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Le Mariage Temporaire (Chiite et Chiisme)
26 mars 2013 00:21
e- Rijâl al-Najâchî


L'auteur, Ahmed Ibn Ali al-Najâchî, est le Maître incontestable, toute époque confondue, de cette science chez les Chiites Imamites. Il est né en l'an 372 de l'hégire et décédé en l'an 450 h. Bien que connu sous le nom de "Rijâl al-Najâchî", l'ouvrage s'intitule en réalité "Fihrist Asmâ' Musanifî al-Chi’ah" (Glossaire des noms des auteurs Chiites). Comme son nom l’indique, cet ouvrage est un glossaire (catalogue) des noms des auteurs Chiites, et non un ouvrage de critique et d'agrément sur les rapporteurs (Rijâl). L'ayatollah Ja’far al-Subhânî écrit :
{إن كتابه ليس سوى فهرس لمن صنف من الشيعة أو من صنف لهم دون الممدوحين والمذمومين}

"Son ouvrage n’est qu’un index [bibliographique] de ceux qui ont écrit (des livres) parmi les Chiites ou ceux qui ont écrit (un index bibliographique) de ces derniers (auteurs), sans [indiquer les] loués et les critiqués."{Kuliyât fi ‘Ilm al-Rijâl de Ja’far al-Subhânî page 62.}


Quant à la raison de l'écriture de cet ouvrage, c'est encore la même raison qui revient ! Le savant Imamite contemporain Bâqir al-Ayrawânî explique que ce sont les critiques et railleries des Musulmans Sunnites à l'encontre des Chiites Imamites qui ont poussé al-Najâchî à écrire ce livre ! Ce n'était donc pas une initiative née d'un besoin interne (pour filtrer les récits et instituer une méthodologie) mais encore une fois, une démarche de façade. Bâqir al-Ayrawânî écrit en effet :
{والسببُ في تأليف النجاشي لكتابه هذا تعيير جماعة من المخالفين للشيعة بانه لا سلف لهم ولا مصنف}

"La raison pour laquelle al Najâchî a rédigé son ouvrage (Rijâl al-Najâchî), ce sont les railleries d’un groupe parmi les opposants des Chiites sur le fait qu'ils n'ont ni prédécesseur (salaf) ni ouvrage (en la matière)."
{Durûs Tamhîdiya fi al-Qawâ’id al-Rijâliya, Bâqir al-Ayrawânî, page 86}

Le nombre de biographies contenues dans cet ouvrage est très limité (1269 biographies). 550 rapporteurs ont fait l'objet d'un agrément (jugé fiable) et 45 autres ont fait l'objet de critique, soit un total de 595 avis (46% des rapporteurs cités dans l'ouvrage).


Cet ouvrage n'échappe pas à la règle, comme les précédents, il contient de nombreuses erreurs et des spéculations fantaisistes, c'est al-Kalbâssî, un savant Imamite, qui le dit :
{إنه قد وقع له مع ما قرع سمعك ، أغلاط وأوهام ، يقف عليها أبناء الأفهام}

"Malgré ce que tu as pu entendre [ou pu lire à propos de l’importance de ce livre], il y a des erreurs et des illusions (fantaisies) que seul les connaisseurs peuvent constater."
{Samâ’e al-Maqâl de Abû al-Hudâ al-Kalbâssî, Vol.1 page 205.}

Parmi ces erreurs et spéculations fantaisistes, on peut citer l'exemple suivant : Au sujet de [la biographie de] Ahmed Ibn Muhammed Ibn ‘Amr Ibn abi al-Nadr, il écrit :
{ومات أحمد بن محمد، سنة إحدى وعشرين ومائتين، بعد وفات الحسن بن علي بن فضال بثمانية أشهر}

Ahmed Ibn Muhammed est décédé en l’an deux cent vingt et un (221), 8 mois après la mort d'al-Hassan Ibn Ali Ibn Fudhâl.
{Rijâl al-Najâchî d'al-Najâchî, page 75, Biographie 180.}


On en déduit donc que al Hassan Ibn Ali Ibn Fudhâl est décédé en l’an 220 ou 221 (selon le mois de décès de Ahmed Ibn Muhammed). Mais le problème c'est que lorsqu'il en vient à la biographie d'al Hassan Ibn Ali Ibn Fudhâl, il écrit :
{مات الحسن سنة أربع وعشرين ومائتين}

Al-Hassan [Ibn Ali Ibn Fudhâl] est décédé en l’an deux cent vingt quatre (224).
{Rijâl al-Najâchî d'al-Najâchî, page 36, Biographie 72.}

De même, il n'échappe pas à une autre caractéristique commune à la plupart des ouvrages imamites (si ce n’est la totalité) : la falsification et l'altération !
Nous renvoyons le lecteur vers les propos de l’Ayatollah Ali Khameneï que nous évoquions plus haut dans l'article. Il suffit de parcourir l'ouvrage pour se rendre compte de cette réalité. Un exemple explicitant ce fait est la biographie de Muhammed Ibn al-Hassan Ibn Hamza al-Ja’fari, il est écrit à son sujet :
{مات رحمه الله في يوم السبت سادس شهر رمضان سنة ثلاث وستين وأربع مائة ، ودفن في داره}

Il est décédé, qu’Allah lui fasse miséricorde, le samedi six du mois de ramadan, en l'an quatre cent soixante trois (463h) et il fut enterré dans sa maison.
{Rijâl al-Najâchî d'al-Najâchî, page 404 biographie 1070.}

Alors qu'on sait que al-Najâchî est décédé en l'an 450 de l'hégire ! A-t-il rapporté "à titre posthume" la date de décès d'un rapporteur qui décèdera... 13 années après lui !?

Autre problème, les copies (manuscrits), anciennes et contemporaines, de cet ouvrage ne sont pas identiques en terme de contenu ! Al-Tafrichî (décédé en l'an 1021 de l'hégire) relate ce problème, au sujet de la biographie du rapporteur Dawûd Ibn Zurba, il écrit :
{ونقل العلامة وابن داود توثيقه من النجاشي ، ولم أجد توثيقه فيه وهو أربع نسخ عندي}

"Le savantissime (al Hillî) et ibn Dawud ont relaté (attesté de) sa fiabilité d’après [l’ouvrage de] al-Najâchî et je n’ai pas trouvé [trace] de sa fiabilité dans cet ouvrage, alors que j’ai quatre copies en ma possession."
{Naqd al-Rijâl d'al-Tafrîchî, Vol. 2 page 211.}

Taqiy al-Tustarî affirme lui, qu’aucune copie authentique ni complète ne nous est parvenue, il écrit :
{لم تصل نسخةٌ من النجاشي صحيحة ولا كاملة إلينا}

"Aucune copie authentique, ni complète de [l'ouvrage de] al-Najâchî ne nous est parvenue."
{Qâmûs al-Rijâl de Taqiy al-Tustarî, Vol. 3 page 349.}

Enfin, le Grand Ayatollah et Maître de cet art, al-Khû'î souligne que l’ouvrage contient de nombreuses erreurs et lapsus au sujet des noms de rapporteurs et des avis émis sur eux, il écrit :
{ونقل الحائري عن حاشية كبيرة للميرزا التصريح بسقوط التوثيق عن كثير من نسخ النجاشي}

"Al-Hâ’irî a rapporté d’après un long commentaire d'al-Mirza (al-Nûrî al-Tabarsi) la déclaration (attestation) du caractère non authentique (perte du caractère authentique) de nombreuses copies de [l’ouvrage de] al-Najâchî."
{Mu’jam Rijâl al-hadîth, Vol. 5 page 331.}

Pour résumer, selon les propres dires des savants Imamites : le livre original d’al-Najâchî, tout comme la plupart des ouvrages imamites (et nous avons vu un cas similaire, ci-dessus, avec le l'ouvrage "Rijâl al-Kachî"winking smiley a été falsifié et a fait l'objet de nombreuses altérations (et erreurs de transcriptions). Aucune copie authentique de cet ouvrage ne nous est parvenue, et toutes celles qui nous sont parvenues ne sont pas complètes. Il renferme de nombreuses erreurs et spéculations fantaisistes, et beaucoup de noms (de rapporteurs) ainsi que des jugements (critiques ou agréments) ont disparu de l'ouvrage !



f- Rissâlat Abû Ghâlib al-Zarârî

L'auteur, de son nom complet Ahmed Ibn Muhammed Ibn Muhammed ibn Sulaymân Abû Ghâlib al-Zarârî, est décédé en l'an 368 de l'hégire. L'Ayatollah Ja’far al-Subhânî écrit au sujet de ce livre :
{هذه الرسالة مع صغر حجمها تعدّ من الاصول الرجالية وهي بعينها مندرجة في « كشكول » المحدث البحراني}

"Et ce pamphlet (Rissâlah) Ouvrage court et incisif. , en dépit de son volume modeste, compte parmi les piliers des ouvrages de Rijâl. Et il a été intégré dans le livre al-Kachkûl d'al-Bahrânî."
{Kuliyât fi ‘Ilm al-Rijâl de Ja’far al-Subhânî page 73.}

Cette Rissâlah ne compte pas plus de 17 pages et contient un nombre très limité de rapporteurs. Cette Rissâlah n'est à l'origine qu'une lettre envoyée par Abû Ghâlib à son neveu Muhammed Ibn Abdullah Ibn Abû Ghâlib pour l'informer sur les membres de sa famille (Al-A’yun) : leurs parentés, leurs filiations, leurs enfants, leurs femmes, leurs maisons, leurs héritages, ... Cette Rissâlah qui n'est à l'origine qu'une lettre dénombrant les membres de la Famille al-A’yun est malgré cela considéré comme étant un des piliers des ouvrages sur le 'Ilm al-Rijâl !
C'est Yûssuf al-Bahrânî qui l'a "ressuscité" en l'intégrant à son ouvrage al-Kachkûl. Et quand on sait qu'entre Abû Ghâlib al-Zarârî (décédé en l'an 368 de l'hégire) et Yûssuf al-Bahrânî (décédé en l'an 1186 de l'hégire) il y a plus de 800 ans qui les séparent et que malgré cela, ce dernier a réussit l'exploit de rapporter cette Rissâlah sans chaîne de transmission (et sans donner la moindre information concernant la manière dont il a pu la "ressusciter"winking smiley.




g- Machyakhat al-Tûssî

Cet ouvrage n'est en réalité que l'extrait que l'on trouve à la fin de l'ouvrage Tahdhîb al-Ahkâm d'al-Tûssî (l'un des quatre livres de référence de récits Imamites) et où l'auteur cite l'ensemble des voies (chaînes de transmission) entre lui et et les ouvrages dont il a puisé les récits de son livre (Tahdhîb al-Ahkâm). Afin de ne pas encombrer son ouvrage des chaînes de transmission, il ne cite que les récits,Tahdhîb al-Ahkâm se présente comme un ouvrage qui ne s'encombre pas des chaînes de transmissions, c'est à la fin de son livre que al-Tûssî précise ses sources et les chaînes de transmission qui le lient lui à ces sources (ouvrages primaires).

C'est cela qui constitue la "Machyakhat al-Tûssî", sans compter que al-Tûssî dans cette Machyakhat, et c'est cela le plus remarquable, ne s'est prononcé sur aucun rapporteur, cet ouvrage n'a donc aucun rapport avec le 'Ilm al-Rijâl ! En aucun cas un tel ouvrage ne peut-être considéré comme un livre de Rijâl (Jarh wa Ta'dîl), en dépit des allégations d'al-Subhânî.




h- Machyakhat al-Faqih

Comme l'ouvrage" précédent, cette Machyakhat n'est en réalité qu'un ensemble de voies entre Ibn Babawayh al-Qummî et les ouvrages sur lesquels il s'est basé pour rapporter les récits de son livre al-Faqih (ou plus précisément Man la Yahduruh al-Faqih), qui compte parmi les quatre livres de traditions imamites de référence. Pour rappel et pour situer l'époque, Abû Ja’far Muhammed Ibn Ali Ibn al-Hussein Ibn Babawayh al-Qûmî est décédé en l'an 381 de l'hégire.
Cet ouvrage n'est donc en aucun cas un livre de Rijâl, ce n'est qu'un ensemble de sources, en précisant les chemins qui y mènent, rien de plus. Et pour information, sur tous les rapporteurs de cette Machyakhat, Ibn Babawayh ne s'est prononcé que sur la fiabilité de deux d'entre eux et il a cité des récits qui font l'éloge (agrément) de six autres, sans pour autant donner son avis sur l'authenticité de ces récits.




i- Rijâl Ibn al-Ghadâ'irî

Cet ouvrage, connu sous le nom de Rijâl [Ibn] al-Ghadâ'irî et qui s'intitule en réalité al-Du'afâ (Les Faibles), est considéré chez certain savants Imamites comme faisant parti des "Ouvrages Mères" (de référence) dans ce domaine, l'Ayatollah Ja’far al-Subhânî écrit à propos de ce livre :
{من الكتب الرجالية المؤلفة في العصور المتقدمة التي تعد عند البعض من أمهات الكتب الرجالية}

"Il fait parti des ouvrages de Rijâl (biographie des rapporteurs) écrits durant les premiers temps et il est considéré chez certains comme étant parmi les ouvrages mères de Rijâl."
{Kuliyât fi ‘Ilm al-Rijâl de Ja’far al-Subhânî, page 79.}

Muhammed Ridhâ al-Husseinî al-Djalâlî ajoute :
{فهو من أرصن كتب الرجال في الدقة والقوة في الترتيب والتعبير والأداء ، والالتزام بمصطلح علماء الفن }

"Il fait partie des ouvrages les plus sérieux en matière de [livres de] Rijâl en ce qui concerne la précision et l'habileté dans la classification, l’expression, le traitement et le respect de la terminologie des savants de cet art (science)."
{Introduction de Rijâl Ibn al-Ghadhâ’irî de Ibn al-Ghadhâ’irî page 21.}

Al-Kalbâssî va encore plus loin et déclare que Ibn al-Ghadhâ’irî est plus savant que al-Najâchî, qui comme on l'a vu est considéré comme Le Maître indiscutable dans cette discipline chez les Imamites. Il écrit :
{بل لا يبعد أن يكون أعلم من النجاشي بأحوال الرجال وتصانيفهم الذي هو من رؤساء هذا الفن ، وكذا من العلامة على الإطلاق}

"Et même, il n'est pas improbable qu'il soit plus savant que al-Najâchî, qui est parmi les maitres de cet art en ce qui concerne les Rijâl (rapporteurs) et leurs ouvrages, ainsi que du savantissime (al-Hillî) dans l'absolu."{Samâ’e al-Maqâl fi ‘Ilm al-Rijâl de Abû al-Hudâ al-Kalbâssî Vol.1 page 29.}

Mais la réalité est comme toujours bien loin de ces propos de façade destinés à la propagande. En effet on constate de nombreuses anomalies et non des moindres comme par exemple le fait que l'auteur de l'ouvrage est... inconnu ! Certains disent que c’est al-Hussein Ibn ‘ubayd Allah al-Ghadhâ’irî le père (décédé en l'an 411 de l'hégire), al-Subhânî écrit :
{هاهنا قولان : أما الاول ؛ فقد ذهب الشهيد الثاني إلى انه تأليف نفس الغضائري « الحسين بن عبيد اللَّه » لا تأليف ابنه}

"Et nous avons ici deux avis : concernant le premier, al-Chahîd al-Thâni (Zinedine al-’Amilî) est d'avis que c’est l’ouvrage du même al-Ghadhâ’irî - al-Hussein Ibn Ubaydullah (le père) - et non de son fils."
{Kuliyât fi ‘Ilm al-Rijâl de Ja’far al-Subhânî, page 84.}


D’autres disent que l'auteur est plutôt son fils, Ahmed Ibn al-Hussein al-Ghadhâ’irî, dont la date de décès n'est pas connue. On suppose seulement qu'il est décédé avant al-Najâchî (décédé en l'an 450 de l'hégire) parce que ce dernier l’a cité dans son ouvrage. Al-Kalbâssî écrit à propos de Ibn al-Ghadhâ’irî l’auteur d'al-Du'afâ' (Rijâl Ibn al-Ghadhâ’irî) :
{قد اختلف الأصحاب في أنه أحمد بن الحسين بن عبيد الله الغضائري، أو والده. والمشهور، الأول}

"Et [nos] compagnons ont divergé [quant à son auteur], est-ce Ahmed Ibn al-Hussein Ibn ‘Ubaydullah al-Ghadhâ’irî ou bien son père ? Et l’avis le plus célèbre est [qu'il s'agit] du premier (le fils)."
{Samâ’e al-Maqâl fi ‘Ilm al-Rijâl de Abû al-Hudâ al-Kalbâssî, Vol.1 page 14.}

D’autres enfin l’attribuent aux ennemis des Chiites Imamites ! Le Maître contemporain de cette science chez les Imamites, le Grand Ayatollah Abû al-Qâssim al-Khu’î écrit :
{والمتحصل من ذلك : أن الكتاب المنسوب إلى ابن الغضائري لم يثبت بل جزم بعضهم بأنه موضوع ، وضعه بعض المخالفين ونسبه إلى ابن الغضائري}

"Et le résultat de tout cela, c’est que l'attribution de ce livre à Ibn al-Ghadhâ’irî n’est pas prouvé, et certains ont plutôt affirmé qu’il a été forgé par certains opposants qui l’ont attribué ensuite à Ibn al-Ghadhâ’irî."
{Mu'jam Rijâl al-Hadith de Abû al-Qassim al-Khû’î Vol.1 page 96}

Al-Khô'i s'est fait l'écho de ce qu'écrivaient d'autres savants imamites avant lui, Âghâ Bozorg al-Tahrânî écrivait un siècle avant lui :
{إن نسبة كتاب الضعفاء هذا إلى ابن الغضائري المشهور الذي هو من شيوخ الطائفة ومن مشايخ الشيخ النجاشي اجحاف في حقه عظيم وهو أجل من أن يقتحم في هتك أساطين الدين حتى لا يفلت من جرحه أحد من هؤلاء المشاهير بالتقوى والعفاف والصلاح ، فالظاهر أن المؤلف لهذا الكتاب كان من المعاندين لكبراء الشيعة وكان يريد الوقيعة فيهم بكل حيلة ووجه ، فألف هذا الكتاب وادرج فيه بعض مقالات ابن الغضائري تمويها ليقبل عنه جميع ما أراد اثباته من الوقايع والقبايح}

"L’attribution du livre al-Dhu'afâ' (Rijâl Ibn al-Ghadhâ’irî) au célèbre Ibn al-Ghadhâ’irî, qui fut parmi les maitres de la faction et parmi les professeurs d'al-Najâchî est une grave injustice envers lui. Il était trop noble [digne] pour s'attaquer [ainsi] à la diffamation des grands savants de la religion, de telle sorte que personne n'a échappé aux critiques parmi ces [grands savants], connus pour leur piété, leur chasteté et leur droiture. Il est évident que l’auteur de ce livre était parmi les adversaires des grands savants Chiites, et il voulait [visiblement] les calomnier par tous les moyens et dans tous les sens. [C'est pour cela qu'] il écrit ce livre en incluant quelques propos de Ibn al-Ghadhâ’irî comme artifice pour qu'on accepte de lui tout ce qu’il voulait attester en terme de calomnies et des choses odieuses [qu'il rapporte]."
{Al-Dharî’a Ila Tasânîf al-Chi’a de Âghâ Bozorg al-Tahrânî, Vol.10 page 89}

Muhammed Ridhâ al-Husseinî al-Djalâlî le Muhaqiq de Rijâl Ibn al-Ghadhâ’irî rétorque à tous ceux qui attribuent ce livre aux ennemis des Imamites en les qualifiant de "parasites de cet art" et d'ignorants qui n'ont aucune connaissance en ce qui concerne le patrimoine [littéraire scientifique], les rapporteurs et les méthodologies relatives à cette science, il écrit :
{وأما كون المؤلف " بعض أعداء المذهب " نسبة إلى الوالد أو الولد ! فهذا من خيالات بعض المتطفلين على الفن، ممن لا خبرة له بالتراث، ولا بالرجال، ولا بالمناهج}

"Et en ce qui concerne l’attribution de ce livre à "certains parmi les ennemis de l'école [Imamite]", en allusion au père ou le fils, n’est [que le fruit de] l'imagination de certains parasites de cet art (science) parmi ceux qui n’ont pas l’expertise du patrimoine [littéraire scientifique], ni des rapporteurs, ni des méthodologies."
{Introduction de Rijâl Ibn al-Ghadâ’irî de Ibn al-Ghadhâ’irî page 17. }


C'est donc le Maître contemporain de cet art, le Grand Ayatollah Abû Qassîm al-Khû'î, qui est indirectement qualifié de "parasite de cet art" ! Un autre problème apparait également : Il n y’avait aucune trace de cet ouvrage jusqu’à l’époque de... Ibn Tawûs (décédé en l'an 673 de l'hégire) ! Comme d'habitude l'ouvrage a "ressuscité" ! Âghâ Bozorg al-Tahrânî écrit :
{لم نجد منه اثرا قبل عصر السيد ابن طاوس المتوفى ( 673 ) فان السيد في أواسط القرن السابع وجد هذا الكتاب منسوبا إلى ابن الغضائري من غير سماع أو رواية أو إجازة من أحد من مشايخه}

"On a trouvé aucune trace de celui-ci avant l’époque d'al-Sayyid Ibn Tâwus qui est décédé en (673). Ce dernier a trouvé, au milieu du septième siècle, ce livre attribué à Ibn al-Ghadhâ’irî sans l’avoir entendu [de l’un de ses maitres] ni rapporté (avec une chaîne d’après ses maitres) et sans avoir une Ijazah (approbation) de la part de l’un de ses maitres."
{Al-Dharî’a Ila Tasânîf al-Chi’a de Âghâ Bozorg al-Tahrânî, Vol.10 page 88.}


C'est Ibn Tawûs qui déclare avoir trouvé ce livre après qu'il ait disparu pendant plus de deux siècles ! Un ouvrage qu'il déclare avoir retrouvé sans chaîne de transmission ! Il écrit :
{ولي بالجميع روايات متصلة - عدا كتاب ابن الغضائري }

"Et j’ai en ma possession des récits sans interruption pour tous les ouvrages (Rijâl et Fihrist al-Tûssî, Ikhtiyâr al-Kachî, et Fihrist al-Najâchî) sauf pour le livre de Ibn al-Ghadha’irî."
{Al-Tahrîr al-Tawûssî d'al-Hassan Ibn Zineddine, page 12}

Mais le problème ne s'arrête pas là car Ibn Tawûs qui a rapporté le "Rijâl [Ibn] al-Ghadâ'irî" dans son ouvrage intitulé "Hal al-Ichkâl Ila Ma’rifat al-Rijâl" (voir le prochain chapitre) a disparu à son tour ! On ne trouve qu'une trace de cet ouvrage, une copie incomplète et trop endommagée pour être exploitée, comme le rapporte le savant Imamite al-Hassan Ibn Zineddine.

Et pour terminer, al-Majlissî porte le coup fatal, il écrit à propos de cet ouvrage (Rijâl Ibn al-Ghadhâ’irî) :
{وعلى أي حال فالاعتماد على هذا الكتاب يوجب رد أكثر أخبار الكتب المشهورة}

"Et dans tous les cas, se baser sur cet ouvrage impliquerait le rejet de la plupart des ouvrages célèbres."{Bihâr al-Anwâr d'al-Majlissî Vol.1 page 41.}

Il est pour le moins surprenant de lire ces propos d'al-Majlissi quand on sait que plusieurs savant Imamites de premier plan, comme Ibn Tawûs, al-Hillî, Ibn Dawûd, Le Maître de cet art al-Najâchî et plusieurs autres se basaient sur cet ouvrage (Rijâl Ibn al-Ghadhâ’irî) et sur les avis de cet auteur. En réalité, cette posture d'al-Majlissî et des autres savants Imamites qui sont du même avis que lui, s'explique par le fait que Ibn al-Ghadhâ’irî (ou le véritable auteur de l'ouvrage) déclare faibles de grands rapporteurs Imamites, comme on a pu le voir sous la plume de l'Ayatollah al-Khû'î.

Pourtant lorsque l'on étudie l’ouvrage de Ibn al-Ghadhâ’irî et découvre les statistiques relatives aux jugements et opinions émis sur les rapporteurs (notamment les jugements critiques), on s'étonne des propos de ceux qui rejettent cet ouvrage pour les raisons évoquées. En effet le nombre de biographies dans cet ouvrage (consacré uniquement aux rapporteurs faibles) s'élève seulement à 159 !



Sur ces 159, il en a jugé faible 145.

Autres statistiques intéressantes :
- Le nombre de rapporteurs sur lesquels l'avis de l'auteur diffère de celui des autres savants est de 10 !
- Le nombre de rapporteurs sur lesquels l'avis de l'auteur est en accord avec celui des autres savants est de 81.
- Et le nombre de rapporteurs sur lesquels il est le seul à donner un avis est de 55.

Comme on peut l'observer, le nombre d’avis sur lesquels il diffère de ses confrères est seulement de 10 ! Ce chiffre est insignifiant si on le compare au nombre d'avis divergents des autre savants, comme al-Najâchî par exemple.
26 mars 2013 00:40
11)
Les ouvrages Imamites de Rijâl postérieurs



Par "ouvrages postérieurs" de Rijâl, on vise les ouvrages de Rijâl composés après le 7ème siècle, soit à partir de l'époque d'al-'Allamah al-Hillî et Ibn Tawûs. Selon les propres dires du savant Imamite Muhammed Ridha al-Jalâlî, les ouvrages de cette période ne sont qu’une répétition ennuyante des ouvrages anciens, et n'apporte aucune valeur ajoutée, il écrit :
{لا يُشاهد في أكثر المؤلفات المتأخرة غير التكرار الممل لما سبق والإعادة من غير جديد فائدة ، مع تكثير التصحيفات المشينة ، أو ذكر الاحتمالات البعيدة ، مما يزيد الطالب مشقة ً وعناءً ، ويورطه في التزام الفرضيات العقلية المتناهية البعد عن الواقع ، فيعرقل مسيرة عمله ودراسته وبحثه ، ويكدّر صفاء ذهنه}

"Et on n'observe dans la plupart des ouvrages plus tardifs que la répétition ennuyeuse de ce qui précède et une répétition sans intérêt nouveau, avec une multiplication d'erreurs inouïes de transcription des noms des rapporteurs (Tashîf), ou la mention de suppositions (hypothèses) invraisemblables ce qui augmente la difficulté et le trouble chez l’étudiant et qui le met dans l’obligation de suivre des hypothèses intellectuelles infiniment lointaines de la réalité, ce qui lui compliquera la tâche dans son travail, ses études et ses recherches, et affectera la clarté de son esprit (raisonnement)."
{Al-Manhaj al-Rijâlî wa al-‘amal al-Râ’id fî al-Mawssû’a al-Ridjâliya de Muhammed Ridhâ al-Jalâlî page 58.}

a- Hal al-Ichkâl Ila Ma'rifat al-Rijâl

L'auteur Ahmed ibn Mussa ibn Tawûs connu sous le nom d'ibn Tawûs est décédé en l'an 673 de l'hégire. Cet ouvrage n'apporte rien de nouveau du point de vue du contenu puisqu'il est une compilation des ouvrages cités dans la rubrique précédente : Rijâl al-Kachî, Rijâl al-Tûssî et al-Fihrist d'al-Tussi, Rijâl al-Najachî et Rijal Ibn Al-Ghadâ'irî.
La seule valeur ajoutée de cet ouvrage réside dans la forme, du fait qu'Ibn Tawûs a résumé le contenu des ouvrages précités et réorganisé le contenu (notamment du Rijâl al-Kachî).

Mais comme mentionné précédemment, et pour ne pas échapper à la tradition chez les Imamites, ce livre a disparu et n'existe plus de nos jours. La seule trace qui en subsiste est une copie incomplète et trop endommagée, en possession de Hassan ibn Ziniddine al-'Amilî (fils du célèbre savant al-Chahîd al-Thânî ), décédé en l'an 1011 de l'hégire.
Ce dernier a tenté à son tour de résumer l'ouvrage d'Ibn Tawûs et de le réorganiser sous la forme d'un nouvel ouvrage qu'il a intitulé al-Tahrîr al-Tawûssî, mais la tâche fut très compliquée :
{اني لم أظفر لكتاب السيد رحمه الله بنسخة، غير نسخة الاصل التي أغلبها بخط المصنف، وقد أصابها تلف في أكثر المواضع، بحيث صار نسخ الكتاب بكماله متعذرا}

"Je n’ai pas trouvé une copie (manuscrit) du livre d'al-Sayed [Ibn Tawûs], qu'Allah lui fasse miséricorde, sauf la copie originale qui est écrite pour la plus grande partie de sa [propre] main. Et elle a vraiment subi des dommages dans la plupart des endroits, à un point tel que la retranscription complète du livre est devenu impossible."
{Al-Tahrîr al-Tawûssî d'al-Hassan Ibn Zineddine al-‘Amilî page 3.}

Et en définitive, devant l'impossibilité de mener cette tâche à bien (ce qu'il avouera très clairement), al-Hassan Ibn Zinedine al-'Amilî se contentera de retranscrire uniquement les passages du livre al-Ikhtiyâr (ou autrement dit le livre "Rijâl al-Kachî" ) compilé par al-Tûssî ! Il écrit :
{ورأيت بعد التأمل ان المهم منه هو تحرير كتاب الاختيار، حيث ان السيد رحمه الله جمع في الكتاب عدة كتب من كتب الرجال بعد تلخيصه لها}

"Après réflexion j’ai jugé que le plus important était de retranscrire le livre al-Ikhtiyâr, du fait que Sayed [Ibn Tawûs], qu'Allah lui fasse miséricorde, a rassemblé dans son ouvrage plusieurs livres d'al-Rijâl"
{Al-Tahrîr al-Tâwussî d'al-Hassan Ibn Zineddine al-‘Amilî page 3{/footnote} et les a résumés.}

Pour résumer, l'ouvrage original est perdu à jamais et la seule trace qui en subsiste, c’est le livre al-Tahrîr al-Tawûssî qui est une petite partie du livre original et même pour cet extrait, il a été reconstitué à partir de l'ouvrage Rijâl al-Kachî et apparait de fait comme un clône de ce livre ! Il n'a donc aucun intérêt.




b- Rijâl Ibn Dawûd


Son auteur, Taqiyuddine al-Hassan ibn Ali ibn Dawûd al-Hillî, est décédé en l'an 707 de l'hégire, il a été le contemporain d'ibn Mutahar al-Hillî et fut l’élève d'ibn Tawûs, cité juste précédemment.
Ce livre a fait l'objet d'une grande divergence entre les savants Imamites, en raison notamment des nombreuses erreurs qu'il renferme. D’un coté ceux qui en font l'éloge et déclarent qu’il est le meilleur ouvrage en la matière (Rijâl), et de l'autre, ceux qui le critiquent et l'écartent sans appel.

Al Hussein al-'Amilî, le père du Sheikh al-Bahâ’î, écrit :
{وكتاب ابن داود رحمه الله في الرجال مغن لنا عن جميع ما صنف في هذا الفن ، وإنما اعتمادنا الآن في ذلك عليه}

Le livre d'ibn Dawûd (ra) sur les [biographies des] Hommes (al-Rijâl) permet de nous passer de tout ce qui a été rédigé [auparavant] dans cet art (science). Et nous nous basons dessus désormais.
{Wussül al Akhyâr Ila Ussûl al-Akhbâr d'al Hussein al-’Amilî page 117.}

Et pourtant, nous trouvons al-Nûrî al-Tabrassî, une des sommités parmi les savants imamites (notamment en ce qui concerne les récits et traditions imamites) qui déclare, comme le rapporte al-Tustarî dans la conclusion du Mustadrak d'al-Nûrî al-Tabrassî :
{كتاب ابن داود مما لم أجده صالحا للاعتماد ، لما ظفرنا عليه من الخلل الكثير ، في النقل عن المتقدمين ، وفي تنقيد الرجال والتمييز بينهم ، وبظهر ذلك بأدنى تتبع للموارد التي نقل ما في كتابه منها}

Le livre d'ibn Dawûd est parmi ceux dont j’ai trouvé qu’il n’était pas correct de se baser dessus, en raison de la multitude des défauts (erreurs) qu'on a pu y trouver dans la narration d'après les anciens, dans la critique des hommes et la distinction entre eux (les noms). Et ceci apparaît avec un minimum de recherche (suivi) dans les ressources à partir desquelles il a rapporté ce qu'il y a dans son livre.
{Khâtimat al-Mustadrak d'al-Nûrî al-Tabarsî Vol.2 page 326.}

Al-Tafrîchî (d. 1021h) écrit lui aussi, à propos de ce livre :
{وله في علم الرجال كتاب معروف حسن الترتيب إلا أن فيه أغلاطا كثيرة}

Et il a [composé] dans la Science des Hommes ('Ilm al-Rijâl) un livre très connu, bien disposé, mais qui contient beaucoup d’erreurs.
{Naqd al-Rijâl d'al-Tafrîchî Vol. 2 page 43.}

Al-Kalbâssî rapporte les propos de Abdulnabî Ibn Sa’diddine al-Djazâ'irî, l’auteur de Hâwî al-Aqwâl et décédé en 1021 de l'hégire, au sujet de cet ouvrage :
{واعلم أني لم أعتمد على كتاب ابن داود وإن كان حسن الترتيب ، واضح المسلك ؛ لأني وجدت فيه أغلاطا كثيرة تنبئ عن قلة الضبط}

Et saches que je ne me suis pas basé sur le livre d'ibn Dawûd, même si celui-ci est bien organisé et [dispose d'] une méthodologie claire, car j’y ai trouvé de nombreuses erreurs, qui nous révèle le manque de précision.{Al-Rassâ’il al-Rijâliya de Abû al-Ma’alî muhammed Ibn Muhammed Ibrahim al-Kalbâssî Vol.2 page 402.}

Et al-Kalbâssî lui même écrit à propos de ce livre :
{ولكن كتابه هذا ، مشتمل على أغاليط لا تحصى ، واشتباهات لا تستقصى}

Mais son livre que voici (Rijâl Ibn Dawûd) contient d'innombrables erreurs et des ambigüités (confusions) inextricables.
{Samâ’e al-Maqâl, al-Kalbâssî, Vol. 1page 280.}

Et il conclut, sans appel, qu'il faut écarter cet ouvrage :
{وبالجملة : فحال الكتاب في نهاية الاضطراب ، فلا ينبغي الاعتماد على نقل توثيقه}

Et en un mot : l'état du livre [Rijâl Ibn Dawûd] est extrêmement perturbé (désordonné, confusion), il ne faut donc pas s'y référer pour ce qui est rapporté des [témoignages de] fiabilité (Tawhîq).
{Samâ’e al-Maqâl, al-Kalbâssî, Vol. 1page 284.}



c- Khulâssat al-Aqwâl
Son auteur, al-Hassan Ibn Mutahar al-Hillî surommé al-'Allamah al-Hilî, est décédé en 726 de l'hégire. Et comme évoqué précédemment, il a été le contemporain d'ibn Taimiyah. Ce livre, à l'image de tous les autres, renferme de nombreuses erreurs, notamment dans la transcription des noms des rapporteurs, comme rapporté par al-Chahîd al-Thânî qui écrit :
{وقد صحَّف العلامة في كتب الرجال كثير من الأسماء ، من أراد الوقوف عليها ، فليرجع إلى الخلاصة و إيضاح الاشتباه في أسماء الرواة ويُنظر ما بينهما من اختلاف ، وقد نبَّه الشيخ تقي الدين ابن داود على كثير من ذلك
}
"Et le savantissime [al-'Allâmah al-Hillî] a commis de nombreuses erreurs sur la transcription des noms [des rapporteurs] dans les livres de Rijâl. Celui qui veut les observer n'a qu'à se référer [à ces 2 livres] : al-Khulâssat et Idhâh al-Ichtibâh fî Asmâ' al-Ruwãt et constater la différence entre les deux. Et le Cheikh Taqiy al-Dîn Ibn Dawûd a attiré l'attention sur nombre de ces erreurs."
{Al-Ri’âya fi ‘Ilm al-Dirâya d'al-Chahîd al-Thânî page 109}



d- Mustadrakat 'Ilm al-Rijâl

Son auteur, l’Ayatullah Ali Ibn Muhammed ibn Ismâ’îl al-Namâzî al-Châharûdî est décédé en l'an 1405 de l'hégire. Il a réunit dans son ouvrage 18189 rapporteurs, dont la quasi totalité n’a été citée dans aucun autre des ouvrages précédents, ce qui révèle le nombre incroyablement élevé des rapporteurs inconnus dans les chaînes des récits Imamites.
Al-Châharûdî écrit, en faisant référence aux livres Tanqîh al-Maqâl d'al-Mâmqânî, Mu’jam Rijâl al-Hadith de l'Ayatollah al-Khô’î et Jâmi' al-Ruwât d'al-Ardabîlî et autres ouvrages :
{فلا أذكر من الرجال إلا من لم يذكروه ، ومن لنا مزيد بيان في حقه وإلا الثقات المشهورين كي لا يخلو كتابي من ذكرهم ... ، وذكروا 1350 محمدا وذكرت 2565 ، منهم 1370 لم يذكروهم ، وذكروا 356 حسنا وذكرت 817 ، منهم 426 لم يذكروهم }"

Et je ne mentionnerai que les rapporteurs qui n'ont pas été cités par eux, et ceux qui nécessitent de plus amples détails sur leur condition (pour mieux les connaître et donc mieux les évaluer) et également les rapporteur fiables célèbres afin que mon livre ne souffre pas du défaut de ne pas les mentionner ... Ils ont cité 1350 Muhammad et j’ai cité 2565 Muhammad, dont 1370 qu'ils n'ont pas cités. Ils ont cité 356 Hassan et j’en ai cité 817, dont 426 qu'ils n'ont pas cités."
{Mustadrakât ‘Ilm Rijâl al-Hadith, Ali al-Namâzî al-Châharûdî, Vol. 1 page 6.}

Ce livre, comme nous le verrons au chapitre suivant est intéressant, en ce sens où il nous permet de cerner le nombre total de rapporteurs Imamites présents dans les ouvrages de traditions Imamites.



e- Mu'jam Rijâl al-Hadith

Son auteur est le Grand Ayatollah Abû al-Qâssim al-Mûssawî al-Khô’î, le Maître de cet art parmi les savants Imamites contemporains. Il a été le maître de la Hawza de Najaf et le Cheikh du Grand Ayatollah al-Sistanî qui lui a succédé à la tête de la Marji'iyah en Irak et de son poste à la Hawza de Najaf. Il est décédé en l'an 413 de l'hégire.
Al-Khô’î a rassemblé plus de 15 000 rapporteurs dans son ouvrage, dont un grand nombre de rapporteurs inconnus ! Al-Khô’î se contredit souvent dans ses avis sur les rapporteurs et dans les fondements des règles qu’il s’est pourtant donné et engagé à suivre. L'on se penchera en détail sur ce livre, prochaînement .



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s
26 mars 2013 02:30
CEST AFFREUX JE SAVAIS PA K ELES CHIITE INVENTAIT A CE POINT A OUDOU BILLAH cets quoi cetet secte tu prend uen femme tu fait lamour et tu te casse cest pa uen société islamike ou sont lhonneur des femme et leur préservation et les hommes cets des animaux cest affreux les kuffar mécréant sont ignorant au moin kalalh guide les chiites


allah ne fera entrer kune seule branche au paradis vous etes musulman je vous respecte mais liser bien le coran les hadit punaise ouvrer les yeux cest pas humain sa cets poussé par al passion des hommes subhanlalh
Rabbi la tadarni fardane wa anta khayro lwaritine Rabbi habli min ladonika doriyatane salihatane inaka sami3o douaa ovaires polikistiques; début des essai en 2011
26 mars 2013 10:14
12) Quel est le pourcentage des rapporteurs dans les ouvrages imamites qui ont fait l'objet d'un avis (critique ou agrément) ?


Si l'on étudie de près le nombre de rapporteurs ayant fait l'objet d'un avis (critique ou agrément) dans les ouvrages de référence Imamites par rapport au nombre total de rapporteurs que l'on trouve dans les ouvrages de traditions et récits Imamites, on ne peut qu'être frappé d'étonnement.
En effet le nombre de rapporteurs à propos desquels les savants Imamites se sont prononcés (par un avis critique ou agrément) est tellement insignifiant comparé à l'ensemble des rapporteurs que l'on trouve dans les ouvrages Imamites :


- Rijâl al-Najâchî : 600 avis critiques ou agréments.
- Rijâl al-Tûssî : 288 avis critiques ou agréments, en comptant les répétitions.
- Fihrist al-Tûssî : 119 avis critiques ou agréments.
- Rijâl al-Barqî : 7 avis critiques ou agréments.
- Rijâl Ibn al-Ghadhâ’irî : 145 avis critiques ou agréments.



Ce qui donne un total de 1159 avis critiques ou agréments, incluant les doublons.
Doublons dû aux répétions dans l'ouvrage d'al-Tûssî (Rijâl al-Tûssî) mais dû surtout aux répétitions entre les cinq ouvrages eux-mêmes (un rapporteur étant présent dans plusieurs de ces ouvrages). Dans le meilleur des cas, on atteindrait au mieux un nombre total (sans doublon) de mille rapporteurs. Un chiffre totalement insignifiant par rapport aux 33 000 rapporteurs chiites que l'on trouve au total dans les ouvrages imamites de traditions.

En effet, comme évoqué au chapitre précédent, on compte d'une part 15 000 rapporteurs dans le Mu’jam Rijâl al-Hadith de l'Ayatollah al-Khô’î, qui a réunit dans son encyclopédie tous les rapporteurs cités dans les ouvrages Imamites de Rijâl de référence. Et d'autre part, on compte 18 000 autres rapporteurs dans le Mustadrakât Ilm al-Rijâl d'al-Châharûdî, ouvrage dont l'objet était précisément de réunir tous les rapporteurs non présent dans les ouvrages imamites de Rijâl de référence (donc non présents dans le Mu'jam de l'Ayatollah al-Khô'î).


Ce qui nous donne au final un pourcentage d'à peine plus de 3% de rapporteurs ayant fait l'objet d'un avis critique (critique ou agrément) ! Un rapport totalement insignifiant.


