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L'Attachement d'Autrefois du Maghreb et d'Al-Andalus
à l'Orthodoxie Sunnite ainsi que de leur Rejet du Ash'arisme

Louanges à Allah, auteur des vicissitudes des temps, qui confie à certains hommes l'autorité sur d'autres, qui fait marcher certains d'entre eux au flambeau de la vraie foi et qui en égarent d'autres.

L'État islamique des Almoravides (en arabe: al-Mourâbitoûn) professait le dogme sunnite (ahl as-sounna) et adhérait au rite mâlikite en matière de droit (fiqh). Les musulmans maghrébins et andalous rejettaient toutes les doctrines étrangères au Qour'ân et à la Sounna. Lorsque les ouvrages d'al-Ghazâlî arrivèrent au Maghreb et en al-Andalus, ils furent détruits au moyen d'un autodafé public car ils contenaient diverses hérésies dont notamment le Kalâm ash'arite. Pour en savoir davantage sur cet évènement, veuillez vous référer à notre article: Autodafé public des ouvrages d'al-Ghazâlî au Maghreb et en Andalousie sous la dynastie des Almoravides".

Les Almoravides refusaient en effet catégoriquement le Kalâm (dialectique rationaliste, théologie spéculative) en ne faisaient aucune différence entre le Kalâm mou'tazilite et le Kalâm d'obédience ash'arite. À leurs yeux, l'ash'arisme constituait une secte déviante au même titre que le mou'tazilisme et le chiisme.

Durant la dynastie almoravide, l'ash'arisme demeurait une doctrine ultra-minoritaire et marginale et rare était celui qui s'affichait publiquement et nommément comme étant un ash'arite. De grands oulémas andalous comme At-Talamankî (m. 428 ou 429 h) ou encore Ibn Abd al-Barr (m. 463 h) soutenaient l'interprétation littérale des Attributs divins tout en remettant cependant à Allah leur modalité (kayf), et étaient donc de ce point de vue en opposition avec les ash'arites qui, quant à eux, sont partisans de l'interprétation figurée ou de la délégation du sens même des Attributs à Allah.

Après avoir étudié en Orient auprès de plusieurs maîtres ash'arites (on raconte qu'al-Ghazâlî en faisait partie, et Allah est le plus savant), le berbère Ibn Toumert (m. 524 h) retourna dans ses terres natales du Maghreb et y prêcha l'ash'arisme. Selon lui, les Attributs divins doivent être interprétés de manière allégorique et rejetait le sens littéral (zâhir) qui constitue à ses yeux un anthropomorphisme. Ils considéraient d'ailleurs les Almoravides comme étant des anthropomorphistes (moujassima), jeta l'anathème sur eux et leur déclara le jihâd. Il organisa ensuite judicieusement une propagande afin de rallier les tribus (notamment les berbères) à à sa cause.

L'Empire almoravide s'étendait de la vallée de l'Ébre en Espagne jusqu'à la Mauritanie actuelle, et connu cinq émirs en tout.

Ibn Toumert - qui s'autoproclama comme étant le "Mahdî" - composa un ouvrage de théologie ash'arite intitulé "al-mourshida". Dans ce livre, il développa les doctrines du ash'arisme et invita les tribus à y adhérer. Ibn Toumert considérait "mouwahhid" celui qui soutenait ses croyances. C'est d'ailleurs pourquoi ses partisans sont appelés en arabe "al-Mouwahhidoûn" (les monothéistes), terme qui donna en français "Almohades". Quant aux Almoravides qui refusaient d'adhérer aux croyances d'Ibn Toumert, ils étaient qualifiaient de "moujassima" (anthropomorphistes) et les exluaient de la sphère du monothéisme (tawhîd) et donc de l'islam.

La "mourshida" d'Ibn Toumert contenait ni plus ni moins la profession de foi ash'arite et ne contenait pas particulièrement de positions doctrinales hétérodoxes au regard du ash'arisme. Bien au contraire. Tâj Ad-Dîn As-Soubkî (m. 771 h), une référence majeure des ash'arites, écrit après avoir cité la totalité de la mourshida:

هذا ءاخر العقيدة وليس فيها ما ينكره سني

" C'est la fin de la profession de foi et j'affirme qu'elle ne contient rien qu'un sunnite peut désapprouver."

