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L’UE va financer des « trolls » pour contrer les eurosceptiques sur les...
14 février 2013 16:22
L’UE va financer des « trolls » pour contrer les eurosceptiques en vue des élections de 2014

On se pince pour y croire. Le Parlement européen va débourser environ 2 millions de livres sterling (2,5 millions d'euros) pour lancer une armée des "trolls" dans les forums de discussion en ligne, afin de lutter contre l'euroscepticisme galopant. Objectif : empêcher un désastre lors des prochaines élections européennes qui devraient avoir lieu entre le 5 et le 8 juin 2014. Citoyens, tenez-vous prêts ! Les trolls de Van Rompuy sont lâchés ! Et ils ne feront pas de quartier !

Ce n'est pas le Journal de Mickey qui sort l'information, mais bien le Daily Telegraph, journal peu réputé pour ses blagues et ses poissons d'avril (qui sont d'ailleurs encore peu de saison...), dans un article du 3 février 2013 signé Bruno Waterfield. Le Daily Telegraph a eu accès à des documents confidentiels qui révèlent la planification d'une campagne de propagande sans précédent, avant et pendant les élections de juin 2014.

Au coeur de cette nouvelle stratégie : "des outils de contrôle de l’opinion publique" destinés à déterminer si certains débats de nature politique ayant lieu entre participants des médias sociaux et autres blogs sont susceptibles d’attirer l’attention médiatique et publique. Les communicants des institutions parlementaires devront être capables de décrypter les "sujets tendances" au sein des conversations et d’y réagir rapidement, de manière ciblée et pertinente ; il s'agit pour eux de "se joindre aux conversations et de les influencer, par exemple en fournissant des faits et des chiffres déconstruisant les mythes".

Big Brother : "La solution, c'est plus d'Europe"

La stratégie mise en place par l'UE rappelle fortement les préconisations du juriste Cass Sunstein, ancien administrateur de l'OIRA du gouvernement Obama, pour venir à bout des théories du complot sur la Toile. En 2008, il avait en effet co-signé avec Adrian Vermeule un article intitulé Conspiracy Theories, où il affirmait que la meilleure réponse aux théories du complot consistait dans l'infiltration cognitive des groupes extrêmistes, au niveau des réseaux sociaux, des forums, et même des réseaux physiques, dans le but de les désamorcer en soulevant des doutes au sujet de leurs prémisses factuelles ou de leurs implications logiques et causales du point de vue de l'action politique.

Selon le document mis à jour par le Daily Telegraph, les "trolls" européistes auront pour mission de subvertir le sentiment qu'expriment de plus en plus d'Européens, à savoir que "l’Europe est le problème", et de le retourner, de sorte que chacun en vienne à considérer que la réponse aux défis actuels est "plus d’Europe", et non pas "moins d’Europe". Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé - dans le roman 1984 de George Orwell - ne saurait être que fortuite. Des fonctionnaires européens grassement payés pour troller sur Twitter et Facebook réussiront-ils à convaincre les Grecs que plus d'Europe c'est la paix, ou les Espagnols que plus d'Europe c'est le plein emploi ?

Une attention toute particulière doit être accordée, nous dit-on, aux pays qui ont connu une montée de l’euroscepticisme. La France, qui a massivement rejeté le Traité constitutionnel européen le 29 mai 2005 (55%), devrait donc être particulièrement ciblée par cette campagne de propagande, visant à redresser les jugements inadaptés - incorrects - sur la construction si prometteuse de ce "premier empire non impérial" qu'est l'UE, dixit Barroso.

En pleine crise économique, et alors que l'austérité est imposée aux Etats, l'UE ne devrait pas rechigner sur les moyens de sa propagande, puisqu'une augmentation de près de 2 millions d'euros des dépenses en "analyse qualitative des médias" serait prévue, principalement tirée de budgets pré-existants, et plus de 900.000 euros additionnels devraient être collectés l’an prochain.

Fanatisme et république bananière

Nigel Farage a été l'un des premiers députés européens à réagir aux révélations du Telegraph, le 7 février sur RT, estimant que l’UE ne valait pas mieux qu’une "république bananière".

« Eh bien, c’est du sérieux, le Bureau du Parlement, c’est-à-dire l’organisation du Parlement européen qui décide de l’attribution des fonds, a décidé qu’ils allaient former du personnel en interne en vue des élections européennes de 2014, les former afin qu’ils aillent en ligne, sur Facebook, Twitter et d’autres réseaux sociaux, pour « corriger », c’est le terme qu’ils ont choisi, pas moi, pour « corriger » toute méprise pouvant exister au sujet de l’UE. Et je dois dire que le fait que ce soit un parlement qui fasse cela, utilisant l’argent du contribuable à ces fins, en dit long sur les institutions de l’UE.




