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Lille, Perpignan et Avignon consomment 5 fois plus de cannabis qu’Amsterdam
c
29 septembre 2013 12:16
Lille, Perpignan et Avignon consomment 5 fois plus de cannabis qu’Amsterdam
de : CNRS
vendredi 27 septembre 2013 - 13h50

La France droguée : Lille, capitale de la cocaïne et du cannabis, Montpellier de l’ecstasy

[...]Afin de fournir une évaluation réelle de la consommation de drogues illégales en France, une vaste étude du CNRS a mesuré pour la première fois la concentration des métabolites de ces drogues dans les eaux des égouts. Cette étude démontre le niveau extrêmement élevé de la consommation de drogues en France, en particulier de la cocaïne et du cannabis, pour lequel la moyenne de consommation de nombreuses villes françaises est supérieure à celui d’Amsterdam ! Des villes comme Lille, Montpellier et Avignon sont particulièrement touchées. Ces résultats démontrent indirectement comment la lutte contre les drogues illégales est en échec en France.

On estime actuellement qu’un tiers des Européens consomment une drogue illicite au cours de leur vie : Il apparait donc nécessaire d’approfondir notre compréhension de l’évolution de cette consommation afin que les techniques de prévention et de réduction des effets secondaires de ces consommations dangereuses soient plus efficaces. Il est cependant long de dresser le portrait national de la consommation de drogues, un travail souvent publié des années après que les premiers résultats aient été collectés. La mesure de la présence de drogues dans les eaux usées est une technique qui se développe dans de nombreux pays et qui répond à cette exigence de rapidité tout en dressant un panorama national complet. C’est cette technique qui a été utilisée par des scientifiques du CNRS de Paris Sud en collaboration avec Veolia pour mesurer la concentration de 17 drogues illégales dans 25 collecteurs d’eaux usées à travers la France. Les drogues recherchées étaient la cocaïne et ses métabolites (benzoylecgonine, ecgonine méthyl ester, norcocaïne et coca-éthylène qui se forme en cas de consommation concomitante d’alcool), les drogues synthétiques (amphétamine, méthamphétamine, 3,4-méthylène-dioxy-N-méthyl amphétamine, 3,4-méthylènedioxyamphetamine et 3,4- methylenedioxy –Nethylamphetamine), les opiacés (héroïnes et ses métabolites 6-monoacetylmorphine et morphine), les substituts d’opiacés (buprénorphine et méthadone) et enfin le cannabis (11-nor-delta-9-hydroxytetrahydrocannabinol).

Les collecteurs dont les eaux ont été analysées drainaient les eaux de villes de 10000, 30 000 et 100 000 habitants dont Paris et l’ile de la Réunion.

La consommation de cocaïne, reconstruite après analyse de ses résidus dans les eaux usées est évaluée en France entre 3 mg/jour/1000 habitants à plus de 2400 mg/jour/1000 habitants en fonction de la localisation géographique (en fonction des villes analysées). Cela correspond à une moyenne de consommation nationale de 130 mg/jour/1000 habitants. Lille apparait être la nouvelle capitale de la consommation de cocaïne : sa consommation varie de 1409 mg/jour/1000 habitants pendant la semaine à 2434 mg/jour/1000 habitants au cours du week-end. C’est la plus forte consommation de cocaïne jamais retrouvée au niveau d’une ville dans toute l’Europe par des études comparables. Les autres villes dont la consommation est supérieure à la moyenne nationale sont situées dans le sud de la France ; 3 villes dépassent 500 mg/jour/1000 habitants. C’est aussi la consommation moyenne retrouvée à Paris. L’absence de cocaïne a été constatée uniquement dans deux villes : une petite ville de province et sur l’ile de la Réunion.

La consommation d’ecstasy (MDMA) est retrouvée principalement dans le sud de la France à l’exception de deux villes du nord-ouest de la France (cf cartes). La consommation varie de 5-41 mg/jour/1000 habitants pendant la semaine à 15-167 mg/jour/1000 habitants pendant le week-end, montrant une utilisation récréationnelle. Si le niveau national de consommation s’établit donc entre 10 et 30 mg/jour/1000 habitants, une ville sort du lot, Montpellier : la consommation d’ecstasy à Montpellier est 5 fois plus élevée que la moyenne nationale, atteignant 150 mg/jour/1000 habitants, une consommation parmi les plus élevées d’Europe. La moyenne de consommation retrouvée par des études précédentes dans les grandes villes européennes s’établissait en effet à 80 mg/jour/1000 habitants ; c’est par exemple le niveau de consommation retrouvée par cette étude à Paris. Cette situation s’expliquerait selon les auteurs par la forte concentration estudiantine, et par le nombre de fêtes/festivals réalisées dans ces villes du sud. Cette forte consommation d’ecstasy est corrélée à celle de la cocaïne.

