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"L'islamophobie va au-delà d'un simple racisme"
29 septembre 2013 01:48
Les sociologues Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed ne s'en cachent pas : leur ouvrage Islamophobie, comment les élites françaises fabriquent le "problème musulman", (La Découverte), est un livre à thèse. La notion d'islamophobie et les actes qui l'accompagnent, sont, selon eux, la conséquence d'un "consensus national" autour de l'idée que l'islam et la présence des musulmans en France "posent problème". Mais, au-delà de cette démonstration, les auteurs livrent un travail fouillé sur l'état des recherches en France et dans le monde anglo-saxon sur ce phénomène. Ils reviennent sur "l'imperfection" du terme, sa possible "instrumentalisation" et la progressive reconnaissance du phénomène par les élites.

Quelle est votre définition de l'islamophobie et quels en sont les ressorts ?

Pour nous, l'islamophobie, ce ne sont pas seulement des actes de discrimination, mais un phénomène social global, qui consiste à réduire "l'autre" à son appartenance religieuse présumée ou réelle. Elle repose donc à la fois sur une idéologie, des préjugés et des actes. En cela, elle va au-delà d'un simple racisme, mais découle d'un "problème musulman", construit, de manière non concertée, par différents acteurs.

A l'heure actuelle, il faut distinguer plusieurs logiques, opérant de manière séparée ou cumulative : anti-religion, lutte contre l'islamisme (religion dangereuse), anti-sexisme (religion opprimant les femmes), racisme de classe (religion du pauvre) ou un racisme tout court (religion de l'étranger). Mais au final, ces logiques se rejoignent sur un point : l'essentialisation du musulman. Il n'y a plus de pluralité identitaire chez un individu : l'islam écrase tout.

En 1979, la révolution iranienne a inauguré le regard géopolitique sur la situation des musulmans en France. Cette approche a débouché, après les attentats de 2001, sur un continuum islam-islamisme-terrorisme, en décalage avec la réalité. Aujourd'hui il est évident que dans le regard de certains, un lien est fait entre les récents événements de Nairobi et ma voisine qui porte le foulard : c'est cela le noyau de l'islamophobie. La partie la plus marginale parle pour le tout.

Des revendications religieuses jugées excessives par la société française ne nourrissent-elles pas aussi l'islamophobie ?

Notre rôle de sociologue n'est pas de juger tel comportement religieux, mais de comprendre pourquoi ils entrent en tension avec telle institution ou tel milieu. Nous constatons que la pratique musulmane des enfants d'immigrés, la diversité culturelle de la société qui induit des demandes particulières, posent problème à certains. A leurs yeux, la reproduction de la pratique religieuse par les jeunes générations est interprétée comme un échec d'intégration. Et alors que ce fait social est sociologiquement "normal" et vérifié chez les minorités, quel que soit le pays, il apparaît à certains comme une volonté politico-religieuse d'imposer des normes aux autres.

L'islamophobie s'est-elle substituée au racisme anti-arabe ?

Non. Le racisme anti-arabe n'a pas disparu ; l'une n'a pas effacé l'autre car origine et religion ont toujours été liées dans l'histoire.

Pourquoi le terme d'islamophobie demeure-t-il piégé, amenant certains à préférer la dénonciation d'actes "anti-musulmans" ?

Ce débat a émergé en Grande-Bretagne au milieu des années 1990, avec l'idée selon laquelle lutter contre l'islamophobie serait un moyen d'empêcher toute critique de la religion et d'aller à l'encontre de la liberté d'expression. La spécificité française est que cette position-là est devenue majoritaire, sans véritable débat. La définition qu'en a faite Caroline Fourest en 2003, affirmant que le mot avait été forgé par les mollahs iraniens et qu'il était l'outil d'une stratégie intégriste, a été prescriptrice. Le concept apparaît pourtant au début du XXe siècle dans les écrits d'administrateurs-ethnologues en Afrique...

Cela dit, le terme est imparfait, mais la question est surtout celle de sa définition et de son usage. Tout comme pour la notion d'antisémitisme, il s'agit d'éviter d'en faire un usage liberticide empêchant toute critique des religions ou plaidant pour le délit de blasphème. Quand le Conseil français du culte musulman (CFCM) porte plainte contre la publication des caricatures du Prophète, il cherche plus à faire le lien entre la critique de l'islam et la stigmatisation des musulmans qu'à prôner l'instauration d'un délit de blasphème. Mais il est très difficile d'établir ce lien juridiquement. De même qu'il est très difficile de définir des propos explicitement islamophobes car ils s'articulent souvent avec du sexisme, du racisme ; le risque existe donc d'une surinterprétation.

