Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
L'Oriental entre le fléau de la contrebande et le développement
k
27 septembre 2007 15:31
Malgré les grands efforts déployés par l'Etat pour mettre fin à ce fléau, les marchandises de contrebande, dont certaines ne répondent pas aux normes de qualité et de sécurité sanitaire, inondent toujours les marchés de l'Oriental, portant préjudice à l'économie régionale et nationale.

La région de l'Oriental est connue pour ses marchés où sont étalés les différentes marchandises de contrebande, comme ceux d'Oujda, dont certains sont structurés (souk El Fellah, souk Melilla, Kaissariat d'Angad et souk de Tanger) et d'autres populaires (souk Sidi Yahya, souk El Had et souk Larbaâ).


Le commerce de la contrebande prospère dans cette région notamment à cause de sa position géographique voisine de la frontières avec l'Algérie (de Saïdia au nord à Figuig au sud).

A l'origine de cette activité illégale, l'éloignement des villes de la région, comme Oujda, Nador, Berkane, Beni Adrar, Taourirt ou Ahfir, des grands centres économiques du Royaume, notamment Casablanca, ce qui se répercute sur les prix des marchandises en provenance de ces centres, plus élevés que ceux provenant de la contrebande.

Parmi les facteurs qui favorisent cette activité illégale, figurent la faiblesse des structures économiques locales et régionales, qui ne sont pas en mesure d'assurer l'embauche des jeunes demandeurs de travail, les périodes de sécheresse et la fermeture de plusieurs mines (dont la mine de charbon de Jérada). Une situation qui a amené de nombreuses familles à émigrer où a chercher d'autres moyens de survie.

Selon une source de la Chambre du commerce, de l'industrie et des services d'Oujda (CCIS-Oujda), les marchandises qui transitent illégalement à travers les frontières maroco-algérienne ou proviennent de la ville marocaine occupée de Melilla, sont assez diversifiées, allant des produits alimentaires aux pièces de rechanges, en passant par les médicaments, les produits électriques et électroménagers, les vêtements, le tissu et les produits de beauté et les carburants.

D'autres contrebandiers se sont spécialisés dans un autre trafic illégal, celui du bétail qui concerne les ovins, les bovins et même les chameaux.

A cet égard, une étude de la CCIS-Oujda souligne les dommages qui peuvent résulter de ce trafic, comme la disparition de certaines races du bétail, notamment celle de Béni Ouakil de la région de l'Oriental, très appréciée parce qu'elle s'alimente de façon naturelle (pâturages de la région).

En plus, l'origine d'un grand nombre d'ovins en provenance d'Algérie reste inconnue, ce qui représente un risque de transmission de certaines maladies au cheptel national.

Quant aux moyens de transport utilisés dans les opérations de contrebande, ils varient selon les conditions de contrôle et la nature du terrain, chose que facilite l'étendue des frontières terrestres.

En effet, lorsque le point de passage se situe dans un milieu difficile d'accès, le trafic se fait à dos de mulets et d'ânes, alors que dans les zones praticables par les véhicules, les contrebandiers utilisent motos, voitures et camions.

A ce sujet, il est à noter que ces véhicules, qui sont généralement dans un mauvais état, représentent un grand danger pour les habitants, à cause du nombre d'accidents mortels qu'ils causent, puisque roulant à des vitesses excessives et dans l'obscurité afin d'échapper au barrages des services de sécurité et des douaniers.

Le fléau de la contrebande représente un danger croissant pour l'économie nationale, en raison du fait que les marchandises de contrebande en provenance de l'Algérie et du préside occupé de Melillia sont aujourd'hui présentes non seulement dans l'Oriental, mais également dans les marchés de plusieurs villes, y compris Casablanca (Garage Allal, Bab Marrakech, El Haffarine, Derb Ghallef).

Le trafic illicite des fruits et légumes suscite, pour sa part, les inquiétudes des cultivateurs de la région de l'Oriental, en particulier en ce qui concerne la pomme de terre dont les quantités écoulées vers Algérie ne cessent d'augmenter, alors que le prix de ce légume, est en hausse dans la région.

En dépit de cette situation, responsables, investisseurs et acteurs économiques se montrent optimistes quant à l'avenir économique de la région de l'Oriental, à la lumière des grands chantiers qui y sont lancés pour le renforcement des infrastructures de bases et le développement du tissu économique et social.

Pour les responsables de la CCIS-Oujda, du Centre régional d'investissements (CRI) et de L'Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et provinces de la région de l'Oriental, les nombreux projets structurants lancés par SM le Roi Mohammed VI sont à même d'ériger la région en un vrai pôle économique, au même titre que les autres pôles dans les différentes régions du Royaume.

Il est à rappeler que dans le cadre des hautes directives royales contenues dans le discours prononcé par SM le Roi le 18 mars 2003 à Oujda, un Fonds d'investissement

Source: MAP
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook