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Les mariages blancs étaient monnayés 9000 euros ! ! !
29 avril 2006 12:17
Même les témoins des mariages étaient payés : 500 € pour leur rôle dans ces unions qui n'étaient que de façade. La brigade mobile de recherche de la Paf (police aux frontières) de l'Hérault estime avoir démantelé un réseau de mariage blanc qui prenait sa source dans des quartiers populaires de Montpellier.


En tout, ce sont 47 personnes qui ont été placées en garde à vue alors que les mises en examen vont se poursuivre dans les prochaines semaines. Les enquêteurs auraient ainsi élucidé près de 25 mariages blancs ou tentatives contractés depuis décembre 2004, à Montpellier, Nîmes ou Perpignan. Chaque union aurait coûté près de 9 000 € aux candidats, des sans papiers prêts à tout pour obtenir la nationalité : 3 000 € lors du dépôt de mariage, 3 000 lors de la célébration et encore 3 000 lors de l'obtention du titre de séjour (en tant que conjoint de français). Les sommes versées étaient partagées « à 50 / 50 » entre les marieuses et les mariées françaises. Dans ces contrats, les relations sexuelles étaient exclues.

Pour parer à tout contrôle post-union, lors des enquêtes de communauté de vie (1), tout était prévu : « Ils étaient bien briffés. Il fallait organiser l'apparence d'une vie commune, en affichant la photo de mariage, en achetant des sous-vêtements féminins, en demandant un compteur EDF à leurs deux noms, en apprenant comment ils s'étaient rencontrés etc. » détaille un policier.

L'enquête a été déclenchée lors d'opération de vérification : lorsqu'un sans papier s'unit avec un français, la mairie, lorsqu'elle doute de la sincérité du couple, doit prévenir le parquet qui confie le dossier à la Paf. La ficelle était trop grosse : les enquêteurs ont repéré des personnes qui à chaque cérémonie se trouvaient être témoin...

« Ils avaient appris l'histoire de leur rencontre, mais dès que les questions étaient plus précisessur qui il y avait au mariage ou ce qu'il y avait au repas, ça ne tenait pas » explique un proche du dossier. C'est l'exploitation de la misère humaine : on exploite les clandestins qui sont pressés de pouvoir travailler et prêt à tout pour avoir un titre de séjour, et on exploite les marieuses, des jeunes femmes recrutées dans des milieux précaires, soucieuses de gagner de l'argent ». Pour l'accusation, le réseau était structuré avec certaines femmes qui jouaient des rôles clés : l'une d'elles, désignée comme la "marieuse principale" a même été mise en détention (c'est la seule).

« Ce n'est pas du tout un réseau, il s'agit de personnes du même quartier, les candidats, les recruteurs et les marieuses, tous des pauvres gens » estime de son côté un avocat de la défense. Tous, en tout cas, risquent de perdre leur titre de séjour, même les deux ou trois qui, au fil de cette mise en scène risquée, ont fini par construire une vraie relation amoureuse...

Source : Le midi libre
s
1 mai 2006 13:12
meme dans ces trucs là, il y a des contrats????Oheye popping smileyeye popping smiley, et bin iich nhar, tsmaaa khbar
 
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