La consommation de cannabis en France varie entre 28 à 920 mg/jour/1000 habitants pendant la semaine et entre 32 à 999 mg/jour/1000 habitants le week-end (en fonction des villes analysées). La consommation est cependant stable tout au long de la semaine dans la plupart des villes. Trois villes se distinguent en terme d’importance de consommation de cannabis ; Lille encore, avec une consommation de 999 mg/jour/1000 habitants, Avignon avec une consommation de 241 mg/jour/1000 habitants la semaine et de 541 mg/jour/1000 habitants le week-end [mesure réalisée au cours de la tenue du festival d’art dramatique d’Avignon] et Perpignan. Les niveaux de consommation dans les autres villes de France sont également élevés mais inférieures à ceux de ces trois villes (entre 30 et 200 mg/jour/1000 habitants). Cette moyenne nationale n’est cependant pas brillante : elle est en fait comparable à celle de la ville d’Amsterdam où le cannabis est en vente libre, ville que l’on pensait être la plus grande consommatrice de cannabis en Europe avec une consommation estimée à 200 mg/jour/1000 habitants (étude publiée en 2012). La France bat donc les Pays-Bas à plate couture, pour une drogue qui légalement n’a pas le droit le droit de circuler chez nous. La consommation de cannabis à Lille, Perpignan et Avignon atteint donc des sommets 5 fois plus élevés qu’à Amsterdam, un autre symptôme du bien-être français ? Les français sont ainsi les plus gros consommateurs Européens de cannabis. [...]

Quand la consommation de drogue se lit dans les eaux usées Guillaume GENDRON 24 septembre 2013 à 09:58 [www.liberation.fr]...

[...]Et si l’analyse des eaux d’égouts devenait la méthode de référence pour mesurer avec précision la consommation de drogues sur l’ensemble des territoires ? Ce protocole, développé par des scientifiques dans toute l’Europe depuis la fin des années 2000, commence en tout cas à porter ses fruits et prendre de l’ampleur, avec notamment, la publication au début du mois d’une première carte de France de la consommation de drogues par une équipe du CNRS.

Cinq chercheurs du laboratoire Santé publique-Environnement de l’université Paris-Sud, en partenariat avec Veolia, ont pu analyser des échantillons d’eaux provenant de 25 stations d’épuration à travers la France, lors de deux campagnes de prélèvement en 2012. Ils y ont recherché les molécules de 17 drogues illicites présentes dans l’urine et les selles des consommateurs grâce à des spectromètres de masse. Soit un dépistage antidrogue anonyme à l’échelle de villes entières.

Pour le profeseur de santé publique et coauteur de l’étude Yves Levi, le procédé est une « belle avancée », donnant des résultats plus objectifs et révélateurs que les études menées jusqu’à présent auprès des usagers. Trop même, aux yeux de certaines municipalités, qui ont refusé de se prêter aux analyses, alors que les villes participantes ont demandé à être « anonymisées » dans l’étude. Et à voir l’embryon de polémique suscitée par la présentation des résultats sous forme de classement par le blog Docbuzz (1), certains édiles ont peut-être des raisons de craindre les conclusions cet outil. La consommation de drogue en France n’est pas homogène

D’emblée, les mesures des chercheurs du CNRS confirment les conclusions de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies dont un rapport de 2012 établissait les Français comme les plus gros consommateurs de cannabis en Europe. Par ailleurs, les prélèvements des eaux usées démontrent que la consommation de cannabis ne varie pas durant le week-end en France, à la différence de la prise de cocaïne, d’amphétamines ou d’ecstasy. Conclusion : en France, le cannabis n’est pas une drogue « festive ».

Autre enseignement : la consommation de drogue n’a rien d’homogène au niveau national - elle varie selon la taille des villes et les régions. Selon Yves Levi, il est « absurde » de dresser un classement des « capitales de la drogue » basé sur ces premiers résultats en l’absence de données dans certains « bassins de vie » clés comme Marseille ou Lyon (2). Mais l’étude dessine des spécificités géographiques qui interpellent.

