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L'Islamisme existe t-il ?
M
15 avril 2011 15:18
Hiwar une émission que diffuse la RTM, toujours modérée par Mustapha Alalaoui…

J’avais une grande envie d’entendre l’avis du parti de la justice et du développement sur harakate 20 février et sur la réforme de la constitution…

L’invité du jour : le secrétaire général du PJD Mr Abdelilah Benkirane

Sur Youtube, l’émission a été fragmentée en 7 parties…(part0-part6)

Regardez bien la dernière ci dessous…à partir de la minute 5min37, une question posée par la journaliste Mariya de jaridate « al’ayame » et puis la questions posée par Nadia, journaliste de jaridate Assabah à partir de la minute 7min55

[www.youtube.com]

- Le PJD a t-il changé d’idéologie et de tenue politique ?
- Est ce un signe de maturité comme le prétend Benkirane ?
- Est ce une forme d’hypocrisie diplomatique à laquelle il faut s’attacher pour suivre le jeune mouvement qui ne s’accroche pas aux slogans religieux ?
- Est ce une soumission (= tanazoulate) après plusieurs années d’expériences et d’affrontements avec le pouvoir?
- Est ce une nouvelle tactique pour gagner plus de sympathisants issus d’autres tayarates (isti9laliyines, chtirakiyines, libéraux, pamistes, indépendants) puisqu’il ne se présente plus sous une marji3iya diniya ?
- Est il contaminé voire atteint de cette schizophrénie politique dont souffrent nos vieux partis qui leur théorie est diamètralement opposée à leur pratique sur le champ ?
- Un changement positif ou négatif pour le hizb ?
- Le peuple qu'en pense t-il?

La partie 3: Son avis sur le futur poids du Roi dans la scène nationale. Très important : la 6min50 sur le titre « al’imama = imarate al’mouminine»…

La partie 4 : Son avis sur « al’walaa, al’bay3a »…
Juste avant la fin de la partie 3 : Son avis sur la baise main…

C’était long comme hiwar mais intéressant pour se construire une idée sur ce parti « islamiste » qui faisait peur auparavant…

Il ressemble les autres partis en tout cas…je ne vois plus de différence…
Il faut se baser maintenant sur l'honnêteté et sur la compétence dans les prochaines élections…Le poids de la religion reste en tout cas négligeable dans leur programme et discours actuels…Mon constat.

D’ailleurs, c’est aussi le cas en Egypte…les Ikhwanes se retirent de la scène…ils ne cherchent pas à contribuer dans le prochain gouvernement…Les « islamistes » dans les pays arabes ont reconnu leurs erreurs, nous informe les médias…Une guerre perdue ?

Un point d’exclamation !
Un point d’interrogation !

- Je me demande si c'est aussi le cas chez Al'adl Wal'ihssane..."Evoluent" ils avec le Temps?

Je continue à observer ce qui se passe, ce qui se dit dans notre monde arabo-berbéro musulman.

Je voulais partager cette vidéo avec vous et c'est fait.

Alhiwar maftouh au cas où ça vous intéresse la discussion sur l'islamisme au Maroc...

Le terme "islamisme" s'effacera t-il un jour du dictionnaire politique ?

Salam
Modos typiquement maghrébins...Ils ne peuvent faire un job de pro...La démocratie leur est inconnue mais la dictature, ils y sont forts. Pffff. Bannie
X
15 avril 2011 15:53
A ce propos, je te conseille de lire cet article de Moulay Hisham, que je devais commenter.

Je ne partage pas son point de vue mais force est de constater qu'il connait un peu le sujet ainsi que la situation des pays Arabes.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/04/11 16:21 par Rastapopûlos.
M
19 avril 2011 15:33
Merci pour l'article...Je l'ai lu...Intéressant.

Tu devais commenter, tu dis! pourquoi ne l'as tu pas fait?
Et puis tu ne partages pas son point de vue, tu dis. J'aurais aimé savoir le pourquoi.

Je ne demande rien...juste une remarque.

Bref, je ne me sens pas encore prête pour analyser le changement social, culturel et politique du monde arabo-berbéro musulman...je suis encore dans la phase "observation"...

Fait: Les médias dans le globe tout entier critiquaient fort l'islamisme...On le qualifiait d'intégrisme, d'extrêmisme et de radicalisme politique et maintenant je n'entends plus rien là dessus...Le terme "islamiste" n'a plus d'écho...je dirais même, il n'a plus de poids, il n 'a plus de signification...

Dernièrement lorsque j'entends les Ikhwanes d'Egypte et les Pjdistes marocains, je me demande pourquoi ils ont changé de concept alors qu'ils défendaient fort leur idéologie auparavant: Religion et Politique forment one body!

Les laiques étaient ils plus pragmatiques, plus honnêtes?

C'est grave leur changement, je trouve...Je ne peux oublier ou leur pardonner facilement leur passé...

Pourquoi?

Lorsqu'on est convaincu d'un principe, on se bat pour et dans n'importe quelle condition en plus...
Lorsqu'on abandonne, c'est comme une traitrise, une lâcheté, je trouve...
Et comme ils expliquent cette métamorphose par une évolution avec le temps et une maturité après une longue expérience sur le champ, ils doivent quand même s'excuser auprès de leurs sympathisants qui les ont suivi depuis leurs cris de bébés nourrissons...

