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Lettre ouverte aux Enfants de la Terre.
s
16 mars 2006 20:21
Avertissements :

Il n’y a dans ce texte ni auto-flagellation, ni culpabilité doloriste, mais un simple et terrible état des lieux de notre planète et de la situation que nous offrons à nos enfants, ainsi qu’une reconnaissance claire et entière de responsabilité.MMP

Je recommande ce texte aux adultes averts et suggère de ne pas le mettre à la disposition d’enfants ou ’adolescents dont l’état émotionnel pourrait en être perturbé. JH

Lettre ouverte aux Enfants de la Terre.

A vous qui êtes notre futur et notre fierté,
nous vous laissons un monde dément,
nous vous demandons pardon.

Pardon de vous laisser une terre ravagée par notre inconscience, notre égoïsme et notre courte vue.
D’avoir pollué les mers, les fleuves, les montagnes.
D’empester chaque jour l’air de nos fumées nauséabondes.
De remplir vos sols de pesticides, de poisons violents et de déchets toxiques.
De l’avoir truffé de mines tueuses d’une lâcheté innommable.


De vous avoir privés pour toujours d’espèces merveilleuses, irremplaçables.
D’avoir massacré des animaux magnifiques et intelligents, dauphins, baleines, phoques ou éléphants pour le simple plaisir de l’ivoire, du cosmétique ou de la fourrure.
D’utiliser dans nos laboratoires des singes qui, comme nous, peuvent communiquer, mentir, rire et dessiner.


D’avoir détruit des territoires entiers, saccagé des forêts primaires et exterminé tant de vies animales si splendides et si précieuses.
De vous avoir fait perdre des paysages, des monuments végétaux, des arbres pluri-centenaires, des coraux inestimables.
De vous laisser un climat bouleversé, avec des tempêtes, des inondations, des sécheresses qui vous font mourir par milliers.

Pardon de vous priver de parole, de respect, de vos droits les plus élémentaires.
De méconnaître vos désirs et vos aspirations.
Pardon de vous laisser tomber dans notre échec scolaire et de vous en imputer la responsabilité.
Pardon, en d’autres lieux, de vous priver d’école et de jeux.

De vous baigner d’informations sinistres, violentes et de séries télévisées pleines de sadismes, de meurtres ou de perversité.
De vous montrer comme unique modèle social l’appât du gain, la concurence, le manque d’humanité et l’écrasement des plus faibles.


Pardon pour ce système économique qui vous oblige, dès cinq ans, à travailler comme esclaves dans des fabriques de briques, dans des mines, dans des usines à jouets ou dans des industries textiles pour nos achats inutiles.

Pardon de vous prostituer sans broncher sur les trottoirs des grandes villes, de vous violer sans vergogne, de vous priver d’enfance et d’insouciance, de vous briser.


Pardon de vous offrir des cités de béton, sans âme, sans verdure et sans structures.
De vous laisser vivre sous la tente en plein hiver, dans d’immenses bidonvilles ou des mégapoles dangereuses.
De vous laisser le chômage comme unique avenir.


Pardon de n’être pas capables de vous nourrir, de vous obliger de ramasser nos poubelles ou des os de poulet sur les marchés pour survivre.
De vous laisser la drogue et la colle comme unique réconfort.
Pardon de vouloir privatiser l’eau des nuages, de vous priver de soins et d’aliments sains, niant ainsi le droit de votre corps à se construire en bonne santé.
Pardon de vous laisser crever de froid et de faim sur les routes de l’exil, de vous offrir la pluie de nos bombes pour enrichir nos industries d’ armement et nos produits intérieurs bruts.
De tuer vos parents par racisme ou pour de simples enjeux économiques.

D’avoir créé le terrorisme et de l’ utiliser comme prétexte bien pratique pour partir encore en guerre afin de mettre la main sur vos richesses et vos territoires.
De ne pas respecter des frontières sécurisantes où vivre en paix.
De vous envoyer nos escadrons de la mort, juste pour nous amuser.

