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Les Marocains sont trop serviles
z
23 novembre 2005 21:58
Les Marocains sont trop serviles

Les Marocains ? Ils sont généreux, hospitaliers, travailleurs, braves, mais fourbes et serviles. Les Marocaines ? Elles ont la cuisse légère, sont bonnes vivantes mais sacrément portées sur la sorcellerie et la magie noire. Pour qualifier leurs voisins, les Algériens ne manquent pas d’adjectifs.
vendredi 8 avril 2005.

D’une manière générale, les Algériens complimentent leurs voisins plus qu’ils ne les dénigrent. Naturellement, les deux pays sont unis par de lointains liens. Bien sûr, les gens d’Alger, d’Oran, de Tlemcen ou de Tizi-Ouzou considèrent les gens de Fès, de Marrakech, d’Agadir ou de Tanger comme des « frères ». Évidemment aussi, les Algériens n’apprécient pas la tendance de leurs voisins à donner du « sidi » et du « moulay » à tout bout de champ. Ils n’aiment pas non plus le « baisemain », ce protocole marocain qu’ils jugent ridicule et dégradant. Mais, au-delà des clichés auxquels il est difficile de ne pas succomber, comment les Algériens perçoivent-ils véritablement les Marocains ?

« Ils sont courageux. » L’homme qui parle, Youssef, est un ex-militaire. Sa route a croisé à maintes reprises celle de dizaines de Marocains entrés clandestinement à Béchar et à Tindouf, deux villes situées à la frontière algéro-marocaine. Le métier de Youssef consistait à surveiller cette frontière et à traquer les clandestins. Dans ces vastes étendues désertiques, on peut rencontrer d’authentiques espions déguisés en bergers ou de pauvres soldats de l’armée royale égarés dans le désert. Il arrivait que Youssef interroge brutalement ces Marocains, capturés par les services de sécurité. « Lemrarka [les Marocains, en arabe dialectal] ont du courage. Ils ne parlent pas facilement et rares sont ceux qui pleurent ou font dans leur "froc", dit Youssef. Je me souviens d’un officier espion qui nous a baladés un mois durant. Il a fini par craquer lorsqu’on lui a fait subir un chantage sexuel. »

Aujourd’hui, Youssef n’éprouve ni remords ni plaisir malsain à l’évocation de ses souvenirs, plutôt de la compassion. « Ces pauvres Marocains étaient souvent des fils de paysans, comme nous. Je n’aimais pas ce que je faisais, mais la sécurité du pays passait avant tout. »

Lorsque Youssef quitte les rangs de l’armée, il se retrouve au chômage. Pour vivre, il vend de la drogue. L’ouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie en 1988 est une aubaine pour les trafiquants algériens et les producteurs marocains. Faute de travail « honnête », Youssef devient contrebandier. Avec ses copains, il parcourt l’Atlas marocain pour acheter du kif et le revendre à Alger. Surnommée la capitale de la zetla (drogue, en dialectal), la région de Ketama, dans le Rif, est connue de tous les contrebandiers. On y achète, dit-on, le meilleur cannabis de tout le royaume.

Dans les montagnes du Rif, Youssef découvre des « paysans simples, des gens honnêtes et accueillants ». Lors d’une virée avec une bande de trafiquants, il s’égare dans les maquis rifains. Au bout de dix jours d’errance, ses économies presque épuisées, il finit par trouver le village des producteurs de haschich. L’accueil est aussi simple que chaleureux. « Vous êtes d’abord nos invités avant d’être nos clients », lancent les villageois. La soirée, arrosée avec du vin bon marché et du kif de première qualité, s’achève dans un cabaret local. Aux frais des Marocains.

Le lendemain, les Algériens repartent avec deux kilos de drogue, payés à moitié prix. Dans l’euphorie de la transaction, ils oublient vêtements, cassettes et poste-radio. « Quatre mois plus tard, j’étais de retour à Ketama, raconte Youssef. Mes affaires étaient repassées et le transistor soigneusement gardé par le propriétaire de la maison. » Petites délicatesses de marchands de drogue à l’intention de bons clients ? Pas du tout, répond Youssef. « Nous avions droit à un traitement de faveur parce que nous étions algériens. En fait, ajoute-t-il, Marocains et Algériens s’entendent très bien. Ce sont leurs dirigeants qui se font la guerre. »

Abdelatif est, en quelque sorte, un membre de cette caste de dirigeants qui évoluent entre guerre et paix depuis quarante ans. Ex-ministre et ancien ambassadeur, il est de ceux qui connaissent bien le royaume chérifien et apprécient la compagnie de ses « sujets ». « Je n’ai jamais eu d’amis tunisiens dans le corps diplomatique. Les seuls Maghrébins pour lesquels nous avons de l’estime sont les Marocains », affirme-t-il. Et « pan » sur le bec des Tunisiens, amis aussi des Libyens ! Pourquoi donc tant de bienveillance ? <B>Parce que les Algériens ont une dette de reconnaissance à l’égard du Maroc. Durant la Révolution, dirigeants et population du royaume ont fait preuve d’une solidarité sans faille. À cette époque, Oujda servait de base arrière à ce qu’on appelle « le groupe d’Oujda ». Oujda, c’était l’armée des frontières. C’était aussi Ben Bella, Boumedienne, Boussouf et, bien sûr, un certain Abdelaziz Bouteflika, natif de cette ville, considérée comme la plus algérienne des villes marocaines.

Les exemples de la solidarité marocaine sont nombreux. Lorsque Abdelaziz Bouteflika se rend en France en 1961 pour rencontrer les dirigeants du FLN, détenus au château d’Aulnoy, il voyage avec un vrai-faux passeport délivré par l’administration marocaine. Et qui était l’avocat de ces chefs du FLN ? Abderrahmane Youssoufi, leader de la gauche marocaine et futur Premier ministre du gouvernement d’alternance sous Hassan II.

Mais, pour les Algériens, le Maroc c’est aussi et surtout un roi : Mohammed V. L’un des plus célèbres boulevards d’Alger ne porte-il pas son nom ? Pourquoi donc ce souverain marocain demeure-t-il populaire en Algérie plus de quarante ans après sa mort ? Parce qu’il a ouvertement soutenu le FLN. N’est-ce pas lui qui a mis à la disposition de cinq dirigeants du FLN l’avion de la compagnie marocaine Air Atlas qui devait les amener à Tunis, avant que l’appareil ne soit détourné par l’armée française ? Cet épisode de l’histoire est encore enseigné dans les collèges d’Algérie.