Dans un ouvrage où il expose la méthodologie de Sayed al-Borûrjirdî (un des grand savants Imamites spécialiste de cette science), le savant Imamite contemporain Muhammed Redhâ al-Jalâlî fait état de cette réalité et appelle à en revenir à la "méthodologie" des anciens ! Il écrit :
{مضافاً إلى قلّة -التوثيقات- الصريحة في التُراث الرجاليّ والمصادر الرجاليّة الاُولى، وضاَلة عدد الموجود منها بالنسبة إلى زُرافات الرواة التي تعج باسمائهم المعاجم الرجاليّة المتاخّرة، وكذلك تزخَرُ باسمائهم اسانيد الروايات المجموعة في الاُصول الحديثيّة، حيث لم يَحْضَ بالتصريح بحالته الرجاليّة-اعمَ من التوثيق والتضعيف-سوى رُبْع المجموع منهم.
كلّ هذه الحقائق، تؤكّد على ضرورة انتهاج مسلكِ القدماء في البناء على الاكتفاء بالنقد الرجاليّ واللجوء إليه في الحالات النادرة فقط، والاقتصار على التضعيف بالجهالة على القليل بل الأقلّ
،}

"Et ajouté à cela, le peu de témoignage explicite de Tawthîq dans les ouvrages de Rijâl et les sources primaires de Rijâl, ainsi que le nombre insignifiant [de ces Tawthîq] en rapport avec le nombre considérable des rapporteurs dont les noms emplissent les ouvrages contemporains de Rijâl et les chaînes de transmission (Assânîd) des récits compilés dans les ouvrages de référence du Hadith (al-Ussûl al-Hadîthiyah). Sachant en plus, que seul le quart [de ces rapporteurs] a vu sa condition de rapporteur- qui est [une caractéristique] plus générale que le Tawthiq et le Tadh'if- explicitement mentionnée.
Tous ces éléments confirment la nécessité d'adopter l'attitude (la voie) des anciens dans la règle qui consiste à se contenter de la critique des rapporteurs et d'y recourir uniquement dans des cas très rares, et à se limiter la pratique de rendre faible (Tad'îf) les rapporteurs inconnus sauf pour un nombre très faible [parmi eux] ou plutôt moins que ça encore.

{Al-Manhaj al-Rijâlî wa al-‘amal al-Râ’id fî al-Mawssû’a al-Ridjâliya li Sayed al-Tâ'fah al-Imâm al-Borûrjirdî de Muhammed Redhâ al-Jalâlî page 112.}

Finalement, on peut dire ici que Muhammad Redhâ al-Jalâlî fait montre de cohérence, dans une perspective purement interne, l'application de cette science n'a aucun sens car elle ne repose sur aucune matière première (3% de rapporteurs qui ont fait l'objet d'un avis critique ! Et on parle ici d'un avis émis, c'est à dire d'un agrément ou d'une critique !), et l'appliquer strictement aurait pour conséquence de rejeter quasiment tous les récits Imamites. C'est pour cela qu'il appelle ici à se défaire de cette science de façade et à revenir à la voie des anciens c'est à dire à un "no man's land" sans règles ni méthodologie !
26 mars 2013 10:26
13) De l'importance de la connaissance de la date de décès d'un rapporteur



L'importance de la date du décès d’un rapporteur est capitale, sa connaissance permet de savoir par exemple si une interruption existe dans une chaîne, et c’est un moyen de connaitre également les récits qui ont été forgés et d'identifier les menteurs parmi les rapporteurs.
Très tôt, les musulmans sunnites se sont intéressé à cette information comme l'illustre les nombreux ouvrages écrits tout spécialement sur cette question
. Nous citerons à titre d'échantillon les ouvrages suivants :

1- Al-Wafayâte (Nécrologie) Ce terme arabe est devenu quasiment un type d'ouvrage (très utilisé comme titre), c'est le pluriel du terme arabe "الوفة" qui signifie la mort, le décès. Ces ouvrages sont spécialisés dans la biographie des personnages décédés, on y trouve bien entendu la date de décès de la personne, mais pas seulement.
d'ibn Qâni' (décédé en 351h)
2- Târîkh Mawlid al-Ulamâ' wa Wafayâtihim (Date de naissance des savants et de leur décès) d'ibn Zabr al-Rab'î (décédé en 379h)
3- Al-Sâbiq wa al-Lâhiq fî Tabâ'ud mâ bayna Wafât Râwiyayn 'an Shaykh Wâhid (Le prédécesseur et le successeur en termes d'écart (temporel) entre les décès de deux rapporteurs d'un même Sheykh"winking smiley d'al-Khatîb al-Baghdâdî (décédé en 463h)
4- Al-Wafayât (Nécrologie) d'ibn Mandah (décédé en 470h)
5- Al-Wafayât (Nécrologie) de Abû al-Fadhl al-Bâqilânî (décédé en 488h)
6- Wafayât al-A'yân (Nécrologie des Illustres) d'ibn Khallikân (décédé en 681h)
7- Fawât al-Wafayât (Ce qui a été omis dans al-Wafayât [d'ibn Khallikân]) d'ibn Châkir al-Kutubî (décédé en 764 h)
8- Al-Wâfî bi al-Wafayât (Le complet de la Nécrologie) d'al-Safdî (décédé 764h)



Il faut noter que tous les rapporteurs, dans ces ouvrages, sont présentés par ordre alphabétique (et non chronologique) pour rendre la recherche beaucoup plus pratique.


Nombreux sont les récits dans ces ouvrages, où les savants des premières générations de l'Islam confondent les menteurs ou escrocs précisément sur la base de cette information.
A titre d'exemple, Muhammad ibn Abdullah Abû Abdullah rapporte ces 2 anecdotes :
{عن محمد بن عبد الله أبو عبد الله ، قال : سمعت أبا علي الحافظ ، يقول : « لما حدث عبد الله بن إسحاق الكرماني عن محمد بن أبي يعقوب ، أتيته فسألته عن مولده ، فذكر أنه ولد سنة إحدى وخمسين ومائتين ، فقلت له : مات محمد بن أبي يعقوب قبل أن تولد بتسع سنين ، فأعلمه ،
قال أبو عبد الله : ولما قدم علينا أبو جعفر محمد بن حاتم الكسي ، وحدث عن عبد بن حميد ، سألته عن مولده فذكر أنه ولد سنة ستين ومائتين ، فقلت لأصحابنا : سمع هذا الشيخ من عبد بن حميد بعد موته بثلاث عشرة سنة
}

D'après Muhammad ibn Abdullah Abû Abdullah :

J'ai entendu al-Hâfidh Abu Ali Naysabûrî dire : Quand Abdullah ibn Ishâq al-Kirmani rapporta [des récits] d'aprés Muhammad ibn Abi Ya'aqûb je me suis approché de lui et je l'ai interrogé sur sa date de naissance, il déclara qu'il était né en l'an deux cent cinquante et un (251h), alors je lui ai dit : "Saches que Muhammad ibn Abi Ya'qûb est décédé neuf ans avant ta naissance" !
Abu Abdallah dit : Quand Abu Ja'far Muhammed ibn Hâtim al-Kissî est venu à nous et commença à rapporter des récits d'aprés Abd Ibn Humayd je l'ai interrogé sur sa date de naissance et il a alors declaré qu'il était né en l'an deux cent soixante (260), alors j'ai dit à nos compagnons : "Ce Sheykh à entendu [des récits de la bouche] de Abd Ibn Humayd treize ans aprés sa mort" !

{al-Jâmi' li Akhlâq al-Râwî wa Adâb al-Sâmi', al-Khatîb al-Baghdâdî Vol 1 page 200 récit numéro 149}

Sufyâne al-Thawrî, un des grands savants parmi les salaf (prédécesseurs) souligne dans ce propos, l'importance de la datation du décès et déclare explicitement qu'elle était utilisée pour confondre les menteurs :
{لما استعمل الرواة الكذب استعملنا لهم التاريخ}

Quand les rapporteurs utilisèrent le mensonge nous leur avons rétorqué par la datation.
{Al-Kifâya Fi ‘Ilm al-Riwâya, al-Khatîb al-Baghdâdî, page 119.}

Mais cet aspect a totalement été ignoré chez les Imamites malgré son importance capitale, comme nous avons pu le voir ci-dessus. Les chiffres parlent d'eux même : les cinq premiers ouvrages de référence imamite comptabilisent à eux tous ... 239 rapporteurs seulement, dont la date de décès est connu ! Le détail par ouvrage :

- Rijâl al Kachî : 8 rapporteurs sur 560, dont la date de décès est connue.
- Rijâl al-Barquî : Aucun rapporteur sur 1707, dont la date de décès est connue.
- Rijâl al-Najâchî : 24 rapporteurs sur 1269, dont la date de décès est connue.
- Rijâl al-Tûssî : 225 rapporteurs sur 6429, dont la date de décès est connue.
- Fihrist al-Tûssî : 2 rapporteurs sur 909, dont la date de décès est connue.


Soit un total de 259 sur 10874 rapporteurs ! Un pourcentage de seulement 2% !!

C'est un fossé abyssale qui séparer les savants musulmans sunnites des savants chiites imamites, aucune comparaison possible.
a
26 mars 2013 10:52
Si vous êtes un peu familiarisé avec la critique occidentale de la science du Hadith, vous verrez que la plupart de cette critique provient des chiites.
Pas forcément directement, par exemple la théorie de la substitution donnée par les chiites est reprise contre les sunnites.
Goldziher jettait le discrédit sur les hadith considérés comme fortement authentiques, considérant que le risque de fabrication était plus élevé dans ce cas-là.

Que Dieu les guide
26 mars 2013 14:15
14) Les règles de Tawthîq chez les Imamites


Comme nous avons pu le voir jusqu'ici, les rapporteurs imamites qui ont fait l'objet d'un avis critique (jugés soit faibles ou fiables) sont en nombre insignifiant dans les ouvrages de référence imamite en la matière, et ce qui entraîne par conséquence la faiblesse de la quasi-totalité des récits Imamites. Pour contourner ce problème insurmontable et pour tenter de masquer le ridicule des règles qu'ils ont instauré pour authentifier un récit faible (de par sa chaîne) comme la règle dite du "bon goût" et autre règle du même acabit, en faisant abstraction de la chaîne, ils ont définis de nouvelles règles pour "produire" des rapporteurs fiables !
Des règles qui ne répondent à aucun fondement méthodologique, qui ne suivent aucune logique et qui se contredisent les une les autres. Les savants imamites eux mêmes, se contredisent entre eux même sur ces règles
. Leur savant Ja’far al-Sabhânî écrit :
{ابتكر قواعد رجالية صار ببركتها كثير من الاخبار التي كانت مجهولة أو ضعيفة أو مرسلة ، معلومة الحال ، صحيحة مسنده

Il a (al-Ardabîlî) inventé des règles grâce auxquelles, par sa bénédiction (baraka), de nombreux récits qui étaient inconnu, faibles ou interrompus (Moursalah) sont devenu connus et leurs chaînes [sont devenus pareillement] authentiques.
{Kuliyâte Fî ‘Ilm al-Rijâl, Ja’far al-Sabhânî, page 128.}

Ce n'est plus de la science, c'est de la ... magie !



a- Ashâb al-Ijma'

Cet intitulé, "Ashâb al-Ijm'a", désigne un groupe de 18 rapporteurs parmi les disciples des Imams al-Bâqir, al-Sâdiq, al-Kadhim et al-Ridâ.
Les Imamites ont instauré cette règle qui stipule que tous les récits rapportés par ces 18 rapporteurs sont jugés authentiques même si ces derniers les ont rapporté d’après des rapporteurs faibles, menteurs ou même hérétique (Zindiq)
. Pour cela, ils se basent sur les propos d'al-Kachî qui écrit dans son livre :
{أجمعت العصابة على تصحيح ما يصح من هؤلاء وتصديقهم لما يقولون}

Les savants Imamites se sont accordés (Ijma', Consensus) sur le fait d’authentifier [tout] ce qui est jugé authentique par ces rapporteurs et de croire [tout] ce qu'ils disent.
{Rijâl al-Kachî, al-Kachî Vol.2 page 673.}

Ces rapporteurs sont :

- Zurâra Ibn A’yun
- Barîd Ibn Mu’âwiya al-‘ajlî
- Ma’rûf Ibn Kharbûdh
- Abû Bassîr layth Ibn al-Bukhturî al-Murâdî
- Fudhîl Ibn yassâr
- Muhammed Ibn Muslim Ibn Rabâh
- Djamîl Ibn derrâj al-Nakh’î
- Abd Allah Ibn Bakîr al-Chîbânî
- Abd Allah Ibn meskân
- Abâne Ibn Othmâne al-Bajlî
- Hammâd Ibn ‘Issâ al-Djahnî
- Hammâd Ibn Othmân Ibn Ziyâd
- Yûnus Ibn Abderahman
- Safwân Ibn Yahyâ
- Al-Hassan Ibn Mahbüb al-Zerrâd
- Muhammed Ibn Abî Umayr
- Abdellah Ibn al-Mughîra al-Bajlî
- Ahmed Ibn Muhammed Ibn Abî al-Nasr al-Bizantî.





Mirdâmâd al-Istarabâdî écrit :
{ ومراسيلهم ومرافيعهم ومقاطيعهم ومسانيدهم إلى من يسمونه من غير المعروفين معدودة عند الأصحاب رضوان الله تعالى عليهم من الصحاح ، من غير اكتراث منهم لعدم صدق حد الصحيح - على ما قد علمته - عليها }

Leurs récits [de type] Moursal , Le hadith Moursal est le récit dont la chaîne de transmission présente une discontinuité, le dernier rapporteur n'étant pas mentionné. ou [de type] Marfou'. A l'inverse, le hadith Marfou' est le récit dont la chaîne de transmission présente une continuité complète, il est élevé (rafa'a) jusqu'au Prophète(saws). et leurs récits [de type] Maqtou', Le hadith Maqtou' est le récit dont la chaîne présente une interruption. Ce type de Hadith, avec le type de Hadith Moursal entre dans la catégorie des Hadith faibles. ou [de type] Mousnad , Le hadith Mousnad est le récit dont la chaîne de transmission est connecté, soutenue, c'est à dire qu'aucune interruption n'intervient dans la chaîne de transmission. C'est une des conditions du Hadith Sahih (tout comme le Hadith Marfou'). qu’ils nomment (tirent) de ceux qui [nous] sont inconnus, sont considérés chez les disciples (les Ashab), qu’Allah les agréés, authentiques sans se soucier de la non conformité de la définition du Hadith authentique en ce qui concerne leurs récits.
{Al-Rawâchih al-Samâwiya, Mirdâmâd Muhammed Bâqir al-Husseinî al-Istarabâdî page 80.}


Pourtant parmi ces mêmes rapporteurs, on trouve des mécréants, des non imamites et certain qui ont été maudits de la bouche même des Imams ! Comment peuvent ils donc déclarer authentique les récits de ces rapporteurs, alors que ceci va à l'encontre de leur définition de Hadith Sahih ?! Pire encore, comment peuvent-ils authentifier la totalité des récits rapportés par ces 18 rapporteurs sans même regarder de qui ils rapportent ?!


Mirdâmâd al-Istarabâdî avoue que certain parmi ces rapporteurs (Ashâb al-Ijmâ’) professent une croyance corrompue et ne suivent pas le droit chemin (le chiisme duodécimain), il écrit :
{ولمة منهم في أنفسهم فاسد العقيدة ، غير مستقيمي المذهب}

Et certain parmi eux professent [même] une croyance corrompue (hérétique) et ne suivent pas la bonne école [imamisme duodécimain].
{Al-Rawâchih al-Samâwiya, Mirdâmâd Muhammed Bâqir al-Husseinî al-Istarâbâdî page 78}


Ci-après, quelques exemples de ces incohérences, parmi ces rapporteurs infaillibles et pourtant déclarés mécréant et maudits par les Imams:


- Zurâra ibn A’yun a été maudit par l’Imam al-Sâdiq dans plusieurs récits authentiques rapportés par al-Kachî, en voici un exemple:
{كذب علي والله كذب علي والله ، لعن الله زرارة ، لعن الله زرارة ، لعن الله زرارة}

Ja'far al-Sâdiq a dit : Par Allah il a menti sur moi, par Allah il a menti sur moi. Qu’Allah Maudisse Zurâra, qu’Allah maudisse Zurâra, qu’Allah maudisse Zurâra.
{Rijâl al-Kachî, al-Kachî, Vol.1 page 361.}

Ce récit est authentique selon leurs propres règles, Muhsin Amin dit en rapportant ce récit :
{السند صحيح على الظاهر}

La chaîne est visiblement authentique.
{A’yân al-Chi’a, Muhsin Amin, Vol. 8 page 54}


Et comme d'accoutumé, il explique ce propos de l’Imam par la ... Taqiya ! A l'image de l'Ayatollah al-Khô’î qui écrit, en commentant ces récits authentiques où les Imams maudissent et critiquent sévèrement Zurâra :
{واما ما ثبت صدوره ، فلابد من حمله على التقية}

Et ceux (les récits) dont il a été établi (prouvé) qu’ils proviennent [de Ja'far al-Sâdiq], et bien il est nécessaire de les considérer [comme ayant été prononcé sous le coup] de la Taqiya (tromperie, dissimulation).
{Mu’jam al-Khô’î, Abû al-Qâssim al-Khô’î, Vol.8 page 252.}


- Abdullah Ibn Bakir n’est pas Chiite Imamite mais c'est plutôt un ... Fatihite ! Les Fatihites sont les adeptes d’une secte chiite qui croient a l’Imamat de Abdullah al-Aftah le frère de Mûssâ al-Kadhim (7ème Imam dans la croyance imamite) à la place de celui ci. Les Fatihites sont pourtant considérés comme mécréants par les Imamites, comme toutes les autres sectes chiites non duodécimaines d'ailleurs. Al-Mufîd écrit :
{اتفقت الإمامية على إن من أنكر إمامة أحد من الأئمة وجحد ما أوجبه الله ( تعالى ) من فرض الطاعة فهو كافر ضال مستحق للخلود في النار}

Il y a consensus au sein des imamites sur le fait que celui qui rejette l'Imamat un des Imams et qui ne reconnait pas l'obéissance qu'Allah a prescrite [en ce qui les concerne], est un mécréant égaré qui mérite le châtiment éternel de l'Enfer.
{Awâ'il Al-Maqâlât, Cheikh al-Mufîd, page 349.}

Il écrit également :
{واتفقت الإمامية على أن أصحاب البدع كلهم كفار}

Il y a consensus au sein des imamites sur le fait que les gens des innovations sont tous des mécréants.{Awâ’il Al-Maqâlât, Cheikh al-Mufîd, page 49.}

Al-Majlissî de son côté confirme que les ouvrages Imamites contiennent de nombreux récits qui stipulent explicitement la mécréance des autres sectes comme les Fatihites, les Waqifites, les Zaydites, etc ... Il écrit :
{كتب أخبارنا مشحونة بالاخبار الدالة على كفر الزيدية وأمثالهم من الفطحية والواقفة وغيرهم من الفرق المضلة المبتدعة}

Nos ouvrages de traditions sont remplis de récits prouvant la mécréance des Zaydites et de leurs semblables : les Fatihites, les Waqifites et toutes les autres sectes qui appellent à l'égarement (Mudillah) et l'innovation (Mubtadi'ah).
{Bihâr al-Anwâr, al-Majlissî, Vol. 37, page 34.}

Abdallah Ibn Bakir, Chiite Fatihite, donc mécréant selon la croyance Imamite, est compté parmi les Ashâb al-Ijma' et de ce fait, les imamites considèrent que tous les récits rapportés par lui sont authentiques ! Sans même regarder les autres rapporteurs présents dans la chaîne ! Al-Tûssî écrit :
{عبد الله بن بكير ، فطحي المذهب ، الا انه ثقة}

Abdullah Ibn Bakîr est un Fatihite, cependant il est fiable.
{al-Fahrast d'al-Tûssî page 173}

Al-Hillî écrit à son sujet :
{فانا اعتمد على روايته ، وان كان مذهبه فاسد}

En ce qui me concerne, je me base sur son récit même si son madhab est corrompu (Fâssid).
{Khulâssat al-Aqwâl, al-Hillî, page 195.}

Comment les savants imamites peuvent ils donc authentifier la totalité des récits d’un rapporteur tout en sachant que c'est un mécréant et que son Madh-hab est invalide et corrompu ?



-Aban Ibn Uthman al-Ahmer al-Bajlî n’est pas un Chiite Imamite mais un .... Nawûssî, secte Chiite qui s’est arrêté a l'Imamat de Ja’far al-Sadiq et voit en lui l'Imam Mehdi. Ils ne reconnaissent l'Imamat d'aucun autre Imam après lui.
Al-Kachî rapporte, d’après al-Hassan Ibn Fudhâl :
{محمد بن مسعود ، قال : حدثني علي بن الحسن ، قال : كان أبان من أهل البصرة ، وكان مولى بجيلة ، وكان يسكن الكوفة ، وكان من الناووسية}

D’après Ali Ibn al-Hassan : Aban [Ibn Uthmân] était originaire de Bassora, était le serviteur de Bajîla, habitait al-Koufa et il faisait parti des Nawûssî.
{Rijâl al-Kachî Vol. 2 page 640.}

Al-Hillî écrit à son sujet :
{والأقرب عندي قبول روايته ، وان كان فاسد المذهب للاجماع}

Et le plus correct pour moi c’est d'accepter ses récits même si son madhab est corrompu en raison du consensus (Ijmâ').
{Khulâssat al-Aqwâl d'al-Hillî page 74.}

Vous l'avez compris, à travers cette "règle" et celles qui suivront, il s'agit d'un subterfuge pour les imamites afin d'authentifier les récits qui justifient leur doctrine et leur croyance, alors que dans le même temps lorsque ces mêmes "règles" s'appliquent à un récit qui s'oppose à leur doctrine en le rendant authentique, là subitement on les voit relever une interruption dans la chaîne ou évoquer la faiblesse de tel ou tel rapporteur !
Une démarche totalement incohérente et basé sur le sectarisme pur et dur.


