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Les Marocains ont bien négocié la privatisation de Maroc Telecom
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11 octobre 2005 12:02
Les Marocains ont bien négocié la privatisation de Maroc Telecom

"Nous pensons que les Marocains ont bien négocié la privatisation de Maroc Telecom qui est, aujourd'hui, sous le contrôle du français Vivendi Universal, à hauteur de 51%", a estimé une source proche du groupe algérien Algérie Télécom, qui va entreprendre avant la fin de cette année la privatisation de son capital.

Rappelant les deux étapes du processus d'ouverture du capital du groupe marocain ainsi que l'apport induit par l'opération (3,65 milliards de dollars), cette même source, dont le quotidien algérien “Le Jour d'Algérie” n'a pas décliné l'identité, affirme que le Maroc avait réalisé “une bonne affaire, dans la mesure où le voisin Maroc Telecom prévoit une croissance de son chiffre d'affaires de 12 à 14% en 2005”. “Le taux de pénétration chez eux est de 5 pour cent pour le fixe et de 33% pour le mobile, ce qui signifie qu'il y a des possibilités de croissance importantes", a estimé la même source.

Le journal rappelle que le Maroc est le premier pays de la région (maghrébine) à avoir vendu une licence de troisième génération à un opérateur local pour 36,7 millions de dollars en septembre 2005. "Nous sommes en retard par rapport à nos voisins. C'est un fait incontestable. Mais, nous avons fait beaucoup durant ces dernières années", ajoute cette même source. Algérie Télécom, qui entreprend la première grande opération de privatisation en Algérie, table sur un apport de 2,5 à 3 milliards de dollars. La banque d'affaires espagnole Santander, qui devrait proposer au groupe algérien la meilleure option possible d'ouverture de capital, devrait présenter dans les prochains jours son rapport à Algérie Télécom.

Le modèle marocain, en matière d'ouverture du capital, aurait, semble-t-il, de sérieuses chances d'être retenu, estime la même source, évoquant la part de capital qui sera mise sur le marché. Le processus devrait d'abord porter sur 35% au départ, avec option pour l'opérateur sélectionné d'acquérir plus, si le groupe algérien décide de céder de nouvelles parts à l'avenir. Plusieurs groupes étrangers devraient s'engager dans la compétition.

Il s'agit, selon le journal algérien, de la firme émiratie Etisalat, France Telecom, Portugal Telecom, Deutsche Telekom, Telefonica. Maroc Telecom avait cédé dans un premier temps 35% de son capital au groupe français Vivandi Universal, qui a repris ultérieurement 16% supplémentaires, rappelle-t-on.
 
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