S’il est vrai que les Algériens cultivent une certaine antipathie pour les rois et les reines, pour les princes et les émirs, ils vouent, paradoxalement, une grande estime au père de Hassan II. Dans certaines maisons d’Oran, de Maghnia ou de Tlemcen, on peut encore voir, accrochés aux murs, les portraits de Mohammed V, aux côtés des photos de Messali el-Hadj et de celles de Houari Boumedienne. Jeune sultan, Mohammed V avait promu chambellan le vieux fqih Mohamed Mammeri, oncle de l’écrivain algérien Mouloud Mammeri. La famille Rahal, dont l’un des membres exerce aujourd’hui les fonctions de conseiller auprès du président Bouteflika, n’avait-elle pas ses entrées à la cour royale ?</B>

Si Mohammed V est encore adulé, qu’en est-il de son fils et de son petit-fils ? Pour la majorité des Algériens, Hassan II, surnommé « Hassan Dos », est indissociable de « la guerre des Sables » et de l’affaire du Sahara occidental. La première a coûté la vie à de jeunes soldats de part et d’autre, et la seconde empoisonne toujours les relations entre les deux peuples. Houari Boumedienne au pouvoir, les Algériens raillaient à loisir ce monarque « qui passait son temps à jouer au golf, à monter à cheval et à embastiller ses opposants ». De Maghnia à Annaba, on se repassait une légende pour illustrer la suprématie de l’armée algérienne sur les Forces armées royales. Nous sommes au milieu des années 1970, au plus fort de la tension entre l’Algérie et le Maroc. Chadli Bendjedid, alors chef de la région militaire d’Oran, s’adresse à Boumedienne avec aplomb : « Accordez-moi deux heures et je vous ramène la tête de Hassan II sur un plateau d’argent. » Bien sûr, Chadli n’a jamais tenu de tels propos, mais allez convaincre ses compatriotes du contraire.

Rancuniers, les Algériens, envers Hassan II ? En tout cas, ils sont nombreux à ne pas lui pardonner cette malheureuse phrase prononcée en 1992, alors que le pays sombrait dans le chaos islamiste : « L’Algérie est un laboratoire intéressant. » Hassan II, un monarque hautain et dédaigneux ? Un ancien ministre se souvient : « Avec Ben Bella, il était arrogant et méfiant. Avec Boumedienne, il était admiratif et respectueux, et avec Chadli, il était condescendant. » Et avec Bouteflika ? Même au plus fort de la crise algéro-marocaine, témoigne un ami du chef de l’État, les deux hommes n’ont jamais coupé les liens. On raconte que Bouteflika, loin du pouvoir, entretenait des relations courtoises avec le roi défunt.

Mais Hassan II et son fastueux protocole agacent les Algériens. En juin 1988, lors du sommet de l’Union du Maghreb arabe (UMA) à Alger, le roi refuse poliment de partager un café en compagnie de ses homologues maghrébins. Il est alors rejoint par une escouade de domestiques pour un cérémonial du thé qui laisse les Tunisiens et les Mauritaniens admiratifs, mais pas les Algériens. Ces rituels imposants et ces cérémonials grandioses exaspèrent parce qu’ils sont perçus comme une marque de mépris et de dédain envers le pays hôte. En prévision du sommet de la Ligue arabe organisé à Alger en 1988, les services de la présidence réquisitionnent un étage entier de l’hôtel Aurassi pour la délégation marocaine. Méfiant, Hassan II refuse d’y séjourner et préfère le confort de son bateau qui mouille au large de la baie d’Alger. Le jour, les serviteurs du roi, portant djellabas blanches et babouches, défilent vers l’hôtel pour être aux petits soins avec le souverain et sa délégation. Évidemment, ce spectacle suscite les sarcasmes des Algérois. Ils ne se gênent pas pour qualifier ces valets de « pingouins ».

Quid du jeune Mohammed VI ? Peu connu, on le soupçonne de prendre de haut ses voisins. Il est vrai que les photos publiées dans la presse algérienne - lunettes noires, visage fermé et regard hostile - ne contribuent pas à donner de lui une image sympathique.

Ce que les Algériens ne supportent pas chez leurs voisins ? Leur côté servile et docile. Le Marocain se couche devant le policier, il fait des courbettes aux fonctionnaires de l’administration et il baise la main du roi. Ah ! ce rite du baisemain ! Une tradition incomprise et un geste inconcevable en Algérie. Ce qui surprend aussi au Maroc, c’est l’omniprésence des portraits de la famille royale. Les photos de Mohammed VI, de Hassan II et des princesses sont accrochées dans tous les bâtiments publics, dans les maisons, dans les cafés, dans les gares et même dans les rues, où elles se vendent comme des petits pains. Un couple d’enseignants d’Oran, en visite chez des amis à Tanger, ose la question qui fâche : « Pourquoi les Marocains aiment-ils tant leur roi ? » Réponse des Marocains : « Pourquoi les Algériens détestent-ils tant leurs dirigeants ? » Là réside peut-être le principal point de divergence entre les deux peuples. Les premiers, traditionnellement réfractaires au pouvoir central, ne peuvent s’imaginer vivre sous une monarchie. Les seconds trouvent le système politique algérien instable et ingérable.

L’ouverture des frontières en 1988 a permis aux deux peuples de se retrouver après tant d’années de séparation. Ce rabibochage a été l’occasion pour une nouvelle génération d’Algériens de découvrir un pays qu’ils connaissent peu, sinon très mal. Toutefois, au risque de choquer, force est de reconnaître que les Algériens ne se rendent pas au Maroc pour faire du tourisme, à l’instar des Occidentaux. Ils s’y rendent pour acheter des babioles, pour se procurer de la drogue, mais aussi pour profiter des plaisirs de la chair. Ils sont persuadés que les Marocaines vendent leurs charmes facilement. Un journaliste oranais, en vacances avec sa petite fille dans la région d’Al-Hoceima, dans le nord du royaume, a été surpris par la proposition audacieuse d’un hôtelier : « Si vous souhaitez passer une soirée en compagnie galante, nous pouvons satisfaire tous vos goûts. » Un médecin raconte que ses amis se rendaient fréquemment au Maroc pour s’encanailler. « Certaines familles sont tellement pauvres que leurs filles s’adonnent à la prostitution », précise-t-il.

