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Maroc - Un second souffle pour les partis ?
b
10 novembre 2005 20:57
la loi sur les partis, un theme de haute importance pour le Maroc.
lisez!

source: [www.jeuneafrique.com]

Un second souffle pour les partis ?

MAROC - 6 novembre 2005- par LAETITIA GROTTI, CORRESPONDANTE AU MAROC


La loi votée le 21 octobre par la Chambre des représentants devrait contribuer à assainir le fonctionnement des formations politiques. Même si certains jugent excessif le rôle dévolu au ministère de l’Intérieur.

Des partis rajeunis et féminisés où la démocratie interne deviendrait la règle, des programmes intelligibles, des comptes transparents, la fin du nomadisme parlementaire... C'est sur ces orientations que discutaient depuis un an, avec plus ou moins de bonheur, le ministère de l'Intérieur, à l'origine du projet de loi sur les partis, adopté le 20 octobre, et les principaux concernés, invités à commenter le texte. L'objectif était de répondre à la demande expresse du monarque, formulée lors du discours du Trône de juillet 2004, de rendre l'action politique plus saine et plus transparente, et ce à moins de deux ans des prochaines élections législatives.
Le foisonnement des partis, la transhumance parlementaire - pratique répandue qui veut que des députés, une fois élus, rejoignent contre rétribution d'autres groupes -, la corruption, le maintien désespéré des caciques à leur poste, l'absence de démocratie interne... ont donné une piètre image des moeurs politiques. Ce qui a eu pour principales conséquences le désintérêt chronique des Marocains vis-à-vis de leur classe politique et le découragement des nouvelles élites à intégrer un jeu qu'ils jugent vicié.

« Vous rendez-vous compte que Mohammed VI discute avec des hommes qui discutaient déjà avec son grand-père ? » Lancée en forme de boutade, cette déclaration du politologue Mohamed Tozy n'en traduit pas moins une des réalités incontournables de la vie politique marocaine : depuis des décennies, les Yazghi (Union socialiste des forces populaires, USFP), Aherdane (Mouvement populaire, MP), Osman (Rassemblement national des indépendants, RNI) et autres dinosaures s'accrochent avec l'énergie du désespoir à leur position, se préoccupant plus de leur devenir personnel que de celui de la nation.

Partant, ils ont oublié le rôle naturellement dévolu aux partis d'encadrement des masses, dont ils n'ont cessé de s'éloigner au nom d'un réformisme consensuel, tout en se retrouvant dans l'incapacité de maîtriser élus et discipline de vote. Quand ils n'ont pas donné le spectacle désolant d'achats de voix. Du coup, que ce soit pour cause d'egos démesurés ou de volontarisme politique, « la promotion de nouvelles générations ne s'est faite qu'à travers des scissions », rappelle Mohamed Tozy. Ainsi en est-il d'un certain nombre de partis issus du mouvement national comme l'Organisation de l'action démocratique et populaire (OADP, ex-23-Mars, lui-même créé par d'anciens étudiants affiliés à l'Union nationale des forces populaires) ou plus récemment la Gauche sociale unifiée (GSU).

Aux côtés de ces « sécessionnistes », on trouve aussi pléthore de partis de l'administration, en clair voulus par la monarchie, à l'instar d'un Mouvement populaire créé pour faire contrepoids à la bourgeoisie citadine de l'Istiqlal. De même que le Rassemblement national des indépendants, en fédérant au Parlement notables ruraux et citadins sous l'étiquette d'indépendants, devait veiller à l'application du pacte de la Marche verte.

Et c'est ainsi qu'aujourd'hui ce sont pas moins de vingt-six partis qui s'affrontent sur l'échiquier, représentant « toutes les nuances qui peuvent exister entre la gauche, l'extrême gauche, la droite conservatrice et libérale et les islamistes ». Sauf que ces nuances sont souvent très ténues et que tout le monde s'y perd, à commencer par les citoyens.

Pour Mohamed Tozy, le projet de loi adopté le 21 octobre par la Chambre des représentants correspond au souhait du pouvoir de s'entourer d'une nouvelle élite politique en phase avec les masses, capable de conduire les réformes et de les appliquer. À l'heure de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), nouveau chantier de la monarchie lancé le 18 mai dernier, il devient urgent de remplacer analphabètes et autres corrompus notoires, notamment dans les 1 500 communes que compte le royaume, par des gens en mesure de relayer sur le terrain les politiques gouvernementales. Tout en évitant deux écueils majeurs : l'amazighité et, surtout, l'islamisme.

Seuls à sortir plus ou moins leur épingle de ce jeu peu reluisant, les islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD), vierges de toute expérience dans la conduite des affaires gouvernementales, surfent sur les vagues du mécontentement populaire et risquent de rafler la mise en 2007. S'ils sont bien en mal de construire un programme économique viable, il leur est facile de dénoncer, pêle-mêle, le clientélisme, le népotisme, l'affairisme des hommes politiques qui ont « construit » le Maroc depuis l'indépendance, avec les résultats économiques et sociaux que l'on sait.

Reste que, dans la nouvelle loi, est déclarée « nulle et de nul effet toute constitution de parti fondée sur une base religieuse, linguistique, ethnique ou régionale... ». Si le PJD - qui a beau jeu d'affirmer que l'islam est un référentiel commun inscrit dans la Constitution - ne s'affiche pas dans ses statuts comme un parti fondé sur une base religieuse, il ne pourra plus jouer sur ce registre au risque d'être légalement suspendu, voire interdit.

Cette tutelle de l'Intérieur (qui se manifeste dans la loi de la création à l'interdiction en passant par la suspension d'un parti) est souvent assimilée à une mainmise d'un département qui entend réguler la vie politique, ses travers et ses défaillances. Pour Mohamed Tozy, elle démontre aussi et surtout la frilosité et l'incapacité des partis à s'organiser. « Qu'est-ce qui empêchait, par exemple, les partis de lutter contre le nomadisme parlementaire ? Il aurait suffi qu'ils se mettent d'accord entre eux pour refuser l'entrée et la sortie des SPF, les "sans parti fixe" », avance le politologue. Mêmes interrogations et conclusions concernant la transparence financière, la démocratie interne, l'organisation des congrès...

S'il ne croit guère à l'efficacité de cette loi sans clarification idéologique, le même Tozy estime que certains aspects peuvent néanmoins contribuer à un assainissement de l'échiquier politique. Ainsi en est-il de la transparence financière (articles 28 à 40), puisque dorénavant les comptes des partis devront être arrêtés annuellement et certifiés par la Cour des comptes. Quand, à son retour de France en 1993, Abderrahmane Youssoufi, alors secrétaire général de l'USFP, avait promis d'effectuer un audit interne pour divulguer les comptes sur lesquels planaient des soupçons, il n'a pas pu tenir parole. De même, chacun garde en mémoire les luttes fratricides qui avaient secoué le Parti du progrès et du socialisme (PPS, communiste) à la mort d'Ali Yata pour savoir à qui revenaient, du parti ou de la famille, l'imprimerie et le journal. Comptes personnels et ceux du parti étant souvent confondus.

Certes, l'application des nouvelles dispositions n'ira pas sans déchirement interne. Mais quel parti aurait pu se permettre de défendre l'opacité ? D'autant que le ministère de l'Intérieur a laissé deux ans aux partis pour être en conformité avec la loi, une fois celle-ci promulguée. Par ailleurs, certains optimistes voient dans l'article 24, qui stipule que le « mode de choix et d'accréditation des candidats du parti aux différentes consultations électorales doit être fondé sur des principes démocratiques », la fin de la pratique bien connue - et détestée des militants - de la vente des « tazquiat » (accréditations). Là encore, les partis n'ont guère protesté, même si les tazquiat leur rapportent beaucoup d'argent et permettent de parachuter à la dernière minute les « candidats » que les états-majors partisans pensent à même de gagner.

En dépit d'une timide levée de boucliers, notamment sur le rôle dévolu au ministère de l'Intérieur et sur la question du seuil de représentativité - seuls les partis ayant remporté au moins 5 % des voix aux législatives de 2002 bénéficieront dorénavant d'une subvention de l'État -, la plupart des groupes parlementaires ont voté en faveur de cette loi (à l'exception des deux députés du Parti socialiste unifié [PSU] qui ont voté contre et des vingt-deux députés du PJD qui ont préféré s'abstenir). Sans doute parce que ce projet, comme l'a rappelé récemment Abdelouahed Radi de l'USFP, est avant tout le produit d'une « volonté royale ». Plus sûrement, parce que chacun sait que le véritable enjeu se situe ailleurs. Dans une réforme de la Constitution, qui, pour le moment, est loin d'être à l'ordre du jour.
s
11 novembre 2005 12:33
salam,

