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Médecine..Spleen.. que faire?
7 janvier 2020 13:56
Salam a3leykoum/ Bonjour.

Alors voilà, j'ai 18 ans et vous m'en excuserez, je pense que c'est essentiel que je raconte mon petit parcours de vie, pour que vous compreniez. J'ai, avec toute honnêteté, toujours été une bonne élève. Jamais la première, mais toujours avec l'acharnement de vouloir bien faire. J'ai fais un bac S, malgré que tout me plaîsait. À ce moment là, la voie scientifique était la voie royale et même si j'étais amoureuse du français, la physique m'a charmé. Arrivée en terminale, il a fallu faire un choix. Il faut savoir qu'à chaque choix d'orientation, je me sentais triste car moi, ce que j'aimais, c'était la polyvalence et non pas la spécialisation. Enfin, le bac arrive, et pour la première fois de ma vie, mes exigences ne sont pas à la hauteur de mes résultats. (Je sais que c'est peut être ingrat de ma part de dire cela car il y a toujours pire, et je m'en excuse pour les personnes qui me diront "gnagna t'as eu ton bac toi arrête se te plaindre"winking smiley mais voilà : mentien assez bien, parce que je me suis tapée un 7/20 (hors sujet) en SVT coeff 8. Première claque de ma vie je dirais, car je ne pouvais même pas dire que je "n'avais pas travaillé" car c'était un hors sujet.. Donc je me suis pas mal énervée contre moi même. Enfin bon, passons : l'année universitaire est là. Je me suis lancée en médecine. À ce moment là, je ne savais pas quoi faire mais il fallait bien que je fasse quelque chose de ma vie, il fallait bien que je fasse des choix, donc j'ai CHOISIS, comme on me le demandait si bien. La PACES est entre mes mains, et je fais tout pour y arriver. Je me prends des 2/20, puis des 7 puis des 17. Je suis classée à mes deux concours blancs, et tout le monde me rabâche que je vais reussir, je ne peux QUE réussir puisque ma méthode de travail marche. Tout le monde croit en moi... sauf moi. Mes résultats s'amélioraient certes, car je travaillais énormément comme je l'ai toujours fait j'ai envie de dire. Je sacrifiais ce que je pouvais, car j'étais bornée et je n'avais qu'un seul but précis. Mes crises émotionnelles, comme on en a souvent en medecine, je les enfouissais, après avoir passé la journée à pleurer. J'ai eu plusieurs chutes émotionnelles, mais je métais relevée grâce à mon entourage, qu'Allah les préserve amine. Mais voilà.. et moi dans tout ça? Fin novembre j'ai pété un cable. Pas à cause de la charge de travail ou de l'isolement (car à force on s'habitue) mais.. à cause de quoi d'ailleurs? Je passe une semaine entière à pleurer, celle des révisions d'ailleurs. Sur comment j'en suis arrivée là, sur le fait que mon exigence envers moi même sera inévitablement la cause de mon échec, je le sais. Mais au fond... est ce que réussir cette année me rendra heureuse? Je me suis pendant tout le mois de vacances posée cette question. Et maintenant que je suis à quelque jours de reprendre le second semestre et de découvrir mes résultats, j'ai toujours cette boule au ventre qui me tiraille de peur depuis fin novembre. J'ai l'impression de ne pas savoir ce que je veux dans la vie. Ce n'est pas mon rêve de devenir médecin, mais ça ne me derangerait pas, comme tout le monde je veux dire! Mais jaurai la même réponse si on me demandait si je voulais être avocat ou je ne sais quoi. Dans tous les cas, je sais que même si je n'ai pas de metier de rêve, je m'obstinerai à obtenir ce que je veux. Je sais que j'ai les capacités de réussir médecine, mes résultats ont suivi car j'ai cherché et je me suis obstinée à ce qu'ils s'améliorent. Mais je n'ai plus la fraîcheur de vivre, qui me caracterisait si bien. Aujourd'hui quand on me demande ce que je veux manger pour midi, ce qui me ferait plaisir, je ne sais plus répondre. Moi qui était une personne souriante, qui aimait les choses simple de la vie comme le fait de rester seule pour réfléchir à la vie, je suis devenue anxieuse, détestant la solitude parce que cela me plonge dans mes pensées.. sauf que je ne sais plus penser.. surtout pas à ma personne, et qui est sans cesse stresser par le temps qui passe. Je n'ai plus envie de continuer, je n'ai plus l'envie d'avancer dans la vie d'une manière générale.. je n'ai plus envie de faire des choix. Je pleure aujourd'hui souvent pour un rien, j'ai l'impression que mon identité s'est presque brisée, et cela m'attriste profondement. Je n'arrive plus à me réconcilier avec la vie, ma vie, que j'ai mise de côté pendant 4 mois. J'ai presque l'impression d'être dépressive à certains moments, mais JE ne peux pas être mal, moi. Je ne suis pas "faible" d'esprit, ce ne sont que des études après tout.. Mais le mal être me ronge de jour en jour. Je pensais que cela était dû au concours de décembre, que c'était une mauvaise passe à passer. Mais non, dans 2 jours je vais devoir faire un choix pour mon avenir et.. ce mal être me hante encore. Et je ne l'avoue que aujourd'hui, que je me sens mal.. et je n'arrive pas à m'en résoudre. En bref, j'ai la vie devant moi, mais je ne suis plus là.. Comment et que dois-je faire??