Beaucoup d’Algériens sont de toute façon convaincus que la femme marocaine est une créature plutôt facile. Facile mais redoutable parce qu’elle maîtrise l’art de l’envoûtement et de la magie noire. Les Marocaines, des expertes en sorcellerie ? Lorsqu’on visite le Maroc, on est frappé par l’usage fréquent des talismans, des amulettes et autres mixtures, censées accroître le plaisir sexuel, ligoter la puissance d’un homme ou faire céder une femme qui se refuse à son mari.

S’il y a deux Marocains qu’on aime par-dessus tout en Algérie, c’est bien Djamel Debbouze et Gad Elmaleh. Les Algériens connaissent par coeur les sketchs et les répliques de Djamel. Son dernier spectacle, 100 % Debbouze, figure parmi les meilleures ventes de DVD pirates. Quant à Gad Elmaleh, c’est simple : tout le monde est convaincu qu’il est algérien. N’est-il pas le seul acteur marocain à avoir joué successivement dans deux films « made in Algérie » ? Gad a fait ses premiers pas au cinéma dans Salut Cousin de l’Algérien Merzak Allouache, avant de camper le rôle d’un travesti algérois, en exil à Paris, dans Chouchou, du même réalisateur. « Gad est marocain ? Non, jamais ! Tu te trompes, mon frère ! Il est aussi algérien que l’est Madjer », vous dira le quidam d’Alger ou d’Oran.

Par FARID ALILAT, lintelligent.com





Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/11/05 22:23 par zaki7.
z
23 novembre 2005 22:25
Ighoffar et autres algérisarios sur ce forum, Merci du sentiment de gratitude envers le Maroc à travers votre soutien au polisario. Heureusement que la majorité du peuple algérien ne partage pas le meme point de vue.
t
24 novembre 2005 09:29
Oui Zaki, je crois que Ighoffar, otmane, peace_and_love et autres algérisarios dans ce forum ´ce sont des produits pures de la junte militaire qui a massacré le peuple algerien physiquement, économiquement et psychiquementsad smiley(
G
24 novembre 2005 13:54
telev a écrit:
-------------------------------------------------------
> Oui Zaki, je crois que Ighoffar, otmane,
> peace_and_love et autres algérisarios dans ce
> forum ´ce sont des produits pures de la junte
> militaire qui a massacré le peuple algerien
> physiquement, économiquement et psychiquement(

Merci pour cette compassion qui nous va droit au coeur.

b
24 novembre 2005 14:02
vous vous prennez pour qui? c'est quoi cette arrogance? vous etes des elus de la terre qui seuls peuvent se permettre des attaques verbales? effectivemenet tu livres la preuve qu'on vous a bien adresse.


Gherbi a écrit:
-------------------------------------------------------
>
> Merci pour cette compassion qui nous va droit au
> coeur.
>
>


t
24 novembre 2005 14:30
De rien Gherbi, si tu veux la confirmation lis ca:


source:www.jeuneafrique.com


Silence, on casse !
ALGÉRIE - 20 novembre 2005- par CHERIF OUAZANI
L'émeute populaire est devenue une forme d'expression politique de plus en plus répandue. Aucune région du pays n'est épargnée. Essai d'explication.

Jeudi 10 novembre. Un début de week-end tranquille à Laghouat, ville aux portes du Sahara où les gens commentent les images venues des banlieues françaises en flammes. Loin des soucis de ses collègues d'outre-Méditerranée, un policier en civil échange des caresses avec sa dulcinée, résidente à la cité universitaire voisine. Jugeant l'attitude du couple indécente, un riverain d'une vingtaine d'années, Mustapha Rougab, les prie d'aller s'ébattre ailleurs.

Les propos s'enveniment, le policier exhibe son arme, mais cela ne démonte pas Mustapha. Le coup de feu part. Le jeune homme, atteint à la tête, décède. La foule qui l'accompagne à sa dernière demeure crie sa colère. De retour du cimetière, la procession vire à la manifestation puis à l'émeute. Les quartiers populaires s'embrasent. La ville est saccagée, les axes routiers sont bloqués. Plusieurs millions de dollars de dégâts sont occasionnés, et des dizaines d'interpellations sont opérées.

À quelques rares exceptions, ce type d'événement ne fait pas la une des médias algériens. Les émeutes dans ce pays sont devenues un phénomène récurrent. D'Annaba à l'est à Béchar à l'ouest, de Béjaïa au nord à Djanet au sud, l'Algérie est régulièrement prise de convulsions.

On publie la liste de bénéficiaires de logements sociaux fraîchement construits ? Ceux qui n'y figurent pas cassent tout. Un enfant est renversé par un automobiliste dans un village dépourvu de ralentisseur ? Toute la tribu s'en prend aux élus locaux, et le siège de la commune est brûlé. Le gouvernement décide de lutter contre le commerce informel en s'attaquant aux boutiques et magasins illicites ? Soulèvement des faux commerçants et des vrais clients. Tous les édifices symbolisant l'État, à commencer par l'hôtel des finances, incarnation de la dictature de l'impôt, sont incendiés.

.......

pour le reste: www.jeuneafrique.com
a
24 novembre 2005 15:23
zaki7;

Juste pour equilibrer les points de vue sur ce sujet.
Ce sujet fait partie d´une serie de 2-articles publiée par JAI le mois d´Avril dernier (et a ete deja debatue sur ce forum, juste cherches dans les anciens posts), et ils traitent des cliches et stereotypes entre Marocains et Algeriens...et voici ce que disent les marocains sur les algeriens:
___________
Les Algériens nous envient »
MAROC - 3 avril 2005- par HAMID BARRADA

L'Algérie et le Maroc ne se réduisent pas à leurs dirigeants. Il y a ici et là des sociétés vivantes, exigeantes, des femmes et des hommes qui ont leur mot à dire et qui le disent haut et fort à l'occasion. Il y a des opinions constituées ou en formation, constantes sur certaines questions ou changeantes sur d'autres. Le mauvais voisinage étant établi, installé, consommé entre l'Algérie et le Maroc, comment réagissent les Marocains ? Plus exactement, comment les Marocains voient-ils les Algériens aujourd'hui ? Ce regard, véhiculant clichés et stéréotypes, est traditionnellement chargé de sentiments divers et contrastés, tantôt d'admiration ou même de fascination, tantôt d'agacement et de colère, mais toujours nuancé d'une bonne dose d'étonnement et de surprise. Qu'en reste-t-il ?
Un brin d'histoire pour commencer. Jadis à Fès, c'est l'étrangeté qui domine dès qu'il s'agit des Algériens : ils ne sont pas comme nous. Un Algérien est un Wasti, c'est-à-dire originaire du Maghreb du centre ou du milieu, avec une connotation d'éloignement et de dépréciation. Dans le constat de différence, il y a reproche et réprobation. Ils ne sont pas comme nous, alors qu'ils devraient l'être. D'où, pour désigner les Algériens, l'expression « deuxièmes Francès » (deuxièmes Français, Français d'une autre catégorie), qui date du protectorat. Ils sont arabes et musulmans, mais se comportent comme des Nesranis (Nazaréens, pour dire Européens). Ils boivent de l'alcool, tiennent des bars et à l'occasion renseignent les autorités. Normal : les premiers débits de boisson sont attribués à des Algériens. Pour l'aristocratie fassie, l'Algérien est un zoufri, déformation très significative d'ouvrier qui désigne le voyou.

