Le médecin d'origine palestinienne Achraf Joumaa Hajouj détenu plus de 8 ans en Libye, où il était accusé d'avoir inoculé le sida à des enfants, envisage de poursuivre le président libyen Mouammar Kadhafi pour prise d'otage, a rapporté la presse néerlandaise dimanche.
"Demain je vais m'entretenir avec mon avocat Me Zegveld sur les options qui se présentent à moi" afin de poursuivre M. Kadhafi, qu'il accuse de l'avoir pris en otage et de "prostituer le droit", a indiqué M. Joumaa Hajouj lors d'une conférence de presse à Woerden (centre des Pays-Bas), où sa famille a trouvé asile en 2004.
"Nous sommes innocents. Ceci n'est pas la fin, je n'abandonnerai pas" avant que la vérité n'éclate, a-t-il ajouté.
Le médecin est arrivé dimanche (bien dimanche) aux Pays-Bas, après son extradition en Bulgarie peu après sa libération des geôles libyennes il y a près de deux semaines.
Il a raconté son calvaire et est revenu sur les tortures qu'il a subies pendant les dix premiers mois de son emprisonnement. "C'était un enfer, ni plus ni moins. Nous étions martyrisés comme des bêtes", a-t-il ajouté.
Ses parents et quatre de leurs fils avaient réussi à émigrer aux Pays-Bas par l'intermédiaire du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).
Ce médecin, qui a été naturalisé bulgare, et cinq infirmières bulgares avaient été condamnés à mort sous l'accusation --contestée-- d'avoir délibérément inoculé le virus du sida à plus de 400 enfants, dont 56 sont décédés.
Ils ont finalement été extradés le 24 juillet après plus de huit ans de prison en Libye et ont bénéficié d'une grâce présidentielle à leur arrivée en Bulgarie.
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