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Le message des bulldozers
s
24 novembre 2006 14:05
La crainte de voir les personnes déplacées - qui pourraient encore se multiplier - réclamer leurs biens empêche les Israéliens de profiter des avantages de leur puissance. Le pays est saisi de xénophobie et d’un fanatisme nationaliste religieux.




Par Jeff Halper





"Dans notre pays, il y a de la place seulement pour les Juifs. Nous allons dire aux Arabes : Dehors !"

La politique israélienne de démolition des maisons palestiniennes fait partie intégrante d’une politique plus globale de déplacements qui a poussé 80 % des Palestiniens hors de ce qui est devenu Israël. Presque la moitié de tout les Palestiniens (dans les Territoires occupés) est confinée dans des bantoustans tronqués. Des millions de réfugiés se morfondent toujours dans des camps et les « Arabes israéliens » - les citoyens palestiniens d’Israël - estiment leur propre statut de plus en plus en menacé.

« Dans notre pays, il y a de la place seulement pour des Juifs. Nous allons dire aux Arabes : Dehors ! Et s’ils ne sont pas d’accord, s’ils résistent, nous les sortirons de force. » (Professeur BenZion Dinur, Premier ministre de l’Education d’Israël, Histoire de la Haganah - 1954).

Les démolitions de maisons sont au centre de la démarche d’Israël pour « le problème Arabe » depuis qu’existe l’idée d’un Etat. Entre 1948 et 1954, Israël a méthodiquement démoli 418 villages palestiniens - 85% des villages. Les démolitions ont été au cœur d’un large processus de déplacements (euphémiquement appelé « transfert » par les Israéliens). La politique de démolitions des maisons vise soit à confiner les Palestiniens dans de tous petits îlots, soit à accroître la « sécurité » israélienne. Elle sert aussi de sanction collective ou de « dissuasion » (on démolit les maisons des gens accusés d’atteinte à la sécurité) ou à des fins d’intimidation. Partout dans Israël, dans les villages palestiniens et bédouins non reconnus, dans les quartiers palestiniens de Ramle, Lod et d’autres villes arabes d’Israël, on continue à démolir les maisons.

Après 1967, le processus - et le message - de déplacement s’est porté de l’autre côté de la Ligne verte, dans les territoires occupés de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de Gaza. Les bulldozers israéliens y ont démoli plus de 11 000 maisons palestiniennes depuis 1967.

Au moins 2 000 à la suite de la guerre de 1967 - dont des villages entiers dans la région de Latrun (aujourd’hui ‘Parc Canada’) et le quartier Mughrabi en face du mur ouest. En 1971, Ariel Sharon a ordonné que soient rasées 2 000 maisons dans les camps de réfugiés. Au moins 2 000 maisons ont été détruites au cours de la répression de la Première Intifada, de la fin des années 1980 au début des années 1990. En avril 2002, les énormes bulldozers Caterpillar D-9 ont œuvré pendant trois jours à la démolition de plus de 300 maisons au cœur du camp de réfugiés, extrêmement peuplé, de Jénine.

Les données sur les démolitions de maisons en Cisjordanie posent problème au sens où il n’y a pas d’agences internationales qui travaillent méthodiquement la question alors que l’accès pour les organisations israéliennes est devenu plus difficile, et parce que les informations publiées par les forces de défenses israéliennes (IDF) manquent de crédibilité.

Par l’expropriation de la terre, le blocage de toute élaboration de plan d’urbanisme pour les quartiers palestiniens et par la limitation des permis de construire, la municipalité de Jérusalem a provoqué de gros besoins non satisfaits en matière de logements. Beaucoup de résidents palestiniens de Jérusalem-Est ont été obligés de construire sans permis, pour retrouver leurs maisons détruites par décision du ministère de l’Intérieur et la municipalité. Forcés de s’installer en dehors de la ville, ils perdent alors leur résidence à Jérusalem et sont bannis de leur ville pour toujours.

Les équipes de démolition sont accompagnées de soldats, de la police et de l’administraton civile. Nour Eldin Domiry a passé 28 ans à travailler pour l’administration civile israélienne comme officier de police à Jérusalem. Il une grande plaque et toute une série de citations pour ses loyaux services. En avril 2003, deux mois après sa retraite, sa maison - qu’il avait payée de l’épargne de toute une vie et par un emprunt - a été démolie. Il n’avait pu obtenir un permis pour cette maison qu’il voulait construire car il n’avait pas les 20 000 dollars exigés pour honoraires. L’équipe venue pour la démolition était dirigée par son ancien patron. Au milieu des décombres de sa maison, il a reconstruit une habitation délabrée avec deux pièces mansardées ; comme ça, lui et sa famille avaient un endroit pour rester à Jérusalem. Il doit toujours le solde de l’emprunt ainsi qu’une amende de 50 dollars pour chaque mètre carré de son ancienne maison qui représentent les frais forfaitaires de démolition demandés par la municipalité. Il a reçu pour sa nouvelle habitation un autre ordre de démolition. Il est incapable de se payer un avocat, son nouveau travail - garde de sécurité - est trop mal payé. Toute sa carrière professionnelle, il l’a passée dans une organisation à dominante juive, le Département de la police de Jérusalem. Si c’est comme ça qu’Israël traite ceux qui collaborent, comment est-il avec les gens qui résistent ?

Plusieurs milliers de Palestiniens dans les Territoires occupés sont confrontés à la démolition des habitations « illégales » construites dans les premières années du processus d’Oslo, au milieu des années 1990. Encouragés par les perspectives de paix, beaucoup étaient retournés dans leur ville ou village natal et avait investi dans de nouvelles maisons. A l’époque, ils avaient pensé que la politique de démolitions des maisons cesserait. En effet, l’administration civile leur avait laissé croire qu’étant donné que la plus grande partie de la terre passerait sous contrôle palestinien, ils n’auraient plus de problèmes de démolitions - même si le processus ne l’avait pas officiellement précisé.

