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LE LIEN ENTRE LE CORAN ET LA SOUNNA
S
2 septembre 2006 12:05
SALAM ALIKOUM

les musulmans ont a le devoir de se referer aux coran mais il est primordiale meme vitale je dirais de se referer a la sounna (la tradition prophetique). Inchallah on va voir l'importance de la sounna l'islam et ce que dieu dit dans le coran conernant le prophete saws et de la sounna parcque on a tendance a la négliger.


Ce que le Coran lui-même dit

Le Coran parle du Prophète Muhammad (sur lui la paix) comme étant un messager qui "enseigne (aux hommes) le Livre et la Sagesse" (Coran 2/129, 3/164, 62/2). Le "Livre" est bien sûr le Coran, que le Prophète a retransmis aux hommes ; quant au terme "Sagesse" ici employé, il désigne la Sunna, comme en témoigne cet autre verset, dans lequel Dieu dit aux épouses du Prophète : "Et gardez en mémoire ce qui est récité dans vos maisons, de Versets de Dieu et de la Sagesse" (Coran 33/34). En plus des versets coraniques, quoi donc d'autre que les propos du Prophète les épouses de celui-ci entendaient-elles dans leur maison ?

"Et ce que le Messager vous apporte, prenez-le, et ce que qu'il vous interdit, abstenez-vous en" (Coran 59/7). "Conformez-vous à (ce que dit) Dieu et conformez-vous à (ce que dit) Son Messager" (Coran 5/92). "Conformez-vous à ce (que dit) Dieu et conformez-vous à (ce que dit)Son Messager et à (ce que disent) les détenteurs de l'autorité parmi vous ; si vous divergez alors au sujet de quelque chose, faites référence de cette chose auprès de Dieu et de Son Messager si vous croyez en Dieu et au jour dernier" (Coran 4/59) : il s'agit bien de deux sources : les paroles de Dieu et celles du Prophète : si le Prophète ne faisait que transmettre les paroles de Dieu, le verbe "conformez-vous à" n'aurait pas été répété, exactement comme il n'a pas été répété avant "les détenteurs de l'autorité".


enseignements de la Sunna en plus de ceux du Coran

la Sunna détaille les enseignements du Coran, qui demeurent, eux, souvent d'ordre général ; le Coran dit simplement : "Accomplissez parfaitement la prière" (73/20 etc.) ; mais c'est le Prophète qui a détaillé quelles sont les invocations, les postures et la concentration qui composent la prière ; il en est de même concernant la zakâte, le jeûne, le pèlerinage, les invocations, etc. : le Coran se contente de mentionner sommairement ces actions, tandis que c'est le Prophète qui les a détaillées

la Sunna offre aussi le modèle humain pour la mise en pratique de l'ensemble des règles qu'offre le Coran : elle induit un équilibre en plaçant chaque enseignement à sa place et en prévenant les risques d'excès : c'est bien le Prophète qui a enseigné comment à la fois être dévoué à Dieu, s'engager pour Sa cause, et avoir une vie humaine normale ; sans ce modèle, les musulmans se consacreraient à un enseignement coranique au détriment de tous les autres

la Sunna offre les repères humains pour la mise en pratique d'enseignements qui, sinon, demeureraient fort théoriques car n'existant que sous formes de phrases dans un Livre ; ainsi, le Coran dit : "Accomplissez parfaitement la prière" (73/20 etc.) et fait les éloges de "ceux qui, dans leur prière, sont dévoués" (23/2) ; mais voilà des paroles qui resteraient très théoriques pour nous si nous n'avions pas de repères humains quant à la façon de les vivre ; et ces repères, nous les avons eus par le biais du Prophète, qui priait la nuit au point qu'on lui demanda pourquoi il se donnait autant de peine (Bukhârî 6106 Muslim 2819) ; dont on entendait, lorsqu'il priait, montant de sa poitrine, le son de ses pleurs (Abû Dâoûd 904, Nassâ'ï 1214) ; qui a dit : "La fraîcheur de mes yeux a été placée dans la prière" (Nassâ'ï 3940) et : "Bilâl, donne le second appel vers la prière et procure-nous le repos par celle-ci" (Abû Dâoûd 4985


