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Se laver de ses fautes
r
30 avril 2007 12:10
Chez les baptistes, le baptême consiste dans une immersion totale dans l’eau. Dans le bouddhisme, l’islam, le shintô et de nombreuses religions du monde, l’eau a une fonction de purification morale.
Comme si le fait de se laver le corps contribuait aussi à se purifier l’esprit. L’anthropologue Mary Douglas a d’ailleurs écrit un ouvrage classique sur le sujet (De la souillure, 1967).
Quels liens peut-on établir entre pureté morale et pureté physique ? Les personnes qui se sentent coupables d’avoir commis des actes honteux ou des fautes graves éprouvent le besoin de se laver comme pour se blanchir d’une souillure mentale. Les psychologues appellent cela l’« effet Macbeth » en référence à la pièce de William Shakespeare, dans laquelle lady Macbeth, responsable de crimes, ne cesse de se laver les mains pour tenter d’effacer les tâches de sang qu’elle y voit apparaître indéfiniment.



Mains propres, cœur pur
Deux psychologues américains, Chen-Bo Zhong et Katie Liljenquist, ont mené des expériences destinées à vérifier l’effet Macbeth. Des sujets sont invités à raconter un événement de leur vie où il pensent avoir commis une faute morale. Ensuite, une partie de ces personnes participent à de petits exercices : par exemple aller acheter des produits au supermarché en fonction d’une liste apprise (ils croient participer à une expérience sur la mémoire). On constate alors que les personnes qui viennent de se remémorer une faute ont tendance à aller d’abord chercher du savon ou du bain douche plutôt que des produits d’alimentation. De même si on leur demande de choisir un cadeau parmi plusieurs objets, elle choisissent de préférence un produit d’entretien corporel plutôt qu’un autre objet. Tout se passe comme si le fait d’avoir remué un souvenir « salissant » induisait chez eux le besoin
de se laver.
Dans une autre expérience, parmi des sujets qui ont avoué une faute morale, certains sont invités à se laver les mains, d’autres non. On leur demande ensuite s’ils sont d’accord pour participer à une bonne action (aider un étudiant dans le besoin). Les deux tiers de ceux qui ne s’étaient pas lavé les mains offrent leur aide, alors qu’ils ne sont que 4O % de volontaires parmi ceux qui s’étaient lavé les mains. « On ne sait pas encore si
les mains propres mènent à un cœur pur, mais nos études indiquent qu’elles fournissent au moins
une conscience tranquille après des fautes morales », en concluent les chercheurs.
Reference(magazine de Sciences Humaines)
Vous ne passerez par ici qu'une seule fois.Tout le bien que vous pouvez faire,toutl'aide que vous pouvez apportez a qui que soit,c'est maintenant,sans attente ni negligence,car vous ne repasserez pas
r
30 avril 2007 12:35
Salamoaleikom.
Chez les baptistes, le baptême consiste dans une immersion totale dans l’eau. Dans le bouddhisme, l’islam, le shintô et de nombreuses religions du monde, l’eau a une fonction de purification morale.
Comme si le fait de se laver le corps contribuait aussi à se purifier l’esprit. L’anthropologue Mary Douglas a d’ailleurs écrit un ouvrage classique sur le sujet (De la souillure, 1967).
Quels liens peut-on établir entre pureté morale et pureté physique ? Les personnes qui se sentent coupables d’avoir commis des actes honteux ou des fautes graves éprouvent le besoin de se laver comme pour se blanchir d’une souillure mentale. Les psychologues appellent cela l’« effet Macbeth » en référence à la pièce de William Shakespeare, dans laquelle lady Macbeth, responsable de crimes, ne cesse de se laver les mains pour tenter d’effacer les tâches de sang qu’elle y voit apparaître indéfiniment.


Mains propres, cœur pur
Deux psychologues américains, Chen-Bo Zhong et Katie Liljenquist, ont mené des expériences destinées à vérifier l’effet Macbeth. Des sujets sont invités à raconter un événement de leur vie où il pensent avoir commis une faute morale. Ensuite, une partie de ces personnes participent à de petits exercices : par exemple aller acheter des produits au supermarché en fonction d’une liste apprise (ils croient participer à une expérience sur la mémoire). On constate alors que les personnes qui viennent de se remémorer une faute ont tendance à aller d’abord chercher du savon ou du bain douche plutôt que des produits d’alimentation. De même si on leur demande de choisir un cadeau parmi plusieurs objets, elle choisissent de préférence un produit d’entretien corporel plutôt qu’un autre objet. Tout se passe comme si le fait d’avoir remué un souvenir « salissant » induisait chez eux le besoin
de se laver.
Dans une autre expérience, parmi des sujets qui ont avoué une faute morale, certains sont invités à se laver les mains, d’autres non. On leur demande ensuite s’ils sont d’accord pour participer à une bonne action (aider un étudiant dans le besoin). Les deux tiers de ceux qui ne s’étaient pas lavé les mains offrent leur aide, alors qu’ils ne sont que 4O % de volontaires parmi ceux qui s’étaient lavé les mains. « On ne sait pas encore si les mains propres mènent à un cœur pur, mais nos études indiquent qu’elles fournissent au moins
une conscience tranquille après des fautes morales », en concluent les chercheurs. Reference(magazine de Sciences Humaines
 
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