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Les Marocains en Autriche.
m
24 juin 2005 12:41

Bonjour,

Il y a quelques années j'ai fait un grand tour pour visiter l'Autriche. Je suis allé au Bodensee. C'est un grand lac qui alimente quatre pays en eau potable traitée. Il s'agit de l'Allemagne qui a préféré l'appelation de LAC de CONSTANCE. En hommage à Napoléon qui a choisi de passer quelques jours de vacances dans cette région. Les Helvètes et les Lichtensteinois ont choisi l'appelation de Bodensee et les Autrichiens Lac de Bregenz. À mon avis Bregenz en Autriche est la meilleure ville qui côtoie ce lac. D'autres diront Konstanz ou Arbon ou encore Rorschach.

Ce sont des noms qui ne disent rien à certains colistiers mais je les nomme pour situer l'endroit où je voudrais vous emmener.

J'emprunte donc l'autoroute en quittant Bregenz et son joli lac et je tombe nez à nez avec des montagnes et des forêts. Quel beau paysage. J'ai décidé de m'arrêter à Feldkirch, une très jolie ville où vit une faible communauté Marocaine. Il y a même un restaurant Le Marrakech pour ne pas le nommer. J'ai fait un petit tour de la ville et qu'est-ce que je vois ?

Un quartier identique aux constructions de Fes. Avec des arcades et j'ai pensé au fond de moi-même avec une touche d'humour, un Arabe ou un Marocain est passé par là. Je n'ai pas fini ma phrase que mes yeux voient écrit en gros caractères :

MAROKKANERSTRASSE. La rue des Marocains. Je suis à Feldkirch dans la région de Vorarlberg au sud Ouest de l'Autriche. Mon coeur bat la chamade, la chair de poule me donne des sensations de me gratter. Je demande à un premier passant avec mon mauvais allemand

"Entshuldigung Herrn ? Können Sie mir sagen warum diese Strasse heisst Marokkanerstrasse ?" Pardon Monsieur ! Pouvez-vous me dire pourquoi cette rue porte le nom de la rue des Marocains ?

"Leider, nicht, Ich weiss auch nicht !" Désolé, je ne sais pas non plus.

Oui beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, les jeunes ne savent pas ce qui s'était passé.

Et mon esprit vagabonde pour me ramener en Espagne, en Andalousie où j'ai posé la même question sur la signification de sa ville natale à une Andalouse ALICANTE.

Elle me répondit d'un air dédaigneux : "ALICANTE ALICANTE Yo no se".

Je ne m'étais pas empéché de lui dire "EL VERBO CANTAR".

Elle me fige du regard et me répond : "CANTAR" et elle part.

Les Espagnols Andalous avaient entendu le chant du Muezzin et avaient dit la ville où Ali chante. Qui a donné ALICANTE.

À Feldkirch l'armée Marocaine fut la première a pénétré par cette voie à la ville pour la libérer des Nazis. Cependant, puisqu'il y a déjà 60 ans, les jeunes ne se rappellent plus.

Je suis retourné plusieurs fois dans cette rue et j'ai lu quelques versets de Coran en mémoire de ces âmes tombées dans le chant de bataille.

Libérer une ville s'est fait dans la douleur. Nous avons perdu de vaillants soldats au nom de la liberté, mais que de fierté quand vous voyez cela.

Pour les arcades, ce ne fut qu'un simple hasard me répond on ! Je ne suis pas convaincu.

J'ai lu l'article en début de page de notre forum et j'ai tréssailli, cet article me replonge dans des années très lointaines. Voici mon humble témoignage en hommage à nos hommes, à nos guerriers qui méritent plus que le nom d'une rue dans le Vorarlberg autrichien.

sans rancune

mag3
m
24 juin 2005 13:03
Excusez les erreurs mais cette coquille trahit un lapsus que j'ai certainement dû vous cacher, vous l'avez relevé et réctifié de vous-même. IL S'AGIT DE CHAMP DE BATAILLE et non de chant de bataille.

sans rancune

mag3
26 juin 2005 16:21
Merci pour cet intéressant témoignage.

Je n'avais pas trouvé, quant à moi, les autrichiens très accueillants lors d'un court séjour touristique il y a qq années...

"Avec un H majuscule"
m
26 juin 2005 19:47

Bonjour Hamid,

Crois-moi si tu le veux mais je côtoie les quatre peuples quotidiennement pour des raisons professionnelles. Les Suisses alémaniques, les allemands du sud, les Lichtensteinois et les Autrichiens. Ils ont tous leurs particularités mais mon coeur de Marocain penche du côté des Autrichiens. Je ne m'étalerai pas ce serait entrer dans des descriptions de ma vie privée. Mais le coeur quelquefois a ses raisons. Je dois dire, cependant que les Autrichiens du Sud sont plus décontractés.

À part cela, je suis resté marqué par cette rue des Marocains et je ne rate aucune occasion d'aller me recueillir avec beaucoup de fierté à la terrasse d'un café dans cette rue identique aux rues de Fes à Feldkirch dans le le Vorarlberg.

Allah Yarham Al Jamii et vivent les Marocains où qu'ils soient.

sans rancune

mag3

P.S : Tu te fais rare Si Hamid T'Halla...
27 juin 2005 15:55
Il va falloir que j'y retourne alors :-)

T'halla h'tta n'ta


"Avec un H majuscule"
28 juin 2005 14:38
Salut mag3 et à tous les Yabiladiennes et Yabiladiens,

Tu me donnes une envie de découvrir ce pays qui est l'Autriche. Pourrais tu me dire plus sur ce pays? des sites à visiter? des villes? des quartiers Marocains ou Arabes en général?

Merci d'avance.
m
29 juin 2005 00:39

Bonsoir mounir_dba

J'ai parlé de Feldkirch qui veut dire Feld pré, de prairie et Kirch cerises. cette ville n'a rien de Marocain mais des soldats ou si tu veux des Tabors que les Nazis surnomaient Die Weissen Schwalbe. Qui signifie les hirondelles blanches. L'ennemi savait respecterf mais aussi craindre les courageux. Les Marocains sont venus jusqu'en Autriche il y a 60 ans de cela pour libérer ce pays. La rue par laquelle ils sont passés porte leur nom. La rue des Marocains.

Je n'habite pas ce pays mais je le connais très bien. Là où tu vas c'est une merveille. Pour les animateurs des auberges de jeunesse, elles foisonnent dans le pays. Elles ne sont pas chères et elles sont quelquefois mieux que certains hôtels.

N'oublie pas d'apprendre à danser la valse. Si tu ne sais pas ce aque cela veut dire écoute la chanson de feu Mohamed Abelouahab LAYALA L'OUMSI FI vIENNA.

Bon voyage.

sans rancune

mag3
m
29 juin 2005 10:49
Vous avez corrigé de vous-même je voulais écrire les amateurs d'aubrerge.

À titre d'information pour les Séniors ou ceux qui n'aiment pas la promiscuité.

Il existe une carte, Carte Sénior et vous avez droit à une chambre, pas dans un dortoire commun.

J'ai tenté l'expérience, en Autriche, en Allemagne, En France aussi, en Suisse en Hongrie et ça vaut le coup.

Vous avez une chambre propre, un lit propre un petit déjeuner consistant.

Que demandez-vous ? Un téléphone ? Vous avez votre protable. Une télé ? Vous avez votre lecteur DVD.

Mais vous n'êtes pas un vrai touriste si vous avez besoin de tout cela ?

Veiller après avoir parcouru tous les musées, tous les parcs, toutes les vieilles villes enfin tous les endroits qui parlent qui vous interrogent et que vous interrogez, je veux dire des endroits qui témoignent.