Cette première image, peu flatteuse, s'est modifiée avec le temps. Le protectorat a amené dans ses bagages d'autres Algériens, des professeurs, des administrateurs, des juges, qui, eux, ont nourri une réputation de compétence et d'intégrité. Certaines familles ont fait souche au Maroc et fourniront des cadres appréciés à la Révolution algérienne.

Le 1er novembre 1954 et la guerre d'indépendance de l'Algérie vont transformer fondamentalement l'image des Algériens. Désormais, c'est l'héroïsme qui l'emporte. Les Algériens ne sont pas comme nous, ils sont mieux que nous. C'est d'autant plus vrai que l'indépendance marocaine, après l'euphorie des débuts, laisse un vague sentiment d'inachèvement et de frustration. À coup sûr, pour la gauche, éloignée du pouvoir, l'Algérie est un modèle. Dans les rues de la capitale, les étudiants manifestent au cri de ce slogan rimé (en arabe) : « Ben Bella à Rabat et Hassan II sous nos chaussures ! »

La « guerre des Sables » (octobre 1963) perturbe fortement la donne. Les relations entre la République algérienne démocratique et populaire et l'ancien Empire chérifien vont connaître une transformation profonde et durable qui n'épargne pas les deux peuples. Un épisode permet de saisir à vif les sentiments réciproques. On avait distribué des armes aux hommes valides des deux côtés. Le jour, ils se tiraient dessus à vue et, lorsqu'il faisait noir, ils se rattrapaient à coups d'injures. Les Algériens se défoulent en traitant les Mrarkas (pluriel de Marroki) de « mangeurs de méchoui », de « oulad sidi » et « oulad moulay », allusion aux titres hiérarchiques qui choquent dans une société qui se veut plus égalitaire. En face, pour invectiver les Wastas, on avait une préférence marquée pour les shmata, ce qui signifie en général faux-jeton et désigne ici ceux qui ne respectent pas, suprême infamie, les accords sur les pâturages.

Cette péripétie est précieuse, non seulement parce qu'elle nous donne un florilège sur la guerre des stéréotypes, mais parce qu'on y trouve, résumé, ce qui sera, pour les Marocains, l'idéologie dominante sur leurs incommodes voisins. Méchoui, sidi, moulay... Si les Algériens nous reprochent notre excès de civilité ou notre goût pour la bonne chère, c'est qu'ils nous envient. Ce thème, on l'entendra dans les discours de Hassan II comme dans les salons de Rabat ou de Casablanca.

Sur un mode moins polémique, les Marocains se sont persuadés que les Algériens, au fond, aiment le Maroc et les Marocains. Et ils le montrent volontiers quand ils séjournent dans le royaume. Ils apprécient le mode de vie, le faste, l'hospitalité, la belle vie, et par-dessus tout les chikhates, ces chanteuses-danseuses folkloriques au verbe salace et joyeux qui animent les mariages de toutes conditions et ne détonnent pas dans les soirées huppées.

On pourrait même déceler chez les Algériens qui découvrent le Maroc ou aiment y revenir une certaine nostalgie, ou, si l'on préfère, le mal du pays perdu. Dans le Maroc de toujours, ils retrouvent l'Algérie disparue. Dans les années 1980, un groupe de médecins algériens visite le royaume. Pendant dix jours, ils vont là où il faut aller : Rabat, Fès, Meknès, Marrakech... Au dernier dîner, leurs hôtes leur posent la question rituelle mais pas très innocente : « Alors, comment avez-vous trouvé le Maroc ? - Eh bien, c'est la même chose que chez nous... Avec les remparts en plus. » À la même question, un entrepreneur, qui envisageait de s'installer, eut cette réponse : « C'est l'Algérie, mais une Algérie qui marche ! » On peut citer encore cet homme politique qui avait sillonné le monde arabe mais rêvait de vivre dans la médina de Fès pour retrouver l'Algérie qu'il n'avait pas connue, l'Algérie de ses rêves.

Donc, les Algériens aiment les Marocains. Et ceux-ci le leur rendent bien. Ils aiment en eux ce qu'ils ne sont pas eux-mêmes, ce qu'ils n'osent pas être. Ils sont d'abord surpris par cette dignité à fleur de peau « typiquement algérienne », puis finissent par l'apprécier. Un ami marocain m'a raconté une curieuse histoire qui lui est arrivée à Alger. Il se promenait avec sa femme (française) du côté de Bab el-Oued et s'arrêta à une échoppe qui vendait des crèmes à raser. Le marchand, un vieil homme plutôt taciturne, lui présente les marques disponibles et décline leur prix. L'ami hésite un moment et choisit la plus chère, puis demande à son épouse de payer. Le vieil homme s'interpose et oblige le client, en invoquant Dieu, à prendre la marchandise sans la payer : « Pour ne pas nous humilier devant la Gaouriya [la Française]. » « Impensable au Maroc », conclut mon interlocuteur, avec un brin de regret et de jalousie.

Le portrait-robot de l'Algérien dessiné ici est loin d'être antipathique. Ombrageux, révolté, se mettant en colère pour un rien, prenant des libertés avec les choses de la religion, il devient franchement irrésistible lorsqu'il sacrifie à la prière : les versets coraniques qu'il récite sont truffés de mots français et il ne peut s'empêcher de pester contre Dieu et tous les saints ! Au jeu des comparaisons, le Marocain ne gagne pas toujours. Un lettré de Fès m'a dit un jour : « Notre pays est émollient et le relâchement nous atteint jusque dans nos vices et défauts. Regarde les Algériens : ils sont entiers, tout d'une pièce, ce sont des saints ou des @#$%&. Nous, lorsque la vertu nous fait défaut, nous sommes surtout des canailles ! »

La fraternisation entre Marocains et Algériens se fait sur le dos des Tunisiens. Aux yeux des Marocains, la première qualité des Algériens est qu'ils ne sont pas comme les Tunisiens. Et réciproquement, les Algériens créditent les Marocains du même avantage. Le Tunisien, plus proche de l'Orient, est censé posséder les qualités pacifiques du commerce, alors qu'entre les monts de l'Atlas et des Aurès ce sont les vertus guerrières qui l'emportent.

