Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
martinique:contre la visite de Sarkozy
a
6 décembre 2005 14:21
MARTINIQUE

Appel à la mobilisation
contre la visite de Sarkozy

NOUVELOBS.COM | 06.12.05 | 09:26

Un appel à manifester contre la visite jeudi de Nicolas Sarkozy en Martinique a été lancé par une trentaine d'organisations, alors que le député maire Aimé Césaire a décidé de ne pas recevoir le ministre de l'Intérieur.




U ne trentaine d'organisations politiques, syndicales et associatives ont lancé lundi 5 décembre à Fort-de-France (Martinique) un appel à manifester contre la visite du ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy jeudi en Martinique.
Un rassemblement à la maison des syndicats et un meeting sur la place de la Savane à Fort-de-France sont prévus dès mercredi après-midi.
La population martiniquaise est invitée à organiser des "concerts de klaxons" et des prises de parole sur le passage du ministre.
Les organisations entendent ainsi manifester leur hostilité face aux propos tenus par Nicolas Sarkozy sur "la racaille" dans les banlieues.
Elles souhaitent aussi lui signifier leur indignation après le refus de la majorité UMP de l'Assemblée Nationale d'abroger l'article 4 de la loi du 23 février 2005, sur le "rôle positif de la présence française outre-mer".
"Sa venue est une provocation et un affront" pour les Martiniquais a indiqué le maire et conseiller général de Sainte-Anne, l'écolo-indépendantiste Garcin Malsa. Il a, à cet égard, rappelé que le ministre de l'intérieur avait déclaré que les Noirs étaient plus violents que les Arabes dans les banlieues.



Enfin, Garcin Malsa a souligné que c'est la majorité UMP, le parti présidé par Nicolas Sarkozy, qui s'est opposée à la suppression de l'article 4 de la loi du 23 février 2005, mardi dernier à l'Assemblée Nationale.

"Un piège dans lequel je ne tomberai pas"

De son côté, le député maire honoraire de Fort-de-France (Martinique), Aimé Césaire, a annoncé sa décision de ne pas recevoir le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy lors de sa visite.
"Je n'accepte pas de recevoir le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy" écrit le poète martiniquais, chantre de la négritude. Aimé Césaire justifie d'abord sa décision pour "des raisons personnelles", sans les expliciter.
C'est aussi "parce que auteur du discours sur le colonialisme, je reste fidèle à ma doctrine et anticolonialiste résolu. Et ne saurais paraître me rallier à l'esprit et à la lettre de la loi du 23 février 2005", écrit-il.
L'article 4 de cette loi dispose que "les programmes scolaires reconnaissent (...) le rôle positif de la présence française outre mer".
"Je vois, écrit enfin Aimé Césaire, dans toute la campagne faite par tel quotidien martiniquais (France-Antilles, ndlr) sur une possible rencontre Sarkozy-Césaire un piège dans lequel je ne tomberai pas".
Le programme prévisionnel de la visite de Nicolas Sarkozy aux Antilles prévoyait un entretien avec Aimé Césaire jeudi à Fort-de-France, juste avant l'inauguration de la plate-forme de l'Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Octris) au Fort Saint-Louis par le ministre de l'intérieur.




a
6 décembre 2005 14:21
bravo a aimé cesaire
s
6 décembre 2005 14:30
J'ai bien aimer ses raisons personnelles , hihi

Et les coups de klaxon pour l'empecher de parler ! hihi

En tout les cas chapeau à eux !





Modifié 1 fois. Dernière modification le 06/12/05 14:31 par siryne.
siryne
I
6 décembre 2005 14:44
Il n'a rien à y faire. Encore une fois, les martiniquais ont montré le chemin. Après avoir empêché le borgne de venir sur leur île, ils ne veulent pas du nain.
a
6 décembre 2005 15:00
Biographie de aimé cesaire pour ceux qui connaissent pas

Aimé Césaire est né à Basse Pointe en Martinique le 26 juin 1913. Son père était instituteur et sa mère couturière. Ils étaient 6 frères et soeurs.Son père disait de lui "quand Aimé parle, la grammaire française sourit..."


Après avoir obtenu son baccalauréat et le "Prix de l'élève le plus méritant", il obtient une bourse et arrive à Paris en 1931 pour poursuivre ses études, qui le conduiront du lycée Louis-le-Grand à l'École normale supérieure. En 1934, il fonde la revue l'Etudiant noir avec Senghor, Damas, Sainville et Maugée.


En 1936 il commence à écrire. Père du mouvement de la négritude, il déposera sur un cahier d'écolier les mots de la colère, de la révolte et de la quête identitaire donnant ainsi naissance à son oeuvre poétique majeure, le Cahier d'un retour au pays natal, publié en 1939 date de son retour en Martinique. Il enseigne au lycée de Fort de France. En 1941, il fonde la revue Tropiques.


Il s'engage en politique dans les rangs du Parti communiste français qu'il quittera en 1956 pour fonder deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais (PPM). En 1945 il devient maire de Fort-de-France et député de la Martinique. Son Discours sur le colonialisme (1950) dira sous la forme du pamphlet toute son hostilité au colonialisme européen. La politique, la poésie mais aussi le théâtre. Césaire est, également, dramaturge. Sa pensée se trouve au carrefour de trois influences: la philosophie des Lumières, le panafricanisme et le marxisme.


Moi, Laminaire publié en 1982 et La poésie (Seuil ) en 1994 sont les derniers livres en date. En 1993, il met un terme à une longue carrière parlementaire. Il a été maire de Fort-de-France plus de cinquante ans. Aux dernières élections municipales en 2001 il a passé le flambeau à Serge Letchimi.



D
6 décembre 2005 15:12
Bravo les martiniquais !



