La majorité des savants considèrent le tuteur de la femme comme une condition du mariage
Dieu (le Très-Haut) a dit : {Si vous avez répudié les femmes et qu'elles aient atteint leur délai, ne les empêchez pas d'épouser leurs premiers maris, s'ils se sont conciliés selon la bonne coutume...} (2/232) Ma'qal Ibn Yassar (que Dieu l'agrée) a dit : "J'ai marié une de mes soeurs à un homme qui divorça d'elle jusqu'a ce que dépasse son délai de viduité, puis il revient me la redemander en mariage, et je lui ait dit : "Je te l'ai marié, je t'ai honoré puis tu as divorcé d'elle et tu viens me la redemander, par Dieu elle ne reviendra plus jamais à toi." Et c'était (le prétendant) un homme bien, et la femme voulait retourner avec lui. Dieu descendit ce verset-ci. Je dis alors au Prophète : "Maintenant je le fais...", puis je lui ai donné en mariage à cet homme". Dans une autre version il est dit qu'après la descente du verset, Ma'qal dit : "J'écoute et j'obéis à mon seigneur...". (Al-Boukhâri) Al 'asqalani (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit que ceci est la preuve la plus exacte sur la condition du tuteur : Si la femme pouvait se marier toute seule le verset n'aurait pas lieu d'être.
Selon Aicha, Abou Moussa et Ibn 'Abbas (que Dieu les agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Aucun mariage n'est conclu sans la présence d'un tuteur représentant la femme". (Marwazi a dit : j'ai interrogé Ahmad et Yahya sur ce hadith, ils ont répondu : authentique)
Selon Aicha (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Toute femme qui se marie d'elle-même sans la permission de son tuteur, son mariage est invalide, son mariage est invalide, son mariage est invalide. Et s'ils ont ensemble un rapport sexuel, la dot revient de droit à la femme.". (Abou Dâwoûd, Ahmad et d'autres. Il est vrai que l'on dit que Zouhri a rapporté ce hadith puis la méconnu... Selon Ibn 'Alya, Ibn Khadij a dit : "J'ai interrogé Zouhri sur ce hadith et il ne le connaissait pas", Ahmad et Yahya ont dit : "même si As-Zouhri l'a oublié, cela n'affecte en rien le hadith, car personne n'est à l'abri de l'oubli"
Selon 'Aicha (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Il n'y a pas de mariage sans tuteur ni deux témoins de bonne conduite". (Al-Bayhaqi et Ibn Hibbân)
Selon Abou Hourayra (que Dieu l'agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Une femme ne peut marier une autre femme, et une femme ne peut se marier d'elle-même, c'est la fornicatrice qui se marie d'elle-même". (Abdou s-Salâm Ibn Harab comme étant Mawqoûf)
'Omar (que Dieu l'agrée) a dit : "Aucun mariage n'est conclu que par l'autorisation du tuteur de la femme, ou d'un parent réfléchi, ou d'un représentant des autorités". (Malik)
Abou Hourayra (que Dieu l'agrée) a dit : "On disait que la fornicatrice était celle qui se mariait elle-même". (Al-Bayhaqi dans Ahkâm oul Qourân)
Cha'bi (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Personne, parmi les compagnons du Prophète n'était aussi dur en ce qui concerne le mariage sans tuteur que ne l'était 'Ali, à tel point qu'il appliquait sur ce point des peines". (Kanz oul 'amal 16/531)
Abou Youssouf (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Le tuteur a le choix : lorsqu'une personne non compétente se présente, il peut refuser. Alors que dans le cas où la personne l'est, il ne peut refuser".
Ibn Moundhir (que Dieu lui fasse miséricorde) dit qu'il "ne connaissait personne parmi les compagnons (que Dieu les agrée) qui contredisait ceci".
