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"5 millions de Marocains souffrent de soif"
a
5 août 2005 20:19
salam,
je viens de lire l'économiste, et j'apprend que nous manquons d'eau, ça je le savais mais surtout que des camions citernes parcours nos campagnes pour livrer de l'eau à une echelle que je ne pouvais imaginer.
et de votre côté, avez-vous des problèmes d'eau ??

"5 millions de Marocains souffrent de soif

. 600 camions-citernes sillonnent le pays pour desservir les populations les plus touchées
· Le gouvernement se fixe l’année 2007 pour combler le déficit en eau

L’information est presque passée inaperçue et pourtant elle est de taille: près de 600 camions-citernes sillonnent depuis quelque temps des villages et bourgades pour atténuer, tant bien que mal, l’impact de la sécheresse. Ces engins qui proviennent à part égale du Secrétariat d’Etat à l’Eau, des ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur sont spécialement dédiés à l’eau potable en cas de sécheresse. Ils sont confiés aux gouverneurs qui jouent un peu le rôle de pompiers en affectant ces quantités d’eau potable selon les besoins de chaque village. La distribution ne se fait pas sans problèmes. Près de 5 millions de ruraux ne sont toujours pas desservis par l’eau potable. Ces populations veulent plus qu’une opération de sauvetage. Dans certains villages, les habitants se sont érigés contre la gestion faite par leurs gouverneurs de l’eau qui leur est destinée. Les régions les plus touchées forment un croissant d’Oujda à Agadir. Il s’agit principalement des zones attenantes aux chaînes montagneuses du Rif et de l’Atlas orientaux. Les régions d’Oujda, Rachidia, Ouarzazate, Figuig, Bouarfa et Marrakech sont touchées avec acuité. Quand il y a sécheresse, comme c’est le cas cette année, elles accusent une baisse de 30% d’une pluviométrie qui ne dépasse pas les 300 mm. Ce qui ramène celle-ci à moins de 200 mm, une quantité qui ne permet aucun type de culture, encore moins un approvisionnement régulier en eau potable.
A la Direction de la Météorologie nationale, on parle d’une année sinistrée. Toutes les régions du pays sont déficitaires en pluies à l’exception de la région qui s’étend de Guelmim à Dakhla qui est excédentaire. En effet, les pluies cumulées du 1er septembre 2004 au 1er août 2005 ont enregistré à Larache, par exemple, un déficit de 54% et de 42% à Beni Mellal.
Cela rend encore difficile la tâche du Secrétariat d’Etat chargé de l’Eau. Selon Mehdi Benzekri, son secrétaire général, un village n’a pas accès à l’eau potable quand les puits et sources d’eau se trouvent à plus d’un kilomètre à la ronde. C’est dans ces régions que les camions-citernes interviennent pour rapprocher l’eau potable de la population. Aujourd’hui, 40% de la population rurale n’a pas accès à cette importante denrée. Pire encore, 10% de cette population ne verra jamais ce problème réglé. Il s’agit généralement d’habitats dispersés ou perchés dans les montagnes.
Pour les 30 % restants, le secrétariat d’Etat se fixe l’année 2007 pour venir à bout du problème d’accès à l’eau potable. Ce n’est qu’en 1993 que le gouvernement s’est rendu compte que ce dernier était plus pressant que la sécheresse elle-même. En effet, les gens ont d’abord besoin de boire pour se préoccuper d’autre chose. Dans le temps, 14% seulement de la population rurale avait convenablement accès à l’eau potable. Le reste s’approvisionnait à partir de ressources non-conformes à la norme nationale et qui sont à l’origine des maladies hydriques.
C’est alors qu’en 1995, le Programme d’approvisionnement groupé en eau potable des populations Rurales (Pager), doté de 10 milliards de DH, a visé de porter ce pourcentage à 80% en 2013. Mais après son arrivée à la tête du gouvernement, Driss Jettou a décidé de porter ce pourcentage à 90% et de réduire le deadline à 2007. Ainsi, pour plus de souplesse dans l’exécution du programme et pour augmenter la cadence, le projet a été confié en 2004 à l’Office national de l’eau potable (Onep). Le prochain objectif est d’arriver à desservir 70% à la fin de cette année, le rythme étant de 10% par an. Pour Benzekri, “c’est la première fois que l’on va pouvoir régler ce problème en mettant en place des ouvrages qui ne sont pas influencés par la sécheresse”. En effet, il s’agit de la réalisation de puits, de forages ou de bornes-fontaines destinés à une utilisation collective. En général, un puit est destiné à un village qui compte entre 200 et 1.000 personnes.

