Musulmans et chrétiens constituent bien ensemble plus de la moitié de la population mondiale. Sans la paix et la justice entre ces communautés religieuses, il ne peut pas y avoir de paix significative dans le monde. L’avenir du monde dépend donc de la paix entre musulmans et chrétiens.
La base de cette paix et de cette compréhension mutuelle existe déjà. Elle fait partie des principes qui sont les fondations véritables des deux religions : l’amour du Dieu Unique, et l’amour du prochain. Ces principes sont énoncés à maintes reprises dans les textes sacrés de l’Islam et du Christianisme. L’Unité de Dieu, la nécessité de L’aimer, et la nécessité d’aimer le prochain constituent ainsi le terrain d’entente de l’Islam et du Christianisme. En voici quelques exemples :
Sur l’Unité divine, Dieu dit dans le Saint Coran : Dis C’est Lui Dieu l’Un ! Dieu Se suffit à Lui-même ! (Al-Ikhlas, 112:1-2). Sur la nécessité de l’amour de Dieu, le Coran révèle : Invoque sans cesse le Nom de ton Seigneur et communie intensément avec Lui ! (Al- Muzzammil, 73:8). Sur la nécessité d’aimer son prochain, le Prophète Muhammad (sur lui la Paix et les bénedictions divines) a dit : « Aucun d’entre vous n’est croyant tant que vous n’aimerez pas pour votre prochain ce que vous aimez pour vous-mêmes. »
Dans le Nouveau Testament, Jésus-Christ (sur lui la Paix) a dit : « Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu, le Seigneur est Un. / Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton intelligence et de toute ta force ’. C’est là le premier commandement. / Le second lui est semblable: ‘tu aimeras ton prochain comme toi même’. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là ». (Marc 12:29-31)
Dans le Saint Coran, Dieu le Très-Haut enjoint les musulmans de lancer l’appel suivant aux chrétiens (et aux juifs – les gens des Ecritures) :
Dis : « Ô gens des Ecritures ! Elevez-vous à une parole commune entre vous et nous, à savoir de n’adorer que Dieu Seul, de ne rien Lui associer et de ne pas nous prendre les uns les autres pour des maîtres en-dehors de Dieu. » S’ils s’y refusent, dites-leur : « Soyez témoins que, en ce qui nous concerne, notre soumission à Dieu est totale et entière. » (Aal ‘Imran 3:64)
L’expression : de ne rien Lui associer se réfère à l’Unité de Dieu, tandis que l’expression : de n’adorer que Dieu Seul renvoie au fait d’être dévoué totalement à Dieu. Ainsi donc, elles expriment le premier et plus grand commandement. Selon l’un des plus anciens commentaires coraniques faisant autorité, l’expression: et de ne pas nous prendre les uns les autres pour des maîtres en-dehors de Dieu, signifie “de ne pas obéir les uns aux autres en désobéissant à ce que Dieu a commandé”. Ici, c’est le second commandement qui est exprimé, car la justice et la liberté de religion sont des aspects centraux de l’amour du prochain.
Conformément au Coran nous, en tant que musulmans, invitons les chrétiens à s’accorder avec nous sur ce qui nous est commun, et qui constitue également l’essentiel de notre foi et de notre pratique : les Deux Commandements de l’amour.
« L’Islam n’est pas contre les chrétiens », affirment 138 autorités musulmanes dans une lettre adressée au pape Benoît XVI et aux responsables des Eglises. Nous reprenons la traduction de l’agence missionnaire italienne Misna.
Ce document de 29 pages est sans précédent dans une religion comme l'islam où il n'existe aucune hiérarchie cléricale : 138 hauts représentants islamiques, s'adressent au pape mais aussi à l'archevêque de Canterbury, le Rév. Rowan Williams, chef de l'Église anglicane en Angleterre, et aux principaux représentants des Églises orthodoxes, luthérienne, baptiste, méthodiste et réformée.
« L'avenir et la paix dans le monde dépendent du dialogue et de la compréhension réciproque entre l'Islam et le Christianisme », estiment les signataires de cette lettre intitulée : « Une parole commune entre Nous et Vous ».
« Trouver un terrain d'entente entre les deux grandes religions n'est pas seulement une question de dialogue œcuménique entre chefs religieux », ajoute le document : chrétiens et musulmans ensemble constituent plus de la moitié de la population mondiale.
