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es vols effectués par l'aviation israélienne au-dessus du Liban visent à exercer des pressions sur la communauté internationale, a indiqué jeudi la radio militaire en citant un document officiel de l'armée.
Selon ce document interne, les survols israéliens constituent "un moyen de pression sur la communauté internationale" afin qu'elle intervienne de façon active pour la libération de deux soldats israéliens enlevés le 12 juillet par le Hezbollah et empêcher le transfert d'armes en provenance de Syrie et d'Iran au profit de la milice chiite libanaise.
Ce document a été rédigé par le bureau chargé de la planification au sein de l'état-major et a obtenu l'aval du chef d'état-major, le général Dan Haloutz.
Jusqu'à présent les responsables israéliens justifiaient ces survols en expliquant qu'ils étaient indispensables à la collecte de renseignements militaires et n'obéissaient pas à des considérations politiques ou diplomatiques.
L'aviation israélienne a survolé mardi à très basse altitude et de manière intensive Beyrouth et le sud du Liban, où est déployée la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).
La révélation de l'existence de ce document a suscité "la colère" de responsables notamment au ministère des Affaires étrangères, a ajouté la radio.
Le directeur général du ministère des Affaires étrangères chargé des médias, Aviv Shir-On, a affirmé à la radio que "s'il s'avère effectivement que dans ce document de l'armée figure une liste d'objectifs politiques, il faudra en discuter, car l'armée est chargée de la sécurité d'Israël tandis que d'autres sont en charge des questions politiques".
Mercredi, le vice-ministre de la Défense, Ephraïm Sneh, avait annoncé la poursuite des survols du Liban en dépit des condamnations des Nations unies et du gouvernement libanais.
"Il ne s'agit pas de vols d'agrément mais d'opérations menées pour repérer des ennemis, des terroristes", avait ajouté M. Sneh, nommé cette semaine au poste de vice-ministre de la Défense.
Le représentant du secrétaire général de l'ONU au Liban, Gier Pedersen, a pour sa part dénoncé ces survols.
"Nous exprimons nos profondes inquiétudes face à la poursuite des survols israéliens, qui constituent une violation de la souveraineté libanaise et de la résolution 1701", qui a mis fin aux hostilités entre le Hezbollah et Israël, a déclaré M. Pedersen.
Beyrouth a appelé l'ONU à maintes reprises à faire cesser les violations israéliennes de l'espace libanais qui durent depuis 30 ans, ce que l'Etat hébreu a refusé.
Plusieurs pays européens, dont certains participent à la Finul, ont appuyé les demandes libanaises.
Mardi, la France a une nouvelle fois appelé Israël à arrêter ses survols du Liban, considérant qu'il s'agissait d'une "violation de la souveraineté libanaise".
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