A l'image d'un al-Majlissî ou al-Bahbûdî qui ont jugé Faible la chaîne suivante (al-Sanad) d'al-Kâfî :
{عَلِيُّ بْنُ إِبْرَاهِيمَ عَنْ أَبِيهِ عَنِ ابْنِ أَبِي عُمَيْرٍ عَنْ عَبْدِ الصَّمَدِ بْنِ بَشِيرٍ عَنْ أَبِي الْجَارُودِ عَنْ أَبِي جَعْفَرٍ ( عليه السلام}

D'après Ali Ibn Ibrahim, d’après son père (Ibrahim Ibn Hâchim), d’apres Ibn Abu Umayr, d’après Abdussamad Ibn Bachîr, d’après Abu Jârûd, d’après Abû Ja'far(as).


Alors que dans le même temps, ils ont jugé authentique la chaîne jusqu’à Ibn Abû Umayr un des rapporteurs du ... Consensus (Ashâb al-Ijma') !!
Voir par exemple Mir’ât al-Uqûl, al-Majlissî, Vol. 3 page 291.
Une démarche intellectuelle totalement malhonnête, guidée uniquement par l'objectif à atteindre. Du sectarisme pur et dur, sans aucune méthodologie ni règles scientifiques.



b- Tous les rapporteurs mentionnés dans les chaînes des récits du livre Kamîl al-Ziyârât d'ibn Qûlûwayh sont ... fiables !

Plusieurs savants Imamites ont instauré cette règle afin augmenter le nombre insignifiant de rapporteurs fiables dans leurs ouvrages et espérer ainsi authentifier plus de récits. Al-Shâharûdî écrit :
{وكذا نحكم بوثاقة من وقع في إسناد كامل الزيارات لابن قولويه}

Et de même, nous jugeons fiable tous les rapporteurs qui apparaissent dans les chaînes [de transmission] du livre Kâmil al-Ziyârât d'ibn Qûlûwayh
{Mustadrakat ‘Ilm al-Rijâl, Ali al-Namâzî al-Chahrûdî, Vol. 1 page 62}

Pour ne citer qu'un exemple, l'Ayatollah Al-Khû’î a appliqué pendant près de 20 ans cette "règle" avant de se rétracter partiellement avant sa mort, en ne considérant que fiable uniquement les Maitres d'ibn Qûlûwayh. Il écrit :
{وبما ذكرناه نحكم بوثاقة جميع مشايخه الذين وقعوا في إسناد كامل الزيارات أيضا }

Et d'après ce que nous avons cité, nous jugeons fiable tous ses maitres (les maitres d'ibn Qûlûwayh) qui apparaissent dans les chaînes [de transmission] du livre Kâmil al-Ziyârât
{Mu’jam Rijâl al-Hadîth, Abû al-Qâssim al-Khô’î, Vol. 1 page 50.}

Ainsi, durant une vingtaine d'années, l'Ayatollah al-Khû’î a jugé fiable (Thiqah) tous les rapporteurs mentionnés dans les chaînes de Kâmil al-Ziyârât (et nous parlons ici de centaines de rapporteurs) et authentifiant ainsi des centaines de récits et émis des centaines d’avis juridiques et doctrinales (Fatwa) pour ensuite rejeter partiellement cette règle et par conséquent rendre caduque toutes les authentifications de récits qu'il avait jugé comme telles ainsi que tous les avis juridiques qu'il avait émis sur la base de ces récits !!



Cette "règle" est d'autant plus ridicule que l'on trouve dans ce livre des rapporteurs considérés et jugés comme ... faibles et menteurs et forgeant des Hadiths !
Ci-dessous, un échantillon (propos rapportés par le savant imamite al-Tafrîchî)
:

- 'Amr Ibn Chamr al-Ja’fî :
{ابو عبد الله الجعفي ، عربي ، روى عن أبي عبد الله عليه السلام ، ضعيف جدا}

Abû Abdallah al-Ju'fî, arabe, il a rapporté de Abû Abdullah(as), très faible.
{Naqd al-Rijâl, al-Tafrîchî, Vol 3 page 336.}

- Abdurahman Ibn Kathîr al-Hachimî:
{كان ضعيفا ، غمز أصحابنا عليه وقالوا : كان يضع الحديث}

Il était faible, nos compagnons (savants) ont dit qu’il forgeait les Hadiths.
{Naqd al-Rijâl, al-Tafrîchî, Vol 3 page 53.}

- Ali Ibn Hassan Ibn Kathîr al-Hashimî:
{ضعيف جدا ، ذكره بعض أصحابنا في الغلاة ، فاسد الاعتقاد }

Très faible, il a été cité par certains de nos compagnons (savants) comme étant un extrémiste, sa croyance est corrompue (Fâssid).
{Naqd al-Rijâl, al-Tafrîchî, Vol 3 page 242.}

- Al-Mufadhal Ibn Sâlih Abû Jamîla:
{ضعيف ، كذاب يضع الحديث}

Faible, Menteur et il forgeait les Hadiths.
{Naqd al-Rijâl, al-Tafrîchî, Vol. 4 page 406.}



c- Tous les rapporteurs mentionnés dans les chaînes des récits du livre Tafsir al-Qummî sont ... fiables !

Conséquence de cette "règle" : tous les rapporteurs présents dans le Tafsir d'al-Qummî qui ont relaté des récits stipulant que le Coran a été falsifié sont considérés et jugés comme ... fiables ! Al-Khû’î écrit :
{. ولذا نحكم بوثاقة جميع مشايخ علي بن إبراهيم الذين روى عنهم في تفسيره}

C’est pour ça que l'on juge fiable tous les maitres d'ali Ibn Ibrahim (al-Qummî) de qui il a rapporté [ses récits] dans son Tafsîr.
{Mu’jam Rijâl al-Hadith, Abû al-Qâssim al-Khô’î, Vol. 1 page 49.}

Al-Chahrûdî tient exactement le même propos, mots pour mots ! Il écrit :
{ولذا نحكم بوثاقة جميع مشايخ علي بن إبراهيم القمي الذين روى عنهم في تفسيره}

C’est pour ça que l'on juge fiable tous les maitres d'ali Ibn Ibrahim al-Qummî de qui il a rapporté [ses récits] dans son Tafsir.
{Mustadrakat ‘Ilm al-Rijâl, Ali al-Namâzî al-Chahrûdî, Vol. 1 page 62.}

Et pourtant on trouve dans son Tafsir de nombreux rapporteurs faibles, menteurs, extrémistes et connus pour forger des Hadith à l'image de 'Amr Ibn Chamr al-Ja’fî, Ali Ibn Hassan Ibn Kathîr, Al-Mufadhal Ibn Sâlih Abû Jamîla etc ... que l'on a déjà cité plus haut ainsi que Muhammed Ibn Sinan le menteur extrémiste et d’autres.


Et bien sûr, tradition oblige, ce livre comme la majorité des ouvrages imamites n'a pas échappé à l'altération. Ja’far al-Subhânî écrit :
{ إن التفسير المتداول ليس لعلي بن إبراهيم وحده، وإنما هو ملفق مما أملاه علي بن إبراهيم على تلميذه أبي الفضل العباس، وما رواه التلميذ بسنده الخاص عن أبي الجارود من الإمام الباقر}

Le Tafsir (d'al-Qummî) que tout le monde connait n’est pas l'oeuvre d'ali Ibn Ibrahim seul. Mais il est le fruit de ce qui a été dicté par Ali Ibn Ibrahim à son élevé Abû al-Fadl al-'Abbâs, et de ce qu’a rapporté l'élève avec sa [propre] chaîne d’après Ibn al-Jarûd de l’Imam al-Baqir.
{ Kuliyâte Fi ‘Ilm al-Rijâl, Ja’far al-Sabhânî page 313.}

Et le comble c'est que ce Abû al-Fadl al-'Abbâs, élève d'al-Qummî et rapporteur de son Tafsir, et qui ne s'est pas privé d'ajouter des récits de son propre cru est un illustre .... inconnu !! Aucune trace de lui dans les ouvrages imamite de référence d'al-Rijâl !



d- Tawthiq des Maîtres de Najachî

Cette "règle" a été "élaborée" par Bahr al-'Ulûm au ... 13eme siècle de l’hégire ! Soit huit siècles après la mort d'al-Najâchî ! Et durant ces huit siècles, personne n’a entendu parler de cette règle ! Il s'agissait de rendre fiable des rapporteurs inconnu (Maîtres de Najachî) ... on a donc inventé cette règle ! Aussi simple que ça, et du jour au lendemain, un récit qui était "Faible" devient "Authentique". Un véritable tour de prestidigitation.
L'Ayatollah al-Khû‘î écrit :
{فكل من روى عنه فهو ليس بضعيف ، فيكون ثقة لا محالة}

Donc tous ceux dont il (al-Najâchî) a rapporté et bien ils ne sont pas faibles, et ils sont donc nécessairement fiables.
{Mu’jam Rijâl al-Hadith, Abû al-Qâssim al-Khô’î, Vol. 1 page 51.}

L'Ayatollah al-Khû'î nous donne un exemple d'pplication de cette règle, il écrit à propos du rapporteur Ibn Abî al-Djîd :
{ثقة ، لانه من مشايخ النجاشي}

Fiable, parce qu’il fait parti des maitres d'al-Najâchî.
{Ibid. Vol. 12 page 277.}


Mais il est pris à contre-pied ici par un autre savant imamite contemporain, Kadhim Al-Hâ’irî, qui lui rétorque au sujet de ce rapporteur et Maître de Najachî :
{وابن أبي جيد ثقة عند السيد الخوئي باعتباره من مشايخ النجاشي ، ولكننا لا نقبل بهذا المبنى ، إذن هو غير ثابت الوثاقة عندنا}

Et Ibn Abî al-Djîd est fiable pour al-Sayîd al-Khô’î du fait qu’il fait parti des maitres d'al-Najâchî, mais en ce qui nous concerne, nous n’acceptons pas cette règle, donc sa fiabilité n’est pas prouvé pour nous.
{Al-Qadhâ’e fî al-Fiqh al-Islamî, Kadhim al-Ha’irî, Page 51.}

Et pourtant, on peut lire à travers les propos d'al-Hillî ci-après, donc bien avant l'invention et la formalisation de cette règle, le rejet de ce type d'argument :
{قال النجاشي : انه استاذنا رحمه الله ، ألحقنا بالشيوخ في زمانه . وليس هذا نصا في تعديله }

Al-Najâchî à dit : "C’est notre maitre qu’Allah lui fasse miséricorde, il nous a [permis de faire] la jonction avec les Shuyûkh de son époque." Et ce n’est pas un propos qui prouve son agrément.
{Khulâssat al-Aqwâl, al-Hillî, page 71.}



Le Tawthiq des disciples de Ja'far al-Sâdiq

Cette "règle" stipule que tous les disciples de l'Imam Ja'far al-Sadiq, cités dans le livre de Rijâl al-Tûssî sont ... fiables ! Al-Tûssî en cite 3224 (sans répétition). Al-Nûrî al-Tabrassî écrit :
{فإنه صنف كتابا في خصوص رجال الصادق وأنهاهم إلى أربعة آلاف، ووّثق جميعهم، وكّل ما في رجال الشيخ منهم موجودون فيه فهم ثقات بتوثيقه، وصدقه في هذا التوثيق المشايخ العظام أيضا}

Il a (Ibn Uqdah) rédigé sur (dédié) les Hommes de [Ja'far] al-Sadiq. Il en a recensé quatre milles (4 000) et les a tous considéré (jugé) fiables. Et tous ceux qui sont dans le livre Rijâl du Cheikh [al-Tûssî] (Rijâl al-Tûssî) parmi ceux contenus dans ce livre (d'ibn Uqdah) sont fiables du fait de son témoignage de leur fiabilité. Et de très grand maître [de cette science] l'ont également confirmé (approuvé) dans ce Tawthîq.
{Samâ’e al-Maqâl Fî ‘Ilm al-Rijâl, Abû al-Hudâ al-Kalbâssî Vol. 1 page 156 et Khâtimat Mustadrak wassâ’il al-Chi’a, al-Nûrî al-Tabarsî page 770.}

Pourtant, al-Tûssî lui même a jugé faible plusieurs disciples de l’Imam Ja’far al-Sadiq, en voici quelques exemples :
- Ibrahîm Ibn Sa’d al-Makkî :
{إبراهيم بن أبي حبة اليسع بن سعد المكي ، ضعيف}

Ibrahîm Ibn Abî Haba al-Yassa’e Ibn Sa’d al-Makkî, Faible.
{Rijâl al-Tûssî, al-Tûssî page 158.}

- Al-Hârith Ibn Omar al-Basrî :
لحارث بن عمر البصري ، أبو عمر ، ضعيف الحديث}

Al-Hârith Ibn Omar al-Basrî, Abû Omar, Faible dans le Hadith.
{Ibid, page 191.}

- Abdurahman Ibn al-Halqâm :
{عبد الرحمان بن الهلقام ، أبو محمد العجلي ، ضعيف {

Abdurahman Ibn al-Halqâm, Abû Muhammed al-‘ajlî, Faible.
{Ibid, page 237}

- 'Amr Ibn Djami’ :
{عمرو بن جميع ، أبو عثمان الأزدي البصري ، قاضي الري ، ضعيف الحديث }

‘Amr Ibn Djami’e, Abû Uthman al-Azadî al-Basrî, le juge d'al-Rayy, Faible.
{Ibid, page 251.}

- Kâdih Ibn rahma al-Zâhid:
{كادح بن رحمة الزاهد ، ضعيف}

Kâdih Ibn Rahma al-Zâhid, Faible.
{Ibid page 275.}

Muhammed Ibn Abdelmalik al-Ansârî :
{ محمد بن عبد الملك الأنصاري ، كوفي ، ضعيف }

Muhammed Ibn Abdelmalik al-Ansârî, Kûfî (originaire de la ville irakienne de Koufa), Faible.
{Ibid page 289.}


Et al-Tûssî n'est pas le seul à avoir jugé faible plusieurs disciples de l'Imam Ja'far al-Sâdiq, d’autre savants Imamites ont également jugé faibles, menteurs ou extrémistes nombre de compagnons de l’Imam al-Sadiq, quelques exemples :



Sulaymân Ibn zakariya al-Daylamî, Ibn al-Ghadhâ’irî à écrit à son sujet:
{سليمان بن زكريا ، الديلمي . روى عن أبي عبد الله ( عليه السلام ) . كذاب ، غال}

Sulaymân Ibn zakariya al-Daylamî, il a rapporté de Abî Abdullah (as) (Ja’far al-Sadiq), Menteur, Extrémiste.
{Rijâl Ibn al-Ghadhâ’irî, Ibn al-Ghadhâ’irî page 67.}

- Salih Ibn Sahl, al-Hamadhânî, Ibn al-Ghadhâ’irî a écrit sur lui :
{ صالح بن سهل ، الهمداني ، كوفي . غال ، كذاب ، وضاع للحديث . روى عن أبي عبد الله ( عليه السلام )}

Salih Ibn Sahl, al-Hamadhânî, al-Kûfî, extrémiste, menteur, forgeur de Hadith, il a rapporté de Abû Abdullah (as).
{Ibid page 69.}

Il y a de quoi rester perplexe face à cette "règle" qui énonce que tous les disciples de l'Imam Ja'far al-Sâdiq sont considérés fiables alors que dans le même temps les imamites rejettent les récits des compagnons du Prophète(saws) et récusent leur droiture et fiabilité !
Règle énoncée très clairement par al-Chahrûdî qui écrit à propos des disciples de Ja’far al-Sadiq
:
{الأصل الوثاقة في أصحاب الصادق ( عليه السلام ) إلا من خرج بالدليل }

Le principe (origine) en ce qui concerne les disciples de [Ja'far] al-Sadiq(as) c’est qu’ils sont [tous] fiables sauf celui en est exclu (de ce caractère de fiabilité) par une preuve.
{Mustadrakat ‘Ilm al-Rijâl, Ali al-Namâzî al-Chahrûdî, Vol. 1 page 64.}

... et qui complète l'autre moitié de la règle à propos des disciples (compagnons) du prophète (saws) :
{مقتضى الاخبار الكثيرة الناطقة بارتداد من عدا الثلاثة أو الأربعة بعد النبي ( صلى الله عليه وآله ) هو كون الأصل في كل صحابي بقي بعد النبي ( صلى الله عليه وآله ) ولم يستشهد في زمانه ( صلى الله عليه وآله ) هو الارتداد ،... ، فلا يمكن توثيق غير من استثنى إلا بدليل شرعي }

La conséquence [de l'existence] des nombreux récits stipulant l'apostasie de tous les compagnons a part les trois ou quatre après la mort du prophète(saws), c'est l'établissement du principe de l'apostasie pour chaque compagnon ayant survécu après la mort du prophète(saws), et qui n'est pas mort comme martyre de son vivant ... donc il n’est pas possible de les considérer (juger) fiable à l'exception [des 3 ou 4] sans [en apporter] une preuve.
{Mustadrakat ‘Ilm al-Rijâl, Ali al-Namâzî al-Chahrûdî, Vol. 1 page 67.}

On a donc d'un côté, la totalité des disciples (compagnons) du Prophète(saws) qui sont des apostats (à l'exception de 3 ou 4), et une preuve est exigée pour juger de la fiabilité d'un compagnon ... et de l’autre coté, la totalité des disciples de l'Imam Ja’far al-Sâdiq qui sont fiables et une preuve est exigée pour rejeter un de ses disciples !?


A croire que l'Imam Ja’far al-Sadiq savait mieux choisir ses disciples que le Prophète(saws) ou autrement dit ... à croire qu'Allah a mieux sur entourer l'Imam Ja'far al-Sâdiq de compagnons et disciples que le Prophète(saws) qui pourtant était le Messager d'Allah dont la mission était de transmettre le message divin !!
Wa la Hawla wa la Quwwata illa bi-l-Lah.


L'Ayatollah al-Khû'î que nous avons vu ci-dessus avaliser des "règles" sans queue ni tête, rejette quant à lui cette "règle", c'est dire le désordre ambiant chez eux. Il écrit à propos de cette "règle" :
{فهذه الدعوى غير قابلة للتصديق}

Cette allégation (la fiabilité des disciples d'al-Sadiq) n’est pas acceptable.
{Mu’jam Rijâl al-Hadith, al-Khô’î, Vol.1 page 56.}



f- Le fait que al-Kulaynî rapporte de nombreux récits d'un rapporteur rend celui-ci ... fiable !

Al-Wahîd al-Bahbânî énonce cette "règle" :
{أخذ دليلا على الوثاقة}

Cela est pris (considéré) comme une preuve concernant la fiabilité.
{Fawâ’id al-Wahîd, al-Wahîd al-Bahbânî page 50}

Al-Mamâqânî reprend mot à mot :
{أخذ دليلا على قوته بل وثاقته}

Cela est pris (considéré) comme une preuve concernant sa qualité ou plutôt sa fiabilité.
{Miqyâs al-Hidâya, al-Mamâqânî, Vol. 2 page 274.}


Et pourtant, comme pour les autres "règles" ci-dessus, on trouve de nombreux contre exemples à cette "règle". On trouve de nombreux rapporteurs cités très souvent dans les chaînes d'al-Kâfî mais qui sont pourtant jugés faibles, menteurs ou extrémistes, quelques exemples :

- Yûnus Ibn dhabiâne :
{يونس بن ظبيان : مولى ، ضعيف جدا لا يلتفت إلى ما رواه ، كل كتبه تخليط ... الفهرست . كوفي ، غال ، وضاع للحديث ، روى عن أبي عبد الله ( عليه السلام ) ، لا يلتفت إلى حديثه ، رجال ابن الغضائري . وأورد الكشي روايات كثيرة تدل على كفره}

Yûnus Ibn dhabiâne : Affranchi, trés faible. On ne porte aucune attention à ce qu’il a rapporté. Tous ses livres [sont remplis] de mélanges [confusions], al-Fihrist. Kûfî, extrémiste, forgeur de Hadith, il a rapporté [des récits] d'Abû Abdullah (as). On ne tient pas compte de son Hadith, Rijâl Ibn al-Ghadhâ’irî. Al-Kachî a rapporté de nombreux récits qui prouvent sa mecreance.
{Naqd al-Rijâl, al-Tafrîchî, Vol. 5 page 108}

- Salih Ibn Sahl al-Hamadâni :
{صالح بن سهل : وقال الكشي : ....، عن صالح بن سهل ، قال : كنت أقول في الصادق [ عليه السلام ] بالربوبية ، .... وقال ابن الغضائري : غال كذاب ، وضاع للحديث }

Salih Ibn Sahl al-Hamadâni: al-Kachî a dit.... que Salih Ibn Sahl a dit : je disais à propos d'al-Sadiq (as) qu’il était un dieu ... Ibn al-Ghadhâ’irî a dit : Extrémiste, menteur, forgeur de Hadith.
{Naqd al-Rijâl, al-Tafrîchî, Vol. 2 page 409.}

- Sahl Ibn Ziyâd al-Adamî al-Râzî, al-Najâchî écrit à son sujet :
{سهل بن زياد أبو سعيد الادمي الرازي كان ضعيفا في الحديث ، غير معتمد فيه . وكان أحمد بن محمد بن عيسى يشهد عليه بالغلو والكذب }

Sahl Ibn Ziyâd Abû Sa’îd al-Adamî al-Râzî, il était faible dans le Hadith, on ne ne basait pas sur lui, Ahmed Ibn Muhammed Ibn ‘Issâ atteste qu’il était extrémiste et menteur.
{Rijâl al-Najâchî page 185.}

Et al-Tûssî écrit également sur lui (Sahl Ibn Ziyâd) :
{سهل بن زياد الادمي الرازي ، يكنى أبا سعيد ، ضعيف}

Sahl Ibn Ziyâd al-Adamî al-Râzî surnommé Abû Sa’îd : Faible.
{Sahl Ibn Ziyâd al-Adamî al-Râzî surnommé Abû Sa’îd, faible. Al-Fahrast, al-Tûssî page 142.}


- Abdurrahman Ibn Kathîr al-Hachimî:
{كان ضعيفا ، غمز أصحابنا عليه وقالوا : كان يضع الحديث }

Il était faible, nos compagnons (savants) ont dit qu’il forgeait les Hadith.
{fNaqd al-Rijâl, al-Tafrîchî, Vol 3 page 53.}


Ce n'est ici qu'un échantillon parmi des dizaines d’autres rapporteurs menteurs, extrémistes ou faibles et que al-Kulaynî a souvent cité dans son ouvrage al-Kâfî !


