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L'Etat juif de plus en plus vers l'Apartheid
C
3 janvier 2010 17:44
Les députés arabes israéliens vont-il devoir jurer fidélité à un "Etat juif" ?
LEMONDE.FR | 03.01.10 | 09h40 • Mis à jour le 03.01.10 | 09h42




Le quotidien israélien Haaretz s'interroge, dimanche 3 janvier, sur l'issue d'un vote qui doit se tenir dans la journée à la Knesset, le Parlement israélien, et qui pourrait obliger les députés arabes israéliens à prêter serment de loyauté envers l'Etat d'Israël en tant qu'"Etat juif démocratique" et non plus envers "l'Etat d'Israël et ses lois" comme c'est le cas actuellement, avant d'être investis. Le quotidien israélien ironise sur une mesure qui exigerait des députés non juifs de jurer fidélité à leur propre marginalisation.

La proposition de loi est issue du parti d'extrême droite Israël Beitenou du ministre des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, dans les rangs duquel on explique que "quiconque refuse d'être loyal à Israël en tant qu'Etat juif sera poliment empêché de devenir député". Elle a été déposée par un député, David Rotem, qui vit dans la colonie d'Efrat, à proximité de Bethléem en Cisjordanie et qui préside la Commission parlementaire de la justice, des lois et de la Constitution, après la participation de députés arabes israéliens à des manifestations pro-palestiniennes à proximité de Gaza.

DONNER LA PAROLE AU "PIRE ENNEMI D'ISRAËL"

Jeudi 31 décembre, au cours de cette manifestation qui a réuni un millier de personnes dont la totalité des députés arabes israéliens, à l'occasion du premier anniversaire de l'offensive israélienne sur Gaza, le député Jamal Zahalka a violemment attaqué le ministre de la défense, le travailliste Ehoud Barak, l'accusant d'"aimer la musique classique et tuer des enfants à Gaza".

M. Rotem reproche également à un autre député, Taleb A-Sana, d'avoir diffusé, côté israélien et grâce à son téléphone mobile de fonction, un message "du pire ennemi de l'Etat d'Israël", Ismaïl Haniyeh – le chef du Hamas à Gaza, premier ministre de facto du territoire –, dans lequel il affirmait notamment que "le peuple palestinien [n'abandonnerait] jamais ses aspirations nationales ni ses droits sur Jérusalem, capitale de la Palestine et du peuple musulman".
 
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