La lutte contre le révisionnisme n'est pas terminée
La Knesset a condamné la tenue à Téhéran d'un colloque consacré à la négation de la Shoa tandis qu'à Jérusalem, un parlementaire arabe israélien a reproché aux rescapés de l'holocauste d'être responsables des malheurs du peuple palestinien.
L'Iran s'est attiré de vives critiques de la communauté internationale pour l'organisation d'une conférence censée étudier la véracité et l'ampleur réelle de la Shoa qui rassemble plus de 60 "chercheurs et universitaires" de 30 pays. La ministre des Affaires étrangères, Tsipi Livni, a affirmé que l'Iran, en organisant ce colloque, cherchait à légitimer la destruction de l'Etat d'Israël. «Il faut que la communauté internationale donne du sens au slogan "Plus jamais"» a-t-elle ajouté. La présidente de la Knesset, Dalia Itsik a de son coté déclaré qu'elle demanderait à tous les présidents des parlements du monde de faire voter une loi pour que le révisionnisme soit jugé comme acte criminel. Mais, la surprise est venue du député Ibrahim Sarssour (Liste arabe unie) qui du haut de l'estrade de la Knesset a accusé les rescapés de la Shoa de «continuer à opprimer les Palestiniens». Il a également dénoncé la politique israélienne qui risque de « conduire à une catastrophe qui ne fera pas de différence entre les peuples». Dalia Itsik lui a rétorqué qu'à l'écoute de son discours, on pouvait effectivement se demander si le congrès des négationnistes se tenait à Téhéran ou bien à Jérusalem. Son collègue, Azmi Bishara a pour sa part affirmé condamner les révisionnistes les qualifiant de criminels. «Il est interdit de nier l'existence du plus grave crime de l'humanité » a-t-il notamment déclaré. Le ministre du Tourisme Itzhak Herzog a enjoint le président iranien Mahmoud Ahmadinejad à se rendre à Auschwitz pour comprendre la réalité de la Shoa.
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