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Maroc:independance : Ombres et lumières
2 décembre 2010 14:35
A son retour d’exil, le 16 novembre 1955, Sidi Mohamed ben Youssef est le Sultan légitime du Maroc. Mais dans la réalité des faits, au Maroc, ce sont les dispositions du traité du 30 mars 1912 qui continuent à fixer les modalités de l’exercice du pouvoir.

Le Résident général reste le véritable détenteur du pouvoir. C’est lui le chef de l’administration, de la police et de l’armée. La transmission des pouvoirs aux Marocains se fait lentement.

Les actions de résistance contre les forces de l’ordre, contre les colons, contre les soldats, non seulement ne diminuent pas mais augmentent d’intensité.

Le Maroc a, durant l’hiver 1955-1956, été au bord d’un séisme politique…» (Rivet). L’ombre portée de la «siba» se profile derrière les formes de désobéissance à l’Etat. En particulier, se fait jour une grève rampante de l’acquittement du «tertib». Or, la siba du XIXe siècle ne trouve-t-elle pas son origine dans ce refus de l’impôt ?

C’est pourquoi «le contrôle des forces de sécurité devient un enjeu central dans la négociation entre Rabat et Paris». Rabat avance ne pas pouvoir assurer l’ordre s’il ne dispose pas des moyens adéquats : 20.000 mokhaznis, 12.000 goumiers, mille gendarmes, plus l’appareil policier et le réseau de transmission : bras de fer feutré, car c’est Paris qui dispose des hommes et du matériel.

Ce n’est qu’au début du printemps 1956 que l’atmosphère se dégage. Le Maroc n’a pas craqué, mais tout n’a tenu qu’à un fil.

Le pays profond a eu peur d’une résurgence de la siba qui a emporté le Maroc au début du siècle, par «un instinct de sauvegarde». C’est «un véritable retournement d’ambiance qui s’opère au printemps».

Le communiqué conjoint

Le 15 février, s’ouvrent, à Paris, les négociations franco-marocaines, au Palais de l’Elysée.

Président Coty, un brin sentimental :

«L’amitié, c’est un mot dont parfois on mésuse. L’amitié franco-marocaine, c’est une réalité inscrite dans l’histoire comme dans la géographie de nos deux pays et qui surtout procède d’une profonde harmonie entre les deux caractères de deux peuples vaillants, fiers, nobles.

Aimer, c’est aider. L’entr’aide du Maroc et de la France a, en moins d’un demi-siècle, accompli une œuvre incomparable dont les promoteurs et les pionniers ont été sa Majesté Moulay Youssef et ce Marocain d’adoption qui fut un prophète, le Maréchal Lyautey.

Réponse de Sidi Mohamed ben Youssef, très politique :

«A partir d’aujourd’hui, les négociateurs français et marocains auront à aborder divers problèmes délicats. La tâche, qu’ils accompliront, consiste d’abord à faire de l’indépendance du Maroc une réalité tangible par l’abrogation du traité de Fès de 1912, et la possibilité pour l’Etat marocain d’exercer pleinement les prérogatives de sa souveraineté conformément à nos aspirations les plus constantes.

Le second problème se ramène à la définition des liens d’interdépendance qui régiront désormais les rapports franco-marocains.

L’indépendance politique n’est pas le seul problème prédominant. L’avenir de l’économie marocaine nous préoccupe au plus haut point, car il conditionne aussi bien les réalisations sociales que nous nous proposons d’accomplir que la stabilité des institutions démocratiques du Maroc de demain. Mais il est un problème d’un autre ordre, qui nous l’espérons, trouvera dans un avenir très rapproché la solution de justice et de droit qu’il implique : il s’agit de l’unité territoriale de notre pays».

2 mars : Quatre mois après le retour de son souverain, le Maroc est à nouveau en liesse. La déclaration commune signée à Paris a mis fin à quarante-quatre années de protectorat français sur le Maroc. La foule défile dans les médinas, allume des pétards , crie son enthousiasme, promène symboliquement sur une civière l’effigie du protectorat défunt.

9 mars : L’armée nationale va naître. «Nous avons 40 000 Marocains – goumiers ou tirailleurs dans l’armée française. Ce sont eux qui constitueront la base de notre armée. Mais qui les encadrera ? Il nous faudrait 1.000 officiers, nous n’en avons qu’une centaine».

Le Sultan n’a pas encore désigné qui sera le premier commandant en chef de l’armée nationale.

Appel au calme et à la concorde

Dans une allocution radiodiffusée, le 7 mars 1956, Sidi Mohamed ben Youssef, retour de Paris, annonce aux Marocains l’accession du pays à l’indépendance. Il commence son discours par une allusion au climat qui a régné depuis son retour d’exil, le 16 novembre 1955 :

«En quittant le Maroc (le 14 février), nous avons laissé derrière nous une nation sous la tutelle, qui s’interrogeait sur son avenir et se demandait quand serait tenue la promesse qui lui fut faite à la suite de notre retour d’exil».

Ensuite, le Sultan lance un appel pressant au calme et la concorde sociale, exprimant ainsi sa préoccupation face à l’instabilité extrême qui a caractérisé le Maroc du début de l’année 1956.

«Peuple fidèle, la manière la plus efficace de nous aider dans notre tâche est de respecter l’ordre public. Nous ne cesserons jamais de vous exhorter dans ce sens. Toujours du calme, toujours de l’ordre».

Il ajoute : «C’est à nous qu’incombera désormais la responsabilité du maintien de l’ordre au Maroc. L’Etat marocain ne peut, en effet, tolérer qu’il soit porté atteinte à son autorité et à son prestige».
LES EMEUTES DE LAAYOUNE NOUS RAPPELLENT L' OMBRE DES ANNEES 1955-1956 LE MAROC EST ENTRAIN DE PERDRE SA SRABILIYR ET SON AUTORITE MINE PAR DES HORDES D' ASSASSINS ET UN VOISIN TRES HAINEUX ET JALOUZ QUI S' ARME JUSQU' AUX DENTS POUR LE DETRUIRE.L' HISTOIRE SE REPETE T' IL?????????????????



Modifié 2 fois. Dernière modification le 02/12/10 14:44 par latif jarir.
 
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