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Latifa Ibn Ziaten, le combat d'une mère
c
18 novembre 2012 12:01
Latifa Ibn Ziaten, le combat d'une mère


C'est depuis La Mecque, où elle est en pèlerinage, que Latifa Ibn Ziaten, la mère d'Imad Ibn Ziaten, première des sept victimes de Mohamed Merah, nous a répondus. C'était juste après les déclarations de Souad Merah, la sœur du tueur, sur M6, qui ont fait couler tant d'encre. Depuis la tragédie, Latifa Ibn Ziaten a voulu «rester debout comme un soldat». Elle a fondé une association, «Imad association pour la jeunesse et la paix», pour lutter contre la haine et les extrémismes. Elle viendra à Toulouse au début du mois de décembre rencontrer des collégiens, des parents, des enseignants du quartier où a vécu Merah. Elle raconte le combat qu'elle mène depuis la mort de son fils. Cette mère courage s'exprime avec passion, émotion, et on est bouleversé par tant de dignité et de ténacité. Sans haine, avec au contraire, plein d'amour dans le cœur, elle veut faire passer le message de la paix auprès des «enfants perdus de la République».

Comment avez-vous appris la mort de votre fils ?

C'était horrible, j'étais en voyage en Turquie et j'ai reçu un coup de fil de mon autre fils. On m'a dit qu'il était arrivé quelque chose, j'ai d'abord pensé à un cambriolage… Il nous a fallu rentrer d'urgence, je ne pourrai jamais oublier ces moments terribles. Le choc a été très difficile à encaisser. Mais j'ai tenté de rester debout comme un soldat serait resté debout. Un soldat comme mon fils qui était un garçon bien élevé, avec sa richesse, sa culture, sa gentillesse… Il est là dans mon cœur.

Qu'avez-vous ressenti quand les autres soldats ont été tués à Montauban ?

J'ai tout de suite compris : j'ai appelé mes enfants et je leur ai dit, c'est la même arme. J'ai essayé de crier très fort pour qu'on m'entende, mais personne ne m'a entendue. Et puis lorsqu'il y a eu les meurtres à l'école Ozar Hatorah, je me suis dit : «Ce n'est pas possible, c'est un monstre qui a fait ça, comment peut-on tuer des enfants, dans une école, sans penser à leurs parents, sans penser à tous les dégâts dans leur famille, leur entourage ?» J'ai pleuré de tout mon cœur. À ce moment-là, j'étais venue de chez moi à Rouen, à Toulouse, pour préparer les obsèques de mon fils. Et ce lundi matin, on n'a pas pu circuler. La police m'a dit : «Retournez à votre hôtel, il y a du danger !» Je savais que c'était le même assassin, j'avais compté les jours ! Quatre jours entre l'assassinat de mon fils et celui de Montauban, et là quatre jours de plus depuis Montauban ! Les soldats, on dit qu'ils sont prêts à mourir… Oui, mais les armes à la main ! Mon fils n'avait pas d'arme. Les soldats n'ont pas à mourir en France, qui est un pays d'égalité et de liberté !

Comment avez-vous ressenti les déclarations de Souad Merah sur M6 ?

Je peux comprendre sa souffrance, elle a perdu son frère, et quiconque perd son frère peut ressentir une profonde douleur. Mais moi, mon fils aussi je l'ai aimé, et ma douleur est immense et profonde. Mon fils on me l'a volé ! Alors ces propos m'ont vraiment meurtrie. Vous savez, je suis actuellement à La Mecque. Le Roi du Maroc m'a offert le pèlerinage pour que je puisse prier, faire le deuil, m'apaiser… Mais tout le bien que cela aurait pu me procurer est réduit à néant ! C'est zéro ! Il n'est pas possible d'entendre une chose pareille en France. Elle pouvait exprimer sa douleur, mais pas comme ça.

Vous êtes venue à Toulouse quelques mois après l'affaire, pourquoi ?

Sur le coup, j'étais effondrée. Mais après j'ai cherché à comprendre. Alors je suis allée dans le quartier où avait vécu Merah. J'ai voulu mieux connaître cette personne qui avait tué mon fils. Alors, je me suis rendue dans le quartier des Izards, et là, j'ai vu un petit groupe de six ou sept garçons. Je leur ai demandé s'ils connaissaient Merah. Ils ont ri, et mon dit : «Vous n'habitez pas ici ? Ici, Madame, tout le monde connaît Mohamed Merah ! C'est un martyr de l'Islam, Madame !» Alors, j'ai encaissé et puis je leur ai dit : «Eh bien moi, je suis la mère du soldat qui a été tué. Et si c'était votre mère qui était à ma place, ou votre sœur ? Et si c'était votre frère qui avait été tué par Merah ?» Et là, j'ai bien compris qu'ils étaient perdus, qu'ils étaient gênés… Et ils m'ont dit : «Nous, Madame, on est enfermés, ici, on ne vit rien, rien que de la merde. Il y a d'autres Merah, Madame, et si rien ne bouge, il y aura d'autres victimes».