On l'a vu cet été à Argenteuil et Trappes, la lutte contre l'islamophobie peut déraper.

Dans toute forme de mobilisation, il existe une pluralité de militants, aux méthodes et discours divers. Pour autant, faut-il disqualifier la cause de la lutte contre l'islamophobie ? Quant à une éventuelle présence de groupes salafistes dans ces luttes, il en existe certainement, mais nous constatons qu'ils sont peu actifs dans l'accompagnement des victimes, la gestion juridique ou la production de discours sur cette question.

Le ministère de l'intérieur valide depuis 2010 des statistiques sur les actes anti-musulmans, des ministres emploient le mot d'islamophobie. La période de déni, que vous dénoncez est-elle en train de se refermer ?

Il est vrai que certains journalistes ou responsables politiques qui ont participé à la construction du "problème musulman" reconnaissent désormais l'islamophobie. D'autres, qui ont participé à la disqualification du terme, reconnaissent aujourd'hui le "danger du racisme anti-musulman". La porte-parole du gouvernement a récemment employé le mot d'islamophobie. François Hollande a reconnu un racisme anti-musulman.

Ces évolutions datent de quelques mois. Elles tiennent à une reconnaissance du phénomène dans les instances internationales. Mais ce renversement est surtout le fruit de rapports de force et d'une situation politique. Certains évoluent car ils ne veulent pas se retrouver aux côtés de l'extrême droite sur les questions de laïcité et d'islam. Attendons de voir. Le fait est qu'il y a longtemps eu un décalage entre le ressenti de terrain et une certaine myopie intellectuelle.

Le parallèle entre islamophobie et antisémitisme est-il justifié ?

Il faut être prudent, mais plusieurs travaux scientifiques font des analogies. Les deux concepts reposent sur une racialisation des individus, la construction d'un "problème", la création de mythes conspirationnistes (Eurabia ou l'islamisation organisée de l'Europe pour les musulmans), etc. Mais le degré d'imprégnation de l'antisémitisme dans la société des années 1930 n'a évidemment rien à voir avec la prégnance sociale de l'islamophobie en France aujourd'hui. Le parallèle établi par les acteurs associatifs musulmans avec l'antisémitisme est aussi un moyen de légitimer la lutte contre l'islamophobie ; au risque d'aller parfois un peu vite dans les comparaisons.

Soure : Le Monde



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/09/13 01:49 par Moh Tsu.
Ma Sha Allah !!! "[i]Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ![/i]" (Lavoisier) [Bienvenue au Yabi Poésie Club]([url=http://www.yabiladi.com/forum/yabi-poesie-club-7-3375889-5377811.html#msg-5377811])
c
29 septembre 2013 02:58
la vérité est que la majorité des français ont des amis/collégues/voisins/parents muslims avec qui ils s'entendent bien.
tout simplement parce que le français moyen se moque bien de savoir que untel prie tel ou dieu ou observe des interdits alimentaires. l'islamophobie n'existe pas.
non, ce qui révulse, ce qui fait réagir, ce sont les comportements méprisants, provocateurs, la religiosité ostentatoire, le mépris du pacte social et républicain.
et force est de constater que certains muslims s'y prennent très bien pour piétiner tout ça.
U
29 septembre 2013 11:55
Citation
Moh Tsu a écrit:
Quelle est votre définition de l'islamophobie et quels en sont les ressorts ?

Pour nous, l'islamophobie, ce ne sont pas seulement des actes de discrimination, mais un phénomène social global, qui consiste à réduire "l'autre" à son appartenance religieuse présumée ou réelle. Elle repose donc à la fois sur une idéologie, des préjugés et des actes. En cela, elle va au-delà d'un simple racisme, mais découle d'un "problème musulman", construit, de manière non concertée, par différents acteurs.

Autrement dit: Les Islamistes, qui séparent l'Humanité entre "Musulmans" et "non-Musulman", font partie pires des Islamophobes.

C'est d'ailleurs évident: Les différentes formes de Salafisme et de Djihadisme font plus de torts aux Musulmans qu'à ceux qu'ils prétendent viser.