Aujourd’hui, il y a plus de 2 000 demandes de démolition en attente. Le jour de la décision tombe sans prévenir. Quand les démolitions ont lieu, elles sont faites apparemment au hasard. Les équipes de démolition, accompagnées de soldats, de la police et de responsables de l’administration civile, arrivent d’habitude au début de la matinée, juste après le départ des hommes pour le travail. La famille est parfois, mais pas toujours, prévenue une heure avant pour enlever tout ce qui lui appartient avant le passage du bulldozer. Comme les membres de la famille et les voisins, habituellement, opposent une certaine résistance, ou au moins une protestation, ils sont alors sortis de force de leur maison. Leurs biens sont jetés à l’extérieur par l’équipe de démolition (souvent des travailleurs immigrés). En plus de la démolition de leur maison, celle de leurs biens personnels représente un coup dur financier - sans parler de l’émotion de ces gens à voir leurs biens les plus personnels brisés et jetés à l’extérieur, sous la pluie ou en plein soleil et dans la saleté. Alors le bulldozer commence son travail de démolition, cela lui prend entre une et six heures selon la grandeur de la maison. Quelquefois, la démolition s’opère au milieu d’une grande violence : les gens sont frappés, emprisonnés, parfois tués, toujours humiliés.

Sans parler de l’émotion de ces gens à voir leurs biens les plus personnels brisés et jetés à l’extérieur... dans la saleté. Le travail est supervisé par un responsable de l’une des autorités gouvernementales (administration civile pour les Territoires occupés, municipalité de Jérusalem ou ministère de l’Intérieur à Jérusalem). Les responsables de l’administration civile - la plupart sont des colons - sont connus pour être particulièrement brutaux. Ils jouent un rôle important dans la guerre psychologique d’intimidation bien intégrée dans la préparation et l’application de l’opération. Avec leurs jeeps Toyota blanches, escortées d’habitude par des véhicules militaires, ils remplissent d’effroi quand ils descendent dans les villages à la recherche des « violations » du code de la construction. Ils foncent souvent sur une maison, freinent à mort, sautent en hurlant, agitent leurs fusils tout en pénétrant impunément dans les salons des familles, prenant les photos, grimpant sur le toit ou fouillant la maison ou la cour. Ils humilient les adultes, terrifient les enfants.

Alors que tout pays et toute ville possèdent des normes pour l’urbanisme, des procédures de découpage et d’application, Israël est le seul pays occidental et Jérusalem la seule ville qui refusent systématiquement des permis et démolissent les maisons d’un groupe national particulier. Ces actes, qui nous rappellent l’Afrique du Sud de l’apartheid et les Serbes au Kosovo, violent de façon manifeste les conventions internationales des droits de l’homme :

Selon les Règlements de La Haye de 1907 et la Quatrième Convention de Genève, Israël doit, en tant que force d’occupation, protéger et assurer les besoins de la population palestinienne. La Déclaration universelle des Droits de l’homme déclare que "Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement..." (article 25.1) Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels " reconnaît le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle et sa famille, y compris une nourriture, un vêtement et un logement suffisants... " (article 11.1) La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale oblige les Etats parties à garantir le droit de chacun à l’égalité devant la loi sans distinction de race, de couleur ou d’origine nationale ou ethnique, notamment dans la jouissance des droits suivants : ... le droit au logement. (article 5). La Stratégie mondiale du logement jusqu’à l’an 2000, adoptée par l’assemblée générale des Nations unies (Résolution 43/181 du 20 décembre 1988) déclare que le droit à un logement suffisant est universellement reconnu par la communauté des nations. Les gouvernements (doivent) assument l’obligation fondamentale de protéger et d’améliorer les maisons et les quartiers, plutôt que de les endommager et les détruire.

Résistance. La crainte de voir les personnes déplacées - qui pourraient encore se multiplier - réclamer leurs biens empêche les Israéliens de profiter des avantages de leur puissance. Le pays est saisi de xénophobie et d’un fanatisme nationaliste religieux. La polarisation caractérise les relations entre la droite et la gauche, les citoyens juifs et les citoyens arabes, les Juifs d’origine européenne et ceux du Moyen-Orient, la classe ouvrière et les couches moyennes, les religieux et les laïcs. Les Israéliens sont de plus en plus isolés dans le monde. Les jeunes israéliens, hommes et femmes, sont eux-mêmes perturbés quand ils sont envoyés comme soldats pour expulser les familles palestiniennes de leurs maisons. Même la beauté de la terre est détruite quand les autorités se précipitent à construire des bâtiments hideux, des banlieues tentaculaires et des autoroutes afin de « s’allouer » la terre avant que les Palestiniens ne reviennent. Harmonie, droits humains, préoccupations écologiques, éducation et justice sociale ne peuvent coexister avec les déplacements et l’occupation. « La forteresse d’Israël », comme nous l’appelons, est par nécessité basée sur une culture de la force, de la violence et de la grossièreté.

Le bulldozer mérite de prendre sa place de plein droit aux côtés du char comme symbole des rapports d’Israël avec les Palestiniens - le char comme symbole d’un « combat pour l’existence » d’Israël et pour ses prouesses sur le champ de bataille, et le bulldozer pour la face cachée et noire du projet continu d’Israël de déplacer complètement les Palestiniens hors de leur pays.


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Jeff Halper est coordinateur du Comité israélien contre les démolitions de maisons (ICAHD) et professeur d’antropologie à l’université Ben Gurion, à Beer Sheva - Israël.