Pardon de jouer en bourse pour nous enrichir sans rien faire et de détruire ainsi vos monnaies locales, vos économies et l’emploi de vos parents.


Pardon de laisser aux mains des seuls pays riches les médicaments qui vous sauveraient de la lèpre, du Sida, du paludisme ou de la tuberculose.

Pardon de vous laisser croupir dans de sordides orphelinats au lieu de vous tendre des bras aimants et chaleureux où grandir sereinement.


Pardon, petites filles de la Terre, de vous obliger à jouer voilées, de vous vendre, de vous marier de force, de vous exciser.

Pardon d’avoir détruit votre héritage culturel porté par d’anciennes civilisations, qui recelaient tant de sagesse et de richesses, contre le règne uniforme du hamburger.

Pardon d’oser penser que nous sommes assez intelligents pour rivaliser avec la Nature et de lâcher pour toujours des OGM, des formes de vie démentes que nous ne pourrons contrôler.
Pardon de vous laisser nos poubelles nucléaires pour des milliers d’années.
De vous faire naître dans les faubourgs de Tchernobyl avec des malformations irréversibles et de vous laisser en cadeau maléfique des cancers radioactifs.


Nous vous devions la Vie, et nous vous offrons la Mort.

Pour tout cela,
pour vous avoir privé de l’avenir joyeux que vous étiez en droit d’avoir,
au nom de l’humanité adulte,
nous vous demandons pardon.
Nous sommes simplement fous, la civilisation que nous avons acceptée, produite, encouragée, est profondément pathologique.

Vous aviez le droit de vivre en paix sur une planète superbe,
vous aviez le droit de devenir des êtres humains épanouis, capables d’utiliser vos dons et toutes vos capacités,
vous aviez le droit, comme n’importe quel être vivant de combler vos besoins fondamentaux.


Vous étiez faits pour le bonheur.

A tous ceux dont nous avons sciemment détruit l’avenir,
nous n’avons qu’une chose à offrir en réalité,
c’est notre pleine et entière responsabilité,
avec notre bêtise, notre totale inconséquence et notre manque de coeur.
Maintenant, vous, nos enfants, nos fils, nos filles,
vous avez le plus formidable des challenges qui se puisse relever :
celui de réparer nos erreurs et tous les dégâts que nous avons provoqués.


Celui de restaurer une Terre en bonne santé, riche et superbe, de choisir enfin la Vie plutôt que les vaines chimères de la société de consommation, de privilégier enfin l’entraide et la solidarité.
Celui d’établir partout, des droits justes et égalitaires, de faire respecter le droit à une existence enrichissante pour tous : de créer un système social planétaire respecteux de chaque être vivant.

Vous pouvez faire enfin de ce monde un monde meilleur : ce ne sont ni les moyens, ni l’intelligence qui vous manquent.
Seule votre volonté le pourra.
Votre tâche est immense, gigantesque et pour survivre, vous devrez l’assumer.


Ne faites pas comme nous : ne baissez pas les bras d’impuissance.
Unissez-vous, utilisez votre fougue, votre énergie, votre jeunesse, toutes vos forces vives à prendre soin, mieux que nous avons su le faire, de votre planète, de vos petits frères et de vos futurs enfants.

Que demain s’ouvrent enfin, grâce à vous, des lendemains qui chantent.

Marie Martin-Pécheux Mouvement Citerrien


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Un enfant africain meurt toutes les 30 secondes du paludisme, souligne l’OMS

GENEVE, 25 avr (AFP) - Le paludisme "tue un enfant africain toutes les 30 secondes", les enfants d’Afrique représentant l’essentiel du million de personnes mourant chaque année de cette maladie dans le monde, a souligné l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vendredi, journée africaine contre le paludisme.