Bien entendu, la forte sympathie mâtinée d'admiration qu'éprouvent les Marocains à l'endroit des Algériens a été ébranlée par l'affaire du Sahara. La position de l'Algérie n'a jamais été comprise et choquait profondément les Marocains. Évoquant l'aide apportée par le royaume à sa lutte de libération, on dénonçait volontiers l'ingratitude de l'Algérie. Fort heureusement, on s'en prenait à l'Algérie, à ses dirigeants et singulièrement à Houari Boumedienne, mais pas aux Algériens dans leur ensemble. Et c'est justice, car les Algériens eux-mêmes ne se sont jamais sentis concernés par l'affaire du Sahara...

L'incompréhension marocaine à l'égard de la position officielle de l'Algérie sur les « provinces du Sud » s'accompagne d'une réelle inquiétude. Jusqu'au début des années 1980, le Polisario pouvait porter des coups durs à l'armée marocaine au-delà même du Sahara occidental, et l'Algérie, forte de son pétrole, de son armée, de sa diplomatie, faisait vraiment peur. Elle exerçait aussi une irrésistible fascination. « À l'époque, rappelle un professeur de Sciences-Po, on se croyait obligé, en rédigeant un mémoire sur les relations internationales, de citer les articles de Révolution africaine, la Pravda locale ! »

L'ouverture des frontières en 1988 permet soudain aux deux peuples de se découvrir dans leurs réalités respectives, loin des craintes et des fantasmagories. Côté algérien, c'est le rush vers l'eldorado et sur les objets de consommation courante, fruits, légumes, textiles. Ils ne cachent pas leur bonheur et se font photographier devant des pyramides de pastèques. De l'autre côté, les universitaires qui rendent visite à leurs collègues à Alger ou à Constantine se délestent rapidement de leurs complexes. On assiste même, à la faveur de l'ouverture, à une inversion des attitudes et des rôles : les Marocains découvrent qu'ils ne sont pas si mal lotis chez eux et regardent leurs voisins avec tristesse : « Les pauvres !... »

La montée des islamistes en Algérie, l'interruption du processus électoral, la guerre civile susciteront un grand intérêt au Maroc, surtout au début. Dans la classe politique et au-delà, le sentiment dominant est bien exprimé par le verbe arabe tashafi, qui signifie « se réjouir du malheur des autres ». Bien entendu, cette attitude malsaine n'est pas sans lien avec la trouille que suscitait, encore hier, le pays voisin. Plutôt que de chercher à comprendre les tenants et les aboutissants de la crise, on se contente de commentaires péremptoires du genre : « Les Algériens n'ont que ce qu'ils méritent. » Avec ce corollaire : « Ça ne risque pas de nous arriver, nous, nous sommes différents. »

Le Maroc sera frappé par le terrorisme islamiste en mai 2003, mais on n'a pas remis en question le postulat de base : l'Algérie n'est pas le Maroc.

Maintenant que l'Algérie est en train de sortir du tunnel et retrouve ses marques et son assurance, comment sera-t-elle perçue au Maroc ? Peut-on esquisser un état de l'opinion dans le royaume, qui est concerné au premier chef par le retour de l'Algérie ? Pour tenter de répondre, il faudrait que l'histoire cède la place à la géographie. Le regard change en effet radicalement au fur et à mesure que l'on s'approche de la frontière. Et l'Algérie vue de l'Oriental n'est pas celle dont on parle à Rabat ou à Casablanca.

À Oujda, c'est bien simple, on vit à l'heure algérienne. Le pain qu'on y mange est pétri, cuit dans les boulangeries de Maghnia, la ville où est né un certain Ahmed Ben Bella. Les marchands de fruits secs participent aux enchères des dattes très prisées (Deglet Nour). Lorsque vous êtes invité chez un notable, il arrive qu'il précise que la viande de son tagine est marocaine. Ce qui n'est pas la règle. On roule avec du carburant algérien, vendu dans des jerricanes le long des routes à proximité de la frontière.

Les échanges vers l'Algérie ne sont pas moins intenses. Sur les marchés de Maghnia, on trouve des fruits et légumes qui ont poussé au Maroc, mais aussi jeans, djellabas, caftans (très recherchés pendant la saison des mariages), tissus d'ameublement, électronique en provenance de Nador dans le Nord... Faut-il préciser que tous ces produits, la frontière étant officiellement fermée, empruntent les réseaux plus que tolérés de la contrebande.

L'amélioration des relations entre l'Algérie et le Maroc est un souhait, une revendication très populaire. Il y va de la vie quotidienne de la région, sinon de sa prospérité. Et c'est parce que le gouvernement algérien le sait qu'il tarde à faire ce « cadeau ».

En s'éloignant d'Oujda, à Rabat ou à Casablanca, on découvre, non sans surprise, que l'Algérie ne fait plus recette. Il faut se résoudre à l'évidence : la rupture a fait son oeuvre. Le sentiment dominant n'est pas la désaffection, la détestation ou l'inquiétude, mais l'indifférence. On ne parle plus de l'Algérie, et, si vous y amenez la conversation, on regarde poliment ailleurs. La réconciliation, les retrouvailles ? On n'y croit pas, on n'y croit plus. La rupture n'est pas uniquement dans les esprits, elle est dans les faits et elle est générale. D'ordinaire, quand les gouvernements ne se parlent plus, les partis maintiennent des relations entre les deux pays. Ce n'est plus le cas. Seul le socialiste Abderrahmane Youssoufi, lorsqu'il était à la tête du gouvernement, s'était démené pour mettre fin à la brouille. Il a échoué et personne ne songe à le relayer. Sondage impromptu : famille du quartier chic de Casablanca ; si la fille annonce à son père qu'elle veut épouser un Algérien, le père ne lui donne pas sa bénédiction. Avec un Français ? Il sera plus accommodant et posera des questions sur le garçon et sa famille. Pour épouser la dulcinée, il devra seulement, s'il n'est pas musulman, se convertir (une formalité)...