Le plus grand dilemme


Dans des douars, pas si reculés que ça, parfois dans des villes, l’eau manque. Il faut l’y apporter et la stocker à grands frais. Ce qui exige une organisation considérable, où le moindre manquement prend vite des allures de scandale politique.
Derrière cela, un vrai, un grand problème: les gens habitent-ils vraiment là où ils ont des opportunités correctes de développement et d’amélioration de leur sort?
Si on répond non à cette question, alors surgit tout de suite une question encore plus terrible: où peuvent-ils aller? En ville où sévissent le chômage et les tentations de l’argent facile?
Si on répond que oui, les gens peuvent rester là où ils sont nés? Alors comme précédemment, une question encore plus terrible apparaît: à quel prix pour la communauté? Combien coûte et coûtera la livraison des services publics dans des endroits que l’Histoire ou le marché (rayez la mention inutile!) ont condamnés? Le Maroc n’est pas un pays riche: l’argent mis dans l’électrification de douars, qui disparaissent en ce moment du fait de la sécheresse, est de l’argent qui n’est pas mis dans l’électrification des zones périurbaines ou dans ces gros bourgs semi-ruraux qui sont en train de grossir, sans que l’on sache très bien avec quoi ils vont pouvoir faire vivre tous ces habitants nouveaux. L’école qui restera vide dans tel hameau ne sera pas construite dans cette banlieue marginale et anarchique qu’affectionnent les prédicateurs de haine.
Tout cela est vrai.
Mais l’inverse aussi est parfaitement vrai.
Ces mêmes prédicateurs de haine sont sans doute enchantés de cet exode rural qui va leur donner tant de grain à moudre! Or, on le sait, l’exode rural se fait à cause de la misère qu’engendrent la sécheresse, la soif et le manque de services sociaux.
Le Maroc est devant un des plus durs, plus forts dilemmes de toute son histoire, un dilemme où les incantations ne servent à rien, et un dilemme où il n’y a aucune réponse toute faite.

Nadia SALAH
[www.leconomiste.com]
B
5 août 2005 22:06
Voila les vrais problemes du nouveau maroc:


l’argent mis dans
> l’électrification de douars, qui disparaissent en
> ce moment du fait de la sécheresse, est de
> l’argent qui n’est pas mis dans l’électrification
> des zones périurbaines ou dans ces gros bourgs
> semi-ruraux qui sont en train de grossir, sans que
> l’on sache très bien avec quoi ils vont pouvoir
> faire vivre tous ces habitants nouveaux. L’école
> qui restera vide dans tel hameau ne sera pas
> construite dans cette banlieue marginale et
> anarchique qu’affectionnent les prédicateurs de
> haine.
> Tout cela est vrai.
> Mais l’inverse aussi est parfaitement vrai.
> Ces mêmes prédicateurs de haine sont sans doute
> enchantés de cet exode rural qui va leur donner
> tant de grain à moudre! Or, on le sait, l’exode
> rural se fait à cause de la misère qu’engendrent
> la sécheresse, la soif et le manque de services
> sociaux.
> Le Maroc est devant un des plus durs, plus forts
> dilemmes de toute son histoire, un dilemme où les
> incantations ne servent à rien, et un dilemme où
> il n’y a aucune réponse toute faite.
>
> Nadia SALAH
>


5 août 2005 22:40
et pourquoi le Maroc n'utilise t'il pas l'opération Saaga, au lieu de le faire ailleur ?
La vie est un CDD. lorsque tu seras DCD, l'au delà sera ton CDI ,améliores ton CV en attendant ton Entretien.Allah punit les injustes tot ou tard !
5 août 2005 22:48
Comment le maroc fait de la pluie ? ailleur que chez luisad smiley