Source: "tabaqât ash-shâfi'iyya al-koubrâ" de Tâj Ad-Dîn As-Soubkî



Modifié 2 fois. Dernière modification le 05/12/16 20:26 par rosiles.

Quand As-Soubkî dit ici "sunnite", il faut comprendre "ash'arite". Les Ash'arites se prétendent en effet du sunnisme. La profession de foi d'Ibn Toumert fut aussi loué par d'autres références du ash'arisme tels que Salâh Ad-Dîn al-'Alâ'î (m. 761 h) et Mouhammad ibn Yoûsoûf As-Sanoûsî (m. 895 h). En Orient, le sultan Salâh Ad-Dîn al-Ayoubî (Saladin) ordonna même son étude!

Les Almoravides (al-Mourâbitoûn) n'étaient pas ash'arites à la base et n'adhéraient aucunement à la mourshida d'Ibn Toumert. La présence du ash'arisme était à cet époque encore relativement timide au Maghreb et en Andalousie et demeurait donc un dogme marginal et peu connu du commun des mortels. Mais avec l'avènement d'Ibn Toumert, il fut largement diffusé au point que le dogme ash'arite devint la doctrine officielle de l'État almohade.

Les almohades accusèrent à tort les almoravides d'être des anthropomorphistes (moujassima), les excommunièrent (takfîr) et leur déclarèrent le jihâd. Or si les Almoravides étaient ash'arites, ils n'auraient jamais été accusés d'avoir sombré dans l'anthropomorphisme par les Almohades. Il y a là une preuve indéniable et irréfragable que la théologie ash'arite était bien ultra-minoritaire et marginale au Maghreb et en Andalousie. Les mâlikites ne furent historiquement parlant infectés en masse par l'ash'arisme que depuis la dynastie almohade qui l'imposa durablement dans les deux régions en question par la FORCE, la TERREUR et la DICTATURE DE LA PENSÉE UNIQUE.

Avant les Almohades, les mâlikites de l'Occident musulman soutenaient l'interprétation littérale des Attributs divins tout en déléguant à Allah leur modalité (kayf). Par leur conception des Attributs d'Allah, les mâlikites andalous et maghrébins rejoignaient la position des Ahl As-Sounna qui sont appelés aussi les Ahl al-Athar ou encore les Hanbalites. Par le terme hanbalite, il faut comprendre ici non pas l'école juridique (fiqh) rattachée à l'imam Ahmad mais à son courant dogmatique ('aqîda) qui se caractérise par un rejet catégorique de la théologie spéculative (Kalâm) qui était par ailleurs réprouvé par l'ensemble des Pieux prédécesseurs (salaf sâlih) dont l'imam Mâlik.

Le fervent almohade Aboû Bakr ibn 'Alî As-Sanhâjî (mort au milieu du VIème siècle), connu sous le surnom d'al-Baydâq, utilisaient constamment le qualificatif "moujasimoûn" (anthropomorphistes) pour qualifier les Almoravides dans son livre d'Histoire intitulé "akhbâr al-mahdî ibn toûmart". Dans cet ouvrage, il relate d'ailleurs qu'Ibn Toumert dit au sujet des Almoravides:

سبقونا بالقبيح لو كان خيراً اجمهوا عنه و ما سبقونا اليه، لقوبهم فإن الله ذكر في كتابه: ''فمن اعتدى عليكم فاعتدوا علية'' قولوا لهم انتم ايضا المجسمون

Ils nous ont devancés en matière d'indécences. Pour de bonnes paroles, certes, ils se seraient abstenus à nous devancer! Donnez-leur à votre tour un surnom! Car Allah a dit dans Son Livre: "Donc, quiconque transgresse contre vous, transgressez contre lui". DITES-LEUR: VOUS ÊTES LES ANTHROPOMORPHISTES.