C'est bizarre, cette tendance qui consiste à tenter de faire croire que l'Histoire commence par le 2e épisode.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
29 septembre 2013 14:37
Moi j'aimerais bien qu'on m'explik un jour ce qu'est l'ostentation !
A
29 septembre 2013 17:09
L'ostentation dans le dico, c'est la mise en valeur excessive de quelque chose, sa mise en apparat ...

Pour un non musulman, un hijab coloré est acceptable. Mais le voile intégrale est ostentatoire. C'est provoquant.
A
29 septembre 2013 17:29
Citation
Assmatine a écrit:
L'ostentation dans le dico, c'est la mise en valeur excessive de quelque chose, sa mise en apparat ...

Pour un non musulman, un hijab coloré est acceptable. Mais le voile intégrale est ostentatoire. C'est provoquant.

Pas tout-à-fait exact

C'est le fait de montrer, de faire étalage
Donc dans le cas de la prière...C'est qd on prie pour que les gens disent Wouaah il prie !

Ce qui est important, c'est l'INTENTION,

Si moi, je décide prier ds la rue parce que j'ai plus le choix, parce que je vais rater la prière, parce qu'il est trop tard pour arriver à la maison ou à la mosquée, bein, je prie ds la rue et je me fiche pas mal de ce qu'on dira.
Mais les anti-musulmans souvent mal informés ou tout simplement racistes diront que c'est de l'ostentation.
Or ce n'était nullement mon but.
Ce n'était pas mon INTENTION

Idem pour le voile.
Je ne suis pas partisane du voile intégral.
Cependant, chacun est libre.
Si une fille ne met pas un hidjab coloré parce que pour elle, ce n'est pas dans la ligne de ce qu'elle pense du hidjab, bein elle le fait
Mais si c'est dans le but de dire: "Regardez mon voile ! " alors, c'est raté

En Islam, tout acte ostentatoire a une valeur NULLE aux yeux de Dieu.
L'Ostentation est en fait RARE chez les Musulmans mais il peut être interprété comme tel.

Psst, je ne me souviens plus de la dernière fois que j'ai fait la prière ds la rue whistling smiley
A
29 septembre 2013 17:41
grr mes fautes d'orthogaraphe
A
29 septembre 2013 18:16
"En apparat", ça ne suscite pas forcément un sentiment agréable aux yeux des autres, mais parfois aussi un mauvais sentiment (dégoût, rejet ...).

Citation
a écrit:
apparat
Éclat qu’on donne à certains actes, à certains discours.
Cause d’apparat.
Dîner, festin d’apparat.
Voiture, costume d’apparat.
Il est venu dans un grand apparat.
Haranguer avec apparat.
Discours d’apparat.
Lʼartiste, à lʼorigine du carton, donne à cette demeure du Désir une somptuosité si irréelle qu'il en fait lʼarchétype de la tente dʼapparat. — (Christian Dupavillon, La tente et le chapiteau, 2004)

(Péjoratif) (Ironique) Ostentation.
Il ne dit rien, il ne fait rien qu’avec apparat.
Il met de l’apparat dans ses moindres actions.
Il y a dans tout ce qu’il fait un air d’apparat.

Tu vois, il y a deux sens. L'ostentation c'est un sentiment péjoratif d'apparat. Donc ce serait plutôt : "beurk, il montre qu'il prie, qu'est ce qu'on en a à faire ?" OU autre remarque du style ...

En France, chacun est libre de faire ce qu'il veut. Mais quand tu parles de l'Islam qui ne reconnait pas l'acte ostentatoire. Quel rapport avec le pays dans lequel tu vis ? Justement, tu vis dans un pays Laïc (enfin, soit disant) et non islamiste, donc l'ostentation est reconnue. Ici, en France, on vit d'abord en République, pus ensuite pour Dieu. Enfin, peut être pas après, mais tout au moins à côté, pas devant en tout cas dans la rue ...

Après, t'es pas d'accord avec ça, tu risques de te mettre à un moment ou à un autre hors la loi. Si Dieu passe avant tout, tu auras forcément des gestes, des attitudes réprimandés par la République.

Bon, voilà, c'est le principe.
A
29 septembre 2013 20:36
Hello Asmatine !

On en a déjà, parlé mais j'aime à rappeler que la France n'est pas aussi laïc avec les Juifs qu'avec les Musulmans

Par ailleurs, pour un Musulman si une loi vient à s'opposer à l'Islam, elle risque fort d'être ignorée. En réalité, ça ne devrait pas être possible puisque la laïcité est soi-disant là pour permettre à tout un chacun de vivre sa religion.

Mais la conception de la laïcité en France devient particulièrement laïciste. Et voilà, un extrémisme de plus. Dommage

Autrui DERANGE parce qu'il est trop différent. Paaas biennn !!
A
29 septembre 2013 21:46
Bonjour Aise

J'ai trouvé un site tout à l'heure qui montrait que la Laïcité évoluait depuis le temps qu'elle était instaurée en France. Attends, m'en vais le retrouver ...

[www.toupie.org]

C'est écrit par des particuliers, mais j'en faisais référence dans un autre post : la laïcité a évolué, alors peut-être pas dans le bon sens, mais elle suit l'opinion du peuple. Les lois ne font que retracer que ce que les Français veulent ou pas (et par français, je désigne ici ceux qui ont le droit de vote et qui choisissent au moment des élections).

J'ai lu le sujet sur la Charte des valeurs au Québec sur ce site et j'y ai lu ...

[www.yabiladi.com]

Citation
a écrit:
le Centre culturel islamique de Québec (CCIQ) a encore rappelé son opposition au projet, estimant qu’il ne fera qu’accentuer la discrimination envers les femmes de confession musulmane, qui ont choisi de porter le voile, [...]

cette charte, telle qu’elle est proposée aujourd’hui à l’adoption, risque aussi d’empêcher ces femmes d’accéder à l’emploi dans la fonction publique

J'ai grandi finalement avec le fait que c'était déjà ainsi en France. Mais en partant du commencement et en le vivant à travers les médias (car c'est ainsi que les choses se passe au Québec, ils prennent le même chemin qu'ici), il est vrai que c'est plus que discriminatoire ...

J'avoue quand même que je préférerai qu'il n'y ait aucun signe religieux nulle part, de quelque religion que ce soit ... Pas que je sois contre la religion, mais on n'a pas à savoir de quelle confession l'autre est. ça ramène des histoires je trouve. Trop d'histoires même ...

Enfin, je ne sais pas, pour une musulmane enseignante par exemple, si on l'autorise à porter le voile, comment va-t-elle accepter de se mettre en maillot de bain lors des sorties piscine de l'école ? Ceci est un exemple parmi tant d'autres ... Ou alors il faut établir une liste de métiers accessibles aux femmes voulant se voiler et les autres métiers, il faudra impérativement qu'elles l'enlèvent ? ça fait toujours une discrimination dans ce cas ...

Et puis si on permet ça, d'autres religions vont exiger leurs trucs ... ça va être la foire et des conflits seront à venir. Pour moi, afficher sa religion n'amène rien de bon. Et plus on est permissif à ce sujet et pire ce sera.

ceci dit, il y a des femmes de ménage qui nettoient les écoles, ou même mon immeuble, voilées et ça m'est égal. Donc ça peut être possible ...

Mais les Français ne sont pas prêts à accepter cela. Le mélange des genres, c'est pas encore pour demain ...



Modifié 2 fois. Dernière modification le 29/09/13 21:49 par Assmatine.
U
30 septembre 2013 00:00
Citation
Assmatine a écrit:
J'ai trouvé un site tout à l'heure qui montrait que la Laïcité évoluait depuis le temps qu'elle était instaurée en France. Attends, m'en vais le retrouver ...

[www.toupie.org]

C'est écrit par des particuliers, mais j'en faisais référence dans un autre post : la laïcité a évolué, alors peut-être pas dans le bon sens, mais elle suit l'opinion du peuple. Les lois ne font que retracer que ce que les Français veulent ou pas (et par français, je désigne ici ceux qui ont le droit de vote et qui choisissent au moment des élections).

J'ai lu le sujet sur la Charte des valeurs au Québec sur ce site et j'y ai lu ...

[www.yabiladi.com]

Citation
a écrit:
[...] cette charte, telle qu’elle est proposée aujourd’hui à l’adoption, risque aussi d’empêcher ces femmes d’accéder à l’emploi dans la fonction publique
De même que la comparaison avec la tolérance avec les Juifs, adeptes d'une religion qui était en Europe avant le Christianisme, le féminisme fait partie de la boite-à-outil des Islamistes.

À chaque fois qu'il se pose la question de la manière de se grimer, quelqu'un vient avec l'argument: "Si la femme ne se grime pas, la famille va la garder prisonnière et l'empêchera de sortir de l'appartement."

C'est un argument qui ne tient pas: La meilleure façon de légitimer cette logique est d'y entrer et d'en tenir compte.

Le ghettos basés sur l'origine géographique et/ou religieuse sont appelés à disparaitre, ne serait-ce que parce que les grands ensembles des années 1950 deviennent vieux et se dégradent plus vite que prévu (ascenseurs neufs qui tombent panne plusieurs fois par mois, caves impraticables, difficulté à circuler dans les escaliers, dangerosité pour les services publics et régaliens etc).

Les immeubles de la génération suivante tiendront compte des problèmes: Ils seront plus petits. Il sera impossible de les transformer en bunker. Les ambulances, les pompiers et la Police seront en mesure d'y assurer leurs missions. La contrainte culturelles sur les individus sera nettement plus difficile à perpétrer.
La "mixité sociale" y étant privilégiée, la "mixité" sociétale le sera aussi et, contrairement à ce qui s'est produit dans les grands ensembles détruits, contrainte par des quotas de provenance: Une fois son quota atteint, le membre d'un groupe ne pourra pas accéder aux logements libres.
On aura, par exemple, des personnes d'origine géographiques suivantes (français et non-Français): Un Chinois, un Marocain, un Polonais, un Subsaharien, un 'sans appartenance réclamée', un Marocain, un 'de souche', un 'sans appartenance réclamée', un Algérien, un Portugais, un 'sans appartenance réclamée', un Oriental, un 'sans appartenance réclamée', un réfugié syriaque, un vietnamien, un 'de souche', un 'sans appartenance réclamée', un Égyptien de souche, un 'de souche', un breton, un 'sans appartenance réclamée' etc
Dans un tel quartier, on aura un local destiné à toutes les croyances, donc libre de symboles visibles, et orienté de manière totalement neutre, dans la direction Nord-Sud. (sauf erreur, il n'y aucune religion qui oriente ses bâtiments dans la direction Nord-Sud). Idem pour le cimetière.

L'Europe va aussi s'inspirer des États-Unis dans la lutte contre les sectes liberticides, même celles qui ne se trouvent pas dans des logements payés par les contribuables, même celles des "beaux quartiers".

Quand au féminisme à la mode du 20 siècle, il ne passera pas la décennie, car sa tâche historique est terminée. Lorsque ce ne sera plus qu'un argument servant à asservir des femmes prisonnières de la culture de leurs arrière-grands-mères, il sera mis en face de son rôle d'outil d’oppression de la femme, il s'adaptera.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
A
30 septembre 2013 01:02
Bonjour UneSuggestion. J'avoue avoir eu un peu de mal à comprendre la fin de ton message. Si tu pouvais m'éclairer ...

Citation
Unesuggestion a écrit:
Dans un tel quartier, on aura un local destiné à toutes les croyances, donc libre de symboles visibles, et orienté de manière totalement neutre, dans la direction Nord-Sud. (sauf erreur, il n'y aucune religion qui oriente ses bâtiments dans la direction Nord-Sud). Idem pour le cimetière.

Autrement dit, les mélanges se feront mieux et ça réglera le problème ? C'est bien ça que tu voulais dire ? Si oui, je suis d'accord.

Citation
a écrit:
L'Europe va aussi s'inspirer des États-Unis dans la lutte contre les sectes liberticides,

C'est à dire ? Que font les Etats-Unis pour lutter contre les sectes exactement ?

Citation
a écrit:
Quand au féminisme à la mode du 20 siècle, il ne passera pas la décennie, car sa tâche historique est terminée. Lorsque ce ne sera plus qu'un argument servant à asservir des femmes prisonnières de la culture de leurs arrière-grands-mères, il sera mis en face de son rôle d'outil d’oppression de la femme, il s'adaptera.

Autrement dit ? La femme musulmane n'aura ainsi plus de comptes à rendre à sa famille ?
U
30 septembre 2013 09:56
Citation
Assmatine a écrit:
Citation
a écrit:
L'Europe va aussi s'inspirer des États-Unis dans la lutte contre les sectes liberticides,
C'est à dire ? Que font les Etats-Unis pour lutter contre les sectes exactement ?
Il y a bien d'autres sectes que le Salafisme et le Djihadisme. La majorité d'entre elles n'ont aucune relation avec celles qui citent, à tort et à travers, le Prophète de l'Islam.

Les Étasuniens ont un rapport très ambigu avec les sectes: Ils sont coincés par le fait qu'officiellement, ils reconnaissent toutes les religions (alors que l'État Français n'en reconnait aucune, hormis ce qui concerne le Fait historique de l'Ancien Régime.) Dans la réalité, ce n'est pas demain la veille qu'on verra un Président de l'Union non-chrétien. Même Kennedy fut une exception: En tant que Catholique, il avait fort peu de chances de devenir Président.
Dans ce contexte, n'importe quel cinglé qui se prétend prophète peut commettre des abus contre les personnes. Chacun de ces cinglé se prétend, comme il se doit, "dernier et ultime" prophète.
En France aussi, il y en a eu des qui n'étaient pas piquées des vers: Le "Messie cosmoplanétaire" a fait se tordre de rire la moitié de l'Europe.
Je ne résiste pas:
Citation
Sa Sainteté le Seigneur HAMSAH MANARAH a écrit:
Voici quelques signes donnés à la descente de la colère de DIEU sur terre :
Parmi ces signes, une grande crise de la monnaie secouera le monde, en partant des U.S.A.
Parmi ces signes, l'Iran retrouvera une certaine harmonie, toutefois provisoire.
Parmi ces signes, les bombes nucléaires d'Europe seront rendues inutilisables.
Parmi ces signes, certaines contrées du monde trembleront, l'océan montera, épargnant la France, Joyau de l'Eglise de la Synthèse.
J'ajoute que si l'AVATAR (le MESSIE ndlr) se retire du pays choisi, alors tout peut arriver pour punir ceux qui n'ont pas su L'admettre et Le reconnaître.".
Tout va bien, puisque "le Messie de Synthèse" l'écrit: La France est Le Joyau de "l'Église de Synthèse" ptdr
et
"si l'AVATAR ( "le Messie de Synthèse" ) se retire du pays choisi, alors tout peut arriver pour punir ceux qui n'ont pas su L'admettre et Le reconnaître.
Par exemple: Demander un permis de Construire avant de bâtir une statue kitsch de plus de 30 m.
Ça fout la trouille, pas vrai ptdr

On a aussi Claude Vorilhon, l'Ambassadeur des Elohims, mandaté pour bâtir L'Ambassade Extraterrestre. C'est c. le permis de construire lui a été refusé et il est interdit de séjour en Valais, donc en Suisse.
[www.vs.ch]
Il faut imaginer cette construction au milieu des vignes traditionnelles, là où existe un chemin à chaque 100m ptdr

Les sectes ne manquent pas, leur enseignement No 1 étant "Nous ne sommes pas comme les autres: Les autres ont tout faux, nous avons tout juste, comme nous le dit Le Gourou-Prophète ______ , le dernier et ultime prophète."
Par exemple: [prevensectes.com]

La différence entre les États-Unis et l'Europe découle des critères qui définissent l'urgence à intervenir pour qu'elles cessent leurs activités.
Aux États-Unis, les aspects sexuels ont une importance qu'ils n'ont pas en France. En France, on insiste sur la liberté de l'individu par rapport à un groupe qui voudrait se l'approprier.
Dans les deux pays, la violence est un motif d'intervention immédiate.

Aux États-Unis, chaque personne et chaque organisation doivent une fidélité inconditionnelle à ce pays.
Les nouveaux citoyens doivent le jurer publiquement. Celui qui viole un serment est parjure, l'un des pires crimes du Droit anglo-saxon.. Ils divisent la société en deux, exactement ce qui est décrit comme cause de l'Islamophobie.
Inutile de dire qu'un seul criminel qui avoue un parjure au nom de la Charia sème le doute quand à la loyauté d'autres personnes qui ont les mêmes caractéristiques et va leur pourrir la vie pendant les vingt prochaines années.

L'Europe est moins sensible à la déloyauté et c'est un des points sur lesquels elle va s'inspirer de la vision étasunienne.
On en saura très bien le moment: Lorsqu'il y a aura un vaste coup de filet lors duquel les prêcheurs salafistes devront expliquer précisément s'ils obéissent ou pas à la Loi de leur pays et comment ils expliquent d'éventuelles différences par rapport à leurs prêches.
On peut aussi imaginer le mémé genre de coup de filet pour arrêter les vole de cuivre perpétrés par des ressortissants de pays-membres de l'UE.

On ne sait pas encore quand, mais la date s'approche rapidement: Pour éviter l'arriver au Pouvoir des partis "musclés", les autres partis devront les priver d'arguments.
S'ils ne le font pas, ils perdront les élections et un parti "musclé" fera ce qu'ils n'ont pas fait.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 30/09/13 09:59 par Unesuggestion.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
U
30 septembre 2013 10:02
Citation
Assmatine a écrit:
Citation
Unesuggestion a écrit:
Dans un tel quartier, on aura un local destiné à toutes les croyances, donc libre de symboles visibles, et orienté de manière totalement neutre, dans la direction Nord-Sud. (sauf erreur, il n'y aucune religion qui oriente ses bâtiments dans la direction Nord-Sud). Idem pour le cimetière.
Autrement dit, les mélanges se feront mieux et ça réglera le problème ? C'est bien ça que tu voulais dire ? Si oui, je suis d'accord.

Citation
a écrit:
Quand au féminisme à la mode du 20 siècle, il ne passera pas la décennie, car sa tâche historique est terminée. Lorsque ce ne sera plus qu'un argument servant à asservir des femmes prisonnières de la culture de leurs arrière-grands-mères, il sera mis en face de son rôle d'outil d’oppression de la femme, il s'adaptera.
Autrement dit ? La femme musulmane n'aura ainsi plus de comptes à rendre à sa famille ?
Puisque le constat est que l'islamophobie proviendrait de la scission volontaire de la société. elle devrait donc disparaitre d'elle-même dans le cas où la mixité serait vérifiée et contrainte, du moins dans les quartiers financé par les payeurs d'impôts.
Ça ne concerne pas une origine en particulier.

La clé de la réussite est le contrôle et que ceux qui se réclament de telle ou telle idéologie (culturelle, religieuse, philosophique etc) ne soient jamais placés côte-à-côte.
Quand le Slave doit emprunter du sel à son voisin de palier chinois, parce qu'il n'y a pas d'autre Slave dans l'immeuble), ils doivent communiquer dans une langue commune.
Après ça, si tous les locataires de l’immeuble râlent parce que le Portugais du 1er grille des sardines sur son balcon, on passe dans le domaine de la communication directe, même s'il s'agit d'une engueulade.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
1 octobre 2013 00:16
Dans un chat sur LeMonde.fr, Stéphanie Le Bars, journaliste au Monde, estime que les discriminations relevant de différentes formes de racisme "coexistent et s'imbriquent même parfois de manière difficilement discernable".

Delama : Quelle est la définition acceptée du terme "islamophobie" ?

Stéphanie Le Bars Du point de vue de la plupart des observateurs, le terme islamophobie est imparfait car il suggère une "peur" collective de l'islam. Mais il s'impose peu à peu depuis plusieurs années comme la définition d'actes, de sentiments, de préjugés à l'encontre de personnes musulmanes ou supposées telles.

Delama : D'après Caroline Fourest, le terme islamophobie a été inventé en 1979 par les mollahs iraniens qui souhaitaient faire passer les femmes qui refusaient de porter le voile pour de "mauvaises musulmanes" en les accusant d'être "islamophobes". Qu'en est-il exactement de l'origine du mot ?

Selon des chercheurs, ce mot a été employé pour la première fois en français au début du XXe siècle par des ethnologues présents en Afrique, inquiets du rejet de la religion musulmane par une partie de l'administration des anciennes colonies. Au cours des années 1990, le terme a été l'objet de débat dans les pays anglo-saxons.
En France, effectivement, à partir du début des années 2000, des intellectuels en ont fourni une origine erronée qui a été pourtant acceptée sans débat. Leur définition suggérait que la notion d'islamophobie était un instrument propre à invalider toute critique de l'intégrisme musulman.

Nefertiti : Est-ce vraiment un nouveau racisme ? N'est-on pas passé, par un glissement sémantique, d'anti-arabe/immigré... à anti-musulman ?

On ne peut pas dire que le racisme anti-musulman se soit totalement substitué au racisme anti-arabe ou au racisme anti-immigré dans la mesure où des discriminations relevant de toutes ces formes de racisme coexistent et s'imbriquent même parfois de manière difficilement discernable.

Mohamed : L'essentialisation de la population musulmane de France en un groupe homogène n'est-il pas du principalement aux manques de connaissances des médias ? Le fait de constamment utiliser les mots chocs ("djihad", "charia", "salafiste", etc.), qui sont en réalité quasi-inconnus des musulmans eux-mêmes, ne participe-t-il pas à la stigmatisation des Français de confession musulmane ?

Sans doute. La connaissance de l'islam à travers son actualité internationale et géopolitique contribue à ternir l'image de la religion musulmane. Cette actualité ne peut pas être passée sous silence, mais il est évident qu'elle ne rend pas compte de la diversité et de la complexité du phénomène musulman à travers le monde, et notamment en France.

Paul : A quel moment de l'histoire a-t-on basculé dans cette peur de l'islam? Entre l'image des musulmans éclairés de la fin du Moyen-Age et les intégristes d'aujourd'hui, il y a forcement eu un moment de rupture?

Il y a eu en Occident, au cours des derniers siècles, une méfiance, une méconnaissance voire un rejet de l'islam. A cet égard, la période coloniale a laissé de nombreuses traces. La "peur de l'islam" que l'on constate aujourd'hui joue sur d'autres ressorts : crainte d'une "islamisation" de l'Europe ; rejet d'une population immigrée et non chrétienne ; lecture géopolitique de l'islam assimilé à l'islamisme radical ; revendications identitaire et religieuse de certains pratiquants musulmans jugées exorbitantes par les sociétés européennes, etc.

Nasser : Peut-on parler de banalisation du discours islamophobe avec le FN, Marine Le Pen, et les polémiques montées en épingle (prière de rue, viande halal, etc.) ?

Il est évident que, depuis quelques années, l'islam, les pratiques religieuses musulmanes et donc les musulmans eux-mêmes sont devenus une cible privilégiée des attaques d'une partie de la droite, de l'extrême droite, voire de certains responsables à gauche. Cette parole politique a, sans aucun doute, contribué à cautionner des agressions verbales ou physiques envers des musulmans et des institutions musulmanes.

Auguste : L'interdiction du port du voile intégral est considérée acceptable par la majorité des Français. Mais, étant donné qu'il y a des femmes qui veulent le porter (sans y être forcées), n'est-ce pas un cas d'islamophobie de l'Etat, une atteinte inutile aux libertés individuelles ?

La Cour européenne des droits de l'homme doit se prononcer prochainement sur la validité de cette loi et jugera effectivement si elle constitue une atteinte à la liberté de conscience. Mais elle a été votée en France au nom de principes républicains et de sécurité et a été jugée constitutionnelle.

Nicolas : Peut-on faire un parallèle entre les partis populistes islamophobes d'aujourd'hui (Geert Wilders au Pays-Bas, UDC en Suisse, FN en France...) et les partis antisémites des années 1930?

Un parallèle est souvent établi entre la situation de discrimination envers les juifs dans les années 1930 et envers les musulmans aujourd'hui. Il faut être prudent. Si les deux phénomènes peuvent reposer sur des ressorts analogues (réduction des individus à leurs origines confessionnelles, réelles ou supposées), le contexte politique et social, la nature des discriminations et des persécutions ne sont absolument pas comparables. Vouloir à toute force établir ce parallèle peut être considéré par certains comme un moyen de "minimiser" l'antisémitisme. Il peut contribuer, au final, à décrédibiliser la lutte contre l'islamophobie.

Greg : Les statistiques du ministère de la justice distinguent les agressions à caractère religieux. Sont-elles distinguées entre elles? Quelle religion est la plus fréquemment un motif d'agression en France?

C'est le ministère de l'intérieur qui, chaque année, valide les chiffres fournis par la communauté juive et, depuis 2010, par la communauté musulmane. Il s'agit des plaintes enregistrées. Pour l'année 2012, la communauté juive (Service de protection de la communauté juive, SPCJ) a fait état de 177 actions violentes et de 437 menaces, tandis que, pour les six premiers mois de l'année 2013, la communauté musulmane par la voix du Conseil français du culte musulman, a annoncé 84 menaces et 108 violences. Les nombreuses dégradations, profanations de lieux de culte chrétien ne font pas l'objet d'un décompte aussi précis.
Ma Sha Allah !!! "[i]Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ![/i]" (Lavoisier) [Bienvenue au Yabi Poésie Club]([url=http://www.yabiladi.com/forum/yabi-poesie-club-7-3375889-5377811.html#msg-5377811])
 
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