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L'héritage de la discorde : Trois familles endeuillées pour un petit local...
26 mai 2006 11:01
C¹est horrible et dramatique. Voilà comment pourrait-on qualifier le meurtre d¹un entrepreneur, septuagénaire, dans sa villa à Aïn Sebaâ. Retour sur ce fait divers qui a endeuillé trois familles.
Ce mercredi 10 mai ensoleillé, Haj Mohamed, qui vient de convoler en justes noces avec sa jeune épouse depuis une dizaine de jours, après le décès de la première il y a presque deux mois, faisait la sieste dans sa grande villa située au boulevard Ben Badis, au quartier Aïn Sebaâ. Soudain la sonnette d¹entrée le réveilla.
À peine la nouvelle épouse a-t-elle entrouvert la porte qu¹un individu fait brutalement irruption à l¹intérieur, une grande hache à la main, en poussant des cris rageurs et stridents. « Où est Lhadj ?». Cet individu n¹est autre que le neveu de Lhadj. Noyé dans un torrent d¹injures, le neveu Lahcen cherche nerveusement sa proie. D¹un coup, il pousse violement l¹épouse qui tombe immédiatement évanouie et surprend son oncle encore sur le lit et lui assène de violents coups successifs le laissant corps sans âme sur le champ. Lahcen, marchand ambulant de son état, ferme alors soigneusement la porte de la villa et se dirige vers son deuxième oncle Hadj Bouchaib résidant dans une villa dans la même zone. Sans sonner à la porte, il accède à l¹intérieur et trouve son oncle Bouchaib en compagnie de ses fils sur le point de quitter la maison. Mais, la présence de ses cousins l¹a obligé à rebrousser chemin sans leur dire quoi que ce soit. Hors de lui et perturbé du fait qu¹il a raté sa deuxième victime, il ne sait plus ou se donner de la tête. Son affolement le conduit à Aîn Harrouda où il a été arrêté par des éléments de la gendarmerie royale qui ont été attiré par son état anormal lors de son passage à côté d¹eux. En quelques secondes, le contact est lié avec la police de Hay Mohammadi qui avait déjà entrepris les investigations. Dès que Lahcen a été soumis aux interrogatoires, il crache le morceau en racontant aux enquêteurs ce triste film des événements. Quant aux raisons l¹ayant poussé à commettre ces crimes, homicide volontaire et tentative de meurtre, le marchand ambulant raconte qu¹il vit dans des conditions misérables avec son père et ses deux frères à la rue Abou Ali Al Kali, à Derb Moulay Chrif, à Hay Mohammadi. Et il n¹arrive pas à digérer pourquoi son père est tellement pauvre alors que ses deux oncles sont très aisés. Entre temps, il a demandé à ses deux oncles de lui offrir un local, situé au rez-de-chaussée de la maison des héritiers où il demeure avec ses parents et ses frères. Sachant que ses deux oncles sont des bienfaiteurs, l¹un est président de l¹association de soutien des malades de l¹hôpital Mohammed V à Hay Mohammadi et l¹autre est très actif dans le domaine associatif, le marchand ambulant croyait que sa demande sera acceptée. Il a formulé le souhait d¹exploiter le local en question le mardi 9 mai et il a passé à l¹acte le lendemain mercredi 10 mai après le refus de sa demande. Un acte qui a endeuillé trois familles. La sienne d¹abord, qui souffrira de son absence et de cet horrible crime, la famille de son oncle et celle de la jeune épouse qui n¹a vécu qu¹une dizaine de jours dans le luxe avec le défunt.
Source: Albayane
 
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