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Le Web marocain sous la loupe
b
11 janvier 2005 13:59
Le Web marocain sous la loupe

source: [www.aujourdhui.ma]

L’ANRT a entrepris une étude sur l’état des lieux et le développement du marché de l’Internet au Maroc. Une analyse lucide des obstacles qui bloquent l’essor du secteur et la mise en place d’un modèle économique viable pour tous les acteurs du marché.

C’est une intéressante étude sur l’état des lieux de l’Internet au Maroc que vient de rendre public le régulateur national des télécoms. Plus qu’une simple démarche formelle de suivi du secteur, cette étude se distingue à plusieurs titres: reposant sur une méthodologie rigoureuse, le document liste, dans un langage clair et sans complaisance, l’ensemble les problèmes qui bloquent le développement du Web marocain. Et dresse un plan d’action concret et précis pour faire décoller le secteur. D’entrée, l’étude trace une image peu réjouissante de l’Internet local. Ainsi, le marché de la fourniture de l’accès à Internet au Maroc reste fortement dominé par Menara, qui est la marque commerciale Internet de l’opérateur historique avec une part de marché de 88 %, tous accès confondus, et de 94 % sur ADSL. Parallèlement, l’étude note que le nombre de FSI commercialisant des accès à Internet n´a cessé de diminuer ces dernières années, aboutissant à une situation de quasi-duopole entre deux principaux intervenants : Menara et Maroc Connect, alors que le nombre des FSI se comptait en plusieurs dizaines quelques années plutôt.

Concernant les contenus et projet e-gov, l’étude note que l’administration en ligne au Maroc, malgré son degré d’avancement dans certains domaines (douanes, sécurité sociale, justice), accuse un retard global face à des pays comme la Jordanie, la Bulgarie ou l’Île Maurice qui ont déjà généralisé la production de services administratifs en ligne. De même, et malgré les projets en cours, le développement du contenu dans le système éducatif se heurte à plusieurs freins.
De même, l’industrie du contenu est pauvre au Maroc et accuse un retard affligeant. De plus, une très faible proportion des contenus est en langue arabe. Le e-commerce reste à l’état embryonnaire. Hormis quelques niches, peu d’entreprises ont entamé des démarches de commerce électronique. Comment s’explique cette situation ? Selon les auteurs de l’étude, ses causes peuvent êtres classifiées autour de quatre principales problématiques. En premier lieu, le problème de l’accès au réseau.

Le retard du marché de l’Internet en termes d’abonnés mais aussi d’internautes est imputable aux difficultés liées au coût d´acquisition du PC d´une part, et de la connexion Internet d´autre part.
En plus, il a aussi été constaté que le positionnement actuel des offres Internet ne permet pas d’offrir des solutions d’accès adéquates à une large gamme de la population. Sur un autre registre, une analyse des utilisations effectuées par Internet démontre que cet outil est encore sous utilisé et ce pour deux principales raisons : le manque de contenu local adapté, pouvant susciter un intérêt d’une plus grande partie de la population, ainsi que le manque de sensibilisation sur les potentiels bénéfices qui peuvent en être tirés. Au niveau de la concurrence, le monopole des services fixes est pointé de doigt. L’étude estime que cet élément constitue la principale cause du manque de concurrence réelle dans la fourniture de services Internet. IAM a en effet le monopole sur la boucle locale, mais aussi sur la capacité entre les points de présence des FSI (backbone).

De ce fait, les FSI se retrouvent dans une situation de dépendance totale vis-à-vis de l’opérateur historique, sans pouvoir se différencier suffisamment des offres effectuées par le fournisseur Internet de ce dernier «Menara», et ce que ce soit au niveau du prix que de la qualité de service, constate l’étude. Plus globalement, le document relate un ensemble de facteurs macro-économiques exogènes qui expliquent la situation actuelle du marché de l’Internet. Une comparaison du niveau des prix, des équipements et des accès avec le revenu moyen par habitant peut expliquer le faible nombre d’abonnés à Internet. Ceci est d’autant plus vrai que les dernières offres ADSL à 300 DH ont montré un niveau d’élasticité considérable par rapport non seulement au prix mais aussi par rapport au confort d’utilisation. Cependant, les auteurs considèrent que dans la situation actuelle, le potentiel de développement du marché marocain est bien en deçà de ses potentialités. Une analyse de situations similaires dans différents pays montre que dans des pays à PIB comparable, la pénétration de l’Internet est beaucoup plus importante (exemple à l’appui : la Jordanie, l’Egypte, l’Ile Maurice ou encore le Pérou).
Une situation qui nécessite selon l’étude le déploiement d’une batterie de mesures concrètes. A suivre…

k
11 janvier 2005 14:49
En matière de télécommunication, le Maroc doit prendre l’exemple de l’Amérique du nord.
Je paye $28 canadiens /mois pour une ligne téléphonique numérique. Dans ce tarif la communication locale est illimitée et incluse, c'est-à-dire je peux utiliser localement mon téléphone 24 h sur 24 h sans payer une cent de plus.
Pour une connexion internet illimitée ADSL je paye $35 canadiens modem et taxes inclus.
Pour résumer l’internet au Maroc est un luxe. On paye 300 dirhams/mois pour une connexion ADSL en plus la compagnie de téléphone vous charge chaque minute de connexion. Ça revient très cher pour le Marocain. Pour avoir un bon service au bon prix, Le Maroc doit ouvrir son marché pour la compétition. Vive la concurrence!

b
11 janvier 2005 17:31
salam,

kardach, je pense que ce n'est pas tout fait la realite.
menara propose une connexion adsl flate rate a 299 dh/mois ttc, cad tout compris. le seuls default de cette connexion est qu'elle est a 128 kb/s. soit, ca reste pour bcp., et surtout pour une utilisation raisonnable (pas jeux, pas de download poids lourds etc), bien abordable. sans parler des services accessoires, hebergement de site (15mb), aissistance tel 7/7, possibilite de telephoner en restant connecte etc.

[www.menara.ma]

puis zid l'ma zid d'qiq. le prix monte selon la vitesse. ceci dit il est vrai qu'une flat rate a 799 dh pour 1024 kb/s est un peu trop. en allemagne il faut compter quelque 25 euros pour le service + 17 euro pour telecom (la connexion de base) = 42 euros, un petit peu plus que la moitie

l'autre fois maroc telecom avait demarre une action pour vendre un pays a tres bas prix (2500 dh) avec une connexion dsl flat rate. je ne sais plus ce que ca a donne, mais je crois que pour un pays comme le maroc cela represente une occasion a saisir pour bcp.

ceci dit, il est definitivement imperatif de ne pas dormir et de continuer d'actionner. comme dit, zid l'ma zid d'qiq: plus les offres sont interessantes plus la clientelle est importante et plus elle est plus on peut developper des offres interessantes.

amicalement.





N
11 janvier 2005 18:48
Kardach, suis d'accord avec toi mais comme toutes les anciennes colonies françaises, les telecom appartiennent à France Telecom. Maroc Telecom n'est autre qu'une petite France Telecom.
 
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