Merci..
C
7 janvier 2020 14:10
Salam

T'es juste entrain de grandir et tu as perdu l'innocence de ton enfance.

Tu vois la vie avec des yeux d'adulte et y'a pas grand chose de réjouissant devant toi ...

On passe TOUS par là, sans exception. J'ai été dans le même cas à ton âge. Ma grande est dans ce cas là aussi ...

Bienvenue dans la VRAIE vie.

Pour retrouver le sourire, il faut que tu te crées un univers, dans ta tête, dans ton coeur, dans ton esprit, qui soit plus joyeux, plus agréable.

La vie est belle, mais il faut réussir à la prendre dans le bon sens. La regarder sous un bon angle de vue.

Retrouve ton innocence d'enfant, c'est la clé. Le bonheur est en toi, dans ta tête, ton esprit ... C'est à toi de le recréer.
*
7 janvier 2020 14:51
A b c d e f g h



Modifié 1 fois. Dernière modification le 07/01/20 23:23 par TheMoroccanSpirit.
N
7 janvier 2020 14:58
A toi de voir, j’ai également commencé des études de médecine, je suis en 2 ème année de médecine et je pense à arrêter ( j’ai quasiment arrêter). J’ai toujours aimé la médecine et j’aime encore ça mais j’ai l’impression d’avoir fait ces études pour le « prestige ». Donc à toi de voir, mais je pense avoir fais le tour, j’ai hésiter entre plusieurs métiers tous différents les uns des autres malheureusement on a qu’une vie. Il faut faire le bon choix.
Ps: la 2ème année dernière médecine on l’a passé tous à dormir et s’amuser donc tiens bon.ptdr
C
7 janvier 2020 15:56
Je me reconnais beaucoup dans ce que tu as écrit.
Tout comme toi j'avais des idées plein la tête une fois le bac en poche, au final j'ai pris un chemin car oui il faut bien faire un choix et en prendre un.

L'année de Paces est très lourde, car le fonctionnement est différent et tu as une charge de travail qui n'a rien à voir avec le lycée. Tu as aussi des cours qui clairement sont là juste pour faire la sélection et éjecter les moins tenaces.

Ensuite ça s'améliore, la quantité de matière EST PLUS PLUS GRANDE la Paces est rien du tout, mais rien du tout par rapport à ce qui t'attend dans la suite de tes études. Mais tu apprends des choses en rapport avec ton futur métier, on est plus dans le concret. Et puis tu te sens aussi plus rassuré, tu te dis ma route a démarré je ne regarde plus en arrière.

Tu décris là clairement un état où tu es complètement angoissée, je ne compte pas le nombre de crises d'angoisse que j'ai fait, les pleurs, les cris, les états dépressifs etc.
Tu es à bout, même si tu dis que tu gères bien etc c'est quand même fatiguant et ton corps le sent.
Ce que je peux te dire c'est que c'est passager.

Et une fois que tu auras fini, ça te manquera terriblement winking smiley

Le danger serait d'arrêter paces, de reprendre autre chose et de ressentir la même chose.. alors on s'en sort pas.

Beaucoup de courage à toi et que Dieu t'accorde la plus belle des réussites.
 
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