Source : protection-palestine
[alternativenews.org]
Traduction : JPP
siryne
s
25 novembre 2006 09:45
Les crimes de l’armée israélienne dans la Bande de Gaza se poursuivent



Ci-dessous le rapport hebdomadaire du Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme (PCHR) qui montre qu’après la prétendue « bavure » de Beit Hanoun, l’armée israélienne a poursuivi sans relâche ses attaques systématiques contre la population civile et ses biens. (Rapport traduit par Jacques salles.



Jeudi 16 novembre

00h30 - un avion bombarde l’immeuble des familles Hamdan Madi dans le camp de réfugiés de Rafah. 6 familles composées de 37 personnes l’habitent. La maison voisine abritant 29 personnes est également détruite. 6 autres maisons mitoyennes sont sérieusement endommagées. Un des frères de Hamdan avait reçu un coup de téléphone à 12h05 d’un agent israélien l’informant que sa maison allait être bombardée. 00h50 - un avion lâche sa bombe sur la maison de ‘Abdullah ‘Abed Rabbu qui abrite 30 personnes ( 4 familles). Elle est située dans la localité de Jabaliya. La maison est détruite et les maisons voisines sérieusement endommagées. Le frère de ‘Abdullah avait reçu un coup de téléphone à 12h05 lui disant que sa maison serait bombardée dans le quart d’heure qui suit 12h00 - Les FOI se retirent de Al Shukka, à l’Est de Rafah après 3 jours de mise à sac de la localité : 7 maisons appartenant aux familles Abu Mo’Ammar mettant à la rue 54 personnes, des routes et des conduites d’eau défoncées. Parmi tous les civils arrêtés, deux sont embarqués pour une destination non révélée. 23H05 - un des appartements du bloc 7 du camp de réfugiés de Jabaliya, occupé par la famille Dahman dont le père est membre du comité de résistance du quartier, est ciblé par un hélicoptère. Son logement et les logements voisins sont sérieusement endommagés. Dahman avait été informé sur son portable que son logement allait être bombardé sous peu.



Vendredi 17

00h00 - Un avion lâche sa bombe sur la maison de Sami Saleh qui abrite 9 personnes dans le camp de réfugiés de Rafah. Sa maison et les 3 maisons voisines qui abritent 28 personnes, sont détruites. 6 autres abritant 68 personnes, la pharmacie, et trois commerces sont sévèrement endommagés. Mahmoud Al Satari, 15 ans, est touché à la tête par des éclats. Sa sœur avait reçu un avis sur son portable lui signifiant que la maison serait détruite dans les 20 minutes qui suivent. C’est le 2ème bombardement en 24 heures sur un quartier particulièrement dense. Chacune comptait un membre des Forces d’intervention du ministère palestinien de l’intérieur. 01h00 - 4 tanks et un bulldozer pénètrent à 500 mètres dans Abasan à l’Est de Khan Younis. Objectif : aplanir tout ce qui avait été détruit et défoncé les jours précédents 01h40 - Un avion bombarde la maison de Ziad Abu ‘Ajeena, 45 ans, qui abrite 13 personnes dans la ville de Beit Lahiya Sa maison, le jardin d’enfants jouxtant sa maison et la maison de sa mère sont détruits. 2 autres maisons sont sérieusement endommagées. 01h45 - Une bombe explose dans l’atelier de ‘Abdul Mansour situé au cœur de Khan Younis. L’atelier est pulvérisé. 23h20 - un avion bombarde la maison de 4 étages de ‘Alaa’Oqailan qui abrite 3 familles (23 personnes) dans le camp de Shatti à l’Ouest de Gaza ville en bord de mer. Elle est détruite. ‘Oqailan avait reçu un coup de téléphone l’informant que sa maison serait détruite dans les 15 minutes.



Samedi 18

00h05 - le poste de la force d’intervention du ministère de l’intérieur situé au cœur du camp de réfugiés de Shatti est pris pour cible. Il vole en éclats sous les bombes de l’aviation israélienne. Plusieurs maisons proches ont été endommagées. 01h15 - Un hélicoptère cible son missile sur la mosquée Al Islah située au cœur du quartier très peuplé de al Shojaeya à l’Est de Gaza ville. Le missile frappe les 2ème et 3ème étages causant de gros dégâts 02h00 - Une unité d’infanterie pénètre à 1500 mètres dans Beit Lahiya par le nord. Au moins 20 soldats se ruent sur Khader Salman, 40 ans, sa femme, ses 9 enfants et ses parents. Ils sont enfermés dans une pièce. Le reste de la maison est transformé en poste militaire. Positionnés sur la terrasse ils ciblent Sa’id Hajjouj, 21 ans, garde du corps de Saleh Zaidan, membre du bureau politique du Front démocratique de libération de la Palestine. Touché par plusieurs balles les FOI interdisent l’intervention d’une ambulance. Il décède vidé de son sang. A 10h00 plusieurs membres de la résistance se rassemblent près de la maison de Salman. Echange de feu entre l’occupant et la résistance. Des tanks dépêchés sur place en renfort tirent leurs obus. ‘Abdullah al Keilani, 19 ans et Mohammed Al Masri, 38 ans, sont touchés de plusieurs balles dans l’abdomen . Leur état est critique. 13h00 - Un convoi blindé se présente à l’entrée de « Bedouin village » sur la localité de Beit Hanoun. Feu aveugle et à volonté. Tha’er al Masri, 17 ans, prend deux balles dans le cou et la poitrine. Il meurt à son arrivée à l’hôpital. 3 autres civils sont touchés : Mohammed abu Jalhoum, 17 ans, décédera le lendemain à l’hôpital de deux balles dans la nuque. Khaled Abu Namous, 17 ans, est dans un état critique, touché par balles à la poitrine. 15h00 - Plusieurs hélicoptères déployés au dessus de Beit Lahiya ouvrent le feu sur certains secteurs. Ahmed Aziz Hannoun, 6 ans, est touché à la tête par des éclats alors qu’il est dans sa salle de classe. Rawan Al Mabhouh, 12 ans, est également blessé de plusieurs éclats alors qu’il va vers cette même école récupérer son petit frère 22h00 - L’hôpital Shifa annonce le décès de Najwa Ekhayef, 25 ans, blessé le 6 novembre à 06h45 (infos Gaza - 316) 23h00 - Un hôpital égyptien informe du décès de Shadi al Shareef, 25 ans, blessé le 2novembre à 21h25 (infos Gaza - 316)



Dimanche 19

14h30 - Un drone cible un missile sur une toyota blanche stationnée devant la mosquée Salah al Din du quartier de Al Zaytoun au S.E. de gaza ville. Plusieurs membres des brigades Izzedin al Qassam étaient à l’intérieur. Ils parviennent à sortir de la voiture juste avant qu’elle n’explose. Toutefois Rabah Hajji, 75 ans, qui sortait de la mosquée a été tué sur le coup. 9 autres civils ont été blessés dont 3 enfants.



Lundi 20

16h00 - Les FOI pénètrent à 500 mètres dans Al Fukhari au sud est de Khan Younis. Tout ce qui avait été précédemment défoncé, détruit, saccagé est nivelé y compris les serres qui avaient été remontées. 21h00 - une mitsubishi blanche s’arrête devant la maison de la famille ‘Obaid. Bassel, 22 ans, un des fils est membre des brigades du Hamas. Lui et un de ses collègues Abdoul ‘Habeeb, 26 ans, sont dans la voiture. Ils sont tués sur le coup. Hanan, 3 mois, Mo’men, 2 ans, Samaher, 25 ans,Ahmed, 26 ans et Mohammed, 28 ans tous les 5 de la même famille Ahmen sont très sérieusement touchés alors qu’ils étaient dans leur logement qui jouxte celui de la famille ‘Obeid. Les 5 sont dans un état sérieux, voire critique pour certains.



Mardi 21

01h00 - incursion dans Al Zaytoun, quartier Est de Gaza ville. Les Foi cernent la maison de Ayman Hasanain, 22 ans , membre des brigades Izzidin Al Qassam, bras armé du Hamas. Et le somment de se rendre. Pour réponse les FOI essuient le feu de la résistance. Les FOI bombardent la maison. Nouvelle sommation adressée à Hasanian. Il refuse et essaye d’échapper. Il prend une balle en pleine tête. Les FOI envahissent les décombres et arrêtent son frère Ibrahim, 18 ans, protégé par un mur qui avait résisté. Après le départ des FOI vers 07h00 on trouve le cadavre de Sa’diya Herez, 70 ans, abattue de deux balles dans la nuque dans sa maison. 2 hectares de cultures et de plantation ont été défoncés. 07h00 - Les FOI se déplacent par groupes dans les quartiers de Beit Hanoun. L’entrée Sud de la localité est bouclée. La colline de Al Kashef située à l’Est du camp de réfugiés de Jabaliya est investie. 15 blindés pénètrent dans « bedouin village ». Ces déplacements se font tous sous la protection de tirs aveugles. Les groupes de résistants sont embusqués. Les échanges de feu ont lieu. Ahmed al Mawasa, 21 ans, touché à la poitrine et à la tête décède à son arrivée à l’hôpital. Depuis la colline l’artillerie tire sur un groupe de civils marchant dans la rue al Sikka dans la ville de Jabaliya. 4 blessés dont trois jeunes de 15 et 16 ans. Une heure plus tard c’est le quartier de She ‘sha’a à l’Est du camp de réfugiés de Jabaliya qui est pris pour cible. Suhaib ‘Asaliya, 19 ans, est touché par balle. A 12h45 ‘Abdul Nasser Ba’lousha, 14 ans, tombe blessé par balle , lui aussi déambulait dans la rue al Sikka. De 14H00 à 16h00 11 civils sont atteints par les balles de l’occupant. La plus jeune, Yasmine Abu Rawaa, 11 ans touchée par plusieurs éclats de projectiles alors qu’elle est à l’école. Son état sérieux est réservé.