« Sans paix et justice entre ces deux communautés il ne pourra pas y avoir de paix significative », ajoute le document
Les auteurs estiment qu’une base de compréhension réciproque peut être trouvée au sein du principe, commun aux deux religions, qui invite « à l'amour pour le Dieu unique et à l'amour du prochain ».
Mentionnant « les terribles armements du monde moderne » et le fait qu’aujourd’hui « chrétiens et musulmans sont en relation comme jamais auparavant », les signataires estiment « qu’aucune des deux parties ne peut vaincre de façon unilatérale ».
« Les musulmans et l'Islam ne sont en aucune manière contre les chrétiens, tant que ces derniers ne portent pas la guerre à l'Islam conformément à leur religion, tant qu'ils n'oppriment pas les musulmans ni ne les obligent à fuir de chez eux », insiste-t-ils.
Cette lettre est signée par les grands muftis d'Égypte, de Palestine, d'Oman, de Jordanie, de Syrie, de Bosnie et de Russie, et par de nombreux imams et intellectuels sunnites, chiites et soufis des cinq continents.
La lettre, diffusée par l'Institut royal de Jordanie pour la pensée islamique, la Royal Aal al-Bayt d'Amman, se conclut par une citation du Coran : « Faisons en sorte que nos différences n'apportent pas la haine et la violence entre nous. Concourrons ensemble aux bonnes œuvres et à la justice ».
Une question pour musulmans et chrétiens : dans ta vie, Dieu est-il l'Unique ?
ROME, Vendredi 12 octobre 2007 (ZENIT.org)
« Les musulmans et les chrétiens doivent répondre à la même question : dans ta vie, Dieu est-il vraiment l'Unique ? » : c’est en ces termes que s’exprime le cardinal Tauran qui réagit positivement à la publication d’une lettre adressée par des responsables religieux musulmans à Benoît XVI. Une première.
Le cardinal français Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a salué, au micro de Radio Vatican, la publication de la lettre que 138 musulmans ont adressée au pape Beoît XVI et à d’autres responsables de confessions chrétiennes.
Il précisait : « Ce texte est une approche spirituelle du dialogue interreligieux, que j'appellerais dialogue des spiritualités. Les musulmans et les chrétiens doivent répondre à la même question : dans ta vie, Dieu est-il vraiment l'Unique? ».
Pour le cardinal Tauran, « il s'agit d'un texte très intéressant », et « c'est une nouveauté dans la mesure où il provient à la fois de Sunnites et de Chiites » et que ce n’est pas un document polémique. Il est d’ailleurs émaillé de citations du Nouveau et de l'Ancien Testament, ajoutait le cardinal Tauran.
Mais à la question sur ce que devraient faire les responsables des différentes religions pour empêcher de lier la religion à la violence, le cardinal Tauran suggérait d’inviter les fidèles « à adhérer aux trois convictions exprimées dans cette lettre : Dieu est unique, Il nous aime et nous devons l'aimer ».
« Dieu nous appelle à l'amour du prochain, insistait en outre le cardinal Tauran. Il s'agit donc d'un signal très encourageant, qui montre que la bonne volonté et le dialogue sont en mesure de dépasser tous les préjugés », soulignait encore le président du Conseil pour le dialogue entre les religions.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/10/07 20:47 par TOUNE.
c'est une bonne initiative car ce qui est commun entre les deux religions est plus profond que ce qui les distingue. malheureusement, beaucoup s'attachent à des choses superficielles. espérons que cette initiative permettra de les dépasser.
"Quiconque prétend s'ériger en juge de la vérité et du savoir s'expose à périr sous les éclats de rire des dieux puisque nous ignorons comment sont réellement les choses et que nous n'en connaissons que la représentation que nous en faisons."
(Albert Einstein / 1879-1955)
Merci Toune pour l'information, elle ne fait que réfleter la sympathie générale qu'on les musulmans vis à vis des Gens du Livre
bn Abbâs- qu'Allah soit satisfait de lui - rapporte que : " L'Envoyé d'Allah SAW a dit :
Celui qui encourt la colère d'Allah en donnant satisfaction aux gens, Allah abat sur lui Son courroux et rend irrité contre lui ceux même auxquels il a donné satisfaction en encourant la colère divine. Et celui qui satisfait Allah en s'exposant à la colère des gens, Allah l'agrée et rend satisfaits de lui ceux qu'il a irrités, en recherchant l'agrément divin en embellissant ses actes et ses paroles à leurs yeux"[ Rapporté par At- Tabarânî].