Merci Rif pour cette article !
Vivre sous occupation, c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie ... Résister à l'occupation, c'est vivre libre !Aujourd'hui Gaza, demain Al-Qods !
b
6 décembre 2005 16:57
Aimé Césaire, un personnage intègre et qui a toujours préservé son éthique.

il continue et c'est très bien smiling smiley

irréprochable monsieur Césaire.
"Si les singes savaient s'ennuyer ils pourraient devenir des hommes." (Goëthe)
S
6 décembre 2005 17:03
BRAVOOOOOOOO !!!!!!!!!
D
6 décembre 2005 18:42
Salam,




bravo aux martiniquais, et bonne reactions du député mare, comment accepter la venue d'un facho en puissance, un homme politique qui a divise les français "les noirs sont plus violent que les maghrebins" "racaille" "karcher" n'a rien à faire dans les hautes fonctions de la République, prie je demande qu'on expulse Sarkozy pour propos allant à l'encontre de nos principes.
[hr] [b][center]Si perçante soit la vue, on ne se voit jamais de dos[/center][/b][b]Boycottez pour la paix !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! [color=#FF0000]Boycottez!!!!!!!!![/color][color=#FFFFFF]!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!![/color] [color=#009900]Boycottez pour les enfants de Gaza!!!!!![/color][/b]
w
7 décembre 2005 01:56
un exemple a suivre

j ai eu la chance de visité la martinique, c est d abord une iles super belle, et surtout les gens sont disponible et accueillant. en tout cas avec nous, puisque la haine de l administration blanche est vivace
B
7 décembre 2005 08:51
Et la mobilisation des martiniquais a porté ses fruits, a la derniere nouvelle,

le ministre de l'interieur francais, d'origine hongroise renonce à sa visite

ds l'ile, il se degonfle,lui qui a donné l'ordre à la police de reconquerir ce

qu'il appele les territoires perdus de la republique.

comme quoi, une mobilisation de gens determines, structures, rassembles, et agissant ds le cadre legal des lois de la republique , ne peut que etre efficace.
a
7 décembre 2005 12:31
Nicolas Sarkozy reporte son voyage aux Antilles
LEMONDE.FR | 07.12.05 | 09h00 • Mis à jour le 07.12.05 | 09h31



icolas Sarkozy a annulé son voyage en Martinique et en Guadeloupe programmé du jeudi 8 au samedi 10 décembre, a-t-il annoncé dans une interview à paraître, mercredi 7 décembre, dans le journal France Antilles, alors que se sont multipliées sur place les protestations contre ce déplacement.



"Les conditions de sérénité d'un travail collectif nécessaire pour traiter efficacement des questions fondamentales pour les Antillais que sont la sécurité, le développement économique et l'emploi ne me paraissent pas (...) aujourd'hui réunies", déclare le ministre dans cette interview. Le ministre de l'intérieur et président de l'UMP devait arriver mercredi en début de soirée en Martinique, y séjourner jeudi, puis enchaîner le lendemain avec la Guadeloupe, sur le double thème de la lutte contre le trafic de stupéfiants et contre l'immigration clandestine. Il devait tenir une réunion politique dans chacun des deux départements d'outre-mer.


"J'ai par conséquent décidé de reporter mon voyage de quelques semaines", ajoute-t-il, soulignant : "J'ai longuement préparé ce voyage qui revêt, à mes yeux, une importance toute particulière compte tenu des enjeux en cause et des attentes des Antillais dans les domaines de ma responsabilité." "Or je constate que des polémiques, qui tiennent pour l'essentiel à des malentendus liés à la loi du 4 février 2005, mais qui sont bien réelles, suscitent une émotion particulière", explique-t-il.


Nicolas Sarkozy a également estimé que les visites du ministre de l'intérieur étant "rares", elles devaient être "de vrais moments de dialogue et d'échange". "En attendant, je fais une proposition : celle de recevoir les élus des Antilles, toutes tendances confondues, afin que nous puissions parler des motifs d'émotion qui sont les leurs", a-t-il ajouté.


MOUVEMENTS DE PROTESTATION


Victorin Lurel, député et président PS de la région Guadeloupe, estime que Nicolas Sarkozy a annulé une "tournée préélectorale aux Antilles avec des arrière-pensées exclusivement politiciennes". Selon lui, "ce report de dernière minute illustre la singulière légèreté du président de l'UMP".

En Martinique, l'annulation du voyage a été accueillie comme "une première victoire", a indiqué Francis Carole, chef de file du Palima (Parti pour la libération de la Martinique) et porte-parole d'une trentaine d'organisations politiques, syndicales et associatives. Plusieurs syndicats et partis politiques ont cependant décidé de maintenir leur mouvement de protestation en Guadeloupe.


De nombreuses voix s'étaient élevées en Martinique contre la venue de M. Sarkozy, notamment en raison de la loi de février 2005 sur les rapatriés qui fait état d'un "rôle positif" de la colonisation française. Figure éminente de la Martinique et des Antilles, l'écrivain et homme politique Aimé Césaire avait annoncé qu'il ne recevrait pas le ministre et président de l'UMP.

Un Collectif martiniquais pour l'abrogation de la loi de la honte s'était constitué, mardi 6 décembre, proclamant sa volonté de faire supprimer un texte législatif qui, à ses yeux, "justifie les crimes commis au nom d'une civilisation qui a conduit à l'extermination de peuples, à l'extinction de cultures et au pillage de nombreux pays".


Avec AFP

t
7 décembre 2005 13:35
Sarkozy, Sarkozy,Sarkozy.... mais on parle tjrs de ce monsieur, est ce la France set devenue une republique bananièresmiling smiley)?
Mr Sarkozy n´ est qu´un ministre de l´ interieursmiling smiley)
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook