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Marocaine réduite en esclavage. Esclavagistes condamnées.
U
24 novembre 2014 22:56
Quand les riches croient que, parce qu’ils sont à l’étranger, ils ne seront pas condamnées lorsqu'ils réduisent des compatriotes à l'esclavage (et leur volent le passeport), ils se trompent.

Dans la République de Genève, on protège les victimes et on condamne les esclavagistes.
(C'est aussi la Police de la République de Genève qui avait libéré les esclaves d'Hannibal, un des chiots de cacadhafi )

Réduite en esclavage, une ado touchera 246 188,65 fr ( 2'253'703 dirhams )

Deux femmes qui avaient exploité et maltraité une jeune Marocaine de 14 ans sont condamnées au pénal et au civil. (elle peuvent faire appel, mais ça ne changera pas le fond)

Citation
a écrit:
Le Tribunal de police vient de condamner deux femmes qui ont exploité et sous-payé une adolescente à 270 jours-amende (à 100 francs le jour) et à 210 jours-amende (à 50 francs le jour) avec sursis. Les prévenues, une mère et sa fille, âgées de 67 et 43 ans, ont été reconnues coupables de lésions corporelles simples, d’usure et d’infraction à la Loi fédérale sur les étrangers (LEtr). Dans un arrêt très détaillé de 42 pages que la Tribune de Genève s’est procuré, le tribunal revient en détail sur cette incroyable affaire d’esclavage moderne au cœur de Genève.

Punie et brûlée

La juge considère que «le mépris avec lequel les prévenues ont traité la plaignante alors qu’elle n’était âgée que de 14 ans à son arrivée en Suisse, ne parlait que peu le français et était entièrement dépendante d’elles rend leur faute d’autant plus lourde». Et elle ajoute: «Elles se sont assuré les services, sans bourse délier, d’une jeune fille, qu’elles ont employée comme domestique, poussant leur comportement jusqu’à une exploitation totale de celle-ci.» Au même moment, la Chambre d’appel du Tribunal des prud’hommes confirme que les deux femmes devront payer 246 188,65 fr. (pour être exact) à l’adolescente, qu’elles ont exploitée sans vergogne. Notre journal s’était déjà fait l’écho de cette affaire au moment du procès (lire notre édition du 21 octobre 2014).

Les prévenues, d’origine marocaine, connaissaient la mère de la jeune fille. Mère qui travaillait pour elles au Maroc et qui s’était liée d’amitié avec T., la plus âgée. Aussi lorsque T. propose d’emmener l’adolescente avec elle en Suisse pour qu’elle puisse suivre une formation de coiffeuse, la mère de Samira n’hésite pas, elle accepte. L’adolescente arrive à Genève en août 2008 munie d’un visa de «visite familiale» obtenu par T. Mais au lieu de suivre une formation, elle devient la domestique non payée de la mère et de la fille jusqu’en septembre 2010. De 6 h du matin à 21 h, sans jour de congé. Elle dort sur un matelas dans le couloir. Elle est parfois frappée et même brûlée avec une cigarette lorsqu’elle prépare mal un jus de fruits ou se trompe en faisant les courses.

Pour la juge du Tribunal de police, «il ne fait aucun doute que la plaignante se trouvait dans une situation de faiblesse et qu’il existait un lien de dépendance, dès lors que celle-ci n’avait aucune ressource ni attache en Suisse, pays qu’elle ne connaissait pas, qu’elle ne parlait que très peu le français à son arrivée, qu’elle était démunie de titre de séjour valable et privée de son passeport, qui lui avait été confisqué».

La magistrate souligne que Samira «était à la merci des prévenues». Elle était mineure et n’avait aucune expérience. «Il est indéniable, poursuit-elle dans son arrêt, que les prévenues ont exploité sa situation de faiblesse afin d’obtenir un avantage pécuniaire correspondant au travail fourni.» A ses yeux, il existe une «disproportion évidente» entre le travail fourni par la plaignante et la contre-prestation offerte par les prévenues, qui consiste à lui offrir un logement gratuit. Il s’agit donc bien d’une infraction d’usure. La juge souligne également l’état de détresse de la plaignante: lorsqu’elle est arrivée au foyer Au Cœur des Grottes, «elle était à la limite de l’hospitalisation».

Elles contestent tout

Samira et son avocat, Me Roland Burkhard, se disent satisfaits: «Le Tribunal de police et la Chambre d’appel des prud’hommes confirment que les déclarations de cette jeune fille ne sont pas des mensonges, comme le déclaraient ses deux esclavagistes, souligne Me Burkhard. Elle a été mal traitée, mal nourrie et en état de stress permanent durant deux ans. Mon seul regret est que l’affaire n’ait pas été examinée sous l’angle de la traite d’êtres humains.»

Les deux condamnées, qui contestent toutes les accusations, ont décidé de faire appel du jugement pénal et d’aller au Tribunal fédéral en ce qui concerne la décision des Prud’hommes. «Le Tribunal de police dit que nous avons produit des attestations de complaisance concernant les personnes affirmant qu’elles n’ont jamais vu Samira chez mes clientes, s’indigne Me Nicola Meier. Il nous reproche le fait que ces personnes ne soient pas venues confirmer leurs propos à la barre, mais c’est le tribunal qui les a écartées! Elles étaient prêtes à venir et nous leur demanderons de se présenter devant la Chambre d’appel.»
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
a
24 novembre 2014 23:23
Citation
Unesuggestion a écrit:
Quand les riches croient que, parce qu’ils sont à l’étranger, ils ne seront pas condamnées lorsqu'ils réduisent des compatriotes à l'esclavage (et leur volent le passeport), ils se trompent.

Dans la République de Genève, on protège les victimes et on condamne les esclavagistes.
(C'est aussi la Police de la République de Genève qui avait libéré les esclaves d'Hannibal, un des chiots de cacadhafi )

Réduite en esclavage, une ado touchera 246 188,65 fr ( 2'253'703 dirhams )

Deux femmes qui avaient exploité et maltraité une jeune Marocaine de 14 ans sont condamnées au pénal et au civil. (elle peuvent faire appel, mais ça ne changera pas le fond)

Citation
a écrit:
Le Tribunal de police vient de condamner deux femmes qui ont exploité et sous-payé une adolescente à 270 jours-amende (à 100 francs le jour) et à 210 jours-amende (à 50 francs le jour) avec sursis. Les prévenues, une mère et sa fille, âgées de 67 et 43 ans, ont été reconnues coupables de lésions corporelles simples, d’usure et d’infraction à la Loi fédérale sur les étrangers (LEtr). Dans un arrêt très détaillé de 42 pages que la Tribune de Genève s’est procuré, le tribunal revient en détail sur cette incroyable affaire d’esclavage moderne au cœur de Genève.

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