Le principe d’ensemencement, consiste à introduire dans les nuages des produits chimiques (mélange d’argent, de sodium et d’acétone) pour obtenir plus de pluie qu’il n’en serait tombé initialement. En aval, « il existe deux façons d’ensemencer des produits chimiques. La première, celle du générateur au sol consiste, schématiquement, à pressuriser les composants qui passeront par le biais d’une cheminée », explique le coordinateur du programme. La seconde, consiste « à passer directement par la base des nuages pour accélérer le processus de la microchimie de la perturbation(...) La voix du vecteur aérien, plus pertinente, nous apporte un taux de réussite plus grand. C’est celle qui est le plus souvent utilisée », ajoute-il.
En amont, « Nous avons recours à d’autres voix indispensables. Les prévisions météorologiques, en premier lieu, nous sont communiquées à chaque instant afin de mettre les équipes en alerte, lorsqu’une perturbation est à prévoir. Nous nous servons également de radars météorologiques pour obtenir plus de précisions, et de la station de radiosondage. Quant au coût annuel d’une telle opération, le colonel Traoré répond simplement que « cela coûte très cher (...) je ne pourrais pas vous donner de montant exact, cela reste très approximatif, mais retenez simplement que cela nous coûte beaucoup d’argent, notamment pour les radars ».
Une expérience partagée
Abraham Traoré a prononcé une allocution de bienvenue à l’adresse du Souverain, en visite ce mercredi, dans laquelle il a souligné que "ce programme conforte l’option juste et rentable faite par le Royaume du Maroc d’apporter son appui au Burkina-Faso dans ce domaine ». Le Chef d’Etat burkinabé, Blaise Compaoré, a lui-même exprimé sa gratitude aux experts techniques marocains, tout en rappelant que grâce au programme Saaga, le Burkina-Faso a eu une récolte excédentaire de 800 000 tonnes de maïs.
Le succès de l’opération Saaga, expérimentée au Burkina, a conduit d’autres pays africains à solliciter le concours du Maroc. C’est le cas du Cameroun, du Mali, de la Gambie, de la Mauritanie et du Cap-Vert, pays voisins du Burkina Faso, qui tentent eux aussi d’améliorer la pluviométrie dans les zones déficitaires. D’autre part, « le CILSS (Comité Inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel, ndlr) a décidé de s’appuyer sur notre expérience réussie », rapporte le colonel Traoré. Dans un communiqué conjoint, rendu public mercredi à l’issue de la visite officielle de S.M. le Roi Mohammed VI au Burkina-Faso, les deux pays ont convenu de renforcer leur coopération par « l’échange d’expériences et de savoir-faire acquis de part et d’autre dans différents domaines ». Et le programme Saaga, est, comme ne manque pas de le souligner le colonel, un bel exemple de coopération Sud-Sud.
Source [www.afrik.com]
La vie est un CDD. lorsque tu seras DCD, l'au delà sera ton CDI ,améliores ton CV en attendant ton Entretien.Allah punit les injustes tot ou tard !
B
5 août 2005 23:30
Salam aalikoum

je sais qu'au Maroc le gouvernement demande aux Imams de sensibiliser les gens sur le gaspillage de l'eau durant la khotba du vendredi


[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
S
7 août 2005 00:31


5 millions ?? Allah i sterna !! Ca fait reflechir quand je pense à toute l'eau qu'on gaspille .
Mais je pensé pas qu'il y avait autant de personnes qui manqué d'eau au Maroc ?je sais vraiment étonné !
En tout cas merci pour l'info !winking smiley
l
7 août 2005 10:16
salam,

cette info est vraiment triste.
chez nous aussi nous avons de gros problème d'eau et avant rien, mais rien n'était fait pour juguler ce très grave problème.
aujourd'hui la situation tant à s'améliorer et de gros chantier sont mis en place et cela va de mieux eu mieux, enfin!!!!!!
je vous joins un arcticle d'un journal qui parle des usines de dessalements que nous installons partout sur notre côte avec comme point d'orge l'installation a alger de la plus grande usine de dessalement d'afrique après le reception d'une autre usine à arzew, oran..., et ce qui me fait le plus plaisirs aussi c'est que nous arrêtons de voir uniquement dans le gigantisme quant aux structures industrielle car nous installons aussi une multitude de petites usines de dessalement aussi.
j'espère sincèrement que le maroc puisse aussi résoudre ce problème et je pense que le dessalement de l'eau et une chance aussi pour le maroc avec toute ses côte maritime qu'elle possède.

bonne journée.

[afrik.com]

"Eau de mer pour eau potable
L’Algérie prévoit 43 usines de dessalement opérationnelles d’ici 2019
Dossier L’Eau en Afrique

lundi 16 mai 2005

Pour pallier le manque d’eau potable dans le pays, l’Algérie a décidé de miser sur des usines de dessalement d’eau de mer. Dix stations sont déjà en service dans le pays. Un nombre que les autorités comptent monter à 43 à l’horizon 2019 pour répondre aux besoins domestiques nationaux.

L’Algérie a choisi le dessalement d’eau de mer pour faire face à la demande domestique d’eau potable dans le pays. Au dix usines de productions déjà opérationnelles, le pays souhaite en rajouter 33 autres d’ici 2019 et doubler les capacités journalières actuelles qui s’élèvent à 1, 04 million de m3. Et ce via la société d’investissement Algerian Energy Company (filiale de la Sonatrach et de la Sonelgaz) et l’Algérienne des Eaux.

« L’Algérie a vécu plus d’une décennie la sécheresse, les ressources conventionnelles en eau étaient insuffisantes pour subvenir aux besoins de la population, ceux qui a incité les autorités algériennes à chercher d’autres ressources pour garantir l’alimentation en eau potable de cette population. La solution la plus adaptée et qui ne dépend pas des aléas climatiques, était le dessalement d’eau de mer. Le dessalement de l’eau de mer en Algérie revêt un caractère stratégique, il remplacera les ressources naturelles dans la majorité des villes du nord Algérien. », explique Mlle Nabila Benaida, chargée de communication au sein de l’AEC. Un choix pour lequel ont également opté la Tunisie, le Maroc et l’Egypte.

33 usines en prévision d’ici 2016

« Il y aura 12 projets de dessalement d’eau de mer d’ici 2008, en ce qui concerne les projet de l’AEC. Mais il existe d’autres projets (de petites capacités) de dessalement qui sont pris en charge par ADE. Notre objectif à l’AEC est 1200 000 m3/j d’ici 2008. Les dites usines seront réalisées, suivant la formule BOO [*] (Acheter, posséder, exploitation]]. Ce qui signifie la conception, la réalisation et l’exploitation de l’usine sont à la charge de l’investisseur privé étranger pendant le temps de la concession accordée par l’Etat. Les 21 autres stations seront réalisées, d’ici 2016, sur le budget de l’Etat et seront confiées à la charge de l’Algérienne des Eaux.

En 2007, l’Algérie devrait disposer de la plus grande usine de dessalement d’Afrique. Le site de Hamm deviendra alors, avec ses 200 000m3/j, le principal fournisseur d’eau potable d’Alger. Il s’agit d’un projet commun de 248 millions de dollars entre le groupe américain IONICS (à hauteur de 70%), l’AEC et l’ADE (30%). « La société américaine IONICS, spécialiste du dessalement dans le monde, fournira les équipements et assurera l’exploitation et la maintenance de l’usine pendant 25 ans », d’après un communiqué de presse de l’AEC.

Réservé à un usage domestique

L’eau dessalée, du fait de son coût relativement élevé, ne peut être utilisé que pour la consommation domestique. Quant au consommateur, il ne voit pas la différence sur sa facture. « Le prix du m3 le plus bas à savoir celui de 0,8182 dollar sur la base d’un prix de l’électricité de 0,04 dollar le kWh. En tout état de cause, quel que soit le coût de production du m3 d’eau dessalée, le citoyen continuera de payer le même tarif appliqué actuellement par l’Algérienne des Eaux (ADE) », explique un communiqué de presse de l’ADE.

A la question de savoir si l’eau de mer dessalée a le même goût que l’eau douce naturelle, Nabila Benaida, explique : « En général l’eau est différente selon sa source. Même pour l’eau conventionnelle naturelle il existe des différences selon les minéraux qu’elle contient .En ce qui concerne le dessalement, ce sont les organismes chargés du secteur de l’eau qui exigent les caractéristiques et la qualité de l’eau qu’ils veulent, selon les normes appliquées par les organismes internationaux, notamment par l’OMS (Organisme Mondiale de la santé, ndlr). Le goût de l’eau dessalée pourra avoir donc le même goût que l’eau naturelle conventionnelle ». La solution pour le problème de l’eau est peut-être là... encore faut-il être un pays avec un littoral.

Par Badara Diouf et David Cadasse
b
be
7 août 2005 10:30
Le déssalement coûte très cher. d'abord à la construction et ensuite à la consommation energitique et aux couts de maintenance de équipements. En plus l'eau qui provient des usines de dessalement n'est pas bonne à consommer. Elle est bien pour l'arrosage, la lessive etc..
Je pense que la politique qui était initiée par le roi Hassan II qui consiste à construire des barrages me semble bonne. Il ne faut pas oublier que nos pays Maroc, Algérie et Tunisie, nous avons beaucoup de montagnes.
l
7 août 2005 10:48
salam,

si je peux me permette, l'eau issue d'un dessalement à le même gout que les autres, et je dis cela pour y avoir déjà gouté, et pas qu'en algérie, dans les émirat arabe unis ( e.a.u).
les progrés réalisés dans ce domaine sont époustouflants, le traitement de cette eau, le rapport consommation d'énergie/production et optimale maintenant.
quant aux prix, comme il est dit dans cette article le BOO [*] (Acheter, posséder, exploitation] et vraiment un accord gagnant/gagnant pour l'investisseur,et le pays et les utilisateurs de cette eau, an algérie le prix et identique.
 
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