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ran: L'opposition apelle à manifester le 14
c
11 février 2011 19:40
s'ils arrivent à rassembler, la repression risque d'etre terrible....................

Iran: L'opposition veut manifester et ranimer la contestation, la justice met en garde

Le procureur général d'Iran, Qolam-Hossein Mohseni-Ejei, a mis en garde ce mercredi l'opposition qui veut organiser son propre rassemblement le 14 février pour soutenir les mouvements populaires en Tunisie et en Egypte, rapporte mercredi l'agence de presse Mehr.

Les dirigeants de l'opposition, Mirhossein Moussavi et Mehdi Karoubi, ont appelé à cette manifestation prévue lundi prochain, dans l'espoir de ranimer le mouvement de contestation «Vert», réprimé par les autorités, qui avait suivi la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009.
20.000 visiteurs sur la page Facebook

Ce rassemblement ne sera probablement pas autorisé mais de nombreux opposants ont fait savoir qu'ils descendraient quand même dans la rue. Une page Facebook consacrée à cet événement compte déjà plus de 20.000 visiteurs.

Si cette manifestation a lieu, ce sera la première fois que le mouvement «Vert» se manifestera ainsi publiquement depuis les affrontements de décembre 2009, quand huit protestataires avaient été tués et plus de mille arrêtés.
[www.20minutes.fr]
c
11 février 2011 19:44
Iran: l’opposition appelle à manifester

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Décidément, la vague de manifestations qui secoue actuellement l’Égypte ne manque pas de provoquer des remous en Iran, quitte à faire renaître des mouvements que l’on croyait définitivement enterrés.

Ainsi, les deux leaders de l’opposition, MirHossein Moussavi et Mehdi Karoubi, ont écrit hier une lettre au ministre iranien de l’Intérieur lui demandant de leur accorder une autorisation pour organiser une manifestation « en solidarité avec les mouvement des peuples de la région, en particulier les mouvements de liberté des peuples de Tunisie et d’Égypte contre leur régime oppresseur », rapporte le site d’opposition Kaleme.

La manifestation doit avoir lieu le lundi 14 février à 15 heures, et doit partir de la place Imam Hossein jusqu’à la place Azadi de Téhéran, celle-là même qui avait rassemblé le 15 juin 2009 des centaines de milliers d’Iraniens. Les deux opposants ont également tenu à rappeler dans le message que l’article 27 de la Constitution iranienne permettait un tel rassemblement.

Le dernier appel à manifester de l’opposition, le 12 juin dernier, à l’occasion de l’anniversaire des premières manifestations post-électorales, avait été interdit par le gouvernement iranien. Et celui d’hier risque de subir le même sort, les autorités iraniennes redoutant que le rassemblement ne soit détourné en manifestation de contestation, comme ce fut le cas durant les cérémonies religieuses de l’Ashoura en décembre 2009.

“Les deux leaders de l’opposition savent pertinemment qu’ils n’obtiendront pas l’autorisation de manifester”, explique à “Dentelles et tchador” Azadeh Kian, Professeur en sociologie à l’Université Paris VII Diderot, auteur de “La République islamique d’Iran “(Éditions Michalon). Ainsi, la chercheuse voit dans cet appel deux intentions: “La première, intérieure, est un défi au pouvoir iranien, à qui les deux leaders de l’opposition souhaitent montrer que le mouvement vert n’est pas mort et que sa capacité de mobilisation reste intacte”. Selon la sociologue, une telle demande met le pouvoir iranien devant le fait accompli, et tout refus gouvernemental serait perçu comme une crainte du Régime vis à vis de l’opposition. “Le second message, poursuit Azadeh Kian, est adressé aux Égyptiens, à qui ils souhaitent signifier que le seul mouvement en Iran qui est solidaire d’eux est le mouvement vert, au contraire du Régime iranien, qui est un autre versant de celui de Moubarak et de Ben Ali”.

« Je n’irai pas à cette manifestation », annonce depuis Téhéran Pouya*, un étudiant iranien ayant participé aux manifestations post-électorales de juin 2009. « Le peuple lutte en ce moment avec l’augmentation du prix de l’essence, du gaz, de l’électricité et de l’eau. Il n’a pas le temps de se consacrer à ces choses là », ajoute l’étudiant, en référence au plan de suppression des subventions gouvernementales sur les produits de première nécessité, décidé à la surprise générale par Mahmoud Ahmadinejad en décembre dernier.

Un appel signé par « un groupe des partisans du mouvement vert » et transmis aujourd’hui à la chaîne de télévision iranienne d’opposition RASA, a demandé aux partisans de l’opposition d’utiliser tous les moyens possibles pour relayer l’annonce de la manifestation, en l’écrivant sur les billets de banque, en la taguant sur les lieux publics, et en criant la veille de l’événement, à la nuit tombée, les slogans « Allah Akbar » (Dieu est grand) et « Mort au Dictateur ».

Mais c’est sur Facebook que la mobilisation prend le plus d’ampleur. De nombreux Iraniens, à l’étranger comme en Iran, ont ainsi changé leur photo de profil en tract appelant leurs compatriotes à sortir dans la rue le 14 février prochain.

Le site de la radio Farda, radio américaine basée à Prague, rapporte quant à lui le contenu de nombreux slogans circulant en ce moment sur le réseau social, au sujet de cette journée décrite comme « le jour de colère ». On peut ainsi lire : « Mort au dictateur, qu’il soit au Caire ou à Téhéran », ou « Mort à la dictature, qu’elle soit en chameau ou en moto »(référence aux chameaux que montaient les manifestants pro-Moubarak sur la place Tahrir, et aux motos des miliciens iraniens bassidjis).

Mais il n’y pas que l’opposition iranienne qui profite de la révolte égyptienne.

Vendredi, à l’occasion de la prière hebdomadaire, le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a appelé le peuple égyptien à instaurer dans son pays une République islamique, comparant les événements secouant actuellement l’Égypte à la Révolution iranienne de 1979.

“Ne reculez pas avant l’instauration d’un régime populaire fondé sur la religion”, a déclaré l’ayatollah Khamenei lors d’un sermon prononcé en lors de la prière du vendredi à l’université de Téhéran.

Ces propos ont déclenché la colère d’Abou Gheït, le ministre égyptien des Affaires étrangères.

“Les propos de Khamenei appellent la condamnation car il a franchi toutes les bornes en évoquant les affaires égyptiennes à travers le prisme de l’agression et du ressentiment”, s’est insurgé dès le lendemain le chef de la diplomatie égyptienne, selon l’agence de presse officielle égyptienne Mena. “L’Égypte rejette toute tentative de Khamenei ou quiconque d’autre pour chercher à récupérer les aspirations de l’Égypte ou celles de sa jeunesse”, a poursuivi Abou Gheït, qui a survécu au limogeage du gouvernement par Moubarak au début de la révolte populaire.

“Au lieu de chercher à détourner l’attention du peuple iranien avec les mouvements politiques en Égypte, le Guide suprême ferait mieux de s’occuper de l’Iran et de son peuple qui aspire à se libérer d’un système oppressif”, a riposté le ministre égyptien des Affaires étrangères, dans une ultime pique adressée au leader iranien.

La République islamique s’apprête à fêter vendredi son trente-deuxième anniversaire. À cette occasion, les autorités iraniennes ont prévu d’organiser une grande manifestation, qui devrait rassembler des milliers de ses partisans le long de l’avenue Enghelab jusqu’à la place Azadi. L’opposition dénonce habituellement ce genre de manifestations officielles gouvernementales, dont elle accuse les participants d’être emmenés en bus de Province et de se voir offrir des sandwichs et des jus d’orange gratuits.
[iran.blog.lemonde.fr]
 
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