A quoi sert un parti s'il ne donne pas d'espoir ? A quoi sert un parti s'il ne représente pas ouled addouar ?A quoi sert un part s'il est dirigé par un kidar ?A quoi peut servir un parti si la politique du pays se fait entre amis loin des regards ?A quoi sert set un parti si la majorité des citoyens lors des élections reste f bab dar ?
Avant une nième loi "copier-coller" des standards démoctratiques européens déjà bien malades, il faut donner confiance aux citoyens électeurs.
Un parti de plus ou de moins au maroc ne fera jamais qu'une poignée d'obligés et plus des lois qui descendent de haut, un haut déconnecté de la réalité, moins on aura d'électeurs, c'est une stratégie comme une autre.
Ach khssak al 3ryane, ouah7ed lparti dial ktar men 5 flmia assidi
o
11 novembre 2005 17:06
lbachir a écrit:
-------------------------------------------------------
> salam,
>
> A quoi sert un parti s'il ne donne pas d'espoir ?
> A quoi sert un parti s'il ne représente pas ouled
> addouar ?A quoi sert un part s'il est dirigé par
> un kidar ?A quoi peut servir un parti si la
> politique du pays se fait entre amis loin des
> regards ?A quoi sert set un parti si la majorité
> des citoyens lors des élections reste f bab dar ?
> Avant une nième loi "copier-coller" des standards
> démoctratiques européens déjà bien malades, il
> faut donner confiance aux citoyens électeurs.
> Un parti de plus ou de moins au maroc ne fera
> jamais qu'une poignée d'obligés et plus des lois
> qui descendent de haut, un haut déconnecté de la
> réalité, moins on aura d'électeurs, c'est une
> stratégie comme une autre.
> Ach khssak al 3ryane, ouah7ed lparti dial ktar men
> 5 flmia assidi
>


Lbachir, Tu dis ce que pensent exactement les trois quarts des Marocains.
Surtout le proverbe de fin.

J'ajouterai aure chose cependant :

A quoi sert un parti alors que la réalité du pouvoir est détenue par le Palais ?
A quoi sert un parti si le roi peut nommer qui il veut premier ministre ?
A quoi sert un parti tant que subsistent les ministres de souveraineté ?

Réponse succinte : A rien.
Réponse plus étoffée : à donner de faux espoirs aux gens ?

Amitiés

PS : bravo pour la mention "copier-coller", on la retrouve dans pas mal de lois, d'actions citoyennes, et de discours. Au moment où l'Europe, comme tu le soulignes, pense sérieusement à l'échec de ses modèles social et économique.
b
11 novembre 2005 17:39
bonjour,

ohque, c'est ton jour d'aigreuer?

ici je ne suis pas du tout d'accords. les partis servent a bcp de choses.
si les gens ne savent et ne veulent pas s'en servir c'est leur probleme, un autre probleme.

je ne crois pas qu'il appartient au roi de ceder le pouvoir. son role lui est de defendre les interets de la monarchie, ce qu'il fait bien jusque la.

il fait meme plus que son role: ce n'est ni le peuple ni les partis eux-memes qui veulent cett reforme qui est plus que necessaire, mais c'est bien lui qui est entrain de stresser pour changer, reformer et rationaliser tout un monde devenu lethargique de son gre et qui sombre dans des structure archaiques, le tout avec une deadline sportive et aussi serree que 2007.

cette loi a ete votee par 68 voix dont deux abstentions. si je ne me trompes pas au parlement siegent 300 sacs ronflants et qui ne sont jamais la. au dela de cet absenteisme scandaleux et irresponsable les partis poltique ne se sentent pas concernes par cette reforme. c'est comme s'ils font semblant pour le roi.

alors, faut-il attendre du roi qu'il commence a courir apres les partis pourqu'il s'organisent? faut-il qu'il courre apres le peuple pourqu'il presse les partis a jouer leur role avec inititaive et responsabilite?

je crains que non et je crains que ce n'est pas au roi de jouer ce role mais bien au peuple de se prendre en charge. et s'il ne fait pas et bein, tant-pis et grand tant-pis et ce peuple doit etre reconnaissant d'avoir un roi jeune et si smart qu'il pense lui le debarasser de ces dinosaures de la politique.

au Maorc nous devons nous debarasser de la dependance, de l'ittkalya.


si on veut avoir la possibilite de choisir le premier ministre il faut d'abords pouvoir l'elire. et cela ne se limite pas a la petite promenade aux urne. il faut surtout se battre pour que les urnes soient transparentes, exiger des partis avant cela, les monter, les reveiller avec la participation politique. puis meme l'acte du vote en soi n'est pas un simple jet de billet dans un carton mais un acte poltique hyper important qui doit etre fait avec le plus de conscience et de responsabilite.

que font les 3/4 des marocains? ils sont entrains d'adopter une atitude aristocratique: sers-moi ouella nti7h.

donc ach khass el3aryane? khassou ynoud yedrab fessah ou ynsa lhadra lkhaouya.

amicalement


ohquelesgenssontaigris! a écrit:
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> Réponse succinte : A rien.
> Réponse plus étoffée : à donner de faux espoirs
> aux gens ?
b
11 novembre 2005 18:13
s
14 novembre 2005 08:36
Article intéressant, mais rien de neuf à l'horizon, tout Marocain connait ce problème qui date depuis des générations, du BLA BLA, mais rien qui bouge.