Je n'ai jamais partagé toutes leurs optiques...Je savais qu'ils étaient incapables de gérer la situation comme ils l'envisageaint dans leurs programmes qui m'étaient des chimères...Je faisais la sourde oreille à l'écoute de quelques discours à vrai dire puisqu'ils m'étaient irréalisables et tellement théoriques. Et pourtant je suivais leur élan espérant plus de réalisme dans leurs propos.

Maintenant, ils s'avouent leurs erreurs oui. Mais le problème est qu'ils ne sont plus différents des autres partis...On dirait qu'ils criaient fort l'Islam pour se faire entendre et une fois qu'ils ont gagné toute une grande masse de sympathisants, ils ressortent l'autre carte n'ayant aucune relation avec la religion: Démocratie et compétences pour un Maroc meilleur!

Impardonnable, je trouve. Heureusement que je n'étais pas une adhérante et une de leur supporters. Sinon ça aurait été une grande déception pour moi et la malédiction totale.

Dans ce poste, je tiens juste de saisir l'avant et l'après des Islamistes...

Existent ils comme coprs et pensées ou ne sont ils que des pseudos parleurs souffrant d'une schizophrénie pire que celles des vieux partis?

P.S: J'apprécie quelques uns des leurs dans des postes clés...des personnes à la hauteur.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/04/11 15:37 par Matrix Gamma.
Modos typiquement maghrébins...Ils ne peuvent faire un job de pro...La démocratie leur est inconnue mais la dictature, ils y sont forts. Pffff. Bannie
a
19 avril 2011 15:40
l'islamisme existe, il est confondu avec l'islam.
en fait, a y regarder de près, la majorité des marocains sont islamistes puisqu'ils considèrent la religion comme devant avoir un role politique et social.
L'islamisme c'est l'idéologie associée à l'islam. Je vous invite a lire Sayed Qutb, il l'explique parfaitement bien.
M
19 avril 2011 15:40
Je partage un article écrit par Olivier Roy, professeur et directeur du programme méditerranéen de l'Institut universitaire européen de Florence (Italie)...Une autre vision... Un autre point de vue. Intéressant.

[www.lemonde.fr]

Révolution post-islamiste

L'opinion européenne interprète les soulèvements populaires en Afrique du Nord et en Egypte à travers une grille vieille de plus de trente ans : la révolution islamique d'Iran. Elle s'attend donc à voir les mouvements islamistes, en l'occurrence les Frères musulmans et leurs équivalents locaux, être soit à la tête du mouvement, soit en embuscade, prêt à prendre le pouvoir. Mais la discrétion et le pragmatisme des Frères musulmans étonnent et inquiètent : où sont passés les islamistes ?

Mais si l'on regarde ceux qui ont lancé le mouvement, il est évident qu'il s'agit d'une génération post-islamiste. Les grands mouvements révolutionnaires des années 1970 et 1980, pour eux c'est de l'histoire ancienne, celles de leurs parents. Cette nouvelle génération ne s'intéresse pas à l'idéologie : les slogans sont tous pragmatiques et concrets ("dégage", "erhal" ) ; il ne font pas appel à l'islam comme leurs prédécesseurs le faisaient en Algérie à la fin des années 1980. Ils expriment avant tout un rejet des dictatures corrompues et une demande de démocratie. Cela ne veut évidemment pas dire que les manifestants sont laïcs, mais simplement qu'ils ne voient pas dans l'islam une idéologie politique à même de créer un ordre meilleur : ils sont bien dans un espace politique séculier. Et il en va de même pour les autres idéologies : ils sont nationalistes (voir les drapeaux agités) mais ne prônent pas le nationalisme. Plus originale est la mise en sourdine des théories du complot : les Etats-Unis et Israël (ou la France en Tunisie, qui a pourtant soutenu Ben Ali jusqu'au bout) ne sont pas désignés comme la cause des malheur du monde arabe. Même le pan-arabisme a disparu comme slogan, alors même que l'effet de mimétisme qui jette les Egyptiens et les Yéménites dans la rue à la suite des événements de Tunis montre qu'il y a bien une réalité politique du monde arabe.

Cette génération est pluraliste, sans doute parce qu'elle est aussi plus individualiste. Les études sociologiques montrent que cette génération est plus éduquée que la précédente, vit plus dans le cadre de familles nucléaires, a moins d'enfants, mais en même temps, elle est au chômage ou bien vit dans le déclassement social. Elle est plus informée, et a souvent accès aux moyens de communications modernes qui permettent de se connecter en réseau d'individu à individu sans passer par la médiation de partis politiques (de toute façon interdits). Les jeunes savent que les régimes islamistes sont devenus des dictatures : ils ne sont fascinés ni par l'Iran ni par l'Arabie saoudite. Ceux qui manifestent en Egypte sont précisément ceux qui manifestaient en Iran contre Ahmedinejad (pour des raisons de propagande le régime de Téhéran fait semblant de soutenir le mouvement en Egypte, mais c'est un règlement de comptes avec Moubarak). Ils sont peut-être croyants, mais séparent cela de leur revendications politiques : en ce sens le mouvement est "séculier", car il sépare religion et politique. La pratique religieuse s'est individualisée.

On manifeste avant tout pour la dignité, pour le "respect" : ce slogan est parti de l'Algérie à la fin des années 1990. Les valeurs dont on se réclame sont universelles. Mais la démocratie qu'on demande aujourd'hui n'est plus un produit d'importation : c'est toute la différence avec la promotion de la démocratie faite par l'administration Bush en 2003, qui n'était pas recevable car elle n'avait aucune légitimité politique et était associée à une intervention militaire. Paradoxalement l'affaiblissement des Etats-unis au Moyen-Orient, et le pragmatisme de l'administration Obama, aujourd'hui permettent à une demande autochtone de démocratie de s'exprimer en toute légitimité.
Ceci dit une révolte ne fait pas une révolution. Le mouvement n'a pas de leaders, pas de partis politiques et pas d'encadrement, ce qui est cohérent avec sa nature mais pose le problème de l'institutionnalisation de la démocratie. Il est peu probable que la disparition d'une dictature entraîne automatiquement la mise en place d'une démocratie libérale, comme Washington l'espérait pour l'Irak. Il y a dans chaque pays arabe, comme ailleurs, un paysage politique d'autant plus complexe qu'il a été occulté par la dictature. Or en fait, à part les Islamistes et, très souvent, les syndicats (même affaiblis), il n'y a pas grand chose.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/04/11 15:47 par Matrix Gamma.
Modos typiquement maghrébins...Ils ne peuvent faire un job de pro...La démocratie leur est inconnue mais la dictature, ils y sont forts. Pffff. Bannie
M
19 avril 2011 15:42
LES ISLAMISTES N'ONT PAS DISPARU MAIS ONT CHANGÉ

Nous appelons islamistes ceux qui voient dans l'islam une idéologie politique à même de résoudre tous les problèmes de la société. Les plus radicaux ont quitté la scène pour le jihad international et ne sont plus là : ils sont dans le désert avec Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), au Pakistan ou dans la banlieue de Londres. Ils n'ont pas de base sociale ou politique. Le jihad global est complètement déconnecté des mouvements sociaux et des luttes nationales. Bien sûr la propagande d'Al-Qaida essaie de présenter le mouvement comme l'avant-garde de toute la communauté musulmane contre l'oppression occidentale, mais cela ne marche pas. Al-Qaida recrute de jeunes jihadistes dé-territorialisés, sans base sociale, qui ont tous coupé avec leur voisinage et leur famille. Al-Qaida reste enfermé dans sa logique de "propagande par le fait" et ne s'est jamais préoccupé de construire une structure politique au sein des sociétés musulmanes. Comme de plus l'action d'Al-Qaida se déroule surtout en Occident ou vise des cibles définies comme occidentales, son impact dans les sociétés réelles est nul.

Une autre illusion d'optique est de lier la réislamisation massive qu'ont semblé connaître les sociétés du monde arabe au cours des trente dernières années avec une radicalisation politique. Si les sociétés arabes sont plus visiblement islamiques qu'il y a trente ou quarante ans, comment expliquer l'absence de slogans islamiques dans les manifestations actuelles ? C'est le paradoxe de l'islamisation : elle a largement dépolitisé l'islam. La réislamisation sociale et culturelle (le port du voile, le nombre de mosquées, la multiplication des prêcheurs, des chaînes de télévision religieuses) s'est faite en dehors des militants islamistes, elle a aussi ouvert un "marché religieux" dont plus personne n'a le monopole ; elle est aussi en phase avec la nouvelle quête du religieux chez les jeunes, qui est individualiste mais aussi changeante. Bref les islamistes ont perdu le monopole de la parole religieuse dans l'espace public, qu'ils avaient dans les années 1980.

D'une part les dictatures ont souvent (mais pas en Tunisie) favorisé un islam conservateur, visible mais peu politique, obsédé par le contrôle des moeurs. Le port du voile s'est banalisé. Ce conservatisme de l'Etat s'est trouvé en phase avec la mouvance dite "salafiste" qui met l'accent sur la réislamisation des individus et non sur les mouvements sociaux. Bref, aussi paradoxal que cela puisse paraître, la réislamisation a entraîné une banalisation et une dépolitisation du marqueur religieux : quand tout est religieux, plus rien n'est religieux. Ce qui, vu de l'Occident, a été perçu comme une grande vague verte de réislamisation ne correspond finalement qu'à une banalisation : tout devient islamique, du fast-food à la mode féminine. Mais les formes de piété se sont aussi individualisées : on se construit sa foi, on cherche le prêcheur qui parle de la réalisation de soi, comme l'Egyptien Amr Khaled, et on ne s'intéresse plus à l'utopie de l'Etat islamique. Les "salafis" se concentrent sur la défense des signes et valeurs religieuses mais n'ont pas de programme politique : ils sont absents de la contestation où l'on ne voit pas de femmes en burqa (alors qu'il y a beaucoup de femmes parmi les manifestants, même en Egypte). Et puis d'autres courants religieux qu'on croyait en retrait, comme le soufisme, fleurissent à nouveau. Cette diversification du religieux sort aussi du cadre de l'islam, comme on le voit en Algérie ou en Iran, avec une vague de conversions au christianisme.

Une autre erreur est de concevoir les dictatures comme défendant le sécularisme contre le fanatisme religieux. Les régimes autoritaires n'ont pas sécularisé les sociétés, au contraire, sauf en Tunisie, ils se sont accommodés d'une réislamisation de type néo fondamentaliste, où l'on parle de mettre en œuvre la charia sans se poser la question de la nature de l'Etat. Partout les oulamas et les institutions religieuses officielles ont été domestiqués par l'Etat, tout en se repliant sur un conservatisme théologique frileux. Si bien que les clercs traditionnels, formés à Al-Azhar, ne sont plus dans le coup, ni sur la question politique, ni même sur les grands enjeux de la société. Ils n'ont rien à offrir aux nouvelles générations qui cherchent de nouveaux modèles pour vivre leur foi dans un monde plus ouvert. Mais du coup les conservateurs religieux ne sont plus du côté de la contestation populaire
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M
19 avril 2011 15:44
UNE CLÉ DU CHANGEMENT

Cette évolution touche aussi les mouvements politiques islamistes, qui s'incarnent dans la mouvance des Frères musulmans et de leurs épigones, comme le parti Nahda en Tunisie. Les Frères musulmans ont bien changé. Le premier point c'est bien sûr l'expérience de l'échec, aussi bien dans l'apparent succès (la révolution islamique d'Iran), que dans la défaite (la répression partout menée contre eux). La nouvelle génération militante en a tiré les leçons, ainsi que des anciens comme Rachid Ghannouchi en Tunisie. Ils ont compris que vouloir prendre le pouvoir à la suite d'une révolution conduisait soit à la guerre civile, soit à la dictature ; dans leur lutte contre la répression ils se sont rapprochés des autres forces politiques. Bons connaisseurs de leur propre société, ils savent aussi le peu de poids de l'idéologie. Ils ont aussi tiré les leçons du modèle turc : Erdogan et le parti AK ont pu concilier démocratie, victoire électorale, développement économique, indépendance nationale et promotion de valeurs sinon islamiques, du moins "d'authenticité".

Mais surtout les Frères musulmans ne sont plus porteurs d'un autre modèle économique ou social. Ils sont devenus conservateurs quant aux mœurs, et libéraux quant à l'économie. Et c'est sans doute l'évolution la plus notable : dans les années 1980, les islamistes (mais surtout les chi'ites) prétendaient défendre les intérêts des classes opprimées et prônaient une étatisation de l'économie, et une redistribution de la richesse. Aujourd'hui les Frères musulmans égyptiens ont approuvé la contre-réforme agraire menée par Moubarak, laquelle consiste à redonner aux propriétaires terriens le droit d'augmenter les baux et de renvoyer leurs fermiers. Si bien que les islamistes ne sont plus présents dans les mouvements sociaux qui agitent le delta du Nil, où l'on observe désormais un retour de la "gauche", c'est dire de militants syndicalistes.

Mais l'embourgeoisement des islamistes est aussi un atout pour la démocratie : faute de jouer sur la carte de la révolution islamique, il les pousse à la conciliation, au compromis et à l'alliance avec d'autres forces politiques. La question aujourd'hui n'est plus de savoir si les dictatures sont le meilleur rempart contre l'islamisme ou non. Les islamistes sont devenus des acteurs du jeu démocratique. Ils vont bien sûr peser dans le sens d'un plus grand contrôle des mœurs, mais faute de s'appuyer sur un appareil de répression comme en Iran, ou sur une police religieuse comme en Arabie saoudite, ils vont devoir composer avec une demande de liberté qui ne s'arrête pas seulement au droit d'élire un parlement. Bref ou bien les islamistes vont s'identifier au courant salafiste et conservateur traditionnels, perdant ainsi leur prétention de penser l'islam dans la modernité, ou bien ils vont devoir faire un effort de repenser leur conception des rapports entre la religion et la politique.

Les Frères musulmans seront d'autant plus une clé du changement que la génération en révolte ne cherche guère à se structurer politiquement. On reste dans la révolte de protestation, pas dans l'annonce d'un nouveau type de régime. D'autre part, les sociétés arabes restent plutôt conservatrices ; les classes moyennes qui se sont développées à la suite des libéralisations économiques veulent de la stabilité politique : elles protestent avant tout contre la nature prédatrice des dictatures, qui confine à la kleptomanie dans le régime tunisien. La comparaison entre la Tunisie et l'Egypte est éclairante. En Tunisie le clan Ben Ali avait affaibli tous ses alliés potentiels, par refus de partager non seulement le pouvoir mais surtout la richesse : la classe des hommes d'affaires a été littéralement escroquée en permanente par la famille, et l'armée a été laissée non seulement hors-jeu sur le plan politique, mais surtout en dehors de la distribution des richesses : l'armée tunisienne était pauvre ; elle a même un intérêt corporatiste à avoir un régime démocratique qui lui assurera sans doute un budget plus élevé.

Par contre en Egypte le régime avait une base sociale plus large, l'armée est associée non seulement au pouvoir mais aussi à la gestion de l'économie et à ses bénéfices. La demande démocratique butera donc partout dans le monde arabe sur l'enracinement social des réseaux de clientélisme de chaque régime. Il y a ici une dimension anthropologique intéressante : la demande de démocratie est-elle capable de dépasser les réseaux complexes d'allégeances et d'appartenances à des corps sociaux intermédiaires (qu'il s'agisse de l'armée, de tribus, de clientèles politiques, etc.). Quelle est la capacité des régimes à jouer sur les allégeances traditionnelles (les Bédouins en Jordanie, les tribus au Yémen) ? Comment ces groupes sociaux peuvent-ils ou non se brancher sur cette demande de démocratie et en devenir des acteurs ? Comment la référence religieuse va se diversifier et s'adapter à des nouvelles situations ? Le processus va être long et chaotique, mais une chose est certaine : nous ne sommes plus dans l'exceptionnalisme arabo-musulman. Les événements actuels reflètent un changement en profondeur des sociétés du monde arabe. Ces changements sont en cours depuis longtemps, mais ils étaient occultés par les clichés tenaces que l'Occident accrochaient sur le Moyen-Orient.

Il y a vingt ans, je publiais L'Echec de l'islam politique. Qu'il ait été lu ou non n'a pas d'importance, mais ce qui se passe aujourd'hui montre que les acteurs locaux ont tiré eux-mêmes les leçons de leur propre histoire. Nous n'en avons pas fini avec l'islam, certes, et la démocratie libérale n'est pas la "fin de l'histoire", mais il faut désormais penser l'islam dans le cadre de son autonomisation par rapport à une culture dite "arabo-musulmane" qui pas plus aujourd'hui qu'hier n'a été fermée sur elle-même.
Modos typiquement maghrébins...Ils ne peuvent faire un job de pro...La démocratie leur est inconnue mais la dictature, ils y sont forts. Pffff. Bannie
M
M_S
19 avril 2011 18:11
J'ai suivi avec grand intérêt cette émission, surtout que j'ai de l'estime pour Benkirane même si je trouve qu'il est trop UMPULSIF.

Ce que j'ai retenu, c'est la question du journaliste (le pauvre con) qui lui a dit, avec ses lunettes d'écolier:
-M.Benkirae, vous dites que votre parti va sans problème gagner les prochaines élections si il y aura pas de magouilles, puisque le Roi a déclaré que désormais le S.G du parti gagnant sera nommé automatiquement Premier ministre, quels sont donc les mesures que vous allez adoptez pour vous préparer à ce statut?

Benkirane avec sa voix de 3rouuubi (weld l3ekkari): ANA MOUJOUUUUD ptdrptdrptdrptdrptdr

Après y a eu la question piège d'une journaliste: Si vous êtes premier ministre, est-ce que vous allez interdire l'alcool dans les bars, super marchés, etc??

Bref, il ne faut pas avoir peur d'un gouvernement dirigé par les islamistes....(exemple de la PJD Turquie)

Mais pour moi la première question qui se pose est: ça veut dire quoi ISLAMISME ? Qui somme nous? soit on est des musulmans, soit on l'est pas!
Et tous ça on doit le mettre dans la constitution, et surtout avant les prochaines élections! bach n3arfo rassna men rejlina
مولاي السلطان... عنّاق البيضات ,علاّق الزرقات,عشّاق الجلسات
c
19 avril 2011 18:19
Je pense que le PJD est grillé. Maintenant que le système veut puiser un peu de crédibilité grâce à ce parti, c'est trop tard! ç'aurait peut être été possible il y a deux années mais là c'est trop tard. Tout le monde a compris tous les jeux, jeux totalement dépassés de toute façon. C'est le moment d'être sincère et d'agir en toute véritable bonne foi si le système veut être crédible.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/04/11 18:57 par cit.2.
m
19 avril 2011 18:22
Citation
Moulay_Ssoltane a écrit:
J'ai suivi avec grand intérêt cette émission, surtout que j'ai de l'estime pour Benkirane même si je trouve qu'il est trop UMPULSIF.

Ce que j'ai retenu, c'est la question du journaliste (le pauvre con) qui lui a dit, avec ses lunettes d'écolier:
-M.Benkirae, vous dites que votre parti va sans problème gagner les prochaines élections si il y aura pas de magouilles, puisque le Roi a déclaré que désormais le S.G du parti gagnant sera nommé automatiquement Premier ministre, quels sont donc les mesures que vous allez adoptez pour vous préparer à ce statut?

Benkirane avec sa voix de 3rouuubi (weld l3ekkari): ANA MOUJOUUUUD ptdrptdrptdrptdrptdr

Après y a eu la question piège d'une journaliste: Si vous êtes premier ministre, est-ce que vous allez interdire l'alcool dans les bars, super marchés, etc??

Bref, il ne faut pas avoir peur d'un gouvernement dirigé par les islamistes....(exemple de la PJD Turquie)

Mais pour moi la première question qui se pose est: ça veut dire quoi ISLAMISME ? Qui somme nous? soit on est des musulmans, soit on l'est pas!
Et tous ça on doit le mettre dans la constitution, et surtout avant les prochaines élections! bach n3arfo rassna men rejlina

Benkirane ne peut pas toucher a l'alcool!!! Amir elmouminin est un actionnaire une brasserie, c'est pas bon pour les affaires ptdr
c
19 avril 2011 19:00
Tout est clair maintenant, le PJD a totalement renoncé à tous ses programmes, et a rejoint les partis de l'Administration sans principes. Le PJD est fini sauf miracle!
X
19 avril 2011 20:02
Benkirane à l'air assez populaire je crois, bien que je concède volontiers mon ignorance en politique marocaine. J'avais lu sur un site qu'il était la deuxième personnalité préférée des marocains.

Pour ce qui est de la trajectoire des Islamistes, il semblerait que les Islamistes "soft" aient beaucoup plus de succès que les durs : le PJD au Maroc, an-Nahdha en Tunisie, les Frères Musulmans en Egypte...
Ces mouvements ont à leur tête des cadres intellectuels qui souvent ont su allier formation religieuse et formation profane.

Les Ikhwan d'Egypte ont largement abandonné certains de leurs fondamentaux et ont visiblement coupé le cordon qui les reliait aux idéologues tels que Hassan al-Banna et Sayd Qutb.

Ils ont compris qu'il fallait ratisser large et ont donc accepté certains compromis. Les Musulmans ne sont pour la plupart pas prêts à soutenir les mouvements plus orthodoxes.

Et puis, il y a la réalité sociale et politique.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/04/11 20:42 par Rastapopûlos.
c
19 avril 2011 20:36
Non, ce qu'il veut, lui, c'est être soutenu par le makhzen et il s'en fiche des électeurs car jamais dans l'histoire du Maroc les électeurs n'ont décidé quoi que ce soit. Les musulmans, eux, veulent plutôt des banques islamiques, moins de débauche soutenue par le gouvernement, ils ne veulent plus de keno, loto, toto etc. Sinon, se dire parti islamique pour le PJD c'est plus que ridicule. Sinon, le PJD devrait fusionner avec le PAM ou l'UC ou le RNI, ce serait bcp mieux et moins hypocrite..



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/04/11 20:39 par cit.2.
20 avril 2011 11:10
Citation
Moulay_Ssoltane a écrit:
J'ai suivi avec grand intérêt cette émission, surtout que j'ai de l'estime pour Benkirane même si je trouve qu'il est trop UMPULSIF.

Ce que j'ai retenu, c'est la question du journaliste (le pauvre con) qui lui a dit, avec ses lunettes d'écolier:
-M.Benkirae, vous dites que votre parti va sans problème gagner les prochaines élections si il y aura pas de magouilles, puisque le Roi a déclaré que désormais le S.G du parti gagnant sera nommé automatiquement Premier ministre, quels sont donc les mesures que vous allez adoptez pour vous préparer à ce statut?

Benkirane avec sa voix de 3rouuubi (weld l3ekkari): ANA MOUJOUUUUD ptdrptdrptdrptdrptdr

Après y a eu la question piège d'une journaliste: Si vous êtes premier ministre, est-ce que vous allez interdire l'alcool dans les bars, super marchés, etc??

Bref, il ne faut pas avoir peur d'un gouvernement dirigé par les islamistes....(exemple de la PJD Turquie)

Mais pour moi la première question qui se pose est: ça veut dire quoi ISLAMISME ? Qui somme nous? soit on est des musulmans, soit on l'est pas!
Et tous ça on doit le mettre dans la constitution, et surtout avant les prochaines élections! bach n3arfo rassna men rejlina

La turquie est un pays laïque est ce le cas du Maroc?

أنا أتعجب يا أخي لهذه ألاحزاب الدينية بصفة عامة والإسلامية بوجه الخصوص
من يكون بنكيران لكي يكون وصي على قلوب الناس وضمائرهم؟ كيف يعقل أن يحتكربشر من بني آدم، الدين والوصاية على عقول الناس؟
الانسان حر في معتقداته ولا مكان في عالم اليوم لنشر الاديان بقوة السيف ولا بسياسة تكفير الدولة والمجتمع. ولامكان في العالم اليوم لممارسة الديكتاتورية باسم الدين.
هذا المزج بين الدين و السياسة قد أعطى ثماره مع النظام السائد حاليا، ويا لفضاعة مذاقها...
M
20 avril 2011 14:22
Citation
Moulay_Ssoltane a écrit:
J'ai suivi avec grand intérêt cette émission, surtout que j'ai de l'estime pour Benkirane même si je trouve qu'il est trop UMPULSIF.

Mais pour moi la première question qui se pose est: ça veut dire quoi ISLAMISME ? Qui somme nous? soit on est des musulmans, soit on l'est pas!
Et tous ça on doit le mettre dans la constitution, et surtout avant les prochaines élections! bach n3arfo rassna men rejlina

Rouge1: Oui Benkirane est trop impulsif...Je riais à chaque fois lorsqu'il n'arrivait pas à écouter Elalaoui...il était acharné à finir les "attaques" indirectes des journalistes (sourire). Il me faisait rire lorsqu'il lançait le "chouf", lorsqu'il employait des termes typiquement marocains donc lorsqu'il s'éloignait de la darija mou3araba pour passer à lhadra dial lamgharba (rires)...

Je peux bien l'imaginer comme premier ministre puisqu'il a la capacité "iwajeh wi3ssar bnadem"...c'est ce qu'il faut avoir comme trait dans la gestion des choses: faut faire pression sur les ministres pour qu'ils livrent de la bonne performance...Abbas Elfassi m'a l'air d'une pate à modeler...je n'aime pas son tempérament, non plus sa réthorique...Et pourtant Benkirane comme ministre de l'extérieur, ça serait la catastrophe...Il est loin de savoir se contrôler et parler civiquement ou diplomatiquement dans n'importe quelle situation...(rires). J'aime l'entendre parler en tout cas...Il est mieux que l'ex S.G Saad eddine Outmani...Oui un Amazigh comme moi mais bon, je n'aime pas ce qu'il dégage Allah ismah li...je le trouve malléable et c'est pourquoi le changement de leur veste d'ailleurs...Certainement qu'il en était une des causes...

Il existe des radicaux parmi eux comme ce Ramid qui tantôt est furieux contre eux, tantôt sage et mouhaddabe (rires)...mais bon, certainement qu'il ne trouve pas un courant compatible à ses principes sur la scène et où il peut se refugier. Doù son retour à chaque fois aux pjdistes. Il aime exercer de la poltique cet avocat.
Il existe le Aziz Rabbah qui est responsable de achabiba pjdiste...Un homme de classe, un 3robi de Sidi Kacem mais c'est un intellectuel que j'appréciais il y a des années (sourire)...il est devenu ra'iss badaliyate Kénitra...certainement qu'il aura un poste clé dans le gouvernement prochain au cas où le PJD l'emporte puisqu'il a travaillé des années dans des ministères gouvernementaux comme cadre supérieur...On ne parle pas trop de lui mais ça va venir je suppose puisque les jeunes sont en mouvement en cette période.

Rouge2: C’est exactement ce qui me laissait perplexe : trouver une définition exacte au terme face aux discours des « islamistes »…Vu les différentes explications du texte religieux et la naissance voire présence de divers courants « islamistes » en conséquence, il m’était difficile d’imaginer l’islamisation d’un système politique pour gouverner un Etat surtout qu’il y a une large différence entre les islamistes modérés, les fondamentalistes, les néo fondamentalistes.

Hélas comme des moutons de Panurge (souvent cet effet chez nous), il fallait que la France insère le terme dans son vocabulaire politique pour que nos médias, nos intellects, nos religieux se les procurent! Al’islamiyoune, nous disait t-on, terme désignant les moultazimines donc les pratiquants la Sunna ayant comme objectif de gérer l’Etat sous un Islam comme idéologie politique. Je fais exprès d’introduire le pronom indéfini « un » puisque cette idéologie dépend et des fondateurs du mouvement et du milieu.

Veut dire quoi?

Les islamistes en Turquie n’ont rien de commun avec les Khoumaynistes en Iran, les sadristes en Iraq, les Ikhwanes en Egypte ou les pjdistes au Maroc…

Chacun des courants prêche une islamisation politique répondant à ses propres visions et principes. Chez les islamistes, c’est la politique nationale qui compte donc leurs majeurs interrogations sont focalisées sur le sens que pourrait avoir un parlement islamique, un Etat islamiquement institutionnalisé.

Les fondamentalistes de leur côté n’ont aucun rapport avec la politisation du pays. Ils croient néanmoins qu’une société n’est islamiste que si tout le monde est un bon musulman. En grosso modo, si chaque citoyen applique comme il se doit les règles de la charia. Donc les fondamentalistes visent plutôt la moralisation religieuse de l’individu pour arriver à une « islamisation » de l’Etat et non pas le sens inverse.

Les néo-fondamentalistes qu’on appelle les intégristes, les takfiristes sont ceux qui ne voient aucune relation entre modernisme et conservatisme. Ils rejettent tous les gouvernements en coalition avec les modèles occidentaux et les oulémas vivant dans ces Etats «traitres» selon leur conviction. Nous les musulmans (pratiquants ou non) pataugeont entre eux puisque c'est leur echo qui s'entend et nationalement et internationalement.

Bref, moi même ne peux donner au terme « islamisme » un sens exact puisque je ne l’ai jamais accepté.

Si notre constitution, notre droit civil et pénal, notre mode de vie et de gérance sont issus de quelques règles de la jurisprudence islamique, ça n’a rien à avoir avec l’islamisation de l’Etat. Tant que nous nous nommons musulmans, il est automatiquement ordinaire de recourir à un modèle politique qui nous arrange et culturellement et juridiquement, je trouve.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/04/11 14:23 par Matrix Gamma.
Modos typiquement maghrébins...Ils ne peuvent faire un job de pro...La démocratie leur est inconnue mais la dictature, ils y sont forts. Pffff. Bannie
M
20 avril 2011 14:24
Ce que j’en veux au PJD est leur guerre antécédente avec leurs concurrents. Ils tenaient des discours religieux prêchant du conservatisme tout en s’attachent au traditionalisme. Ils critiquaient les laïques, les évolutionnistes, les réformistes, les modernistes qui se prennent pour des libéraux…Ne s’intéresser qu’à l’amélioration des institutions gouvernementales n’était pas de la bonne politique selon leur concept. Ils avaient comme premier objectif de faire du Maroc l’exemple d’un pays musulman comme c’est mentionné dans la constitution et donc ils visaient le secteur du tourisme pour réduire la prostitution, se charger des jeunes pour les moraliser religieusement par abandonner les sources vicieuses…ils étaient des vrais polémistes quant aux valeurs musulmanes, quant à nos mœurs perdues qui, selon leurs discours, ont affaibli la Oumma…C'est pourquoi ils ont gagné trop de voix et mon attention idem...maintenant plus rien de cela ne figure parmi leurs "awlawiyates" si jamais ils gouvernent, nous prévient le secrétaire général du hizb…

On dirait qu’ils articulent le langage de leurs précédents. Je me demande pourquoi ils étaient leurs opposants puisqu’ils agissent pareil actuellement ! Paradoxal ! Schizophrénique, je trouve !

Heureusement pour eux qu'il n'y a que le PAM comme concurrent de poids sur la scène...sinon ce changement de veste aurait été négatif pour eux...Oui l'essentiel est du pragmatisme, de l'honnêteté au travail, de la compétence mais fallait il porter le costume religieux pour avoir des "krassas" au parlement? Je le repète: heureusement que je n'étais pas une supporter...ça aurait été une gifle pour moi...Heureusement que je ne me laisse pas facilement influencer...j'évite les déceptions quoi (sourire) et le jeu du PJD me pousse à plus de méfiance...Dans le vote, il faut se baser sur la clarté des discours, sur ce qui est réel et non émotionnel...
Modos typiquement maghrébins...Ils ne peuvent faire un job de pro...La démocratie leur est inconnue mais la dictature, ils y sont forts. Pffff. Bannie
M
20 avril 2011 14:25
Citation
cit.2 a écrit:
Tout est clair maintenant, le PJD a totalement renoncé à tous ses programmes, et a rejoint les partis de l'Administration sans principes. Le PJD est fini sauf miracle!


mmmm...(sourire)
Modos typiquement maghrébins...Ils ne peuvent faire un job de pro...La démocratie leur est inconnue mais la dictature, ils y sont forts. Pffff. Bannie
M
20 avril 2011 14:28
Citation
boutrioult1 a écrit:

La turquie est un pays laïque est ce le cas du Maroc?

أنا أتعجب يا أخي لهذه ألاحزاب الدينية بصفة عامة والإسلامية بوجه الخصوص
من يكون بنكيران لكي يكون وصي على قلوب الناس وضمائرهم؟ كيف يعقل أن يحتكربشر من بني آدم، الدين والوصاية على عقول الناس؟
الانسان حر في معتقداته ولا مكان في عالم اليوم لنشر الاديان بقوة السيف ولا بسياسة تكفير الدولة والمجتمع. ولامكان في العالم اليوم لممارسة الديكتاتورية باسم الدين.
هذا المزج بين الدين و السياسة قد أعطى ثماره مع النظام السائد حاليا، ويا لفضاعة مذاقها...

Très bien écrit le passage en arabe...beau style.

Un Maroc laïque, c'est quoi? C'est comment? Explication si désir.
Modos typiquement maghrébins...Ils ne peuvent faire un job de pro...La démocratie leur est inconnue mais la dictature, ils y sont forts. Pffff. Bannie
M
20 avril 2011 14:50
Citation
aqvayli a écrit:
l'islamisme existe, il est confondu avec l'islam.
en fait, a y regarder de près, la majorité des marocains sont islamistes puisqu'ils considèrent la religion comme devant avoir un role politique et social.
L'islamisme c'est l'idéologie associée à l'islam. Je vous invite a lire Sayed Qutb, il l'explique parfaitement bien.

Le rouge, philosophiquement parlé, oui t'as raison mais le problème est qu'il existe un degré "d'islamisme" parmi les citoyens...il y en a qui veulent du Maroc une arabie saoudite ou mieux et d'autres qui le veulent tel qu'il est: Musulman dans la constitution mais liberté individulle dans l'exercice de la religion tout en respectant la culture de nos ancêtres...sans oublier une partie du cha3b qui prêchent la laicité donc séparation de la religion du pouvoir...

Ceux qu'on qualifie de "terroristes" alors qu'ils se prennent pour des djihadistes sont des qotbistes je suppose...Les pensées de Sayed Qotb sont radicales voire takfiristes chez quelques Oulémas et Etats...Il n'est pas une référence pour un islamisme passe partout (sourire).
Modos typiquement maghrébins...Ils ne peuvent faire un job de pro...La démocratie leur est inconnue mais la dictature, ils y sont forts. Pffff. Bannie
c
20 avril 2011 15:02
Citation
Matrix Gamma a écrit:
Citation
cit.2 a écrit:
Tout est clair maintenant, le PJD a totalement renoncé à tous ses programmes, et a rejoint les partis de l'Administration sans principes. Le PJD est fini sauf miracle!


mmmm...(sourire)

Un parti qui ne promet même pas d'en finir avec les jeux de hasard n'est pas un parti islamiste mais un parti de l'Administration, un parti béniouiouiste à fin lucrative.
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