Lorsque les relations, sous le gouvernement de José María Aznar, étaient détestables avec l'Espagne, on s'en désolait dans les milieux d'affaires, déplorant la perte de temps et le manque à gagner. Rien de tel à propos de la rupture avec l'Algérie. « Il semble bien que le Maghreb ne soit plus au coeur des préoccupations, me dit un politologue. La région en tant que concept opératoire favorisant les échanges et la prospérité est en train de s'effacer au profit de la mondialisation, qui, paradoxalement, paraît moins abstraite. » Aujourd'hui, dans un certain Maroc qui n'est pas tout le Maroc mais qui compte, l'Espagne, la France, l'Europe, l'Amérique... vous disent quelque chose. L'Algérie ? Connais pas.

On peut supposer que des initiatives judicieuses et, surtout, une réelle politique de coopération devraient avoir raison de la désaffection actuelle et relanceraient le Maghreb. Peut-être.

En attendant, c'est le Maghreb de l'ignorance qui domine. Aussi bien en Algérie qu'au Maroc, l'état des opinions publiques, dès qu'il s'agit du pays voisin, est calamiteux. Quiconque connaît les deux pays ou simplement continue de s'y intéresser est atterré par les inepties proférées par les uns sur les autres et réciproquement. À défaut de se connaître, on se contente de misérables stéréotypes plaqués sur des réalités politiques devenues opaques. Pour les Algériens, le Maroc est le royaume des esclaves prosternés. Les Marocains sont des sujets serviles, éternellement soumis à un tout-puissant et mystérieux Makhzen. Aux yeux des Marocains, la vie politique est tout aussi absente en Algérie, république de la manipulation exercée dans l'ombre par l'armée ou, mieux, la fameuse S.M., la Sécurité militaire. On le voit, la politique au Maghreb n'est pas très compliquée : S.M. ici et S.M. là !

Pour ne pas rester sur cette note sombre, un dernier mot sur le football et un match mémorable. Décembre 1979 : Algérie-Maroc à Casablanca. 5-1. Une correction sans précédent, la honte. Au cours de la démonstration, le public casablancais est, bien entendu, dans tous ses états. À un moment, un slogan surgit de la foule dans l'intention, semble-t-il, de limiter les dégâts et de canaliser la colère : « Le Sahara est marocain ! » Le slogan est aussitôt repris et amplifié avec cet additif lourd de sens : « Le Sahara est marocain, mais le foot est algérien ! » Et les Casablancais réservent leurs encouragements et applaudissements à l'équipe adverse. Comme quoi, le Maghreb des peuples n'est peut-être pas un slogan obsolète

Source : Jeune Afrique



a
24 novembre 2005 15:30
J ai plutot aimé ce passage:

[...] En attendant, c'est le Maghreb de l'ignorance qui domine. Aussi bien en Algérie qu'au Maroc, l'état des opinions publiques, dès qu'il s'agit du pays voisin, est calamiteux. Quiconque connaît les deux pays ou simplement continue de s'y intéresser est atterré par les inepties proférées par les uns sur les autres et réciproquement. À défaut de se connaître, on se contente de misérables stéréotypes plaqués sur des réalités politiques devenues opaques. Pour les Algériens, le Maroc est le royaume des esclaves prosternés. Les Marocains sont des sujets serviles, éternellement soumis à un tout-puissant et mystérieux Makhzen. Aux yeux des Marocains, la vie politique est tout aussi absente en Algérie, république de la manipulation exercée dans l'ombre par l'armée ou, mieux, la fameuse S.M., la Sécurité militaire. On le voit, la politique au Maghreb n'est pas très compliquée : S.M. ici et S.M. là ! [...]
b
24 novembre 2005 15:38
alximo, si tu relis bien, tu verras que zaki a souligne quelques paragraphes en gros. ce n'est pas des stereotypes.
a
24 novembre 2005 15:48
Oui j´ai vu, mais ca reste en gros un article traitant les generalites et stereotypes des algeriens sur les marocains. Pour etre plus objectif (si c´est possible d´ailleur), il vaudrait mieux publier l´autre article egalement...smiling smiley


bikhir a écrit:
-------------------------------------------------------
> alximo, si tu relis bien, tu verras que zaki a
> souligne quelques paragraphes en gros. ce n'est
> pas des stereotypes.


b
24 novembre 2005 15:58
d'accords, pour faire equlibré qu'est-ce que tu nous souligne dans le 2eme article?
a
24 novembre 2005 16:05
j´ai deja fait excerpt d´un passage tres marquant du 2 eme articles, et qui illustre bien la realité amere des deux peuples... et c est le suivant:

[...] En attendant, c'est le Maghreb de l'ignorance qui domine. Aussi bien en Algérie qu'au Maroc, l'état des opinions publiques, dès qu'il s'agit du pays voisin, est calamiteux. Quiconque connaît les deux pays ou simplement continue de s'y intéresser est atterré par les inepties proférées par les uns sur les autres et réciproquement. À défaut de se connaître, on se contente de misérables stéréotypes plaqués sur des réalités politiques devenues opaques. Pour les Algériens, le Maroc est le royaume des esclaves prosternés. Les Marocains sont des sujets serviles, éternellement soumis à un tout-puissant et mystérieux Makhzen. Aux yeux des Marocains, la vie politique est tout aussi absente en Algérie, république de la manipulation exercée dans l'ombre par l'armée ou, mieux, la fameuse S.M., la Sécurité militaire. On le voit, la politique au Maghreb n'est pas très compliquée : S.M. ici et S.M. là ! [...]

:-)


bikhir a écrit:
-------------------------------------------------------
> d'accords, pour faire equlibré qu'est-ce que tu
> nous souligne dans le 2eme article?


V
24 novembre 2005 16:05
Un ami marocain m'a raconté une curieuse histoire qui lui est arrivée à Alger. Il se promenait avec sa femme (française) du côté de Bab el-Oued et s'arrêta à une échoppe qui vendait des crèmes à raser. Le marchand, un vieil homme plutôt taciturne, lui présente les marques disponibles et décline leur prix. L'ami hésite un moment et choisit la plus chère, puis demande à son épouse de payer. Le vieil homme s'interpose et oblige le client, en invoquant Dieu, à prendre la marchandise sans la payer : « Pour ne pas nous humilier devant la Gaouriya [la Française]. » « Impensable au Maroc », conclut mon interlocuteur, avec un brin de regret et de jalousie.