Un coup de balai sérieux, et des des gens intégres, nous éviterons de refaire l'exemple Algérien.

Ceux qui ignorent l'histoire, sont condamnés à la répéter.



b
14 novembre 2005 09:42
alors explique un peu. qui par exemple doit faire ce "coup de balai serieux", avec quelle legitimite et quelles consequences? ne suffirait-il pas d'voir un homme fort au gourvenement encore plus fort qu'un ben ali et a bas la democratie?

slilou a écrit:
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> Un coup de balai sérieux, et des des gens
> intégres,
o
14 novembre 2005 10:18

Bikhir, waaaaaaa mon cher bikhir,

Avant de bosser dans la presse, je fus partisan, et même élu.

Puis je me suis retiré précipitamment, pour les raisons suivantes :

1/ Nous n'avons pas de partis : ils sont tous pris dans leurs petits calculs perso et quand tu veux faire qc, ils te bloquent.
Phrases exemples que j'ai entendus de la part des plus grands dirigeants de partis :
"tu es dangereux de vouloir changer le système bancaire", "tu fais preuve de délation en montrant des doigts tes amis élus qui touchent du fric", "pourquoi tu écris des mémos, tu n'es pas le seul à savoir écrire ici", ...
Conclusion : les partis, c'est des copains qui ont le même objectif forcené de devenir quelqu'un ou quelque chose

2/ Nous n'avons pas d'administration : elle est rôdée à travailler avec les instructions et un élu est considéré comme quelqu'un qui a été "autorisé" par le pouvoir à avoir un poste public, il n'est donc pas habilité à donner des ordres à l'administration

3/ nous n'avons pas de peuple, dans le sens marxien du terme (oui, je sais, c'est grave) : tout ce qu'on demande à un élu, édile ou parlementaire, c'est de trouver un job aux proches des électeurs. de plus, les gens sont logiques : comme ils savent que tu peux rien faire, ils prennent dde l'argent de chez toi lors des élections et pui,s n'attendent plus rien de toi

Aloers crois moi bikhir, les partis furent, dsont et resteront des coquilles vides, dela volonté même ddu palais.
La preuve ? un abbas el fassi, notoirement corrompu et incompétent, est ministre d'Etat, après le scandale annajat.
Qui empêche le roi, détenteur de grtands pouvoirs, de lui intimer l'ordre de ficher le camp et de mettre à sa place un douiri ou un ghellab. crois moi, le parti acceptera

Alors, la loi sur les partis, une loi cosmétique ? une loi alibi ? une loi scélérate ?

Je ne sais pas, mais ce que je sais, c'est qu'il n'y a pas de partis au maroc parce qu'il n'y a pas la mentalité qui va avec
b
14 novembre 2005 10:47
waaaa mon cher ohque!, tu fais un constat d'une realite trop connue, et c'est justement cela la raison de reorganiser un peu cette zriba.

pour cela il y a deux voies:

a/ quelqu'un de fort donne un coup de balais.

consequence: il devient encore plus fort, redoutable, et s'acquiert une sorte de legitimie de pouvoir eternelle. cet exemple est vecu en tunisie meme si les circonstances sont differentes.

b/ lancer une reforme en vue de commence par une legilsation qui elle obligera les parti a adopter des processus les obligeant a se rationaliser et a se moderniser, et de maniere indirecte aussi a se rajeunir.

c'est le chemin le plus democratique, le plus sain et le plus prometteur. il laisse le pouvoir la ou il est, implique plus ou moins tout le monde, l'homme fort n'y apparait que comme l'initiateur - quoiqeu souverein - et le garant de l'implementation des regles.

la premiere voie serait salue par les chefs actuels de partis. pourquoi? ils sont habitues au jeu personalise de la politique, et preferent pour cela les coquilles vides et l'homme fort au palais, car c'est plus discret et plus simple en terme d'effort intellectuel.

par consequent ils detstent la deuxieme voie ce qui explique leur reticence flagrante jusque la. ils n'ont aucunce notion de comptabilite, ne sont pas habitue a presenter leur pouvoir ni leur programmes sur le marche des congres, en plus le processus des elections internes les mettera a la porte de maniere democratique et saine tout en finissant avec le parachutisme et le clientellisme.

bref il n'y a pas mieux. deux petits trucs par contre gachent un peu l'espoir:

- le role du ministere de l'interieur. il s'agit d'un processus d'apprentissage qui est long aussi. au debut un tel role est meme souhaitable comme garantie contre tout derapage. apres faudra revoir.

- le role du peuple: les plus GRAND probleme. le challenge. le peuple n'est pas interesse. et ceux qui sont interesses ne veulent pas savoir ce qu'est avoir un peu d'espoir. comme vous, tout le monde dit que ca vaut pas la peine, parce que de toutes facon, les coquilles vides etc... personne ne veut voir une occasion d'or qui se presente pour relancer la machine.

jusqu'a quand alors ce sera le roi qui nous fera toujours ces "cadeaux" que nous refuseront par defaitisme pur et simple? jusqu'a quand nous continuerons a rater les occasions historiques?

a lire des reactions comme les votres je ne vois pas pourquoi le roi ne reduise-t-il pas les partis et tout ce cirque au stricte minimum quitte a avoir un parlement fantoche et a s'entourer de vrais technocrates pour faire avancer les choses et construire d'autres palais.

si les marocains refusent de s'engager dans cette reforme, et s'ils ne veulent pas en saisir ni la portee ni le sens, ils s'inscriront dans la ligne des autres peuples arabes dont l'histoire est une serie de duperies et de defaites. et personellement je serai le plus grand supporteur et le plus grand militant du roi!

amicalement










o
14 novembre 2005 11:06

Bikhir,

Je reviens sur ton avant dernier paragraphe.

Personnellement, c'est ce que je préconisais : un roi qui "gèle" la constitution un temps et qui gère le pays avec ses technocrates.

Il y a cependant des conditons :

1/ donner un délai de quelques années aux partis pour :
- Changer leurs statuts ;
- Réfléchir à un projet de société ;
- Etablir un programme chiffré et spécifique ;
- Changer els équipes dirigeantes actuelles.

2/ NOMMER une assemblée nationale provisoire constituée de partis, société civile, CGEM, sybdicats, agriculteurs (à chaque corps constitué de déléguer els persones de son choix) dans des proportions à définir. Le but initial, essentiel de cette assemblée est de revoir l'ensemble des lois et de les adapter (je sais, c'est ardu, mais il faut en passert par là)

3/ Nommer un gouvernement ne dépassant pas dix membres, et responsable DEVANT L'ASSEMBLEE du 2/

4/ Faire redémarrer la justice, la normale et la cour des comptes

5/ décréter la non-sacralité des copains, des neveux frères, soeurs et généraux et ministres

6/ établir une structure d'évaluation du travail gouvernemental

Pendant ce temps-là, que les partis se réorganisent, se rajeunissenet et se donnent un grand coup d'auto-balai, avec la justice en filigrane pour les accrochés à leurs postes.

Comme ça, je pense que ça ira. Sinon, ça risque de rester du bla bla et du tracas
b
14 novembre 2005 11:56
c'est tout a fait une option, complementaire, a mes yeux, quoique certains aspects pourraient s'averer plus complexe, i.e. ton point 4/ relatif a la justice.

il y a deux facteurs determinants:

d'abords la volonte royale pour cette reforme est indiscutable. rappelons-nous le cris de colere qu'il avait pousse ouvertement en blamant tous les partis en public il y a peu de temps de cela.

puis des forces au sein des partis qui ne sont pas tjrs etteintes. si bcp se sont enfuis dans la societe civile il reste tjrs d'autres qui se sentent bloques par les dinausaures de la politique marocaine.

prennons l'exmple de l'uspf, il y a encore une dynamique incroyable au sein de ce parti. et j'entend par dynamique tout sorte de trucs qui bouge meme quand ca a une apparition negative. il y a tjrs des luttes de pouvoir, non seulement ideologiques. regardant comme exemple un peu le destin reserve a un jeune enthousiaste et militant comme elgahs par un vieux sac lethargique comme elyazghi. et regardons la aussi la polemique que sucite la dynamique politique d'un cote et le monarchisme d'un autre cote du meme elghas. il y a un peu de vie qd-meme.

en parallele d'eghas, le parti de l'istiqlal a un certain hjira, jeune, dynamique, experimente dans le gouvernement, parait orateur, bosseur, beneficiant de la confaince du roi, du peuple et des medias aussi, integre si je ne me trompe pas, tres politique, meme visionaire. je le vois tres bien jouer un role central. qui bloque? les vieux et les corrompus. des elections peuvent le propulser - s'il le veut bien sur - a la tete. et elles seront transparentes. pourquoi? le roi le veut. il veut parler a des jeunes et pas a ceux que son pere avait reduit a des serviles lethargiques.

effet secondaire important, si un hjira passe a la tete de son parti (pas necessairement comme chef) sans le blocage des vieux, il pourra enthousiamser une base jusque la passive.

au sein des liberaux les voix se succedent pour enfin se debarasser d'ahmed osman. et ca veut dire grand chose. les gens veulent du renoveau, ils en ont marre des parachutes et laisseront le choix a ces derniers d'interger le parti sincerement ou de se casser. pourqui c'est possible? encore une fois cette pratique sera purement et simplement interditge. pour la direction sont les elections qui decideront.

nottons aussi qu'il y un pjd qui lui joue plus vite que cette musique et met deja les autres partis sous pression. le dernier congres de l'usfp voulit etre a l'image de derneir congre du pjd: structure, moderen, mediatise etc. le pjd risque de jouer le role du bon eleve de cette reforme (et donc du roi dans le langage des partis dans leur version actuelle). l'efet en sera une concurrence qui deviendra d'autant plus claire.

la haraka si aherdhan ne meurt pas bientot ...
le pps ...

bref. il y a un tat a tirer de cette reforme. mais j'ai l'impression que le palais est trop vite pour tout le monde. au Maroc j'ai l'impression qu'on ne saisit pas encore vraiment sa signification. on ne saisit pas encore ce que ca veut dire au fond le fait de passer d'un monde ou les structures et dynamiques sont personalisees et sporadiques a un monde ou elles sont assujetis a des processus et des demarches rationalisees et machinalisees.

c'est un risque, un grand risque. car le roi etant le principal intiateur, il risque de perdre espoire vu que son entrouage meme compte tjrs des reactionnaires et adpetes du vieux systeme. il aura trop de poids a tirer en avant mais aucun vent au dos. alors ... alors je le comprendrais parfaitement.

amicalement

o
14 novembre 2005 12:33

Ton analyse est juste, bikhir, en ce qui concerne les partis.

Sauf que... ça reste une analyse qui ne résistera pas à la réalité :

- l4istiqlal est plus une secte, comme dirait d'ailleurs tel quel, au mode de fonctionnement basé sur la carrière. Les militants ne comprendraient pas qu'un hjira puissse se présenter contre de plus anciens que lui. c'est lui même qui me l'a dit !

- l'Usfp, c'est même chose, les lachgar, baina, malki, radi et autres con... du même acabit ne lâcheront pour rien au monde. pour s'en convaincre, un petit coup d'oeil à ce qui est arrivé à ces merveilleuses personnes de Fidélité à la délmocratie (sassi, akesbi...)

- le RNI, j'en ai fait également partie : c'est pas une coquille vide, c'est même pas une coquille...

- le pjd, certes, est un parti complet. et c'est le seul. et pauvre de nous.

Non, sincèrement, Bikhir, je crois que le roi, et le roi seul, peut faire bouger les choses avec une grande dose d'autoritarisme... qui ouvrirait la voie à la démocratie.

C'est bizarre, c'est contradictoire, mais c'est comme ça !
s
14 novembre 2005 13:39
Comprends moi l'ami, je ne met pas en cause la façon de faire, dans certaine circonstances, tu prends des décisions et tu les fais appliquer, si les autres méthodes ne donnent aucun résultat.

Quand à larticle de JANM, c'est du réchauffé, sans plus, je suis pour la Monarchie avant tout, mais dans certaines circonstances, je saurais même pour une certaine dictature, avec certaines classe politiques marocaines, rien ne sert de discuter, pour moi c'est des Mamoutes préhistoriques à la recherche de leurs avantages personnels sans plus.

Et j'ai honte quand je vois un elu du peuple en train de dormir pendant les retransmissions télévisés, alors à quoi bon.



s
14 novembre 2005 14:29
Absolument d'accord
o
14 novembre 2005 15:29
Très bien résumé, slilou, bravo

Mieux vaut une autocratie éclairée qu'une démocratie bancale
mais une autocratie nécsessite un autocrate et être autocrate, ça ne s'apprend pas, c'est inné.

Question : Mohamed est-il autocrate ? et si oui, veut-il être autocrate


ps : quand je dis autocrate, c'est dans l'acceptation ethymologique du terme : une personne qui gouverne toute seule ou en prenant toutes les décisions d'importance. On ne prend donc pas autocrate ici comme despote ou dictateur, je crois qu'au Maroc, ce genre de pouvoir a été entérré un certain 23 juillet 99
b
14 novembre 2005 16:22
non l'ami je ne suis pas d'accords.

d'abords concernant l'article, ce n'est pas du rechauffe. la loi vient d'etre adopte par la chambre des represantants fin octobre, donc il est dans l'actualite. l'auteur (laetitia grotti) est une collaboratrice de telquel, ca se remarque, et le fait qu'elle use du temoignage d'un mohamed tozy, un des intellectuels marocains les plus lucides, parle pour son serieux et distingue l'article du reste de ce qu'on lis sur jai.

il s'agit concernant cette loi et le sujet qui va avec, de changer une realite, des structures qui se sont embourbees le long de l'histoire recente. rendre les armes de cette maniere, est inadmissible. dire que toute facon ca ne vaux pas la peine est non seulement defaitiste comme j'ai l'habitude de dire mais encore loin d'etre toute la realite.

