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L'ex-PDG de la Banque populaire devant la Cour d'appel
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28 juillet 2005 20:38
L'ex-PDG de la Banque populaire devant la Cour d'appel

27.07.2005 | 15h32

A la demande du parquet

Le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Casablanca a demandé au juge Nouredine Khassene de renvoyer l'affaire de la Banque Populaire dont laquelle est poursuivi Abdellatif Laraki, ex-PDG de Banque Populaire Paris, à la Chambre correctionnelle de la Cour d'appel et de déclarer le tribunal de première instance incompétent pour juger ce dossier. Pour le procureur, Abdellatif Laraqui à bel est bien dilapidé les deniers publics.


Il a fondé sa requête sur plusieurs points notamment le dahir du 2 février 1961 qui dispose dans son article premier que «le capital de la BCP est souscrit par l'Etat, les établissements publics et semi-publics et la Banque centrale, ainsi que des personnes morales soumises au droit public et privé, ce qui fait que la Banque Populaire du Maroc en France, un établissement créé par la BCP et que son capital est constitué de deniers publics.

La Banque Populaire du Maroc en France a été créée comme moyen de captation de l'épargne des résidents marocains en France et le transfert de celui-ci vers le Royaume pour alimenter l'économie nationale en devise». Le procureur a estimé que le capital de la Banque Populaire du Maroc en France est alimenté par la BCP du Maroc à hauteur de 5 millions de DH émanant de l'Etat et des entreprises publiques.

Le procureur a précisé que le compte bancaire n° 120.3014 a été utilisé sous les ordres du dénommé Abdellatif Laraqui pour couvrir les frais qui n'ont pas de relation avec les activités de la banque pour l'acquisition d'un appartement en son nom à Paris ou pour régler les dettes de certaines personnes, etc. Il a, ainsi, dilapidé les deniers publics et il doit être poursuivi pour détournement de fonds conformément aux dispositions de l'article 241 du code pénal. De son côté, la défense a demandé la non poursuite de son client en raison des irrégularités qui ont entaché la procédure de perquisition, ainsi que la procédure d'instruction.

L'affaire Laraqui et consort est l'un des feuilletons judiciaires au Maroc au même titre que l'affaire Slimani-Laâfoura.

Cette affaire remonte à 1996, plus précisément deux ans avant le départ de Laraqui en retraite. A l'époque, le plus grand banquier de la place avait demandé au ministère de tutelle l'autorisation de transférer 50 millions de Francs français pour la restructuration de la Banque Populaire du Maroc en France. En dépit des investissements colossaux consentis au profit de cette filiale parisienne, les pertes enregistrées étaient colossales. La justice reproche à l'ex-directeur de la Banque populaire du Maroc à Paris le transfert en 1997 sur son compte personnel à Paris, sous couvert d'une opération légale, de 2 871.000.00 Francs français, sans l'autorisation de l'Office des changes. On lui reproche également la constitution à Paris de la société Euroma dont la faillite a coûté à la BCP 1.000.000 de DH.

Et c'est à partir de 1992 que les représentants du ministère des Finances, l'Office des changes et l'inspection générale de la BCP ont décidé de mener une enquête pour voir les raisons de cette descente aux enfers.
Les résultats de cette enquête épinglent Abdellatif Larqui qui est convoqué par la police judiciaire.

Celle-ci convoque respectivement Mohamed Benkirane et Mustapha Rar, Aicha Skalli, ancienne directrice des engagements, Hicham Aït Mena, client de la banque et plusieurs autres personnes.


 
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