A suivre ..
26 mars 2013 19:46
Etre mandataire (Wakil) Par Wakil, on entend la personne, mandaté par un des Imams pour une tâche ou fonction. de l'un des Imams est une preuve de sa ... fiabilité !


C'est ce qu'exprime al-Wahîd al-Bahbahânî :
{كون الراوي وكيلا لأحد الأئمّة (ع) من أقوى أمارات المدح، بل الوثاقة و العدالة}

"Le fait que le rapporteur soit un mandataire (Wakîl) de l’un des Imams(as) constitue l'une des marques (signe) d'éloge les plus importantes, et plus encore, de fiabilité et de droiture."
{Miqyâs al-Hidâya Vol. 2 page 258 et Tanqîh al-Maqâl Vol. 1 page 210 d'al-Mamâqânî. Mu’jam Mustalahât al-Rijâl wa al-Derâya, Muhammed Ridâ Jadîdî, page 191. Dirassât fî ‘Ilm al-Riwâya de ‘Alî Akbar Ghafârî, page 125}

Pourtant parmi les mandataires des Imams, on en trouve bon nombre qui ont été déclarés mécréants (comme les Waqifites, ceux qui se sont arrêtés à l'Imamat du 7ème Imam et qui n'ont pas reconnu les Imams après lui), très faibles, menteurs et même... Nawasib ! Al-Tûssî écrit :
{فأما المذمومون منهم فجماعة : صالح بن محمد بن سهل الهمداني ... ومنهم علي بن أبي حمزة البطائني وزياد بن مروان القندي ، وعثمان بن عيسى الرواسي ، كلهم كانوا وكلاء لأبي الحسن موسى عليه السلام ، وكان عندهم أموال جزيلة ، فلما مضى أبو الحسن موسى عليه السلام وقفوا طمعا في الأموال... ومنهم فارس بن حاتم بن ماهويه القزويني ... ومنهم أحمد بن هلال العبرتائي ... ومنهم أبو طاهر محمد بن علي بن بلال وغيرهم ...}

"Concernant les [êtres] infâmes parmi eux (parmi les mandataires), il y a [un groupe] : Salih Ibn Muhammed Ibn Sahl al-Hamadânî... [et parmi eux] Ali Ibn Hamza al-Batâ’inî et Ziyâd Ibn marwân al-Qindî et Othman Ibn ‘Issâ al-Ru’âssî. Tous ceux-là étaient des mandataires (Wakîl) de Abû al-Hassan Mûssâ (as) et il y avait chez eux une grosse somme d’argent et quand Abû al-Hassan (as) est décédé, ils se sont arrêté (Waqafa) C'est de ce terme, Waqafa, s'arrêter en arabe, qu'est tiré le nom de cette secte Chiite qui se sont arrêtés à l'Imamat du 7ème Imam, Moussa al-Kadhîm. sur lui (à son Imamat), par convoitise de l’argent. Et parmi eux Fâris Ibn Hâtim Ibn Mâhawayh al-qazwînî... et parmi eux Ahmed Ibn Hilâl al-‘abartâ’î... et parmi eux Abû Taher Muhammed Ibn Alî Ibn Bilâl et d’autres encore..."
{Al-Ghaybah d'al-Tûssî, Pages 351-353.}


Quelques exemples de ces mandataires qui ont été déclarés hérétiques, de la bouche même des savants imamites :
- Alî Ibn Abî Hamza al-Batâ’inî, al-Tûssî écrit à son sujet :
{علي بن أبي حمزة البطائني ، واقفي المذهب}

"Alî Ibn Abî Hamza al-Batâ’inî, Wâqifite."
{footnote}Al-Fihrist, al-Tûssî page 161}

- Ibn al-Ghadhâ’irî en fait la même description (du moins l'auteur du Rijâl Ibn al-Ghadhâ’irî) :
}علي بن أبي حمزة - لعنه الله - . أصل الوقف ، وأشد الخلق عداوة للولي من بعد أبي إبراهيم (عليهما السلام(

"Alî Ibn Abî Hamza (al-Batâ’inî), qu’Allah le maudisse, c’est lui qui est à l’origine d'al-Waqf , Comme précisé dans la note ci-dessus, ce terme al-Waqf (ici le nom) désigne l'arrêt en arabe, c'est de ce terme qu'a été tiré le nom donné à la secte des Chiites qui se sont arrêtés à l'Imamat du 7ème Imam, Moussa al-Kadhîm Abu al-Hassan, et n'ont pas reconnu les autres Imams (reconnus par les Chiites Imamites Duodécimain)., et c'est lui qui a été le plus hostile au Wali (l’Imam) venu après Abû Ibrâhîm , Abu Ibrâhîm est la deuxième Kunya (surnom) donné au 7ème Imam Moussa al-Kâdhim, le fils de Ja'far al-Sadiq, avec Abu al-Hassan. (as)."
{Rijâl Ibn al-Ghadhâ’irî, Ibn al-Ghadhâ’irî page 83.}



Ahmed Ibn Hilâl al-'Abartâ’î, al-Tûssî écrit à son sujet :
{أحمد بن هلال العبرتائي ... وكان غاليا متهما في دينه ، وقد روى أكثر أصول أصحابنا .}

"Ahmed Ibn Hilâl al-‘abartâ’î... c'était un extrémiste et il fut accusé [d'hérésie] dans sa religion (pratique, croyance), et il a rapporté la majorité des ouvrages primaires (Ussul)

Le terme "Ussul" peut renvoyer à différentes significations selon le contexte : En matière de croyance, les "Ussul" signifient les piliers ou fondements de la Croyance (en Dieu, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses Prophètes,...).
Dans le domaine de la jurisprudence, on parle des "Ussul al-Fiqh" (fondements de la jurisprudence islamique) pour évoquer les règles et principes qui définissent la manière, méthode dont on tire les lois et jugements des sources islamiques (Coran, Sounna, Consensus des savants,...).
Dans le cas qui nous intéresse ici, le terme "Ussul" renvoi à tout autre chose, il désigne en terme de littérature les ouvrages primaires (Ussul) soit-disant rédigés de première main par un groupe de disciples (compagnons) des Imams. Les imamites évoquent un nombre de 400 ouvrages primaires, on trouve la formulation les "400 Ussul" (400 ouvrages primaires) évoquée de manière très fréquente dans les ouvrages imamites relatifs à la science du Hadith.
Ces "400 Ussul" contiennent soit-disant les récits que les auteurs (de ces ouvrages primaires) ont entendu directement des Imams, ou d'un de leur disciple. Ces "400 Ussul" constituent d'après les imamites, les véritables sources primaires. Bien entendu, lorsqu'on demande aux Imamites d'apporter ces "400 Ussul", il n'y a plus personne pour répondre à la demande de nos compagnons (ici référence aux disciples, compagnons des Imams).
{Al-Fihrist d'al-Tûssî, page 83.}



Al-Tûssî reproduit le même portrait dans son livre al-Rijâl :
{أحمد بن هلال العبرتائي ، بغدادي ، غالي }

"Ahmed Ibn Hilâl al-'Abartâ'î , originaire de Baghdad, extrémiste."
{Rijâl al-Tûssî, al-Tûssî page 384}


On apprend même d'al-Sadûq que Ahmed Ibn Hilal est en fait un Naçibi ! Al-Sadûq rapporte d’après son maitre :
{حدثنا شيخنا محمد بن الحسن بن أحمد بن الوليد - رضي الله عنه - قال : سمعت سعد بن عبد الله يقول : ما رأينا ولا سمعنا بمتشيع رجع عن التشيع إلى النصب إلا أحمد بن هلال}

"Notre maitre Muhammed Ibn al-Hassan Ibn Ahmed Ibn al-Walîd (ra) nous a dit : J’ai entendu Sa’d Ibn ‘Abdullah dire : On n’a jamais vu ni entendu d’un Chiite qu'il a abjuré (délaissé) le Chiisme pour retourner vers le Naçb. Ce terme signifie en arabe l'action de se dresser, de s'ériger, de s'élever. Dans la terminologie islamique, sa signification est étroitement liée à une secte Musulmane qui vouait une haine farouche à Ali et ses descendants, en le déclarant mécréant (à l'image des khawarij), en l'insultant ou le maudissant. Les musulmans sunnites dénoncent vivement cette secte hérétique infâme. Pour les Chiites Imamites duodécimain, le Naçb revêt une toute autre signification, même si elle peut paraître semblable en apparence pour le profane, pour eux le Naçb c'est de s'élever, se dresser contre les droits de la famille du Prophète(saws).
C'est une vision dogmatique au sens où ces droits pour eux, sont leurs droits inaltérables et inaliénables (puisque provenant d'Allah d'après eux) à l'Imamat. Ce droit à l'Imamat concernant, dans leur dogme, 12 Imams Infaillibles (Ali et 11 de ses descendants). Conséquence de cette croyance, est Naçibi pour les imamites, non pas ceux qui s'élèvent contre Ali (et ses descendants) ou le "Takfirise" ou le maudissent ou l'insultent... mais tous ceux qui ne reconnaissent pas son droit divin à l'Imamat, à lui et 11 de ses descendants (incluant l'Imam occulté dans une grotte depuis plus d'un millénaire) !
Donc ici, dans cette citation, par "Naçb" les Chiites Imamites Duodécimains désignent tout les autres Musulmans hormis eux.

hormis Ahmed Ibn Hilal.
{Kamal al-Dîn wa Tamâm al-Ni’ma, al-Sadûq page 76.}

Al-Hillî écrit également à son sujet :
{وعندي ان روايته غير مقبولة .}

"Et pour moi, ses récits (les récits qu'il rapporte) ne sont pas acceptables."
{Khulâssat al-Aqwâl, al-Hillî page 320.}

Un Naçibi extrémiste et qui est pourtant mandataire d’un Imam ! Pire encore, un Naçibi qui rapporte la majorité des ouvrages primaires (Ussûl) et qui est considéré comme fiable par l'ayatollah al-Khû’î. Ce dernier écrit en effet dans son ouvrage al-Mu'jam :
{فالمتحصل : أن الظاهر أن أحمد بن هلال ثقة}

"En conclusion : Il apparait que Ahmed Ibn Hilal est Thiqah (fiable)."
{Mu’jam Rijâl al-Hadith, Vol.3 page 153.}

- Othman Ibn ‘Issâ al-Ru’âssî, al-Tûssi écrit sur lui :
{عثمان بن عيسى الرواسي ، واقفي}

"Othman Ibn ‘Issâ al-Ru’âssî : Waqifite."
{Rijâl al-Tûssî, d'al-Tûssi page 340.}

On peut lire également dans Rijâl al-Kâchi :
{أن عثمان بن عيسى كان واقفيا ، وكان وكيل أبي الحسن موسى عليه السلام }

"Othman Ibn ‘Issâ : Il était Waqifîte et était le mandataire (Wakîl) d'Abû al-Hassan Mûssâ al-Kâdhim (as)."
{Rijâl al-Kachî, al-Kachî, Vol. 2 page 860.)

Et al-Najâchî également :
{كان شيخ الواقفة ووجهها ، وأحد الوكلاء المستبدين بمال موسى بن جعفر عليه السلام }

"Il était le Maître des Waqifîtes et [en constituait] la figure. Et il fut un des mandataires qui s'accapara (vola) des biens (argent) de Mûssâ Ibn Ja’far (as).
{Rijâl al-Najâchî, d'al-Najâchî page 300}

Preuve encore une fois du chaos caractérisant cette "science" du Hadith Imamite, al-Khô’î prend à revers les partisans de cette règle et écrit :
{الوكالة لا تستلزم العدالة ، ويجوز توكيل الفاسق إجماعا وبلا إشكال}

"Al-Wikâlah (le mandat, être mandataire d'un des Imams) n’implique pas la droiture (al-'Adâlah), et il est permis par [le choix du] consensus (Ijma'), et sans que cela constitue un problème, de désigner le pervers comme mandataire (Tawkîl).
{Mu’jam Rijâl al-Hadîth, al-Khô’î, Vol. 1 page 71.}



Les formules de Tarahhum , Le fait d'appeler à la miséricorde divine sur quelqu'un (une personne décédée) en disant par exemple "Rahimahu-l-Lah" (Qu'Allah lui fasse miséricorde) ou de Taraddiy , Le fait d'appeler à la satisfaction divine sur quelqu'un en disant par exemple "Radiyya-l-Lah 'anh" (Qu'Allah soit satisfait de lui) sur un rapporteur sont une preuve de sa ... fiabilité !


L’Ayatullah Muhammed al-Dâwirî indique que le Taraddy sur une personne est un signe de sa fiabilité :
{وقد قررنا في محله أنّ الترضي إحدى علامات التوثيق}

Et nous avons [déjà] établi par ailleurs (précédemment dans un chapitre relatif à cette question) que la formule d’agrément (Taradhî) C'est le fait d'invoquer, suite à l'énonciation d'un nom [d'un défunt], une formule d'invocation du genre : "Radiy Allahu 'Anhu", c'est à dire "qu'Allah soit satisfait de lui". Ce que les musulmans formulent notamment quand ils évoquent le nom d'un compagnon. constitue un des signes de Tawthîq (de témoignage de fiabilité).
{Al-‘Adâla Fî Fiqh Ahl al-Bayt, Muslim al-Dâwirî, page 113.}

Al-Wahîd al-Bahbahânî écrit la même chose mais l'étend aussi au Tarahhum :
(ومنها) ذكر الجليل شخصا مترضيا أو مترحما عليه وغير خفى حسن ذلك الشخص بل جلالته واعترف به المصنف بل وغيره ايضا}

Et parmi [les signes du Tawthiq] le fait qu'un grand savant mentionne une personne (un rapporteur) en faisant [suivre après l'évocation de son nom] une formule d'agrément (Radiy-Allahu 'anhu, qu'Allah soit satisfait de lui) ou une formule de miséricorde (Rahimahu Allah, qu'Allah lui fasse miséricorde). Et il n'échappera à personne que cela indique la qualité (droiture) de cette personne et plus encore sa grandeur (haut rang). L’auteur (al-Mamâqânî) l’a reconnu ainsi que d’autres encore.
{Fawâ’id al-Wahîd, al-Wahîd al-Bahbahânî, page 53.}

De par cette "règle" les savants Imamites ont pu décréter comme "Fiable" des milliers de rapporteurs, qui étaient avant cette "règle" considérés comme de simples ... inconnus ! Si l'on prend al-Sadûq, il a utilisé cette formule de Taraddiy pour des plusieurs centaines de rapporteurs dans ses ouvrages, ainsi que pour l’ensemble de ses maitres et ses prédécesseurs (des centaines), il écrit :
{التي رويتها عن مشايخي وأسلافي - رضي الله عنهم - }

[Les ouvrages] que j’ai rapporté d’après mes maitres et mes prédécesseurs, qu’Allah les agrées.
{Man La Yahdhurhu al-Faqîh, Vol.1 page 4.}

Cette simple formule, en un seul coup, transforme des centaines de rapporteurs inconnus en rapporteurs ... fiables ! Un véritable coup de baguette magique !
Nombreux sont les savants Imamites à avoir adopté cette "règle" : Hâchim al-Bahrânî, Nûrî al-Tabarsî, al-Rûhânî, al-Dâmâd, al-Ardabîlî, al-Bahbahânî, al-Barûjardî, Bahr al-Ulûm, Muhsin Amine, al-Dâwirî...et de nombreux autres.




Encore une fois, on ne peut que rester stupéfait devant une telle "règle" qui déclare "Fiable" d'illustres inconnus, par une simple formule de Tarahhum ou Taraddiy glanée ici ou là dans un ouvrage ... alors que dans le même temps ces gens contestent et récusent la droiture et la fiabilité des compagnons du Prophète(saws) alors qu'Allah a attesté de leur droiture et les a agréés dans plusieurs passages du Coran !
Allah a agrée ceux qui ont prêté allégeance au Prophète(saws) "sous l’arbre"
:
{لَقَدْ رَضِيَ اللَّهُ عَنِ الْمُؤْمِنِينَ إِذْ يُبَايِعُونَكَ تَحْتَ الشَّجَرَةِ فَعَلِمَ مَا فِي قُلُوبِهِمْ فَأَنْزَلَ السَّكِينَةَ عَلَيْهِمْ وَأَثَابَهُمْ فَتْحًا قَرِيبًا}

{quranfr}Allah a très certainement agréé les croyants quand ils t'ont prêté le serment d'allégeance sous l'arbre. Il a su ce qu'il y avait dans leurs cœurs, et a fait descendre sur eux la quiétude, et Il les a récompensés par une victoire proche
{Sourate al-Fath, Verset 18.}

Allah a agréé les Émigrés (Ansar) et les Auxiliaires (Muhajirun) et tout ceux qui les ont suivis :
{وَالسَّابِقُونَ الْأَوَّلُونَ مِنَ الْمُهَاجِرِينَ وَالْأَنْصَارِ وَالَّذِينَ اتَّبَعُوهُمْ بِإِحْسَانٍ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمْ وَرَضُوا عَنْهُ وَأَعَدَّ لَهُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِي تَحْتَهَا الْأَنْهَارُ خَالِدِينَ فِيهَا أَبَدًا ذَلِكَ الْفَوْزُ الْعَظِيمُ}

Les tout premiers [croyants] parmi les Emigrés et les Auxiliaires et ceux qui les ont suivis dans un beau comportement, Allah les agrée, et ils l'agréent. Il a préparé pour eux des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, et ils y demeureront éternellement. Voilà l'énorme succès}
{Sourate al-Tawba, Verset 100}

C'est précisément sur la base de ces versets, évoquant l'agrément d'Allah, que les savants sunnites ont jugé et considérés comme 'Adil (droit) les compagnons.
Il faut savoir que le nombre des compagnons présents et mentionnées dans les chaînes de transmission des récits qui figurent dans les ouvrages sunnites ne dépasse pas ... 1600 compagnons (à comparer avec les près de 4000 disciples de l'Imam Ja'far al-Sâdiq rendus fiable par la "bénédiction" de la règle "e- Le Tawthiq des disciples de Ja'far al-Sâdiq" évoqué juste ci-dessus).
Ce principe (considération de la droiture des compagnons) a provoqué l'ire des imamites. Ils n'ont cessé durant des sicles et ne cessent encore à ce jour de crier au scandale et de s'offusquer sur la place publique ... alors que dans le même temps ils ne se gênent pas de rendre "fiable" des rapporteurs inconnus suite à une simple formule d'invocation (Tarahhum ou Taraddiy) d'un simple mortel parmi leurs anciens savants !
Et pour avoir une idée des conséquences de l'application de cette règle, il suffit juste de savoir que le nombre des Maîtres (Shuyukh) d'al-Sadûq dépasse amplement les 200 et que le nombre de ses Prédécesseurs (Salaf) s'élève à plusieurs milliers ! Ce sont donc plusieurs milliers de personnes qui, d'un coup de baguette magique ou comme qui dirait "par la bénédiction de cette règle", sont passés du statut d'illustre inconnu à un statut de "Fiable" !
Rappelons les propos al-Sadûq cités juste auparavant :
{التي رويتها عن مشايخي وأسلافي - رضي الله عنهم - }

[Les ouvrages] que j’ai rapporté d’après mes maitres et mes prédécesseurs, qu’Allah les agrées.
{Man La Yahdhurhu al-Faqîh, Vol. 1 page 4.}

Et on trouve les mêmes formules utilisées par les autres savants imamites, parmi les Mutaqaddimûn, comme al-Tûssî, al-Kulaynî, al-Najâchî, al-Barquî, Ibn Qûlûwayh, al-Saffâr ... à propos des rapporteurs dans leurs ouvrages ou de leurs Maîtres et prédécesseurs.
Des milliers de rapporteurs, dont une grande majorité d'inconnus, sont devenus fiables suite à une invocation de Tarahhum ou Taraddiy d’un ancien savant ... et dans le même temps le jugement d’Allah ou Ses Tarahhum et Taraddiy sur les compagnons sont rejetés !!!