C'est pour cela que vous avez décidé de créer votre association ?

Oui, ces jeunes m'ont demandé de faire quelque chose pour les aider. Je n'ai pas de baguette magique, mais je reviendrai à Toulouse, et si je n'en sauve qu'un seul, ce sera une victoire. Alors je viendrai, inch'allah ! le 5 ou le 6 décembre à Toulouse. Ce ne sera pas facile, mon fils est mort debout, je veux rester debout. Il faut aller vers ces jeunes, il faut les aider, ils sont perdus, c'est pourquoi ils tombent dans le malheur. Ils manquent d'éducation. Les parents ont baissé les bras. C'est aux parents d'aider les enfants. Moi j'ai élevé mes enfants. Le soir, je m'en occupais, ils n'allaient pas dans la rue. Aucun n'est devenu un voleur, aucun n'est tombé dans la délinquance, aucun n'est tombé dans la drogue. Je les surveillais. Ce n'est pas la rue qui donne l'éducation, ce n'est pas l'école, ce sont les parents d'abord qui donnent les valeurs, l'école vient après.

Comment allez-vous procéder ?

Je vais me rendre dans les collèges, rencontrer les jeunes, les parents d'élèves, les instituteurs, parler avec eux. Je connais le monde de l'éducation, j'ai été pendant 20 ans femme de service et cuisinière dans une école. Je veux rencontrer les jeunes, musulmans ou pas, cela n'est pas mon problème. Mais je veux leur expliquer que j'ai beaucoup voyagé à travers le monde, et qu'il n'y a pas meilleur pays que la France. Le message que je veux faire passer, c'est qu'il faut aimer ce pays où nous avons mis nos enfants au monde, il faut respecter sa liberté et la laïcité. J'espère trouver d'autres mamans qui m'aident dans ce combat et je remercie du fond du cœur celles qui m'ont déjà retrouvée. Avec cette association, chaque fois que j'aiderai un jeune, je sentirai Imad, mon fils, grandir en moi.»

[www.ladepeche.fr]
B
18 novembre 2012 12:45
Tu ES un vrai guignol!
c
18 novembre 2012 12:48
une femme qui a une dignité folle..............
a
18 novembre 2012 12:53
cette femme n'a rien fait de mal , son fils est mort .Elle veut juste faire comprendre à la jeunesse que l'autodestruction n'est pas la solution ainsi que la haine.

Pour une fois que ce coldman ingrat poste un sujet intéressant .c'est une premiére...
B
18 novembre 2012 13:15
Citation
coldman a écrit:
une femme qui a une dignité folle..............

Tu n'as pas fais montre de dignité, quand il s'est agi, de "décompter" les morts.

Pour toi, les soldats morts, ne comptaient pas.

Mais là, il falait revenir à ton os à ronger, la soeur de merah.

Pitoyable, et fourbe ce sujet.
s
18 novembre 2012 13:23
Citation
Bengi a écrit:
Citation
coldman a écrit:
une femme qui a une dignité folle..............

Tu n'as pas fais montre de dignité, quand il s'est agi, de "décompter" les morts.

Pour toi, les soldats morts, ne comptaient pas.

Mais là, il falait revenir à ton os à ronger, la soeur de merah.

Pitoyable, et fourbe ce sujet.

Bien vu Bengi.
Alors Qu'il soutenait que la mort de soldats, c'est pas si grave que ça (peut-être parce qu'ils sont maghrébins), là il vient nous poster le témoignage d'une mère qui a justement perdu un fils soldat.

Tu n'as qu'à lui répondre que ce n'est pas si grave, pauvre type !



Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/11/12 13:24 par salmones.
c
18 novembre 2012 13:24
ce n'est pas ce que j'ai expliqué, bien au contraire. relis le post.
quand à celui ci, nul n'est obligé de lire.
moi, je trouve cette femme touchante, pleine de lucidité et de fierté.
C
18 novembre 2012 14:55
Une remarque cependant:quand on est soldat,on prend des risques.Qui peuvent mener à la mort.Tout bidasse doit bien le savoir.Et avec la globalisation,la mort peut même frapper là où on ne l'attend pas,même en France.
Quant à mourir "les armes à la main", c'est du lyrisme totalement dépassé aujourd'hui...
s
18 novembre 2012 15:03
Citation
Casasurseine a écrit:
Une remarque cependant:quand on est soldat,on prend des risques.Qui peuvent mener à la mort.Tout bidasse doit bien le savoir.Et avec la globalisation,la mort peut même frapper là où on ne l'attend pas,même en France.
Quant à mourir "les armes à la main", c'est du lyrisme totalement dépassé aujourd'hui...

Salam Casa,

D'accord sur le principe mais on ne peut ignorer pour autant les victimes "militaires" de Merah !
A fortiori quand ces victimes "militaires" sont maghrébines et que coldman ne voit "que" les victimes juives.
c
18 novembre 2012 16:02
comme quoi le mensonge est bel et bien permis en islam visiblement....
voila ce que j'ai ecrit sur le post que tu évoques:

"tu le fais exprés ou tu laisses ton cerveau aux vestiaires en ce moment?
quand tu t'engages dans l'armee, à fortiori dans des troupes combattantes, que tu es volontaire pour partir en operation, tu fais un choix.
et attaquer des militaires d'un pays agressant un autre dont on se sent solidaire et bien c'est cohérent d'un point de vue terroriste.
on peut bien sur objecter que ces militaires francais sont victimes aussi de choix politiques de Sarkozy qui a voulu faire de la france la roue de secours de la jeep us.
mais le terroriste se fout pas mal de ça.
par contre, quand tu nais juif, noir, papou ou pygmée, tu n'as fait aucun choix.
ces gamines sont les victimes innocentes par excellence.
à relire jusqu'a ce que compréhension s'ensuive."

je ne disais que ce qu'avance casasurseine.
on pouvait comprendre qu'un terroriste veuille prendre pour des cibles des militaires francais du fait de l'implication en afghanistan. c'est un risque connu. on pouvait entendre cette revendication.
mais il n'y aucune justification dans le fait de poursuivre une gamine dans une cour d'ecole pour lui mettre une balle dans la téte.
tes mensonges et manipulations sont vraiment minables salmones.
je n'oublie pas ces militaires francais assassinés lachement. mais ils font un choix.
les gamines n'en ont fait aucun.
v
18 novembre 2012 16:21
Pauvre femme , meurtrie par la douleur qui la torture de jour en jour .
Mérah j espère qu il ne trouvera jamais la paix dans sa tombe !
B
18 novembre 2012 16:23
Goldman:

"non, simplement les militaires peuvent etre considérés comme des cibles du fait de l'engagement de la France en Afghanistan.
c'est à dire que s'ils n'avaient pas été militaires, ils seraient toujours là.
mais poursuivre des gamines dans un école pour leur loger une balle dans la téte juste parce qu'elles ont des parents juifs.......... sad smiley
c'est tout simplement du racisme et de la haine pure.
et l'autre soit disant enseignante qui vient légitimer ça........... "
C
18 novembre 2012 16:34
Citation
salmones a écrit:
Citation
Casasurseine a écrit:
Une remarque cependant:quand on est soldat,on prend des risques.Qui peuvent mener à la mort.Tout bidasse doit bien le savoir.Et avec la globalisation,la mort peut même frapper là où on ne l'attend pas,même en France.
Quant à mourir "les armes à la main", c'est du lyrisme totalement dépassé aujourd'hui...

Salam Casa,

D'accord sur le principe mais on ne peut ignorer pour autant les victimes "militaires" de Merah !
A fortiori quand ces victimes "militaires" sont maghrébines et que coldman ne voit "que" les victimes juives.

Salam Salmones,

D'un point de vue officiel français,toutes les victimes de Merah devraient se valoir et donc recevoir le même traitement.
Quand Hollande se déplace (!) à Toulouse pour rejoindre Bibi le menteur,criminel (à quel titre est-il venu d'ailleurs), et ne rendre hommage qu'aux victimes juives,là,il y a du deux poids,deux mesures...
c
18 novembre 2012 17:28
Citation
Bengi a écrit:

s'ils n'avaient pas été militaires, ils seraient toujours là.

oui, et je maintiens. c'est leur fonction qui les désignait.
B
18 novembre 2012 20:09
Citation
coldman a écrit:
Citation
Bengi a écrit:

s'ils n'avaient pas été militaires, ils seraient toujours là.

oui, et je maintiens. c'est leur fonction qui les désignait.

Le côté "ethnique" est à géomètrie variable chez toi, depuis toujours.
 
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