Tout d’abord, un parlement est constitué d’un président, vous savez celui qui s’assoit sur la chaise (d’où son nom : en anglais : « chairman ») et qui à Westminster est appelé le « speaker », ou « chairman » dans d’autres parlements de par le monde, ensuite vous avez le reste du personnel, et ce dernier est censé être neutre, il n’est pas du tout censé être politisé. Le fait que le Parlement européen ait décidé d’engager des fonds afin de former ses équipes à cette tâche, montre franchement qu’il ne vaut pas mieux qu’une république bananière. Voilà quelque chose qu’on attendrait de Mugabe ou quelqu’un de ce genre. Sans doute des gens seront choqués de l’apprendre. Personnellement, y ayant travaillé durant treize ans, je ne suis pas du tout surpris : ils ont vraiment peur, ils ont peur car du nord au sud et d’est en ouest, dans toute l’Europe, les citoyens sont en train de dire : « nous n’avons jamais voté pour que cette union devienne les Etats-Unis d’Europe, nous n’avons jamais demandé que la majorité de nos lois soit élaborée ailleurs et par d’autres, et nous comptons bien remédier au problème ». Donc, ils ont peur, et se défendent. »

« Oui, d’accord, de fait ils ont peur, en revanche et en faisant abstraction des critiques sur le plan moral, ce projet est-il seulement légal ? »

« Les mots « légal » et « Union européenne » ne vont pas ensemble. Rien ici n’a vraiment d’importance : il n’y a pas de règles. Vous savez, le traité de Lisbonne, enfin ce qui est devenu le traité de Lisbonne après que les électeurs aient laissé tombé le projet de constitution européenne, le traité de Lisbonne, donc, avait interdit le renflouement des pays de la zone euro et pourtant cinq pays de cette zone euro ont aujourd’hui « bénéficié » de plans de renflouement. Il n’y a pas de règles. Ce que nous avons ici, c’est une croyance politique, fanatique, selon laquelle nous nous devons de construire une structure européenne, un Etat européen, doté de sa propre armée, de ses propres forces de police, de son propre Trésor, et au diable ce que pensent les peuples d’Europe, nous allons le faire nonobstant. Voilà ce qui motive ce projet européen ; ils ont un drapeau, ils ont un hymne, ils sont fanatiques, et je crois qu’ils sont les gens les plus dangereux que l’on ait vus en Europe depuis soixante-dix ans. »

« Bien, vous avez clairement exprimé votre point de vue. Maintenant, et brièvement, n’aurait-il pas été plus sensé de s’attaquer au problème à sa source, au lieu de dépenser l’argent du contribuable ainsi que vous le mentionniez sur les médias et réseaux sociaux en tentant de la sorte de changer l’opinion publique ? »

« Quand bien même vous dépenseriez un billion d’euros en tentant de régler le problème à la source… Le problème à la source, sur le plan économique, est que la zone euro ne peut ni ne va jamais fonctionner. Donc, il est inutile de tenter quoi que ce soit : on ne peut rien résoudre. Il s’agit d’une construction dont l’architecture même est inadaptée, autant sur les plans économique que politique, cela ne fonctionnera pas, et plutôt que d’admettre leur défaite, ce qu’ils vont tenter à présent est de traîner dans la boue les gens comme moi ou de remettre en question leur légitimité, et je pense que dans les années qui viennent la guerre des mots qui a lieu au sein de l’UE va de fait devenir de plus en plus aigre et sale. »



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/02/13 16:33 par cro-magnon.
Nadafa minal imane wal imane minal islam... il est temps de subsidier les panneaux solaires
N
14 février 2013 17:29
On verra bientot des nouveau participant pro UE .. un peu comme les troll qu'on retrouve de temps à autres dans les forums public qui sont pour des intérêts d'une industrie ou d'un état ..
r
14 février 2013 17:36
Les volentaires comme moi sont les vrais representatifs du peuple, meme si il y aura des gens payes pour influencer et orienter les debats, il y aura aussi surement plus de volentaires smiling smiley
Ca sera plus passionnant, plus l action sera grande, la reaction du peuple et des gens non payes sera autant
15 février 2013 13:14
Rachedi,

tu aura face à toi des gens qui maitrise la langue et le sujet (parce qu'on parle de tout et de rien).

Ca va etre difficile de tenir le cap...
Nadafa minal imane wal imane minal islam... il est temps de subsidier les panneaux solaires
E
15 février 2013 15:39
L'UE est une dictature qui ne dit pas son nom.

Dans ce système, les peuples européens élisent des présidents qui seront assujettis à des commissaires européens qui eux par contre sont élus dans l'opacité la plus totale par les patrons des grandes entreprises européennes.

Bref, en Europe, on vote pour des présidents qui n'ont en fait aucun pouvoir.
 
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