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blagheurt a écrit:
Je laisse libre court à mon coté blagueur, ne m'en voulez pas si je force le trait caricatural ... Au cours d'une récente émission sur la première chaine, un présentateur, dans le cadre des récents évènements dans les provinces du Sud, a posé la question suivante au représentant d'un parti : Quelles sont les démarches que vous avez mené ? Voulant sous entendre un désintéressement du PJD sur un sujet de la plus haute importance nationale. Nous amenant à retourner la question au monde des médias, que font les médias marocains pour le Maroc ? Entretiennent-ils et renforcent-ils l'identité marocaine, les référents communs, la cohésion sociale ? Émissions historiques sur la résistance, sur notre passé, sur nos valeurs communes ou encore civiques ? (les historiens ne manquent pas mais on leur préfère en général les mêmes politiciens en vue). Il fut un temps où la télé a "bougé" depuis elle a perdu son auditoire au profit des émissions satellitaires, comme elle a perdu une grande part de son contenu. Des films, des séries en série, de la hight cuisine pour pauvre cuisinière ou encore la "scientifique" préparation du couscous ... Une information, au format intangible, tenant plus à une forme de type réclame, qu'a un fond formateur en compréhension destiné aux générations futures, forme incontestablement imposée par la nécessaire généralité des thèmes "minimalisante" : lahaiya pour nourrissons de tout âge. Émissions médicales : technique du maquillage et de la perte de poids. Émissions pour les jeunes cht'eh ou re'dih ou errih, des chants (errih au lieu d'être Verbe), rarement le folklore régional traditionnel où les coutumes et rites régionaux. Du foot pour dribbler et apprendre à dribbler ... Des émissions géographiques nous faisant découvrir la diversité des paysages de notre Maroc, de sa faune, de sa flore, de ses plages et rivages ? En allant vers une décentralisation progressive, il est nécessaire de re-mobiliser l'auditoire, de diversifier les canaux, voir multiplier les chaines, pour les adapter aux différents niveaux, régions et demandes de l'auditoire. Une critique "immobile" nécessaire, qui n'enlève rien aux quelques programmes de qualité trop rares à notre avis.