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Mbarou a écrit:
Si Chmounda,
Ton article exhaustif sur l'histoire mouvementée de la tribu des Béni Yazgha répond aux nombreuses interrogations des internautes d'ici et d'ailleurs, originaires de cette région bénie par le Seigneur. Ton travail devra inciter les jeunes lecteurs à fouiller un peu plus pour connaître le passé, le présent et le devenir de leur région. Le Maroc, ne l’oublions pas , demeure en l’an 2011, en dépit d'une forte urbanisation , un pays rural. Les composantes de la tribu, de la Jmâa et de la commune, sont des sujets d’une importance particulière même s’ ils ont été largement débattus par les sociologues et historiens nationaux et étrangers.
Je dois reconnaître que les débats qui enthousiasmaient une partie de la masse estudiantine d’origine rurale de ma génération étaient axés sur le Maroc précolonial et tout ce qui concernait le monde rural .Le thème avait été disséqué par Feu Paul Pascon et le Pr Mohamed Guessous , deux sociologues nationaux qui ont débroussaillé ce domaine et remis en cause plusieurs théories d’auteurs coloniaux sur cette période de notre histoire . Parmi les sujets qui nous tenaient à cœur, figurait le système communautaire qui prédominait dans ce qu’on appelait le bled Siba par opposition au bled mazhzen . Malheureusement, ce mode de vie a disparu à jamais. Les autorités françaises du Protectorat l’ont tué définitivement après 1912, date de la signature à Fès du traité du Protectorat. La politique des Grands Caîds initiée par le premier résident général de France au Maroc, le maréchal Lyautey a donné le coup de grâce à ce système pour des raisons essentiellement politiques car il constituait une sérieuse menace et un puissant contre- pouvoir contre les excès de certaines dynasties et les velléités hégémoniques de l’occupant. Les zones où ce système fleurissait étaient appelées le bled Siba qui signifiait dans la littérature officielle de l'époque, pays de l’anarchie, alors que ces régions étaient fondées sur l’autonomie de Laqbila, dont émane la Jmâa, symbole d’une démocratie locale vivante et peu onéreuse pour les contribuables. Ces ruraux géraient eux- même leurs affaires et réglaient leurs litiges intertribaux sans ingérence extérieure dans un cadre confédéral. Ils vivaient en quelque sorte une autonomie régionale avant l’heure, dont on parle actuellement.
Mais revenons à nos moutons. Si Chmounda , ce qui m'a frappé dans ton exposé c’est le statut particulier d'autochtone réservé à la tribu des Beni Yazgha "chassée" injustement de ses terres par Moulay Driss Ben Driss, fondateur de Fès et sultan de la première dynastie du pays, après la conquête arabe. Les Yazghis ont été poussés ainsi à céder leurs terres aux nouvelles autorités moyennant quelques pâturages difficiles d’accès près du Sebou . La contre- partie est, certes, insignifiante quand on compare les riches terres du Saîs avec les quelques pauvres « ahmchiten »(lopins de terre) rocailleux où ils ont été installés . Je me demande si le Beni Yazgha avaient bénéficié des privilèges accordés en pareille circonstance aux fameux "soldats-laboureurs", prêts à guerroyer pour le Makhzen pour une « mouna » (pension). Si la réponse est positive , je crois qu’ils ne seraient pas là où ils se trouvent actuellement . A ma connaissance, les Beni Yazgha, et des chroniqueurs l’attestent, (sauf si je me trompe ), ne mentionnent guère les Beni Yazgha comme étant une « tribu- guich » tels les Cheragua, Cherarda, 0udayas ou encore les Chebanat. Ces tribus devaient résider aux alentours de la capitale impériale, avec en contrepartie l’octroi par le Sultan de terres fertiles à mettre en valeur. Ils s’engageaient, par contre, à servir le Makhzen en cas de guerre et sévir par le biais de "harka" contre les tribus dissidentes et rebelles du bled Siba . Tu a indiqué que les Béni Yazgha auraient été « recasés » dans cette zone montagnarde avec pour mission probable de surveiller et rendre compte au pouvoir central sur les mouvements suspects des tribus "dissidentes" , c'est-à-dire les Ighazrane, Aît Ouraine, Aît Youssi , Aît Sghrouchen, etc. C'est une idée à approfondir par les chercheurs .
Bravo Si Chmounda pour ton texte limpide comme l'eau pûre et fraîche de Aîn Kbir .Mbaroudi
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menzli a écrit:
Bonsoir tout le monde !!!
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froissart a écrit:
Merci pour cette nouvelle évocation, qui recoupe un certain nombre d'informations publiées naguère sur le site.
Il faudra un jour essayer de faire une synthèse des nombreuses contributions savantes des uns et des autres.
A propos des documents qui se trouveraient dans la bibliothèque de la mosquée, j'espère que l'un de nos historiens pourra bientôt les consulter et les exploiter dans l'intérêt des Beni Yazgha.
A suivre, donc.
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toumi10 a écrit:
Environnement :
* Étude par le Centre international de l’eau de Nancy (NanCIE) sur la mise en place dans la région de Fès d’une décharge contrôlée à dimension régionale, en réponse à la demande exprimée par plusieurs collectivités locales marocaines.
* Mise en place à Fès d’une cellule d’appui aux projets de coopération lorrains dans le domaine de l’environnement.
* Assistance technique visant à définir un schéma directeur de la gestion des déchets solides et état des lieux de l’approvisionnement en eau potable en milieu rural sur la province de Sefrou.
* Aménagement de la décharge de Sefrou en décharge contrôlée.
* Étude de faisabilité pour la gestion des déchets solides et liquides de la ville d'El Menzel permettant de définir un schéma-directeur de gestion des déchets.
Patryck
Bonjour
On dirait qu'ils nous ont entendu le jour ou on avait parlé de la décharge de Sefrou !!!. Tant mieux si les choses bougent , et on ne peut que les encourager . J'espère que ce projet ne tombera pas à l'eau !!.
Je suis content de voir également que , la decharge d'El Menzel a attiré l'attention des pouvoirs publiques . Il me semble que cette decharge se trouve aux anciens carrières de sable qui se trouvent à El marje , c'est à dire dans la ligne qui relie Aïn Kebir au Moyen Atlas . je crains qu'un jour , la nappe phréatique pourrait être contaminée , et par conséquent , c'est Aïn Kbir qui serait polluée . Ca serait dramatique , et catastrophique si cela arriverait un jour .