Par exemple, les traces d’opiacés, comme l’héroïne, sont particulièrement élevées dans le Nord-Est en comparaison avec le reste du territoire. La consommation de MDMA et d’amphétamines est quant à elle prévalente dans le Sud, qui fait aussi de gros scores pour l’usage de cannabis et de cocaïne. Les hypothèses pour expliquer ce tropisme sont diverses : d’une part, les stations balnéaires de la côte sont propices à la prise récréative de drogues. De l’autre, le Sud est la première région de France sur la « route de la drogue », ce qui entraîne une plus grande disponiblité des produits. Pauvres et riches consomment de la même manière

Pourtant, les échantillons prélevés dans la région lilloise présentent des taux de molécules illicites exceptionnellement hauts. Notamment pour le cannabis, dont la consommation atteint cinq fois celle retrouvée à Amsterdam lors d’une étude transeuropéenne de 2011 réalisée suivant le même protocole. Seul bémol : une partie des échantillons ont été prélevés lors de la grande braderie de Lille, ce qui pourrait avoir biaisé les moyennes.[...]
29 septembre 2013 13:19
(Ça fait longtemps que je ne l'ai pas dit et ça me manque...)

ET VOILA ! Encore un coup des sionistes !
U
29 septembre 2013 14:04
Analyser les yeux des égouts est une excellente méthode. En perfectionnant la méthode, on va bientôt pouvoir détecter dans quels immeubles sont consommés des neurotoxiques et lesquels

Le fait qu'un ado se soit fait planter un joint dans les mains par un groupe "d'amis" n'a rien à voir avec la consommation régulière. Faire l'amalgame est de l'ignorance ou de la manipulation (souvent par des ignorants).

On compare avec Amsterdam et, même si c'est moins grave là-bas, la structure économique du pays n'est pas comparable avec celle d'un grand pays.
Aux pays-Bas, on vit d'une situation de monopoles (surtout commerciaux: Port de Rotterdam, fleurs fraiches etc) construits par leurs ainés. Les Néerlandais n'ont donc pas besoin de produire comme les font les Allemands, par exemple.
Les victimes du cannabis s'y voient moins vite qu'ailleurs, car elles vivent dans le milieu "alternatif". (et va donc épier les égouts de personnes qui utilisent des toilettes sèches.)
À la longue, les schizophrénies non-soignés finissent par se révéler d'elles-mêmes, leurs victimes crevant dans la rue ou après un épisode délirant.

Malheureusement pour eux, la maladie est nettement plus longue à soigner que si elle est diagnostiquée immédiatement.

En France, on a plus de 10 ans de retard sur l'information actuelle et 30 ans sur le débat sociétal.
En Suisse, nous avons eu 3 tentatives de banalisation, qui ont été soumis au vote du Peuple Souverain.
À chaque fois, le citoyen s'est informé et à réfléchi, puis a refusé de banaliser.
Le doute savamment entretenu par les milieux cannabistes a pu être totalement dissipé. Chez les élites, le cannabis est devenu ringard.

Maintenant, le plus gros du danger est passé, car les constatations "scientifiques" démontrent ce que la moitié de la population avait constaté dans son entourage.

Le cannabis est un cancer qui frappe tous les milieux sociaux. Par conte, la cocaïne fait partie de l'équipement du banquier et du boursier. Les plus fortes concentrations se constatent dans les quartiers d'affaire. ... Et dire que ce sont ces gens-là qui prennent des décisions qui nous concernent tous ...

L'héroïne, c'est un peu différent. Il n'y a pas le même type d'effets pervers qu'a le cannabis: Le principal problème social et sociétal découle de ce que le drogué doit faire pour s'approvisionner. nous avons donc permis l'existence de quelques shootoirs, afin d'éviter que des gens finissent dans la rue ou de permettre de s'en sortir. Il s'agit d'aider les paumés à sortir de la marginalité, de se trouver un travail, puis de commencer un traitement de fond.


Dans les nouveautés: Des demandeurs d'asile sont en train de tenter de mettre en route une filière de trafic de qat. Si on regarde le développement, économique et humain, du pays qui en consomme le plus, le Yémen, on présent que ses effets sont délétères.
J'ignore ce qu'on peut repérer dans les égouts.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/09/13 14:24 par Unesuggestion.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
c
29 septembre 2013 18:52
soit dit en passant, la cocaine s'est démocratisée. ce n'est plus la drogue des banquiers et du show biz.
 
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