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Mechaal : le Hamas "ne reconnaîtra pas Israël"
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21 avril 2008 21:47
NOUVELOBS.COM | 21.04.2008 |


Le chef du bureau politique du mouvement islamique affirme qu'il est prêt à accepter un retour aux frontières de 1967 mais pas à reconnaître l'Etat israélien, contrairement à ce qu'avait affirmé plus tôt l'ancien président américain Jimmy Carter, en visite au Proche-Orient ce week-end.


Le mouvement palestinien Hamas est prêt à accepter un Etat palestinien dans les frontières de 1967 mais il "ne reconnaîtra pas Israël", a affirmé lundi son chef en exil Khaled Mechaal.
"Nous acceptons un Etat palestinien dans les frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem pour capitale, un Etat souverain sans les colonies (israéliennes), avec le droit au retour des réfugiés palestiniens, mais sans la reconnaissance d'Israël", a dit Khaled Mechaal lors d'une conférence de presse à Damas.
L'ancien président américain Jimmy Carter, qui a rencontré le chef du Hamas vendredi et samedi pour plusieurs entretiens, avait annoncé plus tôt lundi avoir reçu de dirigeants du Hamas l'assurance qu'ils seraient prêts à signer un accord de paix négocié par le président Mahmoud Abbas à condition que les Palestiniens l'approuvent par référendum.
Un responsable du Hamas à Gaza avait tout de même minimisé la portée de ces déclarations, soulignant que le Mouvement de la résistance islamique posait d'importantes conditions au préalable.

Le Hamas n'entravera pas les efforts d'Abbas

"Ils ont dit qu'ils accepteraient un Etat palestinien dans les frontières de 1967 si les Palestiniens donnaient leur approbation (...) même s'ils pouvaient être en désaccord avec certaines dispositions de l'accord", avait déclaré Carter après des entretiens avec des responsables du Hamas en Syrie et en Egypte.
"Cela signifie que le Hamas n'entravera pas les efforts d'Abbas pour négocier un accord et que le Hamas acceptera un accord si les Palestiniens donnent leur approbation lors d'un vote libre", avait-il ajouté dans un discours à Jérusalem.
Le mouvement islamiste avait estimé, après s'être emparé du contrôle de la bande de Gaza par la force en juin dernier, qu'Abbas n'était pas habilité à négocier la paix avec Israël au nom des Palestiniens.

Référendum sur un accord de paix

Jimmy Carter avait par ailleurs précisé qu'aux yeux des dirigeants du mouvement islamiste, la tenue éventuelle d'un référendum sur un accord de paix devait être précédée par une réconciliation entre le Hamas et le Fatah de Mahmoud Abbas.
Sami Abou Zouhri, dirigeant du Hamas à Gaza, avait estimé en outre que ce référendum devait intégrer les réfugiés palestiniens en exil, qui pourrait compliquer son organisation. Il avait aussi noté que le Hamas, qui refuse de reconnaître Israël, considèrerait tout futur Etat palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza comme "transitoire".
Contrairement à Abbas, qui cherche à établir un Etat palestinien vivant côte à côte avec l'Etat juif, le Hamas continue de ne pas reconnaître le droit à l'existence d'Israël, avait-il insisté.
L'ancien président américain avait enfin indiqué que le Hamas avait décliné sa proposition d'une trêve unilatérale de 30 jours avec l'Etat juif, en expliquant qu'il ne croyait pas à une démarche similaire de la part d'Israël.
 
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