Mercredi 22

01h00 - Les vedettes lance missiles garde côtes sont au large de Rafah. Elles ouvrent le feu sur plusieurs bateaux de pêche. Nabil Baroud, 36 ans, est touché par balle alors qu’il est en pêche sur son bateau. Au lever du jour reprise des incursions sur la partie nord de la bande de Gaza. La maison de Jameela al Shanti, membre du conseil législatif, est cernée. Ses résidents sont regroupés dans une pièce. La maison est entourée de dunes de sable charrié par les bulldozers, empêchant les groupes de la résistance de s’infiltrer. D’autres maisons proches de Beit Haoun subissent le même sort, et sont transformées en sites militaires 06h50 - un drone cible son missile sur Mos’ad Mo’aiteq, 25 ans, résistant, embusqué sur le chantier de construction d’habitations de Sheik Zayed. Il est déchiqueté. Waleed al Qumsan, 16 ans qui était proche est blessé à la tête par des éclats du missile. Son état est sérieux. 09h50 - en position de tir près du lycée agricole de Beit Hanoun les FOI ouvrent le feu sur les gens qui se dirigent sur l’école et sur la clinique de UNRWA toute proche. Les élèves sont évacués. Mohsen al Masri, 18 ans Islam al Kafarna, 18 ans et Inas abu ‘Ouda, 16 ans sont atteints par des balles et des éclats de projectiles. Touché à l’abdomen Mohsen est dans un état sérieux. 13h00 - Les tirs continuent leurs ravages depuis la colline. Layali Hamad, 24 ans prend une balle dans le dos alors qu’elle est chez elle le dos tourné à la fenêtre. Une demi heure plus tard Salh al Sawalha, 24 ans et Tamer Al Sayed, 18 ans sont touchés à leur tour à l’abdomen et aux membres inférieurs. 14h00 - C’est la rue al Sikka qui est prise en enfilade. Des résistants et plusieurs civils sont touchés. Sami al Zebda, 22 ans, résistant est tué d’une balle en pleine tête et Naji Jalhoum, 13 ans, est atteint par balle. 15h30 - Marwan al Basiouni, 14 ans, résistant tente de s’infiltrer par l’entrée Sud de Beit Hanoun toujours sous contrôle de l’occupant. Il est gravement atteint d’une balle dans le dos. 16h05 - toujours depuis la colline les FOI observent des déplacements sur le chantier de construction de Sheik Zayed. Elles tirent. Deux civils sont atteints par balles dans le dos et les jambes. 17h00 - Tahseen al ‘Otal, 22 ans, est descendu d’une balle dans le dos 17h05- encore sur le chantier de construction, feu a volonté et à l’aveugle. 4 jeunes de 16 à 23 ans sont touchés. 2 sont dans un état sérieux pour avoir pris des balles dans le dos et à l’abdomen. 17h10 - une voiture s’engage sur le chantier de construction de Sheik Zayed. Elle est la cible de l’occupant : Adham al Sahabani, 17 ans, un des passagers, prend une balle dans la tête. Il décède à son arrivée à l’hôpital. 18h00 - un missile sol sol est ciblé sur ce même chantier de construction. Certains logements sont déjà terminés et habités. Ibtissam Abu Marasa, 53 ans est touchée à la tête par un gros éclat alors qu’elle est dans son appartement. Transportée à l’hôpital elle y décède une demie heure plus tard.

Le poste frontière de Rafah international.

Un accord avait été conclu avec Israël pour qu’il y ait un contrôle exercé sur place par les USA et l’UE au passage de cette frontière côté Gaza, Israël étant informé en direct du passage de chacun des candidats par caméras et se réservant le droit d’interdire le passage de ceux jugés suspects ; et égyptien côté Egypte Cet accord a expiré le 15 novembre. Sa durée d’application a été prolongée.

(Traduit par Jacques Salles)

CAPJPO-EuroPalestine
siryne
s
26 novembre 2006 13:33
« TERMINAL ATAROT - WELCOME »
dimanche 26 novembre 2006

La rubrique "communiqués" de la CCIPPP est d’habitude réservée à des textes officiels, émanant d’organisations, de partis politiques,...
Nous voulons aujourd’hui laisser la place à Sylvaine, de la 123ème mission. Parce que ce qu’elle nous dit est bouleversant et résume ce que tout ceux qui sont partis un jour en Palestine ont ressenti à leur retour...

"comment faire éprouver à cet autre, mon semblable, ce qu’ils endurent, comment leur dire que c’est aussi un peu d’eux qu’on assassine : que s’ils ne sont pas libres, je ne pourrai pas l’être entièrement, sauf à me leurrer : que jamais on ne pourra « construire ce monde meilleur ». Si on ne réagit pas à ce qui se passe là-bas, si on ne met pas un terme à ces massacres, à ces spoliations de terres, c’est une partie de moi qu’on assassine."

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Check point de Qalandiya, Terminal Atarot le 06/11/2006.
« TERMINAL ATAROT - WELCOME »

Ces mots me vrillent la tête et pèsent en moi comme des blocs de béton.

Qalandya, camp de réfugiés palestiniens, le Mur plein de graffitis dénonçant l’horreur, la honte. Dans son prolongement, le checkpoint où passent les véhicules, sous contrôle israélien.

Tous les « passagers » descendent du bus palestinien, seuls sont autorisés à y rester les personnes très âgées ou invalides.

Nous nous retrouvons dehors sans trop savoir où aller. Des baraquements sur le côté, dans un espèce de no man’s land. Nous devons, nous dit-on aller par là.

Devant nous, des gens amassés devant trois grands tourniquets zébrés de barres de fer. Au dessus des informations lumineuses défilent en boucle comme un télex :"WELCOME TO ATAROT TERMINAL...

Au dessous... : "BE PATIENT..."

Des femmes, enfants, hommes, sont entassés devant chaque tourniquet dont la mise en marche est fonction de « feux » rouges ou verts qui s’allument.

Au « vert », on s’engouffre, on pousse, on étouffe : des femmes très pressées bloquent le tourniquet, veulent à tout prix passer de l’autre côté, empoignade, brouhaha agressif. J’étouffe, collée à Annie. Dix personnes passent ce premier barrage et vont présenter leur papier à un soldat dans un bureau vitré. La lumière est passée au rouge, on attend.

Je suis, nous sommes du bétail. J’ai dans la tête les visions de taureaux qu’on fait entrer dans l’arène. Moi aussi je veux passer, moi aussi je pousse ceux qui sont devant, me libérant un espace pour ne pas « crever ».

On passe, on ne reprend pas le même bus car il est parti. Le copain qui était avec nous est passé lui du côté des voitures, récupérant le car, après avoir fait des photos du Mur. Il a nos bagages. Le chauffeur ne voulait pas nous attendre plus longtemps. Il est content de lui, de sa « naïveté » comme il dit, nous on est allé par deux fois le chercher, près du Mur. Il ne comprend pas, lui il s’est « bien débrouillé »... no comment.

