Pour qui veut comprendre l’évolution de la société civile depuis les Lumières, il est bon de relire Du Contrat social de Rousseau. Etonnante est la lucidité de cet auteur, qui tout en ayant mis en avant des idées révolutionnaires, gardait une objectivité surprenante quand il s’agissait pour lui de définir les caractéristiques de l’Etat islamique. Après avoir relevé que dans l’histoire des nations occidentales il y eut un “ perpétuel conflit de juridiction qui a rendu toute bonne politie impossible dans les Etats chrétiens, et l’on n’a jamais pu venir à bout de savoir auquel du maître ou du prêtre on était obligé d’obéir… ”, Rousseau décrit ainsi le gouvernement laissé par Muhammad, le Prophète de l’islam : “ Mahomet eut des vues très saines, il lia bien son système politique, et tant que la forme de son gouvernement subsista sous les califes ses successeurs, ce gouvernement fut exactement un, et bon en cela. Mais les Arabes devenus florissants, lettrés, polis, mous et lâches, furent subjugués par des barbares ; alors la division entre les deux puissances recommença… ” (Du Contrat social, Livre IV, De la religion civile)En son siècle déjà, Rousseau nous donnait ainsi une leçon sur le dialogue respectueux des civilisations.
Non Srnit, Rousseau et moi, ça ne le fera jamais je crois...j'ai eu beau essayer, c'est une complainte incessante, un mal être à tout bout de champ, un ramassis de conseils qu'il a rarement suivis, bref je pense que Rousseau relève plus du pathologique que de l'idée lumineuse.
Désolée d'avoir gâché ton envie de le découvrir, mais Les rêveries du promeneur solitaire à lui-seul décrit le Malade qu'il était.
Parce qu'il cherche avec des petits exemples à montrer le bien qu'il a fait dans sa vie, parce quil revient sur le mal que les autres lui veulent (Reveries du promeneur solitaire), parce qu'il prodigue lui-même des conseils sur l'éducation des enfants (Emile ou de l'éducation) alors quil a abandonné à l'assistance publique les 5 enfants que la servante lui avait faits, parce que les gens (les autres, mêmes les amoureux) sont toujours impurs (La Nouvelle Héloïse)...
En vertu des droits de lectrice qui me sont conférés je déclare JJ Rousseau Grand Malade : paranoïa, délire de persécussion, moralisateur....
Ceci dit, pour bien être écoeuré, rien ne vaut un bon Nouvelle Héloïse