Avec la mort de Milton Friedman, décédé hier à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans, c'est l'un des derniers géants de la science économique qui disparaît. Distingué par le prix Nobel d'économie en 1976 pour « sa contribution à l'analyse de la consommation, à l'histoire et à la théorie monétaire », cet Américain, fils d'immigrés hongrois, est sans doute l'économiste qui a le plus influencé l'action politique depuis John Maynard Keynes. Avec sa théorie du « revenu permanent », le chef de file de l'école de Chicago a permis de mieux expliquer l'évolution de la consommation et le lien entre offre de monnaie et inflation : « L'inflation est partout et toujours un phénomène monétaire. » Il a aussi montré le rôle crucial des anticipations, qui ont constitué l'un des champs de recherche les plus féconds de la discipline dans les années 1970 et 1980. Toute sa recherche aboutit à montrer que l'intervention de l'Etat dans l'économie crée plus de perturbations que d'améliorations. Ce message très libéral inspire Ronald Reagan (dont il fut conseiller) et Margaret Thatcher dans les années 1980. Mais ses visites dans un Chili soumis à la dictature de Pinochet ont donné des arguments à ceux qui le décriaient comme un intégriste de l'économie. Son anti-étatisme, son hypothèse de la rationalité totale ont trouvé leurs limites. Friedman l'ignorait. Il a longtemps continué ses émissions télévisées et ses chroniques dans « Newsweek ». Malicieux, obstiné, rigoureux, tenace, il aimait raisonner, débattre et surtout convaincre.
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[b][center]Si perçante soit la vue, on ne se voit jamais de dos[/center][/b][b]Boycottez pour la paix !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
[color=#FF0000]Boycottez!!!!!!!!![/color][color=#FFFFFF]!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!![/color]
[color=#009900]Boycottez pour les enfants de Gaza!!!!!![/color][/b]
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