Rentrée en France, le lendemain, je ne pensais pas trimballer en moi ce checkpoint, pourtant, j’ai une boule sur l’estomac, une angoisse diffuse.

Je me réveille la nuit. Je cueille des olives encore et encore... je ne sais plus trop où je suis, devant faire un effort mental pour reconstruire mon environnement immédiat.

Au boulot, premier jour, l’indifférence de certains me met mal à l’aise. Ils n’en ont rien « à cirer ». D’autres se rendent compte que cette « expérience » m’a marquée. Je ne suis pas gaie, m’isole. Je suis encore là-bas, coincée au checkpoint. Je n’imaginais pas que je serais « habitée » ainsi. J’ai cette même angoisse que j’ai eu, sans raison apparente, avant que j’apprenne qu’une amie très proche avait une leucémie foudroyante.

J’ai envie de chialer.

Toutes les nuits, je suis là-bas... je cueille... comme si c’était vital de le faire.

Cette inhumanité m’a profondément blessée. Je pense qu’en moi elle a télescopé les images, les films vus sur la période nazie. Que des Juifs puissent traiter d’autres humains comme des bestiaux, annihile le temps. Je suis devant un Mur. Je pourrais meugler. Le Mur est en moi et ma pensée bute contre son impensable et barre mes nuits. J’étouffe, comme ils étouffent, et mon impuissance me submerge.

Je crois profondément qu’il est nécessaire qu’un maximum de personnes aillent en Palestine. On peut témoigner et c’est un devoir, mais ressentir une inhumanité n’est pas traduisible. Je la porte en moi.

Je suis libre mais je sais, je sens, que non, je ne suis pas Palestinienne, non je n’étais pas Juive en 40 mais je suis, je fais partie de la communauté humaine, et dans ce checkpoint, où on me souhaitait la bienvenue, j’ai rejoint cette partie de l’humanité à laquelle on dénie tous les jours, un droit d’ETRE HUMAIN.

J’écris et me dis, et alors ! tu t’es un peu libérée en posant sur le papier une partie de ton angoisse, 18 morts pour une soi-disant bavure ; tu vas manifester demain contre ces tueries programmées mais eux, que fais-tu pour eux, que risques-tu pour ces Palestiniens, comment faire éprouver à cet autre, mon semblable, ce qu’ils endurent, comment leur dire que c’est aussi un peu d’eux qu’on assassine : que s’ils ne sont pas libres, je ne pourrai pas l’être entièrement, sauf à me leurrer : que jamais on ne pourra « construire ce monde meilleur ». Si on ne réagit pas à ce qui se passe là-bas, si on ne met pas un terme à ces massacres, à ces spoliations de terres, c’est une partie de moi qu’on assassine.

Je n’étais pas née en 1940, je ne suis pas responsable de l’holocauste, mais aujourd’hui je ne peux plus ignorer que c’est ce qui fait mon essence même d’Etre Humain, qu’on tue, bafoue, là-bas, dans cet ailleurs si proche... Dans ce monde qui se barricade de jours en jours, qui s’enferme dans des espaces murés je ne suis plus rien. Sont-ils en train de nous atomiser, de nous rendre fous, car si j’appartiens à l’espèce humaine, comment puis-je accepter, tolérer que l’Autre, de préférence, noir, arabe... soit liquidé, mené à l’abattoir, qu’il n’existe pas. Il n’est pas tel ou tel état arabe, ou parti (palestinien) qui ne veut pas d’un état juif, d’Israël. C’est Israël qui raye de la carte du monde la Palestine et : est coupable de crimes contre l’humanité.

C’est ce que j’ai vu et dont je veux témoigner ici.

Sylvaine - Mission 123 (organisée en commun par CCIPPP et l’AFPS)

Rendez-vous sur le site de la CCIPPP : Missions Civiles, Infos, Analyses, Mobilisations
siryne
C
26 novembre 2006 13:34
Et dire qu'il y en a qui leur conseillent de ne pas résister et de baisser la culotte...
s
26 novembre 2006 13:40
Le Hamas s’engage dans la résistance non-violente

Wissam Afifeh


publié le jeudi 23 novembre 2006.


Les résidents du nord de la bande de Gaza ont refusé de quitter leur maison pour la troisième nuit de suite après que les israéliens les aient avertis de la destruction prochaine de leurs maisons. Les portes-paroles militaires israéliens ont en effet contacté les familles peu avant que l’aviation n’attaque.
Les familles touchées n’ont pas le termps de prendre leurs affaires personnelles, se retrouvent à la rue, sont parfois blessées ou tuées et les maisons avoisinantes sont souvent endommagées.

Cependant, il semble qu’un mouvement massif contre ces mesures prend forme au sein de la population. Cela fait trois nuits que les résidents de la ville de Gaza et des autres régions du nord de la Bande se placent sur les toits des maisons vouées à la destruction, en espérant que l’armée ne tuera pas les centaines de Palestiniens qui résistent.



Les habitants se rassemblent autour des maisons menacées pour empêcher les bombardements - Photo : Al Jazeera


Mardi matin tôt le Dr Mustafa Barghouti, membre de gauche du Conseil législatif palestinien et secrétaire général de l’Initiative nationale palestinienne, a profité d’une visite dans la Bande de Gaza pour des réunions concernant le nouveau gouvernement et s’est joint à la résistance non-violente du quartier Al Zeitoun (est de la ville).

La nuit dernière, les hauts-parleurs de la ville ont appelé les résidents à se joindre à une barrière humaine, pour protéger cette fois-ci la maison du membre du Jihad Islamique Jamal Siam. Les habitants ont protégé, ces deux dernières nuits, le foyer d’un membre des Brigades Al Qassam et d’un membre des comités de résistance populaire.

L’appel a donné aux victimes dix minutes avant l’attaque. En quelques minutes, des centaines de personnes se sont réunies grâce aux appels diffusés par les haut-parleurs des mosquées et les stations-radio. C’est un leader du Hamas, Nizar Rayan, qui dirige la campagne pour sauver les maisons dont des dizaines ont été détruites ces derniers jours.

Le porte-parole du Ministère de l’intérieur et de la sécurité nationale, Khalid Abu Hilal, n’a pas tardé à se joindre é lui ainsi que de nombreux autres officiels palestiniens qui souhaite se battre contre les violations du droit international et humanitaire.

Le Dr Barghouti a exprimé en cette occasion toute son admiration pour le courage de la population : "J’ai vu de mes yeux une initiative héroique des citoyens pour défendre les maisons. Cette action reflète la solidarité au sein de notre peuple et montre la force de la résistance palestinienne. Malgré le fait qu’ils sont dépourvus de chars d’assaut et d’artillerie lourde, les Palestiniens ont l’arme la plus puissante : la justesse de leur cause. Elle est plus forte que les israéliens et leurs menaces. Le monde doit voir et cponnaître ses crimes monstrueux et savoir que les Palestiniens sont résolus à vivre dans la liberté, l’indépendance et la dignité".

Le leader du Hamas, Rayan, a affirmé que cette forme de résistance n’est pas prête de prendre fin : "Nous sommes déterminer à infliger la défaite à nos ennemis. Nous ferons échouer les plans pour détruire les maisons de la résistance et déplacer les familles."

Quant au porte-parole du Ministère de l’Intérieur Abu Hilal, il a souligné : "Le gouvernement palestinien se tient aux côtés du peuple face aux crimes israéliens."

21 novembre 2006 - Palestine News Network - Vous pouvez consulter cet article à :
[french.pnn.ps]...
siryne
s
26 novembre 2006 13:51
Le droit au retour est le cœur et l'âme du problème palestinien




Par Khalid Amayreh




Comme les émissaires israéliens et juifs récurent la Terre, recherchant « les juifs manquants » afin de les amener vivre en Palestine sur la terre qui appartient à un autre peuple, les responsables israéliens continuent à réitérer leur rejet au « droit de retour » des réfugiés palestiniens dans leurs villes et villages natals dans ce qui est maintenant Israël.




Cette semaine, le ministre des affaires étrangères israélien Tzipi Livni a nié, avec une audace particulière, la légitimité et la légalité, pour ne pas mentionner la moralité, du droit au retour, qui est en réalité le cœur et l'âme du problème palestinien.




Parlant lors d'une conférence à Londres mardi (21 novembre), Livni a signalé que la « feuille de route » soutenue par les USA ne mentionnait pas le « droit au retour », comme si cette initiative malheureuse était une Sainte Écriture révélée par le Ciel.




En fait, depuis qu'Israël, qui peut être décrit avec précision comme une organisation de dépossession (puisque sans voler et s'arroger la terre palestinienne Israël n'aurait jamais pu être créé légalement), les dirigeants sionistes n'ont fait que répéter, ad nauseam pour être plus précis, une pléthore de mensonges pour justifier l'un des crimes les plus affreux de l'histoire de l'humanité, à savoir l'expulsion de la plupart des palestiniens de leur patrie ancestrale depuis des temps immémoriaux.




Certains mensonges sionistes étaient à cet égard si obscènes que les sionistes eux-mêmes ont commencé à mettre en doute leur authenticité.




Par exemple, les dirigeants israéliens, les responsables et les porte-parole ont prétendu pendant des décennies que les réfugiés ont fuit leur pays volontairement et qu'Israël n'a pratiquement joué aucun rôle dans leur exode.




Par la suite, fin des années 70 et début des années 80, des historiens sionistes, comme Benny Morris, qui a méticuleusement examiné et analysé les archives de l'armée israéliennes, ont conclu qu'une immense partie des réfugiés palestiniens ont été en réalité terrorisés jusqu'à ce qu'ils quittent leurs maisons et villages, et que « forcer les arabes à partir » était une politique sioniste avérée.




Maintenant, les parangons aux penchants mensongers et au racisme abandonnent les vieux mensonges éculés et fournissent un autre jeu d'arguments, racontant que le rapatriement des réfugiés palestiniens minerait la pureté ethnique et religieuse d'Israël en tant qu'État juif.




Bien, il y a extrêmement urgence à ce que les juifs, Israël, et la communauté internationale comprennent qu'il ne peut y avoir aucune paix durable au Moyen-Orient et dans l'ensemble du monde tant qu'il ne sera pas permis à ces réfugiés harcelés de retourner dans leurs maisons.




Soixante ans sans abri, la peine de la dispersion devraient être suffisante pour ce misérable peuple héritier de misère et de souffrance génération après génération après génération. Le dénouement de ce scandale des plus obscènes et des plus sinistres ne sera pas un acte charitable envers les palestiniens. Ce sera l'application tardive de la Résolution 194 de l'ONU qui demande le rapatriement et l'indemnisation de ces réfugiés.




Le déracinement de ces victimes du Sio-Nazisme, maintenant dénombrées à environ cinq millions d'êtres humains, était un acte d'enlèvement collectif avec très peu de parallèles dans l'histoire de l'humanité. Cela demeure un acte de rapt permanent car le mal qui leur a été fait n'est ni réparé ni corrigé.




Par conséquent, le droit au retour ne devrait être sujet ni de conflit ni de polémique, exactement comme le droit du propriétaire légitime de reprendre sa propriété volée au voleur n'est sujet ni de conflit ni de polémique.