Selon Ibn Qoudâma, ceci est aussi l'avis de : Ibn 'Omar, 'Ali Ibn Talib, Ibn Mas'oud, Ibn 'Abbas, Abou Hourayra, Aicha (que Dieu les agrée), Sa'id Ibn Musayb, Hassan Al Basri, 'Omar Ibn 'Abd al 'Aziz, Jabir Ibn Zayd, Soufyan Al Thawri, Ibn Abi Leila, Ibn Choubrouma, Ibn Moubarak, Abdu Dieu El 'Anbari, Ach-Chafi'i, Ishaq, Ahmad, Abou 'Ubeid, Al-Moundhiri, et Al 'Asqualani (que Dieu lui fasse miséricorde). (Al-Moughni)
Certains savants ne voient pas en l'accord du tuteur une condition mais une recommandation importante
Dieu (le Très-Haut) a dit : {Ceux des vôtres que la mort frappe et qui laissent des épouses : celles-ci doivent observer une période d'attente de quatre mois et dix jours. Passé ce délai, on ne vous reprochera pas la façon dont elles disposeront d'elles mêmes d'une manière convenable. Dieu est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.}
Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit: "La femme ayant déjà été mariée a le droit de décider pour elle-même". (Muslim, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî, Ibn Mâjah et An-Nasâi)
Une femme se proposa en mariage au Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Celui-ci garda le silence. Un compagnon (que Dieu l'agrée) qui était présent à ce moment, demanda au Prophète la permission de l'épouser. Il les maria alors (avec l'accord de la femme). (Mâlik, Al-Boukhâri)
Il est rapporté au sujet de Aîcha (que Dieu l'agrée) qu'elle maria sa nièce, Hafsa Bint Abdoul Rahmân Ibn Abi Bakr avec Moundhir Ibn Zoubayr (que Dieu l'agrée), en l'absence du père de la jeune femme (c'est à dire sans la présence de son tuteur). (Mâlik, "Charh Maâni'oul Athâr" de Tahâwi)
Aîcha (que Dieu l'agrée) a dit : "Il y avait auprès de moi une jeune fille ansârite que j'avais marié...". (Ibn Hibbân)
Hakam (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "Ali (que Dieu l'agrée), lorsqu'on lui présentait le cas d'un homme qui s'était marié avec une femme sans la présence du tuteur et que le mariage avait été consommé, il confirmait et validait le mariage". (Ibn Abi Chayba, et dans Kanz oul 'amal)
"'Ali (que Dieu l'agrée) a validé le mariage d'une femme qui avait été contracté par sa mère, avec son agrément". (Al-Bayhaqi)
Ibn Abbas (que Dieu l'agrée) relate que le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Le tuteur n'a aucun droit sur la femme qui n'est plus vierge". (Abou Bakr Djassâs dans Ahkâmou l-Qouran 1/547)
Ma'mar (que Dieu lui fasse miséricorde) posa une fois la question à Zouhri (que Dieu lui fasse miséricorde) au sujet de la femme qui se marie sans la présence de son tuteur. Il répondit : "Si elle s'est mariée avec un homme convenable, son mariage est valide". (Ibn Abi Chaybah, Ibn Abd l-Barr dans Djawhar oun Naqiy - 1 / 75)
Abou Hanifa (que Dieu lui fasse miséricorde) à dit que dans tous les cas la condition du tuteur n'est pas indispensable, à condition que la personne avec qui la femme veut se marier est pieuse et compétente. Il considère tous les hadiths parlant du tuteur comme se rapportant à la femme non adulte. Il s'est appuyé à ce sujet sur l'analogie par rapport au fait que, dans le commerce il est permis pour la femme de vendre sans la permission de son tuteur.
Pour ce qui est de l'avis d'Abou Youssouf (que Dieu lui fasse miséricorde) il est rapporté qu'il est revenu par la suite sur son opinion précédente pour adopter la même position que Abou Hanîfa (que Dieu lui fasse miséricorde) sur cette question. (Fath oul Qadîr - 3/157 et Al Mabsoût de Sarakhsi - 5/10)
Malik (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit que si la femme n'est pas pieuse elle pouvait se marier toute seule.
Certains savants ne voient pas en l'accord du tuteur une condition mais une obligation, de sorte que le mariage est valide mais il a été commis un péché
On compte parmi les gens qui partagent cet avis : Ibn Sirin, Qassim Ibn Muhammed, Hassen Ibn Salih, Abi Salih, et Abou Youssouf (que Dieu lui fasse miséricorde).
Celle qui n'a pas de tuteur légale ira voir l'autorité religieuse du pays
Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu soient sur lui) a dit : "Le souverain [Sultân] est le walî pour celui qui n'a aucun walî."
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