Les données de la Sunna par rapport à celles du Coran :

Par rapport aux données du Coran, celles de la Sunna :
3.a) soit disent exactement la même chose ;
3.b) soit détaillent ce que le Coran a évoqué de façon sommaire ;
3.c) soit apportent une règle que le Coran n'a pas du tout évoquée.

Exemple du premier cas (3.a) : tous les Hadîths où le Prophète dit que l'accomplissement de la prière est nécessaire, ainsi que tous ceux où il dit que donner l'aumône est nécessaire : ceci rejoint les versets coraniques où Dieu ordonne d'accomplir la prière et donner l'aumône (Coran 2/83, 73/20 etc.). Ce cas de figure rejoint le point 2.c évoqué plus haut.

Exemple du second cas de figure (3.b) : le Coran ordonne d'accomplir la prière et de donner la zakâte, mais ne détaille pas la façon d'accomplir la prière ni les règles relatives à cette zakâte ; c'est vers les paroles et les actes du Prophète qu'il faut se tourner pour cela.

Exemple du troisième cas de figure (3.c) : le Coran a autorisé en soi la polygynie sous conditions (voir Coran 4/3) ; cependant il a formulé l'interdiction qu'un homme soit marié simultanément à deux sœurs (Coran 4/23) ; le Prophète a rajouté à cela l'interdiction qu'un homme soit marié simultanément avec une femme et sa tante maternelle (Bukhârî 4819).

A la lumière de ce qui précède, on ne peut, en tant que musulman, que penser ceci : Dieu a voulu que le Prophète ait pour rôle non seulement de transmettre le texte du Coran mais également de détailler par ses paroles et ses actes les enseignements du Coran. Toujours en tant que musulman, on ne peut que penser aussi que dès lors que Dieu a voulu que les paroles et actes du Prophète détaillent les enseignements du Coran, et dès lors qu'Il a voulu que le Coran parvienne dans son authenticité jusqu'à nous, Il a également voulu que ces paroles et actes du Prophète parviennent eux aussi jusqu'à nous
s
7 septembre 2006 09:13
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10 septembre 2006 17:02
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10 septembre 2006 17:14
Fruit d'une réflexion et de recherches personnelles (dont j'avais déjà fait part sur un autre sujet)


Le Coran


La source première du droit musulman, et plus concrètement de la foi, de la manière d'agir et de l'orientation de vie que recherche le musulman pour lui est bien sûr et avant tout le Coran.


Le Coran constitue-t-il pour autant une législation, un code, voire un programme politique ? La réponse est négative.


Traditionnellement, les théologiens musulmans considèrent que le Coran comprend 634 versets normatifs sur les 6236 que compte l’ensemble (205 sur 4663 pour la période mecquoise et 429 sur 1573 pour la période médinoise). En outre, les versets normatifs n’ont pas tous trait aux questions politiques ou juridiques : une grande partie portent sur les pratiques cultuelles ou des règles de conduite morale qui n’impliquent aucune sanction à l’égard de celui qui ne les observe pas, sinon celles que lui infligerait sa conscience. Par ailleurs, certains versets ont pu être ultérieurement abrogés par d’autres (cf. infra). Enfin, comme le proclame le Coran lui-même, il faut tenir compte du fait que certains des versets dits normatifs sont « clairs » et d’autres « équivoques » (Sourate 3, la famille d’Imrân, verset 7) :


C’est Lui qui a fait descendre sur Toi le Livre. Certains de Ses versets sont clairs [autre traduction possible : immuables], ils sont la Mère [= le fondement] du Livre, d’autres sont équivoques [ou : figuratifs, ou : à prendre au sens figuré, ou : susceptibles d’interprétations]. Ceux dont le cœur est déviant ne s’attachent qu’aux seconds, par attrait pour la discorde et par passion pour la spéculation. Mais nul n’en connaît l’exégèse, sinon Dieu et celles et ceux qui sont enracinés dans la science, lesquels disent : « Nous croyons en ce qu’Il contient : tout ce qu’Il renferme vient de notre Seigneur ! ».