Il est tout à fait clair que l'expression « caractère juif d'Israël » n'est rien d'autre qu'un euphémisme pour la continuation des politiques racistes et discriminatoires d'Israël contre les non-juifs. D'ailleurs, la conscience de l'humanité n'a pas plus l'obligation légale ou morale de maintenir le sionisme en Israël qu'elle l'avait de maintenir la ségrégation en Afrique du Sud.




De plus, on est toujours incité à poser la question suivante en ce qui concerne ce problème : Les « droits » religieux et la pureté ethnique ! d'Israël ont plus d'importance que le droit des réfugiés palestiniens au retour dans leurs maisons et dans leur pays ?




Il est vraiment difficile de comprendre pourquoi des gens dont les ancêtres ont prétendument quitté la Palestine il y a des milliers d'années ont un droit de retour « à la maison » alors que des réfugiés d'hier, qui ont toujours dans leurs mains les clefs de leurs anciennes maisons, dont beaucoup sont occupées par des immigrés juifs, sont privés du droit au retour chez eux.




Quelle sorte de logique est-ce là ? Vivons-nous dans une jungle où la vérité et l'éthique sont déterminées par la force brute ? Si oui, alors toutes les abominations contre les juifs au cours de leur longue histoire, y compris l'holocauste, étaient « bonnes » puisque leur conjoncture a été plus ou moins compatible avec la moralité, l'éthique, et les maximes intellectuelles épousées maintenant par le Sionisme.




En conclusion, il est clair que refuser aux réfugiés palestiniens leur droit inaliénable de retourner en Palestine/Israël constitue un mépris éhonté du droit international et de la Quatrième Convention de Genève.




La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, adoptée par l'ONU en 1948, stipule dans son article n°13 que « Chacun a le droit de partir de tout pays, y compris le sien, et de retourner dans son pays. »

Pour répéter, le droit au retour est le fond de l'affaire, c'est le cœur du problème palestinien, il est plus primordial que la question du statut d'État palestinien, et même que Jérusalem.




Par conséquent, il est essentiel que la communauté internationale, si elle est vraiment intéressée à la résolution durable de la question de l'occupation sioniste en Palestine, fasse ressortir le droit au retour parce qu'aucune paix potentielle entre Israël et les Palestiniens ne marchera durablement longtemps sans le rapatriement de ces réfugiés dans leurs maisons et leur pays.




Nous ne parlons pas seulement des droits nationalistes, nous parlons des droits personnels et individuels qu'aucune entité, État ou organisation, ne peut céder si la personne concernée dit « non. »




Du reste, on ne doit jamais permettre au nettoyage ethnique de gagner.





Original : [www.palestine-info.co.uk]



Traduction de Pétrus Lombard
siryne
s
26 novembre 2006 13:59
Et depuis c'est toujours la meme politique sioniste !


On demolit , on tue dans le silence total


La terreur sioniste n'a aucune limite


Et le pire c'est d'entendre certains parler de changer de strategie pour les palestiniens !!!


Quel strategie celle de partir , quitter leurs pays et laisser aux les colonisateurs sionistes leurs terres , devenir des SDF du monde parceque des barbares se sont emparés de leurs pays ?
siryne
C
26 novembre 2006 14:12
Le groupes des défaitistes(les Chelhman-Andek espoir et autre La Boètie)-qui font le jeu des Israéliens par conséquence-oublient expressément une réalité fondamentale:celle de l'occupation et de la colonisation avec leur lot d'exactions aussi cruelles les unes que les autres.
Cette stratégie sioniste est totalement indépendante de la stratégie palestinienne.Qu'il y ait résistance ou pas,qu'il y ait négotiations ou pas,elle est faite pour perdurer quelque soit le gouvernement au pouvoir.
b
26 novembre 2006 14:27
Citation
Casasurseine a écrit:
Le groupes des défaitistes(les Chelhman-Andek espoir et autre La Boètie)-qui font le jeu des Israéliens par conséquence-oublient expressément une réalité fondamentale:celle de l'occupation et de la colonisation avec leur lot d'exactions aussi cruelles les unes que les autres.
Cette stratégie sioniste est totalement indépendante de la stratégie palestinienne.Qu'il y ait résistance ou pas,qu'il y ait négotiations ou pas,elle est faite pour perdurer quelque soit le gouvernement au pouvoir.

Je suis daccord avec toi, on a tendance à oublier la colonisation des térritoires palestiniens.

J'avais posé une question qui est restée sans réponse, comment les israélien doivent-ils arréter leur colonisation en cisjordanie ?
C
26 novembre 2006 14:46
Citation
boms a écrit:
Citation
Casasurseine a écrit:
Le groupes des défaitistes(les Chelhman-Andek espoir et autre La Boètie)-qui font le jeu des Israéliens par conséquence-oublient expressément une réalité fondamentale:celle de l'occupation et de la colonisation avec leur lot d'exactions aussi cruelles les unes que les autres.
Cette stratégie sioniste est totalement indépendante de la stratégie palestinienne.Qu'il y ait résistance ou pas,qu'il y ait négotiations ou pas,elle est faite pour perdurer quelque soit le gouvernement au pouvoir.

Je suis daccord avec toi, on a tendance à oublier la colonisation des térritoires palestiniens.

J'avais posé une question qui est restée sans réponse, comment les israélien doivent-ils arréter leur colonisation en cisjordanie ?


Les Israéliens n'en ont aucune intention.Seule la "communauté internationale"-en fait les Etats-unis-pourrait les obliger à y mettre fin.Tu vois qu'elle n'en fait rien,bien au contraire.Donc,les Palestiniens n'ont d'autre choix que de résister.
 
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