Source: "akhbâr al-mahdî ibn toûmart wa ibtidâ' ad-dawla al-mouwahhidîn" d'al-Baydaî, éd. dâr al-mansoûr li-at-tabî'a wa an-nashr", Rabat, 1971. Trad. et publié par E. Lévi-Provinçal sous le titre "Les mémoires d'Al-Bayaq"

L'historien Mouhammad ibn Ibrâhîm ibn Lou'Lou' Az-Zarkashi (mort à la fin du IXème siècle de l'hégire) écrit pour sa part:

فارتحل الإمام إلى المغرب و معه لحق بوانشريس و صحبه منها جلة اصحابه ثم لحق بتلمسان- و قد تسامع الناس بخبره- فرحل الى فاس ثم الى مكناس و نهى فيها عن المنكر فاوجعه الأشرار ضربا فلحق بمراكش في منتصف ربيع الأول عام خمسة عشر و خمسمائة و اقام بها و لقي اميرها علي ابن يوسف اللمتوني بالمسجد الجامع في صلاة الجمعة فوعظه و اغلظ له القول، ففاوض الفقهاء في شأنه- و كانوا ملئوا منه رعبا و حسدا لما كان ينتحل مذهب الأشعريين في تأويل المتشابه و ينكر عليهم- واحضر للمناظرة بمحض علي ابن يوسف فكان الظهور عليهم فخرج وفر منها من يمومه

L'imam [Ibn Toumert] en compagnie [de 'Abd al-Mou'min] s'en alla au Maghreb et s'installa à Wânchirîs, où se joignirent à lui des Berbères qui devinrent les principaux de ses compagnons; de là il se rendit à Tlemcen, alors que déjà ce qui le concernait faisait le sujet des conversations. Il gagna Fès, puis Meknès, où il proscrivit les choses répréhensibles, mais où il fut battu par les méchants, de sorte qu'il s'installa à Marrakech au milieu [du mois de] Rabî' premier [de l'an] 515. Il y rencontra l'émir [almoravide] de cette ville, Ali Ibn Yoûsoûf al-Lamtoûnî, dans la grande mosquée [principale] au moment de la prière du vendredi et le sermonna dans des termes très vifs.
Ali conféra à ce propos avec les jurisconsultes que remplissaient la peur et la jalousie du nouveau venu, CAR IL PROFESSAIT LA DOCTRINE DES ASH'ARITES POUR L'INTERPRÉTATION DES [TEXTES SCRIPTURAIRES] AMBIGUS. À la suite d'une controverse qu'il dut soutenir avec eux en présence de Ali Ibn Yoûsoûf et où la victoire lui resta, il s'enfuit le jour même de Marrakech.

Source: "târikh ad-dawlatayn al-mouwahhidiyya wa al-hafsiyya" d'Az-Zarkashî. Ouvrage traduit en français par E. Fagnan sous le titre ''Chronique des Almohades et des Hafsides'', Constantine, Imprimerie Adolphe Braham, 1895, p. 4.

Les sunnites d'entre les almoravides rejettaient la doctrine ash'arite auquel souscrivait Ibn Toumert et ses partisans. Après un débat religieux (une controverse) avec les almoravides, il fut chassé de Marrakech (ville qui fut d'ailleurs fondé par l'almoravide Yoûsoûf ibn Tahsfîn) à cause de ses hérésies en matière de croyance ('aqîda). Il ne fait aucun doute qu'Ibn Toumert était considéré comme un hérétique (moubtadi') par les oulémas sunnites de l'État almoravide. Dans un autre passage de sa chronique consacrée aux Almohades et aux Hafsides, Az-Zarkashî mentionne lui-même les reproches que les Almoravides faisaient aux Almohades et parmi elles, il y a le fait qu'Ibn Toumert et ses partisans étaient des innovateurs.