Au final, moins de 250 versets, soient 4 %, ont une réelle dimension législative ou juridique et moins de 400, soient 6 % au plus, une dimension canonique. Ainsi, le Coran ne dit rien quand au droit des transactions, base pourtant du droit commercial, pas plus, en matière canonique, quand à l’apostasie .


Un autre écueil est de prendre les versets du Coran de manière isolée : le Livre Saint est un Tout cohérent et unifié, dont chaque élément vient confirmer l’ensemble, une « vision du monde », pour reprendre les termes de Fazlur Rahman . Il ne peut être parcellisé ; seule une approche thématique et chronologique en dévoilera les richesses : Dieu, les Prophètes, l’homme, la création, le bien et le mal, les cinq piliers de l’Islam, les relations avec les autres religions, les relations humaines, ... Des versets différents peuvent s’éclairer mutuellement. Un livre tel que celui de Jean-Luc Monneret, Les grands thèmes du Coran (éditions Dervy - 2003), qui propose une classification thématique des versets, sera alors d’une grande utilité. Pour ce qui est de la chronologie, il sera intéressant de combiner la chronologie traditionnelle, qui, rappelons-le, n’est pas celle de l’ordre des sourates, et la chronologie proposée par l’orientaliste Régis Blachère. Cette question de la chronologie sera abordée infra.


La tradition (sunna) et les hadiths :


Dans le Coran, le terme « Sunna » ne fait jamais référence à la Sunna en tant que « tradition du Prophète ». Il apparaît une dizaine de fois, au sens de « coutume », « loi », « disposition constante », tel dans ce passage :


« Dis aux dénégateurs que, s’ils en finissent, il leur sera pardonné les méfaits antérieurs. S’ils recommencent… Eh bien, la coutume des anciens est révolue ! ».
(Sourate 8, le butin, verset 38)


Usuellement, les musulmans emploient le terme de Sunna du Prophète, que l’on pourrait qualifier de « geste littéraire » : elle est la somme des paroles, des faits, gestes et actes du Prophète, y compris ses silences approbateurs, rapportés par ses premiers compagnons et les générations qui les ont suivis et que l’on dénomme les hadiths. En quelque sorte, la Sunna est l’héritage du Prophète donné à la communauté des musulmans (umma), sous deux formes : la biographie ou chronique (al-sîra) et les hadîths.


Comme il se posait à la communauté musulmane de nombreux problèmes non couverts par une affirmation claire du Coran, on eut naturellement recours à une autre source d’autorité, celle de la Tradition, recueillie au travers des hadîths. D’une certaine façon, la Sunna joue pour le Coran le même rôle que le Talmud par rapport au Pentateuque de la bible hébraïque. Chez les Chrétiens, la correspondance serait les Evangiles. Le Coran ne se lit pas en dehors de la Tradition : en effet, elle vient restituer au texte son contexte et ce qu’en disait le Prophète. Ainsi, si l’importance de la prière est bien soulignée par le Coran, le fait même que le musulman prie cinq fois par jour et sa codification ont pour source la Sunna. En ce sens, la lecture « littéraliste » prônée par les fondamentalistes est une illusion.


Parmi les biographies, on peut citer celle d’Ibn Ishâq, à la fin du 8ème siècle, dont seule une version expurgée par un certain Ibn Hishâm nous est parvenue ; des auteurs comme Tabarî et Bukhârî aux 9ème siècle ont cependant eu accès à la version originale. On citera aussi les biographies de de Ibn Sa’d ou encore de Wâqidî, rédigées aux 9ème et 10ème siècle.