Et pourtant ceux sur qui se sont basés les savants imamites contemporain pour inventer de nouvelles "règles de fiabilisation" avaient eux même dans leurs ouvrages des propos qui contredisaient explicitement et frontalement cette "règle" !
Al-Najâchî, le Maître incontestable en la matière, a exprimé ce genre de formulation (Tarahhum) sur un de ses Maîtres tout en rejetant clairement ses récits :
{أحمد بن محمد بن عبيد الله بن الحسن بن عياش بن إبراهيم بن أيوب الجوهري أبو عبد الله ... و رأيت شيوخنا يضعفونه ، فلم أرو عنه شيئا وتجنبته ،...... رحمه الله وسامحه }

Ahmad Ibn Muhammed Ibn 'Ubaydullah Ibn al-Hassan Ibn 'Ayyâche Ibn Ibrahîm Ibn Ayûb al-Jawâhirî, ... et j’ai vu mes maitres le déclarer (juger) faible. [C'est pour cela que] je n’ai rien rapporté de lui et je l'ai mis de côté (rejeté ses récits), qu’Allah lui fasse miséricorde et lui pardonne.
{Rijâl al-Najâchî, al-Najâchî, page 85-86.}

De même pour al-Hillî qui ne voyait nullement dans ce genre formule une preuve de Tawthîq, il écrit :
{قال النجاشي : انه استاذنا رحمه الله ، ألحقنا بالشيوخ في زمانه . وليس هذا نصا في تعديله}

Al-Najâchî à dit : "C’est notre maitre qu’Allah lui fasse miséricorde, il nous a [permis de faire] la jonction avec les Shuyûkh de son époque." Et ce n’est pas un propos qui prouve son agrément.
{Khulâssat al-Aqwâl, al-Hillî, page 71.}

Enfin l'Ayatollah Al-Khû’î, contemporain, exprime quant à lui le rejet de cette règle (preuve encore une fois de l'absence totale de règles chez imamites). Il écrit au sujet du rapporteur Muhammed Ibn Ibrâhîm Ibn Ishaq al-Talaqânî pour qui al-Sadûq a invoqué l'agrément d’Allah (Taraddiy) :
{وأما وثاقته فهي لم تثبت ، وليس في ترضي الصدوق ( قده ) عليه دلالة على الحسن ، فضلا عن الوثاقة }

Concernant sa fiabilité, celle-ci n’est pas attestée (prouvée), et la formule d'invocation d'agrément d'Allah [utilisée par] al-Sadûq à son égard, n'est pas une preuve d'al-Husn{footnote}Signifie : qualité, excellence, bon, beau. Dans la terminologie de la science du hadith il signifie le degré d'un hadith entre le Faible (Da'îf) et l'Authentique (Sahih). Et pour un rapporteur, il indique sa condition entre Faible (Da'îf) et Fiable (Thiqah).
{ et encore moins de fiabilité (al-Withâqah).{footnote}Mu’jam Rijâl al-Hadîth, al-Khô’î, Vol. 15 page 231.}


Ce que nous vous avons exposé ci-dessus n'est qu'un échantillon de quelques règles inventées par les Imamites pour augmenter le nombre de rapporteurs fiables chez eux, et espérer ainsi rendre authentiques des récits pour justifier les fondements de leur doctrine. Comme vous avez pu le voir à travers ces quelques exemples, ces règles ne se basent sur aucune méthodologie ni démarche scientifique. Dans ce chaos ambiant, chaque savant, tel un mercenaire, adopte ou invente la règle qui lui convient !
26 mars 2013 19:51
Conclusion





Cet exposé ci-dessus se voulait un résumé, un premier survol de la "science" du Hadith chez les Chiites Imamites, il y a tant à dire, tant à développer dans chacun des chapitres que l'on a fait apparaitre ici, que cela nécessiterait plusieurs autres articles pour cerner réellement ce que renferme cet intitulé "science du hadith" chez les Chiites Imamites. Et lorsque l'on se remémore les propos du savant imamite contemporain Ali Akbar Ghifârî cité en introduction et que l'on rappelle ici :
{ فإن الدقة والعمق والعراقة التي تبرز في تصانيف الشيعة في هذا المجال قد ميزت هذا العلم بكثير على الرغم من سبق الآخرين لهم في مجال تدوين مصطلح الحديث}

"La précision, la profondeur (dans le détail) et l'enracinement (solidité de cette science) qui ressort des ouvrages chiites dans cette matière se distinguent de beaucoup [des autres] dans cette science, malgré le devancement des autres dans la composition de la terminologie de [la science] du hadith."
{Dirâsât fî 'Ilm al-Dirâyah, de'Alî Akbar Ghifârî page 4.}

On mesure davantage l'ampleur de la mise en scène. Aucun fond, aucune méthodologie, aucune démarche scientifique... seule la forme, la communication, la propagande comptent alors qu'ils se vantent et affirment, à qui veut bien les lire ou les écouter, être les vrais détenteurs de la Sunnah prophétique, celle qui fut transmise par la Famille Purifiée du Prophète (saws), les Ahl al-Bayt. Alors qu'en réalité, comme on vient de le voir dans cet article, ils ont instrumentalisé cette Famille et apposé son sceau sur toutes leurs hérésies et ont entamé le filtre de leurs compilations uniquement pour répondre aux Sunnites qui les ont critiqué sur leur manque de rigueur. Ce filtre n'a jamais été établit pour respecter et transmettre les enseignements prophétiques et de ses descendants dits Infaillibles (selon les Chiites), mais simplement pour répondre aux critiques Sunnites ! Pensaient-ils que Celui qui a envoyé le Messager (saws) à l'Humanité n'était pas au courant de leur complot ? Pensaient-ils qu'ils pouvaient mentir impunément contre le Messager (saws) et Sa Famille bénie sans attendre un retour des plus déstructeurs ? Allah a fait en sorte que leur complot se retourne contre eux, et ces derniers non seulement perdus dans leurs croyances contradictoires autour de l'Imamat, sont également perdus en ce qui concerne leurs sources scripturaires, un Coran "falsifié" qui ne parle jamais de l'Imamat et une Sunnah dont la science est un agrégat de toutes les tentatives Imamites à vouloir sortir de ces situations pour le moins embarrassantes.
26 mars 2013 20:42
Bonus Game






Mariage temporaire avec une femme...déjà mariée !


بسم الله الرحمن الرحيم والصلاة والسلام على رسول الله وعلى آله وصحبه أجمعين





Dans la jurisprudence imamite, que certains voudraient "orthodoxiser" et faire passer comme islamiquement correcte (comme une cinquième école juridique, sous le doux nom de Fiqh Ja'farite), un homme n'est pas tenu de demander à une femme à qui il propose le mariage temporaire, si elle est déjà mariée ou pas, et cela même si des gens l'informent que la femme en question est déjà mariée ou si lui même en a le pressentiment !

Cheikh al-Tusî, surnommé Cheikh al-Tâ'ifah, rapporte dans son ouvrage Tahdhib al-Ahkâm, un des quatre ouvrages de références de la tradition Imamite, les deux hadith suivants :


{وعنه عن أيوب بن نوح عن مهران بن محمد عن بعض اصحابنا عن ابى عبدالله عليه السلام قال: قيل له ان فلانا تزوج امرأة متعة فقيل له ان لها زوجا فسألها فقال ابوعبدالله عليه السلام: ولم سألها؟}

On a demandé à Abu Abdallah (le 6ème Imâm Ja'far al-Sâdiq) : Untel s'est marié avec une femme en faisant un [mariage] mut'ah, puis on informa [cet homme] que la femme avait déjà un mari. Alors il s'enquit de cela auprès de la femme. Abu Abdallah (as) a alors dit : mais pourquoi il lui a demandé ?
et :
عن فضل مولى محمد بن راشد عن ابى عبدالله عليه السلام قال: قلت اني تزوجت امرأة متعة فوقع في نفسي أن لها زوجا ففتشت عن ذلك فوجدت لها زوجا قال: ولم فتشت؟}

D'après Fadl Mawlâ Muhammad ibn Râchid :
J'ai dit à Abu Abdallah (as) : J'ai fait un mariage temporaire (mut'ah) avec une femme et ensuite j'ai soupçonné en moi qu'elle avait déjà un mari, j'ai donc fait des recherches et j'ai effectivement trouvé qu'elle avait un mari.
Abu Abdallah a alors dit : mais pourquoi as-tu chercher à savoir/vérifier ?

{Tahdhib al-Ahkâm du Cheikh al-Tusî, vol.7 page 253, hadith 17 et 18.
L'ouvrage et ces deux récits peuvent être consultés en ligne sur ce site Imamite : cliquez ici:
[al-shia.org]

Et ne croyez pas que ce sont là des textes sans valeurs aucune, rejetés ou ignorés, bien au contraire les Ayatollahs se basent précisément sur ces récits attribués aux Imams dits infaillibles dans leurs Fatwa pour considérer comme valide un mariage temporaire avec une femme déjà mariée. En effet les Chiites ayant pris 12 Imams comme Guides infaillibles et mis de côté le Prophète (saws) qui n'est qu'un faire-valoir qui a uniquement passé son temps à désigner son successeur. Il suffit de se pencher sur le rôle attribué au Prophète (saws) et au Coran dans le Chiisme Imamite, chaque grand évènement de la Sîrâh Chiite du Prophète est à chaque fois lié à la désignation de son successeur légitime Ali ou lié à la mise en lumière des complots des ennemis du Prophète qui furent jaloux du statut de Ali. Celui qui se penche également sur le Coran dans le Chiisme verra que le statut accordé à ce Livre, lorsqu'il n'a pas été déclaré falsifié, a entièrement été révélé pour Ali et les Imams selon la propagande Chiite même s'il n'existe pas un seul verset explicitant l'Imamat des 12., les Ayatollah vont donc se baser uniquement sur les récits des Imams. Et loin de remettre en cause les propos abjectes qu'ils leur attribuent ici, les Ayatollah vont reprendre littéralement le contenu de ces Hadith et donc encourager leurs adeptes à la débauche et à fermer les yeux sur le statut des femmes qu'ils vont épouser temporairement.


Voici trois Fatwa de savants de référence contemporains qui reprennent les propos attribués aux Imams ici.


Le Grand Ayatollah al-Sistani
Celui-ci dit dans son ouvrage intitulé Minhâj al-Sâlihîn et que l'on pourrait traduire par "La voie des Vertueux" (sic) écrit :
{مسألة 260 : يستحب ان تكون المتمتع بها مؤمنة عفيفة، وان يسأل عن حالها قبل الزواج مع التهمة من انّها ذات بعل أو ذات عدة أم لا، واما بعد الزواج فلا يستحب السؤال، وليس السؤال والفحص عن حالها شرطاً في الصحة.}

Question 260 : il est recommandé que l'épouse temporaire soit croyante et vertueuse. [Il est recommandé que l'homme] demande à propos de sa situation avant le mariage, dans le souci de savoir si elle possède un mari ou si elle est en période de viduité. Par contre, après le mariage, il n'est pas recommandé de questionner (sur ces choses là). Et le questionnement et la vérification (enquête) sur sa situation n'est pas une condition de la validité [du mariage temporaire].
{Minhâj al-Sâlihîn du Grand Ayatollah al-Sistâni, vol.3 page 82 question 260.
La Fatwa peut être consultée en ligne ici sur ce site Imamite : cliquez ici :
[www.rafed.net]


Le Grand Ayatollah Sayyid Abd al-'Ala al-Moussawi
Celui-ci écrit dans son ouvrage de Fiqh, Jâmi' al-ahkâm ach-Char'iyât, les propos suivants :
{يستحب أن تكون المتمتع بها مؤمنة عفيفة , والسؤال عن حالها وأنها ذات بعل أو ذات عدة أم لا , وليس السؤال والفحص عن حالها شرطاً فى الصحة .}

Il est recommandé que l'épouse temporaire soit croyante et vertueuse, ainsi que le questionnement au sujet de sa situation et pour voir s'il est possède déjà un mari ou si elle est en période de viduité.
Et le questionnement et l'enquête au sujet de sa situation n'est pas une condition de validité [du mariage temporaire].

{Jâmi' al-Ahkâm al-Char'iyâh du Grand Ayatollah Sayyid Abd al-'Ala al Moussawi, page 410.}



Le Grand Ayatollah al-Moussawi al-Khomeyni
On peut lire ses propos dans son ouvrage intitulé Tahrîr al-Wasîlah :
{يستحب أن تكون المتمتع بها مؤمنة عفيفة ، و السؤال عن حالها قبل التزويج و أنها ذات بعل أو ذات عدة أم لا ، و أما بعده فمكروه ، و ليس السؤال و الفحص عن حالها شرطا فى الصحة .}

Il est recommandé que l'épouse temporaire soit croyante et vertueuse, ainsi que le questionnement au sujet de sa situation avant le mariage, et [vérifier] que celle ci ne possède pas un mari ou si elle est en période de viduité. Et après le mariage, ce questionnement est detesté (makrouh). Et le questionnement et la vérification au sujet de sa situation n'est pas une condition de validité [du mariage temporaire].
{Tahrîr al-Wasîlah du Grand Ayatollah al-Khomeyni, vol.2 page 292 question 17.
La Fatwa peut être consultée en ligne ici sur ce site Imamite : cliquez ici :
[www.al-shia.org]


Comme vous pouvez l'observer, la formulation employée par ces trois Ayatollah est identique, un copié-collé en bonne et due forme et pourtant ce sont ces prêcheurs qui usent et abusent de l'expression des "portes de l'Ijtihad qui sont restées ouvertes dans le Chiisme Imamite contrairement aux Écoles de Fiqh Sunnite", alors qu'on peut voir ici un exemple parmi d'autres d'imitation aveugle du propos cité dans les Hadith sans aucune réflexion sur les conséquences d'une telle autorisation.

Peut-on croire un seul instant que des personnages aussi distingués que Ja'far al-Sâdiq, tel que nous le connaissons selon nos propres sources islamiques (Sunnites), ait pu à un seul instant tenir ce genre de propos ? Jamais, par Allah, nous jurons que Ja'far al-Sâdiq(raah), ainsi que tous les autres personnages distingués des Ahl al-Bayt, issus des reins de Fatima(raaf) sont innocents de tous ces mensonges et ignominies que leur attribuent les Imamites.

Mais malheureusement comme vous pouvez le voir, ces mensonges sont relayés par les Ayatollah Chiites pour pervertir la société. Et tout ça au nom des enseignements de la "Sainte Famille Purifiée" du Prophète (saws), selon la formule employée par les propagandistes Imamites"Les enseignements prophétiques" véhiculés par les membres de "la Sainte Famille du Prophète(saws)", les "Ahl al-Bayt", un slogan derrière lequel les propagandistes Imamites se cachent pour véhiculer les hérésies et mensonges colportées depuis des siècles sur le dos des descendants du Prophète(saws) comme Muhammad al-Bâqir ou Ja'far al-Sâdiq, qui sont innocents de tous ces mensonges et hérésies que des charlatans leur ont attribués de façon mensongère.




{وَلَوْلَا إِذْ سَمِعْتُمُوهُ قُلْتُمْ مَا يَكُونُ لَنَا أَنْ نَتَكَلَّمَ بِهَذَا سُبْحَانَكَ هَذَا بُهْتَانٌ عَظِيمٌ}

Que n'avez-vous dit, en entendant cela [calomnies] : «Il ne nous sied pas de tenir de tels propos ! Gloire et Pureté à Toi [Ô Allah]! C'est une calomnie énorme !»


N'importe quel non musulman qui lira ce genre de récits et de propos (Fatwa), ne croira pas un seul instant que ceci puisse exister dans la religion Musulmane. Et même un Chiite Imamite qui a su garder ne serait-ce qu'une once de sa Fitra et de lucidité, ne pourra qu'être choqué par ces infamies et les rejeter.

Nous avons souhaité illustrer notre propos en incluant cet extrait vidéo où un intervenant [ex-]Imamite explique qu'il a rejeté l'Imamisme pour embrasser l'Islam, en raison, précisément de cette ignominie qu'il a découvert lorsqu'il a fait part à son Cheikh [Imamite] de son projet de contracter un mariage temporaire avec une femme, dont il a découvert par la suite qu'elle était déjà mariée.
Il explique que son Cheikh l'incita quand même à accomplir ce mariage temporaire avec cette femme mariée, et de lui expliquer l'énorme récompense divine qu'il obtiendrait en jouissant de cette femme ! L'intervenant poursuit ensuite, en disant que deux jours après il a expliqué et posé son cas à un Cheikh Sunnite et que celui-ci l'a vivement exhorté en lui disant "L'œil fornique et sa fornication est le regard !" L'intervenant, littéralement écœuré, explique que c'est cette monstruosité et perversité qui l'a poussé à rejeter l'Imamisme
:




Pour ceux qui parmi les Imamites seront aveuglés par leur sectarisme et qui oseront dire qu'il s'agit ici d'un montage, d'une mise en scène "Wahabito-Sioniste" nous les invitons à relire les Fatwa ci-dessus émises par des grandes sommités Imamites contemporaines qui approuvent et valident un tel comportement. Quant aux lecteurs Imamites non-sectaires et autres, nous les invitons à réfléchir sur les croyances dont les adeptes disent tirer leur origine des Infaillibles comptant parmi eux la fille du Prophète (saws), Fatima(raaf).


Remarque :

L'intervenant [ex-]Imamite explique dans cet extrait vidéo que son Cheikh lui déclara que l'homme qui accomplit un mariage temporaire, lorsqu'il accomplit son bain rituel (Ghusl) après avoir eu un rapport sexuel dans le cadre d'un mariage temporaire, se verra créés par la grâce d'Allah 70 000 anges pour chaque goutte du Ghusl qui s'égouttera de son corps.

Et n'allez pas croire encore ici qu'il s'agit ici d' affabulations de ce Cheikh Imamite car cette croyance existe bel et bien dans les ouvrages de traditions imamites, ce sont les propos d'un Infaillible tels que rapportés par les traditionalistes Imamites.
Al-Hurr al-'Âmilî et al-Allâmah al-Majlissî, les deux célèbres traditionalistes Imamites rapportent ce récit dans leurs ouvrages respectifs :
{عن أبي عبد الله قال : ما من رجل تمتع ثم اغتسل إلا خلق الله من كل قطرة تقطر منه سبعين ملكا يستغفرون له إلى يوم القيامة ويلعنون متجنبها إلى أن تقوم الساعة.}

D'après Abu Abdallah (as) : "Aucun homme n'effectue un mariage Mut'ah et prend ensuite son bain rituel (Ghusl), sans qu'Allah ne crée pour chaque goutte qui s'égoutte de son corps 70 000 anges qui demandent le pardon pour lui jusqu'au Jour Dernier et maudissent celui qui s'en écarte [de la pratique du mariage Mut'ah !] jusqu'à ce que l'Heure arrive
{Wasâ'il al-Chî'ah d'Al-Hurr al-'Âmilî, vol.21 page 16 et Bihâr al-Anwâr d'al-Majlissî, vol.100 page 307.}
p
28 mars 2013 01:24
_Les Chiites font la priere 5 fois par jour et regroupent en retardant certaines fois (Dohr et Asr) et (Magrhreb et Isha)El hamdoullillah.

_La fornication n'existe pas dans le chiisme . Cela s'appelle le mariage temporaire (Muta) qui est un mariage Hallal puisque la permission est indiquée dans le Coran et autorisé par notre bien aimé Prophéte SAW
"Et de même que vous jouissez d'elles , donnez leur leur Mahr (dot) comme une chose dûe , il n'ya aucuns péchés à ce que vous concluez un accord quelconque entre vous ....." (4.24) d'autres sourates y font référence.
Le Prophéte SAW autorisait pendant les guerres à ses soldats de pratiquer ce mariage provisoire qui a un début et une fin et respecte un rituel et code bien précis SoubbanhALLAH.
Effectivement Omar l'a interdit par la suite sans raison valable .
Toute personne raisonnée et guidée suit les ecrits saints du CORAN ainsi que les hadiths authentiques du Prophete SAW . Le reste n'a que tres peu de poids face à l'UNICITE et L INTELLIGENCE ILLIMITE d'ALLAH ainsi que la parole insoufflée divinement de notre Prophéte.SAW
Si on se refere à notre époque , il me semble que beaucoup de sunnites se livrent à la fornication en pensant que cela passera inapercu .... je ne porterais pas de jugement. Peut etre peut on comprendre mieux ainsi la raison du mariage temporaire qui évitent à nos freres et soeurs de pêcher gravement .
Autre chose
DIEU fait appel à notre libre arbitre. Chacun de nos actes nous rend responsable devant le Puissant.

.... Ne pas declarer illicite ce que Dieu a rendu Licite .
28 mars 2013 10:53
Le Faqih (imamite) peut suspendre ou interdire le mariage temporaire (fatwa Sistani)





C'est une fatwa inouïe que vous allez découvrir ici. Une fatwa provenant de la plus haute autorité Imamite contemporaine : le Grand Ayatollah Sistâni.

Les Imamites ne cessent dans leur propagande et leur promotion du mariage temporaire, d'accuser le deuxième calife Omar ibn al-Khattab(raah) d'avoir interdit de son propre chef le mariage temporaire. Et de l'accuser dans la foulée de tous les maux de la communauté, d'être un innovateur qui s'est permis de modifier et d'altérer la religion d'Allah, d'être le responsable de toutes les turpitudes etc...
Tout ceci est bien évidemment des mensonges, Omar déclare très clairement qu'il a interdit le mariage... car il a été interdit par le Prophète(saws) ! Ibn Mâjah rapporte d'après Abdullah ibn Omar(raah) que son père, Omar ibn al-Khattab(raah) a fait un discours et il a dit :" L'Envoyé d'Allah autorisa le mariage de jouissance pour trois jours, puis l'interdit. Par Allah, si j'apprends que quelqu'un parmi vous a contracté un mariage de jouissance et qu'il est déjà marié, je le lapiderai avec des pierres sauf s'il m'apporte quatre témoins témoignant que l'Envoyé d'Allah l'a autorisé après l'avoir interdit."
On voit très clairement que Omar(raah) ré-affirme une interdiction formulée par le Prophète(saws).


Toute cette gesticulation autour de la personne de Omar(raah) ne vise qu'à le dénigrer, rien d'autre.
Or que découvrons-nous aujourd'hui ? Une fatwa de la plus haute autorité contemporaine qui stipule que le mariage temporaire peut être suspendu et même interdit (Tahrîm) par le juriste (Faqih) Imamite !
Ils s'offusquent et dénoncent la soit-disant hérésie: l'interdiction du mariage temporaire. Alors que dans le même temps, ils l'autorisent pour leur simple "Faqih" !


لسؤال : هل يحق للفقيه تعطيل زواج المتعة أو تحريمه ، إذا إقتضت الضرورة ذلك ؟
الفتوى: يجوز
}

Le Faqih (juriste) a t-il le droit de suspendre le Mut'ah (mariage temporaire) ou de l'interdire (tahrim) en cas de nécessité ?

Réponse : Cela est permis.
La fatwa est disponible ici sur ce site Imamite qui rassemble les fatâwi du Grand Ayatollah Sistâni (ainsi que d'autres Ayatollah) : cliquez ici :
[dmvl1075094365&181&210&7" target="_blank" rel="nofollow" >www.alseraj.net]

 
sista 0

(c'est la fatwa 203)


Quand on sait que le mariage temporaire n'a jamais été interdit par un Faqih même en périodes troubles Le cas de l'Irak aujourd'hui est un parfait exemple de périodes troubles puisque les cas de mariage temporaires ont augmenté depuis l'invasion des Américains et Iraniens. Des femmes veuves sont obligées de survivre par le biais du mariage temporaire. et que cette pratique est bien au contraire encouragée et ce même avec des prostituées, ce qui relègue le statut de la femme à un objet, on se demande ce qui signifie ici le "cas de nécessité" pour l'Ayatollah Sistâni.

Vous l'aurez compris, tout ceci n'est qu'une vaste supercherie, c'est la personne de Omar (et des compagnons en général) qui est visée, quelque soit ses actes ou agissements, ils y trouveront à redire. Et quand un des des leurs agit exactement de la même que lui, c'est le deux poids deux mesures qui devient la norme.
28 mars 2013 11:02
Citation
paix et amour 34 a écrit:
_Les Chiites font la priere 5 fois par jour et regroupent en retardant certaines fois (Dohr et Asr) et (Magrhreb et Isha)El hamdoullillah.








Arrête tu va me faire pleurer (d'ironie) .


un échantillon des hérésies de cette secte :

- un dogme hérétique parsemés de mécréance.
- des innovations
- des égarements
- des tromperies
- des horreurs (dogmatiques)
- accusation de falsification du Coran
- accusation envers les compagnons
- extrémisme hérétique dans la croyance vis à vis de leurs Imams
- Takfir des Gens de la Sunna
- Adoration des tombes
- Légalisation du mariage Mut'ah
- Processions folklorique et sanguinaire de Ashura avec des chaines et épées.
- Croyance hérétique sur l'Imam occulté
- La doctrine du retour de l'Imam occulté (al-Raja'a)
- la Taqiya
- Doctrine hérétique du Bada'
28 mars 2013 11:19
Citation
paix et amour 34 a écrit:

Si on se refere à notre époque , il me semble que beaucoup de sunnites se livrent à la fornication en pensant que cela passera inapercu .... je ne porterais pas de jugement. Peut etre peut on comprendre mieux ainsi la raison du mariage temporaire qui évitent à nos freres et soeurs de pêcher gravement .

.



Si les frères ou sœurs se livrent a la fornication ils savent très bien qu'ils s'agit d'un péché majeur et si Allah soubhana wa ta'ala le veux ils pourront reconnaitre leurs erreurs et ce repentir sincèrement et changer leur attitudes , contrairement a d'autres (chiites) qui continuerons ainsi toute leur vie.
s
15 mai 2013 12:02
salam
je suis un homme marie je suis pas satisfait de notre relation sexuel j'ai le droit de faire un mariage temporaire sans l'autorisation de ma femme?
15 mai 2013 13:24
Les chiites sont rentré dans le koufr subhan'Allah
16 mai 2013 18:51
Citation
samir houssen a écrit:
salam
je suis un homme marie je suis pas satisfait de notre relation sexuel j'ai le droit de faire un mariage temporaire sans l'autorisation de ma femme?



Salam ,


Non , pas de mariage temporaire c'est interdit , de 1 pas de mariage temporaire , de 2 pas de mariage temporaire , de 3 pas de mariage temporaire !

Conclusion ; mariage temporaire = fornication = interdit .
16 mai 2013 20:12
Az-Zawaj al-Mut’a (le mariage temporaire) et le Prophète Muhammad (que la paix et la bénédiction Allah (grlorifié soit il) soit sur lui), ainsi que la pratique dite du “Mouhalal” (Tahlil)





Question embarrassante pour les musulmans de la part des calomniateurs à l’encontre du Prophète de l’Islam (que la paix et la bénédiction Allah (glorifié soit il) soit sur lui) lorsque l’on ne connaît pas bien ce sujet. A-t-il oui ou non, légitimé le mariage temporaire ou le mariage de jouissance comme le pratique encore de nos jours les Chiites ?

Si la réponse est non, alors le débat est clos, si s’agit de l’inverse, dans ce cas nous accepterons cette critique.

Le Mariage temporaire consiste à établir un contrat de mariage avec une durée déterminée (CDD), comme un an, un mois, un jour, une heure... dans le but de satisfaire ses envies ou en période de guerre pour ne pas qu’il y ait d’abus. Il consiste à se marier avec une femme pour une durée déterminée, et cela avec l’accord des deux parties. Mais ceci est-il vraiment Islamique et si oui, dans quelle mesure ?




Analyse et réfutation par les sources Islamiques

Établissons une petite analyse qui permettra d’y voir plus claire.

Les ignorants basent leur argumentation sur les versets 4,24 et 5,87 du Saint Coran que voici:


Et parmi les femmes, les dames (qui ont un mari), sauf si elles sont vos esclaves en toute propriété . Prescription d'Allah sur vous ! A part cela, il vous est permis de les rechercher, en vous servant de vos bien et en concluant mariage, non en débauchés. Puis, de même que vous jouissez d'elles, donnez-leur leur mahr, comme une chose due. Il n'y a aucun péché contre vous à ce que vous concluez un accord quelconque entre vous après la fixation du mahr. Car Allah est, certes, Omniscient et Sage” (Sourate 4,24)


Ô les croyants: ne déclarez pas illicites les bonnes choses qu'Allah vous a rendues licites. Et ne transgressez pas. Allah, (en vérité,) n'aime pas les transgresseurs” (Sourate 5,87)


Mais dans ces 2 versets du Coran, il ne s’agit nullement de mariage CDD mais de CDI en bonne et due forme. On se demande où ces accusateurs malhonnêtes vont chercher leur interprétation de ces versets. S’ils persistent à dire que le 4,24 concerne la Mut’a, il faudra qu’ils analysent au moins la soixantaine de Tafassirs du site “Altafsir.com” dont nous donnons le lien ci-dessous pour prouver leurs dires :

[www.altafsir.com]


Étant donné que rien dans le verset n’indique une limite de temps, ils auront vraiment du mal à défendre cette hypothèse. Voyons ce que disent les commentateurs réputés du Coran :


حدثنا ‏ ‏محمد بن عبد الله بن نمير ‏ ‏حدثنا ‏ ‏أبي ‏ ‏حدثنا ‏ ‏عبد العزيز بن عمر ‏ ‏حدثني ‏ ‏الربيع بن سبر الجهني ‏ ‏أن ‏ ‏أباه ‏ ‏حدثه ‏
‏أنه كان مع رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏فقال يا أيها الناس ‏ ‏إني قد كنت أذنت لكم في ‏ ‏الاستمتاع ‏ ‏من النساء وإن الله قد حرم ذلك إلى يوم القيامة فمن كان عنده منهن شيء فليخل سبيله ولا تأخذوا مما آتيتموهن شيئا ‏

و حدثناه ‏ ‏أبو بكر بن أبي شيبة ‏ ‏حدثنا ‏ ‏عبدة بن سليمان ‏ ‏عن ‏ ‏عبد العزيز بن عمر ‏ ‏بهذا الإسناد ‏ ‏قال ‏ ‏رأيت رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏قائما بين الركن والباب وهو يقول ‏ ‏بمثل حديث ‏ ‏ابن نمير


[hadith.al-islam.com]



Ibn Kathir (raa) dit que ce verset pris tel quel est une preuve de la Mut’a, mais que cette pratique a été abrogée.
Il ne donne pas l’avis des 4 écoles, et se contente en début de phrase de donner son avis.
Ce n’est que lorsqu’il cite l’avis de Mujahid, selon lequel ce verset fut révélé à propos de la Mut’a, qu’il précise que la majorité dit le contraire :


« وقال مجاهد: نزلت في نكاح المتعة، ولكن الجمهور على خلاف ذلك »


Ibn Kathir dit donc que l’avis de Mujahid contredit la majorité.
Donnons aussi les avis de Tabari et d’al-Qourtoubi.

At-Tabari cite 2 opinions :


- Le verset « فَمَا ٱسْتَمْتَعْتُمْ بِهِ مِنْهُنَّ فَـئَاتُوهُنَّ أُجُورَهُنَّ فَرِيضَةً » correspond au nikah, le mariage normal :

L’avis de Ibn ‘Abbas (raa) avec cette chaîne de transmission : al-Mutna > ‘Abdullah Ibn Saleh > Mu’awiya Ibn Saleh > ‘Ali Ibn Abi Talha.

• L’avis de al-Husn avec cette chaîne de transmission : al-Husn Ibn Yahia > Abderezzaq > Muamar.

• L’avis de Mujahid avec deux chaînes de transmission : al-Mutna > Abu Hudayfa > Chabl > Ibn Abi Najih et al-Qassim > al-Hussayn > Hajaj > Ibn Jarij.

• L’avis de Ibn Zayd avec cette chaîne de transmission : Youness > Ibn Wahb.



Et :



- Le verset correspond au mariage temporaire (Mut’a) :

• L’avis de as-Sadi avec cette chaîne de transmission : Muhammad Ibn al-Hussayn > Ahmad Ibn Mafdal > Asbatt. Il utilise le verset modifié sous cette forme : « فَمَا اسْتَمْتَعْتُمْ بِهِ مِنْهُنَّ إلى أجَلٍ مُسَمَّى ». Il précise que cette Mut’a se fait avec 2 témoins et l’accord du tuteur de la fille, à la fin de la période il n’a plus aucun droit sur elle, et la femme doit attendre que son utérus se vide. Les deux contractants n’héritent pas l’un de l’autre.

• L’avis de Mujahid avec cette chaîne de transmission : Muhammad Ibn ‘Umru > Abu Assim > ‘Issa > Ibn Abi Najih.

• L’avis de Ibn ‘Abbas avec ces chaînes de transmissions :

Hamid Ibn Mass’ada > Bachr Ibn al-Mufdil > Dawud > Abi Nadra
Ibn al-Mutna > Abd al-A’la > Dawud > Ibn Abi Nadra
Ibn al-Mutna > Muhammad Ibn Ja’far > Chou’ba > Abi Salma > Abi Nadra
Ibn al-Mutna > Abu Dawud > Chou’ba > Abi Ishaq > Umayra
Ibn al-Mutna > Ibn Abi ‘Adi > Chou’ba > Khalad Ibn Aslam > al-Nadr > Chou’ba > Abi Ishaq.

Il utilise le verset modifié sous cette forme «فَمَا اسْتَمْتَعْتُمْ بِهِ مِنْهُنَّ إلى أجَلٍ مُسَمَّى ». La réaction de ses interlocuteurs montre que cette lecture était inconnue de ses contemporains.

• L’avis de Sa’id Ibn Jubayr avec cette chaîne de transmission : al-Mutna > Abu Na’im > ‘Issa Ibn ‘Umar al-Qari’ al-Assadi > ‘Umru Ibn Mura. ‘Umru disait avoir entendu Ibn Jubayr réciter le verset comme suit : «فَمَا اسْتَمْتَعْتُمْ بِهِ مِنْهُنَّ إلى أجَلٍ مُسَمَّى ».

• L’avis de Abi Ibn Ka’b avec cette chaîne de transmission : Ibn Bachar > Abd al-A’la > Sa’id > Qatada. Qatada a dit que Ibn Ka’b lisait le verset comme suit :
« فَمَا اسْتَمْتَعْتُمْ بِهِ مِنْهُنَّ إلى أجَلٍ مُسَمَّى ».



Tabari réfute l’avis selon “le verset modifié”, car il est quasi inconnu de tous les musulmans.

Les récits rapportés jusque-là sont plus que contradictoires, Ibn ‘Abbas et Mujahid ne peuvent à la fois dire que le verset 24 correspond au mariage normal et au mariage Mut’a, c’est illogique.
D’autant plus que la lecture modifiée «فَمَا اسْتَمْتَعْتُمْ بِهِ مِنْهُنَّ إلى أجَلٍ مُسَمَّى » est attribuée uniquement à Ibn ‘Abbas, Sa’id Ibn Jubayr et Abi Ibn Ka’b.

At-Tabari dit ensuite que le mariage Mut’a n’est pas un mariage valide comme prouvé à un autre endroit du livre, et que ce qui est rapporté sur Ibn ‘Abbas et Abi Ibn Ka’b contredit ce qui se trouve dans les Massahifs des musulmans.
Il n’est donc pas permis de s’y référer sans avoir eu des preuves claires de sa véracité provenant de celui qui ne peut être contredit.

Pour lui (at-Tabari), la véritable explication de ce verset est la première, c’est-à-dire le mariage normal.


Al-Qourtoubi dit que les savants sont divisés quant à ce verset:

Al-Husn, Mujahid et d’autres disent que cela concerne le mariage normal.
Ibn Khuwaybar Mandad dit qu’il n’est pas permis d’utiliser ce verset pour justifier le mariage Mut’a étant donné que le Prophète (sws) a interdit cette pratique.
Mandad rajoute que le mariage normal se passe avec l’assentiment des familles et avec la présence de deux témoins, alors que le mariage Mut’a se passe de ces conditions.

Al-Qourtoubi dit ensuite que la majorité affirme que ce verset concerne le mariage Mut’a pratiqué au début de l’islam.

Il dit que Ibn ‘Abbas, Ubayy et Ibn Jubayr récitaient le verset en ajoutant « jusqu’à un terme fixe. », puis le Prophète (sws) a interdit cela.
Mais il y a plus de 600 ans entre al-Qourtoubi et Ibn ‘Abbas par exemple, sans chaîne de transmission et sans preuves évidentes. Ces narrations ne sont pas à prendre en considération, comme l’avait dit at-Tabari.

Il cite ensuite Sa’id Ibn al-Mussib qui dit que ce verset a été abrogé par le verset de l’héritage, puisque dans le mariage Mut’a il n’y a pas d’héritage.
Il rapporte aussi que ‘Aicha (raa) et al-Qassim Ibn Muhammad disent que les versets 5 et 6 de Sourate al-Mou’minoun ont abrogé ce verset, car la Mut’a n’est pas un mariage et n’est pas un “mulk al-yamin” (serviteurs et servantes).
Ad-Daraqoutni rapporte un récit où ‘Ali (raa) dit que la Mut’a a été interdite par le Prophète (sws).
Il dit qu’il est rapporté que ‘Ali a aussi dit que la Mut’a a été abrogée par le divorce, la période de idda’ et l’héritage. C’est aussi l’avis de Ibn Mas’oud.

Il dit aussi que Abu Ja’far at-Tahawi déclare que chaque cas où le Prophète (que la paix et la bénédiction Allah (glorifié soit il) soit sur lui) a autorisé la Mut’a était durant un voyage, et que cette pratique fut interdite durant le voyage même.
Aucune autorisation de Mut’a ne fut donnée en dehors d’un voyage, la même chose est narrée d’après Ibn Mas’oud.

Al-Qourtoubi cite ensuite un hadith remontant à Ibn ‘Abbas où ce dernier dit que la Mut’a n’est pas un mariage ni un سِفاح (fornication), que la période de idda’ est d’un mois et qu’il n’y a pas d’héritage entre les deux personnes.

Il dit ensuite que dans le livre d’al-Nuhass, il est écrit que l’enfant né de la Mut’a n’est pas reconnu par le père. Donnant ensuite son avis, al-Qourtoubi dit que la Mut’a est en fait de la fornication et que cela n’est pas permis du tout en Islam. C’est pour cela que ‘Umar (raa) a menacé de lapidation toute personne qui ferait de la Mut’a.
Il cite pour preuve les propos d’al-Nuhass dans son livre, où il est écrit que l’homme dit à la femme qu’il l’épouse pour un jour (ou quelque chose dans le genre) mais qu’il n’y a pas de idda’, ni d’héritage, ni de divorce ni de témoin de cela.


Pour résumer :

- At-Tabari et Ibn Kathir déclarent que ce verset ne fut pas révélé pour autoriser la Mut’a.

- Ibn Kathir dit que c’est l’avis de la majorité, at-Tabari dit que c’est l’avis le plus correct, mais ne précise pas si c’est la majorité ou pas.

- Al-Qourtoubi dit que la majorité estime que ce verset fut révélé à propos de la Mut’a.

- Les 3 Muffassirouns sont unanimes sur l’interdiction de la Mut’a par le Prophète lui-même (que la paix et la bénédiction Allah (glorifié soit il) soit sur lui).



Important !

Rappelons dernièrement que la Mut'a a été autorisée à la prise de Khaybar (en 628) pour une durée très limitée (quelques jours) ensuite ce type de mariage a été annulé.
Ensuite il a été permis après la conquête de la Mecque (en 630), pour une durée de 3 jours uniquement. Ce mariage fut interdit éternellement après ces 3 jours.




Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/05/13 20:15 par bankss.
16 mai 2013 20:51
Qu’en est-il réellement coté Sunnite et Chiite de cette pratique




Allons plus loin, voici ce que disent les savants de l’Islam sur ce type de mariage grâce au contre-rendu du site Sajidine qui résume bien la problématique :


Le mariage temporaire ou Zawaj al-Mut’a


On l'appelle aussi - zawâj mu'aqqat - (mariage temporaire). Il consiste à ce qu'un homme contracte un mariage avec une femme pour un jour, pour une semaine ou pour un mois. On l'appelle "mut`a" parce que l'homme jouit du mariage et bénéficie de ce droit jusqu'au terme qu'il a lui-même fixé. Ce type de mariage est unanimement condamné par les imams des écoles de droit sunnites et qualifié d'invalide dès la création du contrat. (1)


Ceux-ci se fondent sur plusieurs arguments pour appuyer leur thèse:


1- Le mariage temporaire ne se rapporte à aucune des prescriptions issues du Coran concernant le mariage, la répudiation, la période de viduité ou la succession. Il est donc illicite, au même titre que les autres formes de mariages illicites.


2- Les traditions prophétiques condamnent clairement le mariage temporaire. Ainsi, le propos de Sabura al-Juhanî, lequel précise que lors de la conquête de La Mecque, le Prophète leur permit de contracter des mariages temporaires avec des femmes, mais ils n'étaient pas sortis de La Mecque qu'il le leur interdit de nouveau. Dans la version rapportée par Ibn Mâja, il est dit que:


« L'Envoyé de Dieu interdit le mariage temporaire et déclara : "Ô Humains ! Je vous ai permis hier le mariage temporaire. Eh bien ! Sachez dorénavant que Dieu l'a interdit jusqu'au Jour de la Résurrection. »


On rapporte également d'après `Alî que l'Envoyé de Dieu a défendu de contracter des mariages temporaires avec des femmes au cours de la conquête de Khaybar et de consommer la viande d'âne domestique." (2)


3- 'Umar a interdit le mariage temporaire, alors qu'il était en prêche sur la chaire (minbar), à l'époque où il était Calife et les Compagnons approuvèrent cette interdiction ; or, il est certain que si 'Umar avait été dans le faux, les Compagnons n'auraient pas manqué de le désavouer.

