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a écrit:
Méprisé par certains alors qu’il est un parler majoritaire au Maroc, l’arabe courant marocain, la «darija», commence à percer grâce aux créateurs, journalistes et linguistes qui défendent sa cause. Une bonne nouvelle pour les milliers de Marocains exclus de l’information parce qu’ils n’ont pas eu la chance de pousser assez loin leurs études.
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a écrit:
La «darija» excommuniée par les puristes pour être la «langue des rues», associée à l’analphabétisme
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a écrit:
Les Marocains sont tous égaux devant la «darija»
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a écrit:
Le fait d’écrire un livre en darija est presque un acte militant. Je ne dis pas aux gens, en écrivant ce livre, de laisser tomber les autres langues d’expression et de se mettre à écrire en darija. Même pour moi, c’est une expérience ponctuelle et j’arrête là, d’ailleurs mon prochain livre sera en français. Mais, force est de constater que le Maroc s’est toujours inscrit dans une diversité linguistique, et il serait inadmissible de ne pas étendre le champ de la création littéraire aussi à la «darija», étant donné que c’est une langue qui a servi comme outil à plusieurs expressions artistiques. Comme toute autre langue, la «darija» a un potentiel aussi bien romantique, que lyrique ou tragique, tout dépend de ce qu’on en fait. C’est la langue maternelle d’une grande majorité de Marocains, y compris les amazighophones. S’il y a une langue qui fédère les Marocains, c’est certainement la «darija».
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a écrit:
Justement, c’est là qu’il y a une résistance, compréhensible, et en faveur de la langue classique et littéraire. Pour deux raisons : la première est d’ordre religieux puisque l’arabe classique est la langue du Coran, et que, pour certains, il serait inacceptable de la sacrifier au profit de la «darija». L’autre raison est que l’arabe classique est la langue de tout le monde arabe, et donc supposée être accessible à des millions d’Arabes. Mais force est de constater qu’il y a très peu d’auteurs marocains qui écrivent dans cette langue et dont les livres soient diffusés à l’échelle du monde arabe. Au contraire, un auteur de langue française a plus de chances d’être lu par un large lectorat francophone.
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a écrit:
C’est un droit fondamental de l’individu que celui de s’exprimer, et de créer par l’écriture, dans sa langue maternelle, celle qu’on pratique quotidiennement. Mais pas exclusivement par elle. Il est inadmissible aujourd’hui qu’on puisse exclure de la création tout un pan de la population marocaine qui ne peut s’exprimer en arabe classique ( ou dans une autre langue étrangère). Je dirai même que pour une large part de la population marocaine, l’arabe classique est une langue étrangère et ne peut s’acquérir, au même titre que l’anglais ou le français, que sur les bancs de l’école. Pourquoi ne pas ouvrir le champ de la création et donner la chance à tous ceux qui sont porteurs d’idées, d’imaginaire de pouvoir s’exprimer dans leur langue maternelle ? Il y a, dans la «darija», une poésie et une subtilité inégalables. Autre chose, c’est en «darija», langue proche du peuple, qu’on a la possibilité de tout exprimer, et par les mots les plus crus. On n’a qu’à voir tous ces groupes de musiciens marocains, comme Awd lil, Kkain, Barry du L’boulevard des jeunes musiciens, ils n’ont pas attendu qu’on leur donne le feu vert. Ils ont investi ce champ avec beaucoup de bonheur, comme d’autres qui les ont précédés, entre autres Jil Jilala et Nass El Ghiwane, Lemchaheb..., qui ont fait vibrer les cœurs, au Maroc et à l’étranger
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Abdi2 a écrit:
Une réponse d'entrée de jeu : " Méprisé par certains alors qu’il est un parler majoritaire au Maroc, l'ARABE COURANT MAROCAIN(....)": je t'ai bien dit que la darija est un dialecte DERIVE DE L'ARABE. Et c'est quelqu'un que j'ai bien connue à Besançon, à savoir Dominique Caubet, dont je t'ai parlé, spécialiste de la darija marocaine, s'il en est, qui l'affirme. Sur le fond je prendrai le tps de lire l'article.
On distingue principalement l'arabe algérien, l'arabe égyptien, l'arabe irakien, l'arabe jordanien (levantin), l'arabe libanais (ou syro-libanais), l'arabe libyen, l'arabe marocain, l'arabe mauritanien, l'arabe omanais, l'arabe palestinien, l'arabe saoudien, l'arabe syrien (ou syro-libanais), l'arabe tchadien, l'arabe tunisien, l'arabe yéménite, etc. Cependant, si certaines variétés dialectales sont aisément compréhensibles entre elles (p. ex., l'arabe égyptien et l'arabe libanais), d'autres le sont beaucoup moins (l'arabe algérien et l'arabe jordanien).Citation
a écrit:
L'arabe dialectal est la langue que chacun des 200 millions d'arabophones utilise toute sa vie et qui véhicule toute une culture populaire, traditionnelle et contemporaine. Il est fortement dévalorisé au plan social et est souvent perçu comme «vulgaire» ou «abâtardi». C'est donc une langue exclusivement parlée dont les variétés sont néanmoins rarement incompréhensibles entre les arabophones.
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aitsadden a écrit:Citation
ibn hazm a écrit:
Première contradiction
Donc suivant tes dires un amazigh arabisé, qui parle arabe et qui s'identifie comme un arabe doit être un arabe (je ne fais que répèter ce que tu as avancé)
Effectivement un amazigh arabisé, qui parle arabe et qui s'identifie comme un arabe est un arabe au meme titre qu'un Egyptien, qu'un palestinien ou yéménite (tous ces peuples furent arabisés a une époque ou une autre).
Si tous les amazighs s'étaient arabisé comme en tunisie par exemple ou les berberophones représentent moins d'1% de la population, la question de l'officialisation de tamazight ne se poserait pas.
Dans le meme esprit personne ne songe a officialiser l'araméen en Syrie, le phénicien au Liban ou le sud arabique au yémen, ou le gaulois en france ou l'anatolien en turquie.
Or au Maroc et en Algérie une partie importante de la population est encore amazighophone et c'est pourquoi il faut officialiser tamazight.
Un autre point est à soulever, il y a une volonté d'opposer les marocains entre eux en leur enseignant une histoire faussée. On enseigne aux populations arabophones qu'elles sont descendantes de tribus bédouines qui ont émigrés au maghreb (ce qui est en partie vraie), mais le métissage et surtout le rapport démographique défavorable des tribus bédouines n'a pas pu garder une signature génétique et les tribus bédouines se sont dilluées dans la masse berbere en meme temps que les berberes s'arabisaient.
En france on nous apprend "nos ancetres les gaulois", cette formule est certes un raccourcit, mais personne en France ne se prétend descendants des Francs.
De meme au Maghreb, doit enseigner a nos cheres tete brune :"Nos ancetres les berberes" et accepter cette histoire.