le Maroc est le seul pays arabe ou l'un des tres rares qui a une structure partisane, vraie, depuis le debut de son histoire recente. c'est toute une histoire en effet, parfois tragique, souvent mouvementee, mais qui, avec la force des choses et les evolutions qu'a connu non seulement le pays mais le monde entier, a fini de donner la situation qu'on a en ce moment.

personellement je crois qu'il y a une chance de renverser un peu les choses, et que cette chance et rellement reelle.

pour cela il faudrait peut-etre se desillusioner sur quelques aspects, mais jamais sur toute la ligne. il est possible que le resultat de cette reforme sera par exemple des partis vides ideologiquement avec des technocrates puissants. mais dans le monde entier quel parti est encore ideologique?

il est possible aussi que le processes democratique tarde vraiment, qu'on ne se montre pas a la hauteur non seulement de recuperer le pouvoir du roi mais de le lui arracher sans degat et dans la confiance. etc.

mais tout cela fait partie de la vie d'un pays. donner par contre une balle dans la tete a cette reforme sous le pretexte que cela ne serve a rien, ou baisser les armes parce qu'un corrompu de beldi dort au parlement, est totalement irresponsable surtout envers les generations futures. l'histoire a un tribunal impitoyable.

sur la question de l'autocratie de m6, je crois que c'est un jeune homme qui est pris dans l'etau d'un dilemme dont il essaye de satisfaire les deux poles avec acharnement, ce qui par la fin ne (lui) facilite pas la chose:

d'une part il est tres soucieux de la monarchie. on dirait c'est un gene chez les alaouites. il veut vraiment ancrer la monarchie dans le Maroc. son pere y a procede par l'absolutisme autoritaire, lui pourra faire mieux, il veut le faire en envahissant les coeurs des gens. et il le fait avec un succes visible jusque la.

d'autre part bcp de choses chez lui laissent sentir un desire sincere d'un monde moderne, vraiment democratique, rationalise etc.

c'est son equation a lui. il doit la resoudre et je trouve qu'il ne menage aucun effort a le faire. notre equation a nous, nous ne devons pas l'oublier. et la encore une fois se contenter dire que "de toute facon ..." revient a ceder a la plus grande maladie qui range le Maroc. pire ca revient a torpiller les apsirations d'un tel puissant initiateur.















slilou a écrit:
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> Comprends moi l'ami, je ne met pas en cause la
> façon de faire, dans certaine circonstances, tu
> prends des décisions et tu les fais appliquer, si
> les autres méthodes ne donnent aucun résultat.
>
> Quand à larticle de JANM, c'est du réchauffé, sans
> plus, je suis pour la Monarchie avant tout, mais
> dans certaines circonstances, je saurais même pour
> une certaine dictature, avec certaines classe
> politiques marocaines, rien ne sert de discuter,
> pour moi c'est des Mamoutes préhistoriques à la
> recherche de leurs avantages personnels sans
> plus.
>
> Et j'ai honte quand je vois un elu du peuple en
> train de dormir pendant les retransmissions
> télévisés, alors à quoi bon.
>
>
>
>


o
14 novembre 2005 17:42
Bikhir,

tu es un incorrigible optimiste, décidément...

Il existe des choses dans la vie pour lesquells on ne peut être que binaire.

Soit on gagne, soit on perd.

Et apparemment, M6, malgré la meilleure volonté du monde, est en train de perdre face à l'inertie de son système

Tu m'avais dit habiter en France : viens au Maroc et tu verras les routes bloquées à son passage comme du temps de so père ; vien regarder les bulletins d'infos et tu verras la pérpétuation de ceux qui avaient cours sous son père ; viens voir l'auto-lobotomisation des élites, politiques, culturelles, cultuelles, économiques, face à lui

Bikhir,

entendons nous, M6 est un gars bien, mais s'il n'agit pas énergiquement contre cette inertie, elle finira par l'avoir. C'est à lui de casser ce système ppour pas qu'il ne le casse, lui

Le jour où il refusera de se laisser aller à la facilité consistant à ce que tout le monde soit d'accord avec lui, on avancera. Mais pour cela, je n'aimerai pas être à sa place car les habitudes sont lourdes, et s'en défaire est ardu.
b
14 novembre 2005 18:21
ohquecestdommagequetusoisairgitoiaussi!

tu as le bonnus d'etre sur place mais je crois ne pas etre totalement out of the scope. je lis regulierement sur le Maroc, j'ai des contactes regulier avec le pays, je regarde la tele marocaine chaque soir et le weekend quand je suis a la maison aussi, je suis present comme tu le constates sur de tels forums et quand je suis au Maroc pour des vacances j'agis presque en journaliste deguise, j'initie des discussions dans le train, je parle autour de moi et surtout j'observe, j'observe, j'observe.

