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Aziz, expulsé de Cachan : ''Je veux retourner au pays''


Aziz (prénom modifié) vient d’obtenir une autorisation de séjour en France d’un an. Mais aujourd’hui, cet ancien architecte de 42 ans n’a qu’une idée en tête : « retourner en Algérie au plus vite ». Aziz est l’un des rares expulsés de l’ex-cité U de Cachan à envisager son retour au pays d’origine. « Je n’en veux plus de ce papier ! », dit-il en tenant du bout des doigts aux ongles noircis, le récépissé. Toutefois, il peine à récupérer ses quelques affaires extirpées par les autorités, le 17 août, lors de l’évacuation du bâtiment squatté. « Je me suis rendu sept fois à Orly ville pour qu’on me rende mes cartables, j’y ai mis les papiers de mon grand père qui est né en 1885, mes fiches de paye, mon permis de conduire, appareil photo, photos, outils de bricolage… Vous savez ce que m’a répondu l’huissier ? » Avec une boule à la gorge, il poursuit : « D’allez les chercher dans son slip ! ».


En le voyant à l’entrée du gymnase Belle Image, où une partie des expulsés ont trouvé refuge, on le prendrait pour un membre du comité de soutien, tellement son français est parfait. « Il résout beaucoup de problèmes, sans lui je serais perdu », acquiesce un de ses ex-colocataires de fortune. Malgré son visage buriné et ses yeux verts cernés, on le dit bon vivant, doté d'un sacré sens de l'humour. Avec un look sportif : baskets, jeans, t-shirt, bombers. Mais la force des événements le pousse à faire un constat personnel déterminé : « En venant en France il y a cinq ans, je me suis trompé de société. S’il y avait la possibilité d’effacer de ma mémoire le français, cette langue de Molière qui m’a déçu, je le ferais ».


Dans l’attente, il continue de se rendre chaque matin sur ses lieux de travail, où il effectue des missions au jour le jour pour une société de nettoyage… au noir. « Si j'avais le droit de travailler, bien sûr que je déclarerais mon activité, lance-t-il d’un geste désemparé. D’ailleurs, j’espère vous montrer un jour mes douze fiches de paye de l’année 2004 ». Cette année-là, Aziz avait déjà obtenu un titre de séjour d’un an pour des raisons médicales, qui l’autorisait à occuper un emploi légalement. L’expulsé passe seulement ses nuits à l’hôtel, qu’il paye lui-même, « 25 euros la nuit ». Le reste du temps, il vient au gymnase soutenir son ami gréviste de la faim et trouver un soutien moral : « il m’est impossible de vivre seul dorénavant, sinon je deviens fou ».


Un parcours semé d’embûches


Dans mon précédent post sur les expulsés de Cachan, je me suis demandée ce qui avait amené ces gens à cette situation. Aziz a vécu le parcours du combattant.


Dans les années 1990, les pressions politiques dans son pays étaient telle que la grande majorité de la population cherchait à s’échapper à tout prix. Selon lui, « il valait mieux rester ignorant plutôt que de lire la presse, et de connaître les trafics en tout genre et les complots qui s’opéraient ». Aziz a fait partie de ces milliers d’Algériens expatriés. D’autant qu’il voyait ses proches déserter les uns après les autres : un oncle assassiné, un frère parti aux Etats-Unis, deux sœurs venues en France. Cet entrepreneur dirigeait neuf ouvriers à Alger. « Je ne vivais pas dans la misère, sauf que je payais le prix de mon confort moralement ». Le gros pépin : « Quand je rentrais à la maison le soir, je voyais des gens égorgés devant moi ! Combien de temps pouvez-vous supporter cela ? ». C’est alors qu’en 2000, il décide de venir en France avec un visa touristique. Durant son séjour légal, ses diverses rencontres lui ont donné l’espoir de pouvoir obtenir une carte de résidence. Grosse erreur. Aziz a aussi connu le décès d’un proche qui l’a contraint à rester après l’expiration de son visa.


Hébergé d’abord par des amis et de la famille, il se met ensuite en colocation, pendant son année en situation régulière. A force d'attendre les résultats de ses démarches administratives en vue de prolonger son séjour, il tombe dans la clandestinité. Aziz commence à passer ses nuits à l’hôtel et trouve, en 2005, une chambre au squat de la cité universitaire de Cachan par le biais d’une connaissance.