4- Al-Khattâbî a dit : « Le mariage temporaire est unanimement condamné par les docteurs de la loi, excepté par les Chiites. Or, si l'on s'en tient à leur principe, lequel veut qu'en cas de divergence, on doit s'en remettre à l'avis de 'Alî , ceux-ci auraient dû déclarer le mariage temporaire invalide. En effet, on rapporte d'après une chaîne de transmetteurs sûrs que 'Alî considérait le mariage temporaire comme étant abrogé. En outre, al-Bayhaqî rapporte que Ja`far Ibn Muhammad [un des imams descendant du Prophète ] étant interrogé sur le mariage temporaire, répondit : « C'est la fornication en soi ».

5- De plus, le but du mariage temporaire étant d'assouvir son envie et non de procréer et protéger les enfants, buts initiaux du mariage, une telle union est semblable à la fornication attendu que, dans les deux cas, la finalité est uniquement d'obtenir jouissance.


Ajoutons à cela que le mariage temporaire porte préjudice, non seulement à l'épouse, car celle-ci devient telle une marchandise qui passe de main en main, mais aussi aux enfants, puisque ceux-ci ne peuvent s'établir dans une famille où ils seront élevés.

6- Il est vrai qu'un certain nombre de Compagnons et de Successeurs (tabi`în) ayant été interrogés au sujet et du mariage à terme, ont déclaré qu'il était licite, et il est notoire d'attribuer cet avis à Ibn 'Abbâs . C'est ainsi que, dans le Tahdhîb as-Sunan, on peut lire : « Ibn 'Abbâs a autorisé un temps le mariage temporaire en cas de besoin et non de manière absolue. Mais lorsqu'il apprit que les musulmans en abusaient, il revint sur ce qu'il avait dit. Ceci étant, Ibn 'Abbâs a défendu à celui qui n'en éprouve pas la nécessité de contracter un mariage temporaire.


Al-Khattâbî -apporte que Sa'îd Ibn Jubayr questionna Ibn 'Abbâs en ces termes :

"As-tu conscience de ce que tu viens de faire et de l'avis juridique que tu viens de donner ? Ton avis est parvenu aux quatre coins du pays et les poètes ne manquent pas d'en faire l'écho."

Ibn 'Abbâs demanda : "Et que disent-ils ?" Sa'îd Ibn Jubayr Répondit : "Ils disent ceci :

Je proposai au cheikh, après qu'il soit resté un long moment dans la continence : Ô compère ! Pourquoi ne prends-tu pas l'avis d'Ibn 'Abbâs ? Pourquoi ne prends-tu pas une compagne pour te détendre, chez qui tu fais halte jusqu'au terme d'usage chez les gens ?"



À l'écoute de ces vers, Ibn Abbâs s'écria : "Nous sommes à Dieu, et c'est à Lui que nous retournons ! J'en jure par Dieu, ce n'est pas là l'avis que j'ai donné, ni ce que j'ai voulu ; je n'ai déclaré licite que ce que Dieu a déclaré tel lorsqu'Il a permis la consommation des bêtes mortes, du sang et de la viande de porc à celui qui y est acculé. Or, le mariage temporaire ne sort pas de ce cadre." » (...)


Les précisions d'ash-Shawkânî qui dit :

« Quoi qu'il en soit, nous autres ne pratiquons, parmi les actes d'adoration, que ceux qui nous sont parvenus du Législateur suprême ( Dieu ) ; or, il est établi que le mariage temporaire a été interdit à tout jamais. Quant au fait que certains Compagnons aient eu un avis contraire, cela ne remet pas en cause le bien-fondé de ce que nous disons et ne constitue pas une excuse valable.

Comment pourrait-il en être autrement alors que la majorité des Compagnons a retenu du Prophète l'interdiction du mariage temporaire, qu'ils se sont conformés eux-mêmes à cette interdiction, et nous l'ont rapportée?


C'est si vrai que dans un propos rapporté par Ibn Mâja au moyen d'une chaîne de transmission sahih, Ibn 'Umar relate que : "Après avoir autorisé le mariage temporaire, l'Envoyé de Dieu nous l'a interdit. Par Dieu ! Il n'est pas d'individu marié qui ait épousé une femme de manière temporaire après cela, sans que je l'aie lapidé à coup de pierres."

Abû Hurayra rapporte également du Prophète le propos suivant :



"Le mariage temporaire a été aboli par la répudiation, la retraite de viduité et la succession."
[Rapporté d'après ad-Dâraqutnî, al-Hâfidh la qualifie de hasan. Et bien que l'on trouve Mu'ammil Ibn Ismâ'îl dans la chaîne des garants de ce hadith, il n'empêche qu'il est hasan [bon], car le désaccord des traditionalistes concernant cette personne ne remet pas en cause le fait que sa transmission soit hasan quand elle est renforcée par des traditions témoins (shawâhid), comme pour les traditions hasan li-ghayrihi.]

Quant à l'argument qui consiste à dire : d'un côté, il y a accord unanime sur le fait que le mariage temporaire ait été licite un temps, et l'on sait que l'objet d'un accord unanime emporte la certitude. D'un autre côté, il y a divergence sur le fait de savoir s'il a été rendu illicite ou non, et l'on sait que l'objet d'une divergence emporte la présomption , or, la présomption ne saurait abroger la certitude.

On le réfute en répondant que : premièrement, nous contestons l'assertion que " la présomption ne saurait abroger la certitude " et en demandons la preuve. Le fait que cette assertion soit conforme à l'avis de la majorité des docteurs de la loi ne suffit pas à lui seul à convaincre ceux qui ont un avis contraire et demandent à la partie adverse de présenter la preuve rationnelle ou traditionnelle établie par consensus communautaire de cela.

Deuxièmement, si la preuve qui emporte la présomption était abrogée, elle ne le serait qu'en vertu du principe que la licité du mariage temporaire est restée telle qu'à l'origine, or ce principe relève de la présomption et non de la certitude.

S'agissant enfin de la lecture rapportée d'après Ibn 'Abbâs, Ibn Mas'ûd, Ubay Ibn Ka`b et Sa'îd Ibn Jubayr :

"Quant à la jouissance que vous tirez d'elles à terme fixé", elle n'est pas coranique pour ceux qui ne considèrent comme telle que les lectures transmises par une chaîne de garants ininterrompue, multiple et convergente (tawâtur), et n'est pas non plus une tradition prophétique, puisque rapportée comme étant issue du Coran. Elle ne peut être tout au plus que l'équivalent d'un commentaire de verset. Or, le commentaire de verset ne fait pas force de loi.

Quant à ceux qui ne posent pas la condition du tawâtur, ils ne voient pas d'empêchement à ce qu'un verset coranique à caractère présomptif soit abrogé par une tradition prophétique ayant le même caractère, ainsi qu'il a été établi dans les livres des fondements du droit musulman. »



Le contrat de mariage avec intention de répudier

Les légistes musulmans sont unanimes pour dire qu'un mariage contracté sans fixer de terme mais avec intention de répudier à terme ou de répudier après avoir satisfait un besoin dans le pays de résidence, est valable. Seul al-Awzâ'î n'est pas de cet avis et considère que ce mariage est une forme de mariage temporaire.

Dans son Tafsîr al-Manâr, le Cheikh Rashîd Ridât a dit : « La rigidité des premiers docteurs de la loi, ainsi que de ceux de la génération qui leur a succédé, en matière de mariage temporaire implique que l'on interdise le contrat de mariage avec intention de répudier – outre le fait que les légistes déclarent valable un tel contrat de mariage si le mari ne fait pas mention du dessein qu'il forme – car cacher son intention est une tromperie et une fraude.

Le mariage avec intention de répudier est même plus fondé à être déclaré nul que le mariage temporaire, car dans le cas du mariage temporaire, il y a consentement entre le mari, la femme et celui qui la représente », il n'y a donc de nuisible que la profanation des liens du mariage, quoiqu'ils représentent les liens humains les plus sacrés, ainsi que l'incitation à avoir des partenaires multiples et tout ce que l'on sait des effets blâmables qui en découlent.

Un contrat de mariage dans lequel le terme n'est pas stipulé mais dans lequel il est contenu en germe est pire, en ce sens qu'il représente une tromperie et une fraude qui engendre plus de nuisances encore, telles l'inimitié, la haine et la perte de confiance, jusqu'en ceux qui veulent donner au mariage son sens véritable, à savoir que chacun des deux époux préserve l'autre, soit sincère avec lui et l'aide à fonder une famille pieuse au sein de cette communauté. »

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(1) Zufar, d'obédience hanafite, considère pour sa part que le contrat demeure valide en tel cas, et que seule la condition à terme est invalide ; ceci bien sûr, à condition que le contrat soit formulé en terme de mariage et non de mut 'a, à défaut de quoi il y a accord unanime sur le point que le contrat est invalide.

(2) L'opinion la plus correcte est que le mariage temporaire a été interdit l'année de la conquête de La Mecque. En effet, il est établi dans le Sahih Muslim que les Compagnons qui étaient avec le Prophète l'année de la conquête de La Mecque se sont mariés de façon temporaire. Si, donc, l'interdiction du mariage temporaire avait dû être proclamée lors de la conquête de Khaybar, il faut en conclure que le mariage temporaire aurait été abrogé deux fois de suite, chose qui n'a pas d'équivalent dans la Loi révélée. C'est pourquoi les traditionnistes ont divergé sur cette tradition : d'aucuns prétendent que l'énoncé présente un cas d'inversion par reculement et avancement; le sens supposé étant alors que « le Prophète a interdit la consommation de viande d'âne domestique le jour de la conquête de Khaybar et de se marier de façon temporaire » sans préciser à quel moment a eu lieu l'interdiction du mariage à terme, précision que l'on trouve dans la tradition rapportée par Muslim. D'autres les prennent au sens littéral ; c'est notamment le cas de l'imam ash-Shâfi'î, qui a dit à ce sujet : "Je ne connais pas de chose que Dieu ait permise, puis interdite, puis permise, puis interdite, autre que le mariage temporaire. »

[www.sajidine.com]






Pour ce qui est du cas des chiites, ils vont à l’encontre de leur tradition puisqu’il est écrit dans cet article que l’Imam ‘Ali (raa) déclare que le Prophète Muhammad (sws) a interdit le mariage temporaire.
Et un autre des 12 Imams Infaillibles, selon les chiites, déclare que le mariage temporaire, c’est de la FORNICATION ! Alors ces chiites qui autorisent la Mut’a désobéissent à Dieu, au Prophète Muhammad (sws), à ‘Ali (1er Imam Infaillible selon les chiites) et à Ja’far as-Siddiq (6ème Imam Infaillible).

Il existe 2 traditions qui sont à la fois commune aux Sunnites et aux Chiites et qui interdisent la Mut’a. Ces deux hadiths remontent à ‘Ali (raa).
Mais les chiites disent que ‘Ali (raa) a utilisé la Taqiya (la dissimulation) pour protéger sa vie, sinon ils (les chiites) seraient obligés de renoncer à leur mariage favori. Voici les références :


Tahdib al-Ahkam : Vol. 7, page. 251, Riwaya 10.
Al-Istibsaar : Vol. 3, page. 142, Riwaya 5.


Le cas des chiites est donc réglé !
16 mai 2013 21:11
Analyse des sources Islamiques





Passons aux Ahadith qui seraient problématiques. Les ignorants citent les traditions suivantes en espérant pouvoir prouver que le mariage temporaire est valide en Islam et 100% Halal :


Citation:

‏حدثنا ‏ ‏عمرو بن عون ‏ ‏حدثنا ‏ ‏خالد ‏ ‏عن ‏ ‏إسماعيل ‏ ‏عن ‏ ‏قيس ‏ ‏عن ‏ ‏عبد الله ‏ ‏رضي الله عنه ‏ ‏قال ‏
‏كنا نغزو مع النبي ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏وليس معنا نساء فقلنا ألا نختصي فنهانا عن ذلك فرخص لنا بعد ذلك أن نتزوج المرأة بالثوب ثم قرأ ‏
» يا أيها الذين آمنوا لا تحرموا طيبات ما أحل الله لكم
«

[hadith.al-islam.com]



Ce hadith remonte à ‘Abdullah Ibn Mas’oud (raa). Il est écrit que ‘Abdullah dit que le Prophète (sws) a permit aux hommes qui étaient en campagne avec lui de contracter mariage avec des femmes contre un vêtement.
Il est aussi écrit « ثم قرأ / ensuite il lut », mais il n’est pas précisé si c’est le Prophète (sws) qui récita ce verset ou bien c’est ‘Abdullah qui le fit.

Afin de remédier à ce petit problème de compréhension, il est nécessaire de trouver un Hadith identique contenant au moins les 3 premiers maillons de la chaîne de transmission (Isma’il, Qays puis ‘Abdullah Ibn Mas’oud).



Citation:

حدثنا ‏ ‏محمد بن عبد الله بن نمير الهمداني ‏ ‏حدثنا ‏ ‏أبي ‏ ‏ووكيع ‏ ‏وابن بشر ‏ ‏عن ‏ ‏إسمعيل ‏ ‏عن ‏ ‏قيس ‏ ‏قال سمعت ‏ ‏عبد الله ‏ ‏يقولا ‏

كنا ‏ ‏نغزو مع رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏ليس لنا نساء فقلنا ألا ‏ ‏نستخصي ‏ ‏فنهانا عن ذلك ثم رخص لنا أن ننكح المرأة ‏ ‏بالثوب ‏ ‏إلى أجل ثم قرأ ‏ ‏عبد الله ‏
‏يا أيها الذين آمنوا لا تحرموا طيبات ما أحل الله لكم ولا تعتدوا إن الله لا يحب المعتدين ‏

‏و حدثنا ‏ ‏عثمان بن أبي شيبة ‏ ‏حدثنا ‏ ‏جرير ‏ ‏عن ‏ ‏إسمعيل بن أبي خالد ‏ ‏بهذا الإسناد ‏ ‏مثله وقال ثم قرأ علينا هذه الآية ولم يقل قرأ ‏ ‏عبد الله ‏ ‏و حدثنا ‏ ‏أبو بكر بن أبي شيبة ‏ ‏حدثنا ‏ ‏وكيع ‏ ‏عن ‏ ‏إسمعيل ‏ ‏بهذا الإسناد ‏ ‏قال ‏ ‏كنا ونحن شباب فقلنا يا رسول الله ألا ‏ ‏نستخصي ‏ ‏ولم يقل نغزو


[hadith.al-islam.com]


C’est le même hadith que le Bukhari 4249 (139), sauf qu’il est précisé que la permission de se marier contre un habit est à terme fixe, et que c’est ‘Abdullah Ibn Mas’oud qui récita ce verset.


A la suite du “Matn” (corps du texte), Muslim dit que ce même hadith a été narré avec ce même isnad par ‘Uthman Ibn Abi Chayba mais que le narrateur a dit « ensuite il nous lu cette ayat (ce verset) » au lieu de « ‘Abdullah lu ».

Donc au final, c’est ‘Abdullah Ibn Mas’oud qui récita le verset en pensant que la Mut’a était encore autorisée , donc halal, et non pas le Prophète Muhammad (sws).

Ceci est confirmé dans le commentaire du Bukhari 4686, où il est dit que dans le récit de Muslim, il était précisé que c’est ‘Abdullah Ibn Mas’oud qui récita ce verset.


[hadith.al-islam.com]



Une autre tradition autoriserait la Mut’a selon le Pophète (sws) :

Citation:

‏و حدثنا ‏ ‏قتيبة بن سعيد ‏ ‏حدثنا ‏ ‏ليث ‏ ‏عن ‏ ‏الربيع بن سبرة الجهني ‏ ‏عن ‏ ‏أبيه ‏ ‏سبرة ‏ ‏أنه قال ‏
‏أذن لنا رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏بالمتعة ‏ ‏فانطلقت أنا ورجل إلى امرأة من ‏ ‏بني عامر ‏ ‏كأنها ‏ ‏بكرة ‏ ‏عيطاء ‏ ‏فعرضنا عليها أنفسنا فقالت ما ‏ ‏تعطي فقلت ردائي وقال صاحبي ردائي وكان ‏ ‏رداء ‏ ‏صاحبي أجود من ردائي وكنت أشب منه فإذا نظرت إلى ‏ ‏رداء ‏ ‏صاحبي أعجبها وإذا نظرت إلي أعجبتها ثم قالت أنت ورداؤك يكفيني فمكثت معها ثلاثا ثم إن رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏قال ‏ ‏من كان عنده شيء من هذه النساء التي ‏ ‏يتمتع ‏ ‏فليخل سبيلها


[hadith.al-islam.com]



Qutayba ibn Sa’id raconte que Layth a entendu Rabi’ Ibn Sabra al-Jahni rapporter les propos de son père.
Ce dernier était avec le Prophète (sws) et d’autres personnes, ils reçurent l’autorisation de pratiquer la Mut’a, et au bout de 3 jours le Prophète (sws) déclara que celui qui avait contracté ce genre de mariage devrait divorcer la femme. On voit donc que cette pratique fut interdite au bout de 3 jours.



Le hadith Muslim 3253 est beaucoup plus explicite :


Citation:

‏حدثنا ‏ ‏أبو كامل فضيل بن حسين الجحدري ‏ ‏حدثنا ‏ ‏بشر يعني ابن مفضل ‏ ‏حدثنا ‏ ‏عمارة بن غزية ‏ ‏عن ‏ ‏الربيع بن سبرة ‏

أن ‏ ‏أباه ‏ ‏غزا مع رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏فتح ‏ ‏مكة ‏ ‏قال فأقمنا بها خمس عشرة ثلاثين بين ليلة ويوم ‏ ‏فأذن لنا رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏في ‏ ‏متعة النساء ‏ ‏فخرجت أنا ورجل من قومي ولي عليه فضل في الجمال وهو قريب من ‏ ‏الدمامة ‏ ‏مع كل واحد منا برد فبردي ‏ ‏خلق ‏ ‏وأما برد ابن عمي فبرد جديد ‏ ‏غض ‏ ‏حتى إذا كنا بأسفل ‏ ‏مكة ‏ ‏أو بأعلاها فتلقتنا فتاة مثل ‏ ‏البكرة ‏ ‏العنطنطة ‏ ‏فقلنا هل لك أن ‏ ‏يستمتع ‏ ‏منك أحدنا قالت وماذا تبذلان فنشر كل واحد منا برده فجعلت تنظر إلى الرجلين ‏ ‏ويراها صاحبي تنظر إلى ‏ ‏عطفها ‏ ‏فقال إن برد هذا ‏ ‏خلق ‏ ‏وبردي جديد ‏ ‏غض ‏ ‏فتقول برد هذا لا بأس به ثلاث مرار أو مرتين ثم ‏ ‏استمتعت ‏ ‏منها فلم أخرج حتى حرمها رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم


[hadith.al-islam.com]


Ce hadith remonte encore à Rabi’ Ibn Sabra al-Jahni qui raconte ce qui s’est passé lors de la conquête de la Mecque, selon le témoignage de son père.
Le Prophète (sws) a autorisé les hommes à pratiquer la Mut’a, puis après 3 jours, il a interdit cette pratique.




Un autre hadith vient confirmer que la Mut’a a été autorisée après la conquête de la Mecque pour 3 nuits, puis le Prophète (sws) l’interdisa à jamais :

Citation:

حدثنا ‏ ‏أبو بكر بن أبي شيبة ‏ ‏حدثنا ‏ ‏يونس بن محمد ‏ ‏حدثنا ‏ ‏عبد الواحد بن زياد ‏ ‏حدثنا ‏ ‏أبو عميس ‏ ‏عن ‏ ‏إياس بن سلمة ‏ ‏عن ‏ ‏أبيه ‏ ‏قال ‏
‏رخص رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏عام ‏ ‏أوطاس ‏ ‏في ‏ ‏المتعة ‏ ‏ثلاثا ثم نهى عنها


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Et voilà un hadith qui dit explicitement que la Mut’a est DÉFINITIVEMENT INTERDITE :

Citation:

حدثنا ‏ ‏محمد بن عبد الله بن نمير ‏ ‏حدثنا ‏ ‏أبي ‏ ‏حدثنا ‏ ‏عبد العزيز بن عمر ‏ ‏حدثني ‏ ‏الربيع بن سبر الجهني ‏ ‏أن ‏ ‏أباه ‏ ‏حدثه ‏
‏أنه كان مع رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏فقال يا أيها الناس ‏ ‏إني قد كنت أذنت لكم في ‏ ‏الاستمتاع ‏ ‏من النساء وإن الله قد حرم ذلك إلى يوم القيامة فمن كان عنده منهن شيء فليخل سبيله ولا تأخذوا مما آتيتموهن شيئا ‏

و حدثناه ‏ ‏أبو بكر بن أبي شيبة ‏ ‏حدثنا ‏ ‏عبدة بن سليمان ‏ ‏عن ‏ ‏عبد العزيز بن عمر ‏ ‏بهذا الإسناد ‏ ‏قال ‏ ‏رأيت رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏قائما بين الركن والباب وهو يقول ‏ ‏بمثل حديث ‏ ‏ابن نمير


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Le débat est donc clôturer sur ce point !
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