les moyens de réaliser ces promesses. A l’instar de ces prédécesseurs et dans la continuité la plus abjecte, le projet de la participation politique des MRE ne figure parmi les priorités de son plan d’action, or cette revendication est au centre de tous les combats des RME !!!!.
Visiblement du Maroc vis-à-vis de ses enfants établis à l’étranger n’a pas bougé d’un « iota » pendant 40 ans le volet économique et sécuritaire prévaut toujours surtout en ces temps troubles à l’heure du terrorisme internationale.
je pense qu on devrait boycoter ce ministére car il ne faut pas se voiler la face ça concerne uniquement nos parents; nous on s en fout. aprés tout si vraiment ça nous concerne c'est à nous de creer un collectif pour faire la relation avec le maroc c'est quand meme nous qui vivons en europe et rencontreons des difficultés et pas mme chekrouni...y en a marre d'etre pris pour des imbéciles....bougons nous.....tu sais nos pauvres parents sont en train d'enrichir les gros ventres car les devises ne profitent pas aux pauvres .
Table Ronde: « De la nécessité d’un Conseil Consultatif de l’Immigration » organisée par le CONGRESS et ses comités nationaux en Partenariat avec le Centre Marocain des Etudes Juridique « CMEJ », le VME et le GCS, le 10 Août 2004 de 9h.00 à 18h.00 à l’hôtel Tour Hassan- Rabat
Phénomène à composantes multiples sur le plan socio-politique et culturel, mais aussi économique, la communauté marocaine de l’étranger constitue à ne pas en douter, une composante importante de l'évolution du Maroc dans tous les domaines. De par les actions de ses acteurs dynamiques, elle continue de constituer de manière pertinente un élément dynamique du processus de développement de la société marocaine de ce nouveau millénaire. Avec la mondialisation, la nouvelle conjoncture internationale, l'effritement des investissements directs étrangers, la concurrence féroce au niveau du tourisme international, il est indiscutable que le Marocain résident à l’étranger est non seulement une source de stabilité financière et économique, mais aussi une source d'épargne et d'investissement permanent. Il est bien admis aujourd’hui, qu’eu égard à la situation démographique dans notre pays, la Migration des marocains est un facteur important dans le maintien de l'équilibre du marché de travail au Maroc. En effet, la pression que connaît le marché de travail est quelque peut absorbée directement ou indirectement par le phénomène de la Migration.
L’exclusion et la marginalisation de cette communauté de la chose politique, révèle les dysfonctionnements de la société politique marocaine. Pour mieux saisir les raisons de cette exclusion et cette marginalisation, il nous semble important de débattre non seulement avec les responsables marocains, mais également avec les forces vives de la société marocaine. L’objet premier de cette table ronde est d’engager une réflexion sur les postulats qu’implique la représentation des marocains de l’étranger et qui concerne le sens, la notion et la réalité de la volonté politique. Il s’agit entre autre de savoir eu regard de notre Histoire et de l’expérience des autres Communautés, le fondement de la nécessité de la création d’un « Conseil Consultatif de l'Immigration » Sera-t-il une alternative à la représentation des marocains de l’étranger dans les instances marocaines. Sera-t-il un moyen de préparer cette représentation ou simplement rentrera-t-il dans la cadre des Fondations et des Conseils qui concurrences les instances du gouvernement. Cette réflexion, nous n’avons pas souhaité la faire entre nous seuls : nous avons jugé indispensable de la mener avec les partis politiques, les syndicats, les représentants de la société civile, les universitaires et bien entendu avec les autorités, chargées de gérer ce dossier, dans une ample confrontation d’expérience et de points de vue. Nous considérons qu’il est temps de développer une démarche d’approche globale et intégrée, dépassant l’état de bricolage et de dilettantisme artisanal dans lequel se trouvent bloqués aujourd’hui la question de la représentation des millions de marocains, vivant en dehors des frontières nationales.
CONGRESS Congrès Mondial des Citoyens d’origine Marocaine : Organisation internationale, reconnue par Arrêté Nr. :7/CDLF/14.891/S
Siège Social : 134, Rue de Liedekerke, 1210 Bruxelles, Tel /Fax : +322 2176267 Email :[email protected] Siège Administratif : FIZ –Postfach 10 23 39, 40014 Düsseldorf- RFA – Tél.+49 211- 318 0 318 Fax: :+49 211-317 96 60 E-mail: [email protected] Site Internet: [www.world-congress.org] Contacts en France:
La presse marocaine a repris les discours et les réunions de travail des hommes et femmes politiques pour célébrer la jounnée du migrant . C'est des moulins à vents, la réalité c'est que les immigrés sont mangés à toutes les sauces. nous sommes sans réponse du Ministére des RME à des questions précises posées depuis des mois sur le forum du site www.USFP.ma
comme d'habitudes beaucoup de bruit et très peu de résultats les problématiques sont posées, connues etudiées mais en face il n y a aucune volonté politique pour aller de l'avant et proposer des solutions. Que de la figuration, de la poudre aux yeux, beaucoup de bonnes intentions, beaucoup de sorties médiatiques pour ne rien dire. Decidement dans ce pays tout va bien dans le meilleur du monde, dormez bien Nezha s'occupe de vous
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