Les six principaux recueils de hadîths sont, par ordre d’importance et de valeur :
- Bukhâri (mort en 870) ;
- Muslim-l-Qushayri (mort en 875) ;
- Abû Dawûd (mort en 888) ;
- Tirmizi (mort en 892) ;
- Ibn Hanbal (mort en 856) ;
- Nasâ’i (mort en 915).


On peut aussi citer les recueils de Malik bin ‘Anas (795), Ibn Mâja (886), Dârimi (870) et Nawawî (1277)


Il est essentiel de comprendre que le hadîth est une concrétisation de la Révélation plutôt qu’un complément : il n’ajoute rien de nouveau au Coran et ne l’abroge jamais. Il le particularise seulement.


La sunna et le hadîth ne peuvent être mis sur le même plan que le Coran.


Si le Coran est authentique, il n’en va pas systématiquement de même de la Sunna. Dès sa naissance, cette dernière a été remise en question : les biographies et hadîths ont été rédigés, pour les moins tardifs, plus d’un siècle et demi après le décès du Prophète, à l’époque abbasside et se sont parfois davantage révélées apologétiques (par trop dithyrambiques), hagiographiques (à la manière de la vie d’un saint : parfois légendaires), piétistes ou idéologiques qu’un travail objectif d’historien ; en outre, le Prophète lui-même avaient montré sa méfiance quant à ce que la possibilité que l’on puisse raconter sa vie ; quant au nombre de hadîths, il varie dans un rapport de 1 à 300 (100 à 30 000) selon les sources. En effet, la période de transmission orale des hadîths s’est étendue sur près de deux siècles. Avec la montée des partis politiques et des schismes, des récits forgés pour l’occasion, de fausses informations, furent mis en circulation. La probabilité d’inauthenticité, d’altération, de distorsion ou de déperdition s’en est trouvée renforcée.


Cela a donné lieu à la science du hadith qui fournit les critères permettant de distinguer une tradition vraie ou vraisemblable d’une tradition fausse, par l’analyse de la transmission (les chaînes de rapporteurs, appelés aussi garants : isnâd) et du contenu (matn) et, au final, de classer les hadîths selon leur degré d’authenticité, de leur caractère irrécusable (sahîh) au rejet (mawdû’).


Les musulmans sont bien conscient que le critère de la chaîne de transmission est complexe ; en conséquence, l’authenticité est plus ou moins vérifiée selon le nombre de transmetteurs (risque de « téléphone arabe »), leur qualité (un transmetteur qui n’aurait rapporté qu’un hadîth sera plus sujet à caution, de même qu’en cas d’intermédiaire dans la chaîne dont le nom n’est pas connu), leur autorité (dignité de foi, existence ou non d’un serment de rapporter la vérité), leur proximité avec le Prophète (familiale, premiers compagnons), le nombre de sources distinctes (hadîth concordant rapporté par des sources indépendantes), la célébrité du hadîth (un hadîth répandu vaut plus qu’un hadîth diffusé en une seule région). Les experts des hadîths ont rédigé des biographies des transmetteurs, dites takabat. Aïcha, épouse du Prophète et fille de l’un de ses premiers compagnons, Abû Bakr, qui sera aussi le premier calife au décès de Mohammed, serait à elle seule à l’origine d’environ 1200 hadîths. Un autre grand pourvoyeur est Ibn’ Abbâs, cousin du Prophète : il n’avait que treize ans au décès de celui-ci mais en avait été toujours très proche et, doué d’une grande mémoire, pendant son enfance et après, recueillit de nombreux hadîths.


Quand au critère du contenu, il se base sur une évidence : tout hadîth en contradiction avec le Coran, avec sa lettre ou avec son esprit est à écarter.
 
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