je crois savoir ce que sont les realites du Maroc et a mes yeux ce n'est pas le point de notre discrode. seulement je ne vis pas en france mais en allemagne, un pays majoritairement protestant et ou l'on croit a l'impossible. lorsque l'allemagne etait mise a plat par les allies, le pays etait dans un etat de destruction indiscriptible. detruit a 80%, et ce qui tenait encore debout etait "fatigue" comme disent les notres.

ceux qui ont redresse le pays etaient les femmes. les hommes etaient tues dans la guerre. le premier reflexe de ces femmes etait de recuperer les pierres encore en etat d'utilisation des debirs et ruines pour reconstruire. on les appelent trümmerfrauen (femmes des debris). suffit de chercher ce terme sur google.

excuses-moi d'avoir acquis cette manie de ne pas croire au recule surtout depuis que je me frotte a ce pays.

mais je suis conscient, tres conscient et je n'attendrais jamais des marocains de devenir des hommes de debris, mais j'ai a jamais banni le defaitisme.

mon cher ohque. ce n'est pas un optimisme, encore aveugle. non. il s'agit d'un concept. ce concpet consiste en trois petites choses:

- ne pas se laisser impressioner par ce qui ne marche pas
- marcher a petit pas, tres petit pas.
- la perseverence.

c'est le secret simple derriere le fait comme quoi quand des gens de ce monde demarrent des initiative au Maroc ca marche, quand des marocains ce mettent a l'oeuvre ca cede apres deux mois d'efforts.

ce que ca a a faire avec les elections? bcp. il est temps que nous, nous citoyens marocains (si tu me permets de me compter parmi vous) de changer nos paradigmes et de ne pas nous laisser nous engloutir par la mediocrite mentale. c'est possible crois-moi et tu en es une preuve plus merveilleuse. les autres on verra ce qu'ils feront.

amicalement







Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/11/05 18:31 par bikhir.
s
15 novembre 2005 08:32
Je vois que le débat est constructif, et ceci me plait, deux visions des choses différentes, mais néamoins qui vont dans le même sens, celui de l'amour de son pays.

Je ne veux pas tomber dans l'excès d'optimisme de l'un ni dans la resignation de l'autre.

Je crois tout simplement au travail et au sérieux, je ne crois pas aux partis Marocains, car ce que j'ai pu constater: ce n'est qu'une couche de bureaucrates, imbus de leurs avantages personnel, et qui parlent beaucoup, et font peu.

Je suis dans la même situation que Bikhir, je vis en Europe, et quand je suis partis la première fois du pays, j'avais tellement la rage que je ne suis pas rentrée pendant 6 ans, je suis revenu, les choses ont un peu evoluées, mais très peu, beaucoup d'encre qui coule, mais aussi des chantiers inachevés, et des gens qui survivent, et au vu de tout le monde.

Voter des lois c'est bien, mais les appliquer c'est mieux, et la peuple à besoin de plus:ACTIONS.

Pour ceux qui vivnet au Maroc, ils sont bien au courant de cette réalité, même avec quelques jours par année au pays, le constat est évident



Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/11/05 08:33 par slilou.
o
15 novembre 2005 11:48
Bikhir,

tu m'as touché : j'ai mal pris ton "si tu me permets de me compter parmi vous".

Je n'ai ni la vocation ni la prétention d'exclure, sauf que je t'ai dit simplement que sur le terrain, la réalité est autrement que ce que tu t'imagines.

Tu me dis que tu habites l'Allemagne, et tu parles d'un pays protestant.

Et c'est là le problème, on peut le déplacer sur la sphère religieuse : l'islam, contrairement au protestantisme, exalte les vertus de la collectiovité et annihile l'individualité. Chez les protestants, c'est le contraire, la foi passe le boulot et l'accomplissement de soi par l'effort.

Aussi, il m'apparaît impossible de comparer ici les "femmes debris" allemandes aux marocains ; ce sont deux choses différentes, très différentes.

Pour les partis, il serait plus judicieux de trouver une autre solution : il ne s'agit plus d'importer un modèle démocratique, décrié dans les pays mêmes qui en ont une longue histoire. On assiste en Europe à un large débat sur le rôle désormais dévolu à l'économique sur le politqiue, ou plutôt à la collusion entre les deux. On entrevoit en Europe un rééquilibrage de cette collusion par une judiciarisation poussée et un transfert des pouvoirs aux ONG.

Comme tu le vois, on en est encore à chercher un type de gouvernance dépassé par ceux-là même qu'on tente de singer.

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