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Maroc: les atteintes aux droits de l'Homme sont injustifiables
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6 mai 2006 21:46
Les atteintes aux droits de l'Homme sont injustifiables et doivent être jugulées par la loi et les institutions, a déclaré samedi à Rabat Driss Benzekri, président du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH, public) au Maroc.

"Les atteintes aux droits de l'Homme, quelles qu'elles soient, graves ou moins graves, dans le passé, le présent ou l'avenir, ne peuvent nullement être justifiées", a notamment déclaré M. Benzekri lors de l'ouverture à Rabat d'une session du CCDH, organisme créé en 1990 par le roi Hassan II.

"On doit juguler ces atteintes à l'aide de la loi et des institutions", a-t-il ajouté.

Le CCDH s'est réuni samedi pour examiner notamment la mise en oeuvre des recommandations de l'Instance équité et réconciliation (IER), chargée de régler les graves atteintes aux droits de l'Homme durant les "années de plomb" (1960-1999).

Lors de cette réunion, le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa a annoncé que l'enseignement des droits de l'Homme figurera bientôt dans les programmes de formation des différents corps de la police, des pompiers et des cadres du ministère.

Un "projet de partenariat avec le CCDH visant à assurer l'enseignement des droits de l'Homme aux fonctionnaires chargés d'appliquer les lois sera signé prochainement entre les deux parties", a dit le ministre.

Au cours de la réunion de samedi, M. Benzekri a souligné que "Le CCDH s'est engagé dans la mise en oeuvre des recommandations" de l'IER dont il avait été président. Après avoir remis son rapport au roi Mohammed VI en novembre 2005, cette instance a été dissoute.

L'IER avait recommandé la mise en oeuvre "d'une stratégie nationale de lutte contre l'impunité par le biais de réformes juridiques et l'élaboration d'une véritable politique (des droits de l'Homme) dans les secteurs de la justice, de la sécurité et du maintien de l'ordre".

Des journaux et des organisations marocaines des droits de l'Homme avaient notamment reproché à l'IER de ne pas examiner les atteintes "actuelles" des droits de l'Homme et de ne pas avoir avoir pu établir la vérité sur des cas comme celui de Mehdi ben Barka, opposant marocain, enlevé et probablement assassiné en 1965 à Paris.

Pour M. Benzekri, l'expérience marocaine en matière de commissions de vérité, "suscite l'intérêt, et les demandes se font de plus en plus nombreuses pour partager cette expérience avec d'autres régions du monde qui comptent s'y engager".

Le Maroc est passé du "consensus sur les réformes" à "la consolidation des acquis et des fondements de la réconciliation qui consiste à rétablir la confiance dans la loi pour aplanir les différends", a ajouté le président du CCDH

Source: Le Monde
 
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