Jusqu’au 17 août, lorsque les CRS viennent évacuer le bâtiment sur les ordres du ministère de l’Intérieur. « Ils nous tiraient par le bras, nous insultaient… j’ai eu deux minutes pour lire et signer 17 feuilles de procédure ! », raconte-t-il, en ajoutant d’un air désespéré : « C’est la première fois de ma vie que je porte des menottes et que j’entre dans une cellule ». Pour lui, c’est « une humiliation irréparable ».

Un abri dans un squat, donc, et un travail non déclaré. Hormis ces deux faits illicites, rien n’a été décelé chez cet homme lors de sa détention au centre de rétention de Mesnil-Amelot. Pas de trafic, pas de vol, pas de violence. Si bien qu’à sa sortie, le service de santé publique de Seine-et-Marne lui a délivré la fameuse attestation à présenter à la préfecture en vue du titre de séjour.


Mais Aziz ne veut plus bénéficier de cette aubaine : « vous savez, entre le sida et le choléra, je préfère le choléra car c’est une maladie curable. Pour moi, la France c’est le sida et l’Algérie, le choléra ».

Pourquoi un tel titre ?

c'est une histoire bien dure que tu nous racontes là...combien de Aziz y avait-il dans ce squat de Cachan? combien de gens dans la même situation que la France a piégé?...c'est encore plus dur de ne rien pouvoir faire, de se sentir impuissant à regarder les flics en embarquer régulièrement szur les charters.

Lui fait preuve d'une lucidité résignée. quand onen vient à mendier ce qui est son droit, à voir sa dignité jetée aux orties, on ne peut que réagir comme ça. Triste

Citation
Hamid a écrit:
Pourquoi un tel titre ?

L'auteur de ce post aurait-elle la gentillesse de répondre à la question de hamid ?

titre honteux , c est les évènements de l algerie qui l ont poussé a quitter son pays , L ORGUEIL IL EST BIEN OBLIGE DE LE GARDER .C est un homme qui a du mérite et qu il peut se rattrapper et reprendre la vie dans les mêmes conditions d avant ( durant sa vie en Algerie ). Ce qu il a subi en france ne dépend pas de sa volonté . J AI DE LA PEINE POUR LES GENS QUI SONT DES BATTANTS ET DES PERSONNES COURAGEUSES , MAIS CEUX QUI LEURS NUIENT SONT LES COUPABLES .

C'est une référence au roman éponyme d'Albert Cossery.

Citation
Hamid a écrit:
Pourquoi un tel titre ?

C'est la première chose à laquelle j'ai pensé en lisant le texte.

Pour ma part je le trouve inapproprié

Drame de la pauvreté, drame de la faillite de nos gouvernants qui se murent dans un silence absolu, meme pas un silence gené, quand ils entendent parler de pateras pleines a craquer qui arrivent en espagne ou ailleurs !
Des fois j'ai l'impression que nous sommes des rats, pris au piege entre le cholera et la peste.
Je suis plus clement que l'aziz ! la peste et le Cholera se soignent bien et l'europe Avec tout ses defauts l'europe acceuille la plupart d'entre nous et nous nourris....la ou chez nous on n'auraient ete rien ou quantité negligeable!

Citation
icare99 a écrit:
l'europe acceuille la plupart d'entre nous et nous nourris....

Icare

Dans ton intervention, il y a cette phrase qui me gène ou plutôt me choque.

Je ne considère pas que je fais la manche. Je remplis mes devoirs et obligations comme tous autres français ni plus ni moins.

Citation
Belle a écrit:

Citation
icare99 a écrit:
l'europe acceuille la plupart d'entre nous et nous nourris....

Icare

Dans ton intervention, il y a cette phrase qui me gène ou plutôt me choque.

Je ne considère pas que je fais la manche. Je remplis mes devoirs et obligations comme tous autres français ni plus ni moins.

je crois, du moins j'espère, qu'il a parlé pour lui .

Citation
bulle a écrit:
je crois, du moins j'espère, qu'il a parlé pour lui .

Non je ne pense pas

Je suis bien obligée de prendre sa défense. Il doit me prêter quelque chose et en plus il doit payer le café


Ce qui est inquiétant c'est que beaucoup de nos compatriotes pensent comme ça . Ce qui est encore plus choquant c'est de donner un tel titre à un sujet. C'est une insulte tout simplement

Le gros du problème : tant que la France continuera à fermer les yeux (voire à soutenir) les dictatures sanguinaires, les monarchies croulantes et les républiques d'opérette en Afrique, le pauvre citoyen africain lambda préférera toujours venir ici mendier (en étant architecte des fois voir supra) plutôt que de vivoter chichement chez lui.

Moi,ce que je veut savoir,c'est,pourquoi l'ombre de l'Algerie plane sur ce forum?yabiladi,est un forum marocain dont les intrvennants sont pour la plupart des marocains,mais vous trouvez toujours le moyen d'impliquer l'Algerie d'une maniere ou d'une autre dans vos discussions,franchement ,je trouve malavenant et tres suspicieux que vous braquez vos projecteurs sur un Algerien dans la galere,pendant que des milliers de"harragas"marocains croupissent dans des conditions inhumaines.
Charite bien ordonnee,c'est commencer par soit meme,dit l'adage.
NB:Franchement,madame,avec un titre pareil,je ne sais pas si je dois rigoler pour ton ignorance evidente ou pleurer pour ton manque de coeur.

Citation
Belle a écrit:

Citation
icare99 a écrit:
l'europe acceuille la plupart d'entre nous et nous nourris....

Icare

Dans ton intervention, il y a cette phrase qui me gène ou plutôt me choque.

Je ne considère pas que je fais la manche. Je remplis mes devoirs et obligations comme tous autres français ni plus ni moins.

Belle,ne te chagrine pas,a cause des propos tenus par icare99,on sait tous ici,pour qui,il roule,n'est ce pas monsieur 99.

Citation
yale1 a écrit:
Moi,ce que je veut savoir,c'est,pourquoi l'ombre de l'Algerie plane sur ce forum?yabiladi,est un forum marocain dont les intrvennants sont pour la plupart des marocains,mais vous trouvez toujours le moyen d'impliquer l'Algerie d'une maniere ou d'une autre dans vos discussions,franchement ,je trouve malavenant et tres suspicieux que vous braquez vos projecteurs sur un Algerien dans la galere,pendant que des milliers de"harragas"marocains croupissent dans des conditions inhumaines.
Charite bien ordonnee,c'est commencer par soit meme,dit l'adage.
NB:Franchement,madame,avec un titre pareil,je ne sais pas si je dois rigoler pour ton ignorance evidente ou pleurer pour ton manque de coeur.

Arrête un peu. Tu ne fais pas mieux. Nous ne t’avons pas attendu pour monter notre désaccord quant au titre. Concernant les harragras algériens, lis ceci [www.yabiladi.com]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/09/06 23:47 par Hamid.

Citation
Belle a écrit:

Citation
icare99 a écrit:
l'europe acceuille la plupart d'entre nous et nous nourris....

Icare

Dans ton intervention, il y a cette phrase qui me gène ou plutôt me choque.

Je ne considère pas que je fais la manche. Je remplis mes devoirs et obligations comme tous autres français ni plus ni moins.

Biensur, tu ne mendies pas, mais on te met dans une situation qui te poermet de ne pas mendier et de bosser.

Citation
Belle a écrit:

Citation
bulle a écrit:
je crois, du moins j'espère, qu'il a parlé pour lui .

Non je ne pense pas

Je suis bien obligée de prendre sa défense. Il doit me prêter quelque chose et en plus il doit payer le café


Ce qui est inquiétant c'est que beaucoup de nos compatriotes pensent comme ça . Ce qui est encore plus choquant c'est de donner un tel titre à un sujet. C'est une insulte tout simplement

Beaucoup de compatriotes pensent comme ca ???
pensent comment?

Le titre est amplement justifié : pourquoi un architecte baisse son froc pour demander un petit bout papier de régularisation aux autorités françaises.

Lers gens qui n'ont pas fait d'études, qui mènent une vie diffcile, ont du mal à trouver du travail en Afrique : oui ils peuvent venir tenter leur chance en Europe, mais les autres instruits, cultivés...que font-ils dans cette galère ?

Beaucoup pensent que l'Europe nous nourrit

Comme beaucoup pensent que nous mangeons l'argent des européens.

voire le pain des français.