Or si les Almoravides étaient ash'arites, il n'auraient jamais critiqué le credo d'Ibn Toumert ni celui de ses partisans qui se désignaient par le terme "al-Mouwahhidoûn" (les monothéistes, partisans de l'Unicité d'Allah). Rappelons que la profession de foi (connue sous le nom de "mourshida" que composa Ibn Toumert fut approuvée par les grandes références du ash'arisme et ne contient rien qui soit en contradiction avec "l'orthodoxie ash'arite". Bien plus, le cheikh ash'arite Tâj Ad-Dîn As-Soubkî considére même la mourshida d'Ibn Toumert comme équivalente à la profession de foi de l'imam At-Tahâwî ou encore celle d'Aboû al-Qâsim al-Qoushayrî! Il dit en effet:

عقيدة الأشعري هي ما تضمنته عقيدة أبي جعفر الطحـــــــاوي وعقيدة أبي القاسم القشيري والعقيدة المسمــــاة بالمرشدة، مشتركــات في أصول أهل السنة والجماعة

LA CROYANCE D'AL-ASH'ARÎ est celle qui est incluse dans la profession de foi d'Aboû Ja'far At-Tahâwî, la profession de foi d'Aboû al-Qâsim al-Qoushayrî ainsi que dans LA PROFESSION DE FOI DÉNOMMÉE "MOURSHIDA" , qui sont toutes associés aux fondements d'ahl as-sounna wa al-jamâ'a (les gens de la sounna et de la communauté)

Source: "mou'îd an-ni'am wa moubîd al-niqam" (Le restaurateur des grâces et l'anéantisseur des châtiments vengeurs) de Tâj Ad-Dîn As-Soubkî

Contrairement à ce que prétend Tâj Ad-Dîn As-Soubkî, seule la profession de foi d'At-Tahawî est conforme au dogme de Ahl As-Sounna wa al-Jamâ'a (sunnisme). Mais ceci est un autre sujet. Nous avons cité cette parole d'As-Soubkî seulement en vue de démontrer que l'ash'arisme auquel adhérait Ibn Toumert est exactement le même que le reste des Ash'arites en général. Ainsi les ash'arites d'aujourd'hui ne pourraient prétexter qu'Ibn Toumert aurait été déviant du "véritable dogme ash'arite" et c'est ce qui pourrait donc expliquer sa désaprobation de la véritable croyance ash'arite des Almoravides. Rien ne pourrait être plus faux. Nous disons cela au cas où les ash'arites essayeraient de prétendre que les Almoravides étaient de croyance ash'arite. Il ne fait en effet aucun doute qu'Ibn Toumert était un pur ash'arite et que les Almoravides étaient anti-ash'arites. De l'aveu même d'Abd al-Wahhâb ibn Ali As-Soubkî, Ibn Toumert soutenait la même croyance qu'Aboû al-Hasan al-Ash'arî, le fondateur même du ash'arisme. Quant à As-Sanoûsî, il dit au sujet de la mourshida d'Ibn Toumert:

اجتمعت الأئمة على صحة هذه العقيدة وأنها مرشدة رشيدة

Les imams sont unanimes sur l'exactitude de cette profession de foi et elle est une "mourshida" droite.

Source: "al-anwâr al-moubayyina li-ma'ânî 'aqd 'aqîda al-mourshida" de Mouhammad ibn Yoûsoûf As-Sanoûsî. Ce livre est un commentaire de la mourshida d'Ibn Toumert.

Quand As-Sanoûsî parle d'imams ici, il faut bien évidemment comprendre les imams d'obédience ash'arite. Il n'est pas inutile de faire remarquer au lecteur que le mot arabe "mourshida" (le nom de la profession de foi composée par Ibn Toumert) signifie littérallement "éclaireuse" (dans le sens: de ce qui guide vers la voie droite).

Les Almohades combattèrent et luttèrent contre les Almoravides pour des raisons religieuses. Ils considéraient en effet que les Almoravides avaient une mauvaise croyance et qu'ils étaient anthropomorphistes. Les accusations des Almohades sont infondées en ce qui concerne l'anthropomorphisme. Les Almoravides soutenaient la croyance de Ahl As-Sounna (sunnisme), adhéraient à l'école mâlikite en matière de droit (fiqh) et n'étaient en aucun anthropomorphistes dans leur conception des Attributs divins. À l'instar des jahmites et des mou'tazilites, les Ash'arites accusent toute personne d'anthropomorphisme (tashbîf/tajsîm) dès lors qu'elle affirme (ithbât) les Attributs divins dans leur sens apparent (zâhir) tout en remettant leur modalité (kayf) à Allah. À ce propos, l'imam As-Sâboûnî (m. 449 h) rapporte que le pieux prédécesseur Aboû Hâtim Ar-Râzî a dit:

وعلامة الجهمية : تسميتهم أهل السنة مشبهة

L'Attachement d'Autrefois du Maghreb et d'Al-Andalus
à l'Orthodoxie Sunnite ainsi que de leur Rejet du Ash'arisme
Le signe des jahmites est de nommer anthropomorphistes les gens de la Sounna (ahl as-sounna).

Source: "La croyance des Salaf et des gens du hadîth" de l'imam As-Sâbûnî,p. 88, al-hadith éditions, Bruxelles, 2013

Les almoravides considéraient Ibn Toumert ainsi que ses partisans almohades comme étant des hérétiques (ahl al-bida') en opposition avec le dogme d'Ahl As-Sounna notamment sur la question des Attributs divins. Ibn Toumert et ses partisans se qualifiaient de "mouwahhidoûn" et considéraient leurs opposants comme étant des mécréants ayant sombrés dans l'anthropomorphisme sur la question des Attributs divins. Selon leur point de vue, le fait de considérer les attributs d'Allah (tels que les Yeux, les Mains, la Face, l'établissement d'Allah sur le Trône, etc) selon leur sens apparent (zâhir) constitue à leurs yeux un anthropomorphisme (tashbîh/tajsîm) et de la mécréance, incompatible avec l’immatérialité et l'unité du Créateur. Leur conception des Attributs divins est en réalité en opposition avec celle du sunnisme (ahl as-sounna). Pour les sunnites, l'anthropomorphisme est le fait de définir la modalité (kayf) des Attrubuts divins en affirmant qu'ils sont comme ci comme ça, et non pas le fait de remettre et déléguer à Allah leur modalité . Les Ash'arites, quant à eux, considèrent que le simple fait de dire "Allah a des Mains qui sied à Sa perfection et à Sa grandeur" comme étant déjà en soi de l'anthropomorphisme. Les Ash'arites exagèrent en accusant à tort les Ahl As-Sounna comme étant des anthropomorphistes.

Après avoir accusé les Almoravides de soutenir une doctrine anthropomorphiste, Ibn Toumert et ses partisans menèrent vigoureusement la guerrre contre eux. Az-Zarkashî écrit:

ثم دعوا المصامدة بعيته على التوحيد و قتال المجسمين فبويع يوم الجمعة الرابع عشر من شهر رمضان من سنة جمس عشرة تحت شجرة خرنوب

[Les partisans d'Ibn Toumert] invitèrent ensuite les Masmoûda à prêter serment d'allégeance [à Ibn Toumert] en reconnaissant l'Unicité [d'Allah] et en s'engageant à combattre les anthropomorphistes, et cette cérémonie eut lieu le vendredi 14 [du mois] de Ramadan, à l'ombre d'un caroubier.

Source: "târikh ad-dawlatayn al-mouwahhidiyya wa al-hafsiyya" d'Az-Zarkashî. Ouvrage traduit en français par E. Fagnan sous le titre ''Chronique des Almohades et des Hafsides'', Constantine, Imprimerie Adolphe Braham, 1895, p. 5.

Les Masmoûda constituent une tribu bérbère. Dans le texte, les anthropomorphistes renvoient aux Almoravides (al-Mourâbitoûn). C'est de cette manière que les Almohades désignaient (à tort) les Almoravides.
Sur la carte de gauche, nous pouvons répérer les lieux où les Almohades menèrent leurs attaques contre les Almoravides. La carte de droite montre l'expansion maximale de l'empire almohade. Pour agrandir une image et la visualiser intégralement, veuillez cliquez dessus.Sur la carte de gauche, nous pouvons répérer les lieux où les Almohades menèrent leurs attaques contre les Almoravides. La carte de droite montre l'expansion maximale de l'empire almohade. Pour agrandir une image et la visualiser intégralement, veuillez cliquez dessus.