Mais chacun est libre de la manière de faire du tourisme. J'encourage les Séniors parce qu'ils hésitent à fréquenter les auberges de jeunesse. ET je dis aux jeunes, méfiez-vous de suivre la tradition, avoir la même destination toute sa vie. Sortez vos propres voiles, lâchez les amarres et allez à la découverte seul (e) ou avec un (e) ami (e), j'ai bien dit une(e) seul(e). À trois vous allez devoir vous supporter, c'est dur dur, c'est l'expérience qui parle. Deux c'est l'idéal, il n'y a que deux avis. Ne voyagez jamais avec quelqu'un qui aime beaucoup dormir, jusqu'à onze heures ou plus. Le lever tôt est le meilleur moyen de faire du tourisme. Vous avez les places vides à vous. Vous sentez le vrai parfum de l'endroit, il n'est pas encore pollué par la multitude. Bien manger à midi, pourquoi pas une petite sieste. Une pause pour attaquer l'après-midi. Écrire et prendre des photos. ÉCRIRE beaucoup écrire, c'est un très bon entrainement mais c'est le meilleur souvenir. L'écriture agrémentée d'une photo et voilà votre roman vacances pérenniser.

Je vous donne mon secret. La veille de ma première visite je me documente sur ce qu'il faudrait visiter. Je n'achète pas de plan. Je mets un petit sac sur mon dos avec de l'eau bein fraîche, quelques fruits, un peu de chocolat et je pars à pied. Aucun moyen de transport ne m'intéresse même pas le vélo, ça va vite. Je me laisse surprendre. Chaque rue cache quelque chose, chaque coin recèle de trésors. Fatigué, je demande la direction du musée, de la place enfin de l'endroit déjà repéré la veille. Je n'ai plus de remord si je ne le vois pas. Ma tête regorge de souvenirs. Attetion à la tenue choisi, toujours légère pour vous permettre de faire des kilomètres par jour.

Mais aussi votre PULL ou de préférence un plastique en forme de capuchon, risque d'orage.

De toute manière, ne vous énervez pas les orages cela fait partie du décor, une bonne douche, préparez à en recevoir. Ce fut mon premier choc un orage en plein Paris en plein mois d'Août. Chez nous il ne pleut jamais, presque jamais durant ce mois.

Allez remuez, ne restez pas à la maison, il fait beau dehors et vous ne vivrez pas deux fois.

Bon voyage et bonnes vacances.

sans rancune

mag3
N
29 juin 2005 12:33
Marseille, Toulon... premieres villes liberées du nazizme par les goumiers marocains. Les rues dans ces villes se comptent par milliers. Aucune ne portent le nom de leurs liberateurs.


Marokkanerstrasse existe aussi dans la capitale autrichienne.
29 juin 2005 14:12
Nabil9000 a écrit:
-------------------------------------------------------
> Marseille, Toulon... premieres villes liberées du
> nazizme par les goumiers marocains. Les rues dans
> ces villes se comptent par milliers. Aucune ne
> portent le nom de leurs liberateurs.
>
>
> Marokkanerstrasse existe aussi dans la capitale
> autrichienne.
>

Bien vu !


"Avec un H majuscule"
m
29 juin 2005 16:08

Merci nabil9000

C'est ce qui m'a scidéré aussi. Tu as su lire mon article entre les lignes. La France avait besoin de nous parce que notre voisin méditerranéen comme bien sûr notre voisin de l'est.

Il n' y a qu'une rue à Alger qui porte le nom de Mohammed V. Dans la ville où j'ai grandi OUJDA, toutes les rues portent des noms d'Algériens ou des villes d'où viennent CHOUHADA LAHRAR qui se sont sacrifiés pour que KROUCH LAHRAM, les généraux s'octroient les richesses et nous étouffent.

À Oujda,il y a rue d'Oran, rue d'Alger, rue de Maghnia, mais en Algérie aucune rue ne porte le nom, la trace du Maroc.

Mais les noms français tu les as en pagaille. À titre d'anecdote, de nos fères algériens, ceux qui savent le sens de la sagesse populaire et tentent d'ouvrir l'oeil à celui qui dort.

Ils rapportent qu'un Algérien chauvin ne voulait plus entendre parler de la France ni de sa langue ni de sa culture, rien absolument rien. Une fois quelqu'un de ses proches lui avait donné son adresse et l'a supplié de lui rendre visite. Et il lit rue Anatole France. Il s'énerve et dit, je ne viendrai te rendre visite que lorsque tu changeras le nom de ta rue en Anatole Algérie...

sans rancune

mag3
 
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