L’OMS, dont le siège est à Genève, indique également que le paludisme est la principale cause de mortalité des enfants âgés de moins de cinq ans sur ce continent.

Sur au moins 300 millions de cas graves de paludisme par an dans le monde, il y a un million de décès, dont environ 90% pour la seule Afrique, déplore l’organisation.

"Le paludisme provoque plus de problèmes de santé et de décès en Afrique qu’aucune autre maladie et touche particulièrement les enfants et les femmes enceintes", a, de son côté, déclaré la ministre britannique du Développement international Clare Short, dans une bande vidéo diffusée vendredi à Londres à l’ouverture d’une conférence des Nations unies également à l’occasion de la journée africaine contre le paludisme.

"Le pire est que beaucoup de cela peut être évité et nous pourrions faire infiniment mieux", a-t-elle ajouté, appelant à une action plus "énergique" dans la lutte contre le paludisme.

Considéré comme une maladie de la pauvreté, le paludisme, maladie parasitaire transmise par un moustique femelle, l’anophèle, est dans le même temps cause de pauvreté, la croissance économique annuelle étant plus faible dans les pays très touchés que dans ceux qui sont épargnés.

"D’après des estimations, le paludisme coûte à l’Afrique plus de 12 milliards de dollars par an en PIB (produit intérieur brut) perdu, alors qu’il pourrait être endigué avec une partie de cette somme", selon l’OMS qui, avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), a rédigé, pour la première fois depuis une décennie, un rapport complet sur le paludisme en Afrique.

Mais l’un des plus grands défis auxquels l’Afrique est confrontée dans la lutte contre cette maladie est sa résistance aux médicaments antipaludéens, notamment au moins onéreux et au plus utilisé d’entre eux, la chloroquine.

"Les objectifs du G8 (les huit pays les plus industrialisés) et des chefs d’Etat africains visant à réduire de moitié la mortalité due au paludisme d’ici à l’an 2010 demeureront un rêve irréalisable, à moins que les donateurs ne décident clairement de financer un traitement efficace", selon l’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF).

L’OMS rappelle, de son côté, qu’il existe des moyens efficaces et peu onéreux de soigner, prévenir et contrôler cette maladie, comme des moustiquaires imprégnées d’insecticide dont l’usage est encouragé dans le cadre du partenariat mondial dans la lutte contre le paludisme lancé en 1998.

Mais actuellement, moins de 3% des enfants dans cette région utilisent ces moustiquaires, selon le Dr Jane Crawlay, consultante de l’OMS sur le paludisme.

Près de 20 pays africains ont d’ailleurs réduit ou supprimé les taxes et droits de douane sur ces moustiquaires afin de les rendre plus abordables.

Une moustiquaire, qui peut durer trois ans, coûte entre quatre et six dollars, alors que dans de nombreux pays africains, les habitants n’ont qu’un dollar par jour pour vivre, a relevé Alan Court, responsable de l’Unicef (Fonds des Nations unies pour l’enfance), à Londres.

A l’heure actuelle, environ 20% de la population mondiale, pour la plupart dans les pays les plus pauvres, sont exposés au risque de paludisme.

kjm-ag/cac/sym eaf
siryne
O
16 mars 2006 23:20
Bonsoir Syrine,

Je pense qu'il est nécessaire que dans les mentalités collectives la question des droits de l'enfant soit véritablement une préoccupation constante inscrite au cœur d'un projet politique social, humain et éducatif.
Je crois que nous devons avoir une démarche de sensibilisation concernant les droits de l'enfant, par et pour les enfants, en france et dans le monde.

Il faut écouter les enfants parler de leurs droits par ce qu'ils ont un avis sur le sujet.

Syrine.....je te remcercie pour ce poste.
s
17 mars 2006 01:57
Bonsoir Ogre .


Je suis toute à fait d'accord avec toi .

Nous vivons dans un monde inhumain ,

Alice aux pays des cauchemars ,
siryne
 
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