Sur la carte de gauche, nous pouvons répérer les lieux où les Almohades menèrent leurs attaques contre les Almoravides. La carte de droite montre l'expansion maximale de l'empire almohade. Pour agrandir une image et la visualiser intégralement, veuillez cliquez dessus.

Le jihâd que mèna le ash'arite Ibn Toumert et ses successeurs contre les Musulmans sunnites almoravides entraîna une grande fitna au Maghreb et en Andalousie. Ces guerres intestines profitèrent aux Croisés espagnols et affaiblirent les Musulmans qui perdirent une bonne bonne partie de l'Andalousie. Durant la dynastie almohade, les Musulmans ont perdu Cordoue, Valence, Séville et Jaén. Les Almohades constituent une des causes de la chute d'al-Andalus.

Ibn Toumert et ses successeurs perpétuèrent plusieurs massacres de masse au Maghreb contre les Musulmans. Nous aurons l'occasion, si Allah nous prête vie, de revenir en détail sur ces boucheries commises au nom de la "mourshida" et du ash'arisme.

Écrit par Asharisme.Com

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Très intéressant merci beaucoup !

On ne peut pas parler de religion d'état, et des savants de palais, ça c'est des faux
la foi est individuelle et il y'avait de tout, le maghreb et l'andalousie ont étaient surtout ach'ari

IL a été rapporter
d’Ibn Fourak, un théologien Ach`arite bien connu, lorsqu’il alla voir le Sultan Mahmoud Ibn Soubouktakine (421) et lui dit :
« Il n’est pas permis d’attribuer à Allah al-Fawqiyyah (croire qu’Il est au-dessus de Sa création), car cela impliquerait qu’on puisse lui attribuer at-Tahtiyyah (qu’Il est en dessous)… » Le Sultan lui dit :
« Ce n’est pas moi qui lui est attribué al-Fawqiyyah, Il se l’est attribué Lui-même. » Alors Ibn Fourak resta bouche bée.

On vous donne la même réponse:
Il se l’est attribué Lui-même. Nous attribuons a Allah ce qu'il s'est attribuer lui même.

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Quand les Ash'arites s'Attirent le Ridicule Universel
en Voulant s'Approprier l'Imam As-Sâboûnî


Quand les Ash'arites s'Attirent le Ridicule Universel en Voulant s'Approprier l'Imam As-Sâboûnî

L'imam traditionaliste et jurisconsulte shâfi'îte Aboû 'Outhmân As-Saboûnî (m. 449 h/1057 g) composa un livre intitulé "'aqîda as-salaf wa ashâb al-hadîth" (que l'on peut traduire en français par "La croyance des Anciens et des gens du Hadîth" dans lequel il exposa la croyance ('aqîda) des Salaf (Pieux prédécesseurs) et des Ahl As-Sounna.
Sa profession de foi est en totale opposition aux doctrines soutenues par les Ash'arites.
As-Saboûnî soutient en effet que les Attributs d'Allah doivent être pris et compris dans leur sens apparent (zâhir) tout en remettant la science du comment (kayf) de ces mêmes attributs à Allah. Il diverge aussi avec la croyance Ash'arite sur la question de l'istiwâ' (l'établissement d'Allah sur le Trône), du nouzoûl (descente d'Allah le dernier tiers de la nuit) ainsi que sur la nature du Qour'ân. Malgré ces évidences, les Ash'arites rangent As-Saboûni comme étant un des leurs et l'ont faussement estampillé "Ash'arite". Ils s'imaginent qu'il suffit juste d'étiqueter un personne de "ash'arite" pour qu'il devienne un Ash'arite, et cette manière de procéder constitue une véritable malhonnêteté intellectuelle et une immense tromperie de la part des Ash'arites (qu'Allah les guide ainsi que nous-mêmes)
qui prétendent qu'une grande majorité des savants anciens auraient été de leur tendance. Ils donnent le label "ash'arite" à beaucoup d'imams du passé alors que ces derniers professaient des croyances en totale divergence avec celles soutenues traditionnellement par l'Ash'arisme.

Écrit par Asharisme.Com

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