[img]http://img259.imageshack.us/img259/7761/rofl3ix.gif[/img] [img]http://img259.imageshack.us/img259/7761/rofl3ix.gif[/img][img]http://img259.imageshack.us/img259/7761/rofl3ix.gif[/img][img]http://img259.imageshack.us/img259/7761/rofl3ix.gif[/img][img]http://img259.imageshack.us/img259/7761/rofl3ix.gif[/img][img]http://img259.imageshack.us/img259/7761/rofl3ix.gif[/img][img]http://img259.imageshack.us/img259/7761/rofl3ix.gif[/img]
b
24 novembre 2005 16:18
bof, ca commence a devenir un slogan vide avec le temps.

la realite c'est, par exemple, que le gouvernement algerien s'est rallie haut et fort avec une force ex-coloniale dirigee par des neo-franquistes, qu'etait l'espagne d'aznar, contre le Maroc, en periode de tension militaire. il etait le seul pays du monde arabe et je crois meme du monde arabo-islamique voire africain qui a agit de telle maniere.

vu ce fait on peut en conclure tranquillement que le gouvernement algerien aurait applaudi a voir le Maroc detruit par une guerre contre l'espagne.

dans ce cas il m'est plutot util de rappeler de ce souligne zaki pour reveiller les consciences et rappeler l'histoire.

le reste du blabla que tu cites, tu ne m'as jamais vu dire "moi aussi j'ai des amisalgerien et patati, les deux pauvres peuples, et patata".

bref.





alximo a écrit:
-------------------------------------------------------
> j´ai deja fait excerpt d´un passage tres marquant
> du 2 eme articles, et qui illustre bien la realité
> amere des deux peuples... et c est le suivant:
>
> [...] En attendant, c'est le Maghreb de
> l'ignorance qui domine. Aussi bien en Algérie
> qu'au Maroc, l'état des opinions publiques, dès
> qu'il s'agit du pays voisin, est calamiteux.
> Quiconque connaît les deux pays ou simplement
> continue de s'y intéresser est atterré par les
> inepties proférées par les uns sur les autres et
> réciproquement. À défaut de se connaître, on se
> contente de misérables stéréotypes plaqués sur des
> réalités politiques devenues opaques. Pour les
> Algériens, le Maroc est le royaume des esclaves
> prosternés. Les Marocains sont des sujets
> serviles, éternellement soumis à un tout-puissant
> et mystérieux Makhzen. Aux yeux des Marocains, la
> vie politique est tout aussi absente en Algérie,
> république de la manipulation exercée dans l'ombre
> par l'armée ou, mieux, la fameuse S.M., la
> Sécurité militaire. On le voit, la politique au
> Maghreb n'est pas très compliquée : S.M. ici et
> S.M. là ! [...]
>
> :-)
>
>
> bikhir a écrit:
> --------------------------------------------------
> -----
> > d'accords, pour faire equlibré qu'est-ce que
> tu
> > nous souligne dans le 2eme article?
>
>
>






Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/11/05 16:20 par bikhir.
a
24 novembre 2005 19:03
Je pense que sur ce thread on parle des généralités et des cliches les uns sur les autres. Et j´ai posté le sujet opposé juste pour compléter l´information.
Concernant les relations entre les 2 pays, il n ya pas une seule realités mais plusieurs et la grande partie de ces realités sont amere, et tu as cite la une seule. et a mon avis la plus ameres des realités c´est ce qu´endurent les 2 peuples loin de tte entente alors qu´ils ont tous les atout pour s´integrer et former un pole tres fort en Afrique du nord...peut etre que tu penses que c´est du blabla ou de l´utopia, mais moi je la considère un fait, surtout si on jette un regard sur les 2 pays de l´exterieur (même un regard chauviniste ne trompera pas cette realité!).

Pour ce qu est des querelles et disputes entre le Maroc et l´Algerie, je pense que ce forum en a traité assez, et pour le moment je prefere ne pas en rajouté trop a ce qu´a ete deja dit... et tt cela n´est ni pour faire l avocat du diable, ni par pacifisme passive, ou bien pour jouer le patriote aveugle, mais simplement je pense que "enough is enough" de ce sujet sur ce forum (ou au moins ne pas repeter la même cassettes a longeur tt le temps)!


bikhir a écrit:
-------------------------------------------------------
> bof, ca commence a devenir un slogan vide avec le
> temps.
>
> la realite c'est, par exemple, que le gouvernement
> algerien s'est rallie haut et fort avec une force
> ex-coloniale dirigee par des neo-franquistes,
> qu'etait l'espagne d'aznar, contre le Maroc, en
> periode de tension militaire. il etait le seul
> pays du monde arabe et je crois meme du monde
> arabo-islamique voire africain qui a agit de telle
> maniere.
>
> vu ce fait on peut en conclure tranquillement que
> le gouvernement algerien aurait applaudi a voir le
> Maroc detruit par une guerre contre l'espagne.
>
> dans ce cas il m'est plutot util de rappeler de ce
> souligne zaki pour reveiller les consciences et
> rappeler l'histoire.
>
> le reste du blabla que tu cites, tu ne m'as jamais
> vu dire "moi aussi j'ai des amisalgerien et
> patati, les deux pauvres peuples, et patata".
>
> bref.




Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/11/05 19:06 par alximo.
b
24 novembre 2005 19:22
je pense que tu peux tout afait decider pour toi quand enough c'est enough, mais pas pour les autres; d'autant que le sujet est encore plus vivace sur la scene politique, dans les medias et dans l'opinion publique.

il y a bcp de themes qui me paraissent lassant sur ce forum. je m'y mele pas tt simplement, et surtout je ne prends jamais de position dans une telle humeur.

concernant les relations entre les deux peuples ou entre les deux pays on evalue les choses a leur extreme, ou disons quand c'est serieux, et non quand il fait ni beau ni moche.

donc on peut blablater le politically correct et repeter la chanson fraternelle debilement mais au moins du cote algerien on a montre et cela au grand jour a quoi on est capable et jusque la je n'ai pas encore croise un seul algerien sur ce forum qui dirait ouak ouak ya 3ibad llah inna hadha la mounkar.

au contraire tous les algerosariens du forum se mettent derriere la decision de leur gouvernement d'avoir, pendant un temps de tension militaire, ouvertement assiste contre le Maroc un ennemi ex-colonialiste, neo-faciste et externe a toutes les spheres communes, donc arabo-islamico-berbero-africano-tiersmondistes auxquelles appartiennent les deux pays.

maintenant, continue de te voiler la face et de jouer le brave. au niveau politique ce comportement a coute au Maroc enormement.
W
25 novembre 2005 09:42
"Les Marocaines ? Elles ont la cuisse légère" Mouais...ben les algeriennes l'ont tres légere alors...la cuisse.
Kudakero, Kyoukasuigetsu !
a
25 novembre 2005 10:55
Je ne joue pas le brave, t´inquietes.

a mon avis, le politically correct, c est de repeter le meme discour officiel avec les meme personnes, la même audience tt le temps, et sur le meme sujet. a force de repeter chaque fois la même cassette, on risque d´etre traiter de propagandiste et ca nuit gravement a la justesse de la cause qu´on défend. Voila ce qu´a coûté au maroc enormement et depuis longtemps sur ce sujet. La marocainite du sahara est indiscutable pour tous les marocains et pas seulement pour les officiels.

sinon, je crois qu´on est sur un forum marocain et non pas sur un ring de boxe avec une affiche match algerie-maroc. entre nous marocains, il faut s´autocritiquer et ne pas sombrer dans le tt bénie tout va bien, et se cacher derrière le conflit du Sahara pour ne rien changer...et ce que j´appelle se voiler la face.

bref, on devie du sujet principal, et retour au generalités et clichés theme !



bikhir a écrit:
-------------------------------------------------------
> je pense que tu peux tout afait decider pour toi
> quand enough c'est enough, mais pas pour les
> autres; d'autant que le sujet est encore plus
> vivace sur la scene politique, dans les medias et
> dans l'opinion publique.
>
> il y a bcp de themes qui me paraissent lassant sur
> ce forum. je m'y mele pas tt simplement, et
> surtout je ne prends jamais de position dans une
> telle humeur.
>
> concernant les relations entre les deux peuples ou
> entre les deux pays on evalue les choses a leur
> extreme, ou disons quand c'est serieux, et non
> quand il fait ni beau ni moche.
>
> donc on peut blablater le politically correct et
> repeter la chanson fraternelle debilement mais au
> moins du cote algerien on a montre et cela au
> grand jour a quoi on est capable et jusque la je
> n'ai pas encore croise un seul algerien sur ce
> forum qui dirait ouak ouak ya 3ibad llah inna
> hadha la mounkar.
>
> au contraire tous les algerosariens du forum se
> mettent derriere la decision de leur gouvernement
> d'avoir, pendant un temps de tension militaire,
> ouvertement assiste contre le Maroc un ennemi
> ex-colonialiste, neo-faciste et externe a toutes
> les spheres communes, donc
> arabo-islamico-berbero-africano-tiersmondistes
> auxquelles appartiennent les deux pays.
>
> maintenant, continue de te voiler la face et de
> jouer le brave. au niveau politique ce
> comportement a coute au Maroc enormement.
>


a
25 novembre 2005 10:59
toi tu as des lunettes speciales pour lire un article!..c est tt ce que t as remarque de tout?


Wong Fei Hung a écrit:
-------------------------------------------------------
> "Les Marocaines ? Elles ont la cuisse légère"
> Mouais...ben les algeriennes l'ont tres légere
> alors...la cuisse.



b
25 novembre 2005 11:02
qui repete le discours officiel?
qui dit que tout va bien et rien que cela?
tu peux etre un peu plus clair?

je touve tes propos - comme l'autre fois la comparaison avec aujourd'hui le maroc, journal que je trouve pas mal par ailleurs - tout simplement inadmissibles.

non seulement ils pretent aux amalagammes et a la confusion mais enplus tu tends a vouloir refouler la parole des autres.

ce themes c'est les clihes? c'est ta vision des choses. desole pour toi mais j'y interprete autre chose.

le theme Maroc-algerie ne te plait pas? zappe ou cree les sujets qui te plaisent, il y a assez d'espace, mais n'essayes pas d'imposer tes priorites ou de refouler la parole.



alximo a écrit:
-------------------------------------------------------
> Je ne joue pas le brave, t´inquietes.
>
> a mon avis, le politically correct, c est de
> repeter le meme discour officiel avec les meme
> personnes, la même audience tt le temps, et sur le
> meme sujet. a force de repeter chaque fois la même
> cassette, on risque d´etre traiter de
> propagandiste et ca nuit gravement a la justesse
> de la cause qu´on défend. Voila ce qu´a coûté au
> maroc enormement et depuis longtemps sur ce sujet.
> La marocainite du sahara est indiscutable pour
> tous les marocains et pas seulement pour les
> officiels.
>
> sinon, je crois qu´on est sur un forum marocain et
> non pas sur un ring de boxe avec une affiche match
> algerie-maroc. entre nous marocains, il faut
> s´autocritiquer et ne pas sombrer dans le tt bénie
> tout va bien, et se cacher derrière le conflit du
> Sahara pour ne rien changer...et ce que j´appelle
> se voiler la face.
>
> bref, on devie du sujet principal, et retour au
> generalités et clichés theme !
>
>
>
> bikhir a écrit:
> --------------------------------------------------
> -----
> > je pense que tu peux tout afait decider pour
> toi
> > quand enough c'est enough, mais pas pour les
> > autres; d'autant que le sujet est encore
> plus
> > vivace sur la scene politique, dans les
> medias et
> > dans l'opinion publique.
> >
> > il y a bcp de themes qui me paraissent
> lassant sur
> > ce forum. je m'y mele pas tt simplement, et
> > surtout je ne prends jamais de position dans
> une
> > telle humeur.
> >
> > concernant les relations entre les deux
> peuples ou
> > entre les deux pays on evalue les choses a
> leur
> > extreme, ou disons quand c'est serieux, et
> non
> > quand il fait ni beau ni moche.
> >
> > donc on peut blablater le politically correct
> et
> > repeter la chanson fraternelle debilement
> mais au
> > moins du cote algerien on a montre et cela
> au
> > grand jour a quoi on est capable et jusque la
> je
> > n'ai pas encore croise un seul algerien sur
> ce
> > forum qui dirait ouak ouak ya 3ibad llah
> inna
> > hadha la mounkar.
> >
> > au contraire tous les algerosariens du forum
> se
> > mettent derriere la decision de leur
> gouvernement
> > d'avoir, pendant un temps de tension
> militaire,
> > ouvertement assiste contre le Maroc un
> ennemi
> > ex-colonialiste, neo-faciste et externe a
> toutes
> > les spheres communes, donc
> >
> arabo-islamico-berbero-africano-tiersmondistes
> > auxquelles appartiennent les deux pays.
> >
> > maintenant, continue de te voiler la face et
> de
> > jouer le brave. au niveau politique ce
> > comportement a coute au Maroc enormement.
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