Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Non à l'etat d'exception : rassemblement ...
s
10 novembre 2005 09:43
Non à l’état d’exception : rassemblement mardi 15 novembre à 17h30 devant la préfecture de Nancy
Une réunion unitaire a eu lieu ce mercredi 9 novembre pour faire le point et répondre collectivement à l’avalanche de mesures liberticides prises par le gouvernement.
ATTAC, la CNT, la FSU, la LCR, la LDH, les Verts, le groupe Marée Noire, l’UNEF et Ras l’front étaient présents. (AC ! 54, solidaires et le parti socialiste étaient excusés).

Il a été proposé un communiqué commun (voir ci-dessous) et l’organisation d’un rassemblement, contre l’état d’urgence, devant la préfecture de Nancy mardi 15 novembre à 17h30.

Si vous souhaitez signer le communiqué, veuillez nous informer en nous adressant un mail à la LCR qui centralise : [email protected]

Non à l’état d’exception

Confronté à une révolte née de l’accumulation des inégalités et des discriminations dans les banlieues et les quartiers pauvres, le gouvernement vient de franchir une nouvelle étape, d’une extrême gravité, dans l’escalade sécuritaire : la proclamation de l’état d’urgence répond à une révolte dont les causes sont profondes et bien connues sur le seul terrain de la répression.

Au-delà du message symbolique désastreux que nourrira la référence à la guerre d’Algérie, il ne s’agit pas seulement de « couvre-feu », ce qui est déjà de l’ordre d’une logique de guerre.

En fait le gouvernement a sciemment menti. La loi du 3 avril 1955 autorise des interdictions de séjour pour "toute personne cherchant à entraver, de quelque manière que ce soit, l’action des pouvoirs publics", des assignations à résidence pour "toute personne [...] dont l’activité s’avère dangereuse pour la sécurité et l’ordre publics", la fermeture des "lieux de réunion de toute nature" et l’interdiction des "réunions de nature à provoquer ou à entretenir le désordre".

Le gouvernement a même prévu des perquisitions de nuit. Il peut, en outre, faire "prendre toutes mesures pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature", et donner compétence aux juridictions militaires en concurrence avec les juges ordinaires.

Les banlieues n’ont pas besoin d’état d’exception : elles ont besoin, désespérément, de justice sociale, de respect et d’égalité.



De : Nancy

siryne
s
10 novembre 2005 09:51
« Récupération » ?
Par Mouvement des Indigènes de la République, samedi 5 novembre 2005

« Provocations », « complot », « manœuvres », « récupération ». La rhétorique policière va bon train à propos des évènements de Seine Saint Denis. Il faut expliquer ces évènements, et si possible leur donner une explication simple : des « groupes » seraient à l'œuvre, qui « manipuleraient » les jeunes, et s'emploieraient à « souffler sur les braise ». Quels « groupes », pourquoi, comment, à quelles fins, voilà ce que la dialectique des forces de l'ordre ne dira pas. Pas plus qu'elle ne dira ce que sont et d™'où viennent ces « braises » sur lesquelles il serait si facile de souffler Un grand sociologue disait naguère en substance que la question qui se posait était moins de savoir pourquoi des voitures brûlaient dans les banlieues que de comprendre pourquoi il n'y en avait pas plus. Car c'est à l'évidence la situation objective de ces quartiers populaires laissés à l'abandon sur fond de chômage massif et de précarisation de la vie, sur fond de discriminations, de violences policières, d'ethnicisation des relations sociales, d'humiliations et de désespoir qui les conduit à exploser.

Le gazage délibéré de la mosquée de Clichy par des membres des forces de police, leur agressivité, rapportée par tous les témoins, à l'encontre de populations dignes et pacifiques, la brutalité arbitraire avec laquelle est mis obstacle aux tentatives de pacification de la situation par les habitants du quartier eux-mêmes, est à la fois une illustration de cette situation et l'un des facteurs de son aggravation. Les propos irresponsables et méprisants du ministre de l'intérieur en sont d'autres.

La paix civile, nécessaire à toute avancée sociale, ne passe pas par la fuite en avant dans l'écrasement moral et physique des quartiers populaires, massivement peuplés de populations issues de la colonisation et de ses suites. Elle ne passe pas par le laminage de cette minorité visible qui constitue, dans ces quartiers, de larges majorités. Elle ne passe pas par la perpétuation d™une gestion coloniale des banlieues, par une militarisation de leur vie quotidienne, par un pouvoir sans cesse accru des porteurs d'uniformes noirs ou bleus, armés de Flash-Ball et de lacrymogènes, qui aboient, hurlent et frappent.

L'idée que les jeunes gens qui ne savent plus canaliser leur révolte seraient de simples marionnettes manipulées par des groupes aux projets obscurs est en elle-même une insupportable marque de mépris. Elle traduit la logique coloniale avec laquelle la république considère ses indigènes d'aujourd'hui.

À voir dans les « banlieues » des « territoires perdus » que la république devrait reconquérir, les agents -idéologiques et policiers - du pouvoir se donnent certes une bonne contenance. Ils délivrent un discours de nature à plaire à celles et ceux dont on entretient la peur, et qui ne connaissent des « quartiers » dits « difficiles » que ce que l'on raconte à chaque occasion : qu'ils seraient des nids de délinquance et de violence quotidienne, le repère des intégristes et des voyous, le lieu des tournantes dans les caves et de tous les petits trafics. Boucs émissaires faciles d'une société à la dérive, il est facile de les montrer du doigt : et peu importe que ce soit au prix de mensonges ressentis par des populations entières comme autant d'insultes.

C'est ainsi que les évènements récents renforcent le Mouvement des Indigènes de la République dans sa certitude que seuls de profonds bouleversements, tant sur le plan politique et social que sur le plan idéolo gique et moral, pourront éviter l™enchaînement de la violence et du désespoir. S'ils appellent au calme, c'est d'abord en appelant à la détermination, en appelant les populations discriminées à s'organiser et à s'exprimer avec force, à prendre en main le combat pour l'égalité, à refuser leur enfermement dans l'indigénat de fait qu'illustre le traitement du drame de Clichy-sous-Bois, à lutter pour la décolonisation de la République.

Fait à Paris le 2 Novembre 2005.

Contacts: Mouvement des Indigènes de la République

Tél. : 06-18-92-76-15 ; E-mail : [email protected] ; site Internet : www.indigenes.org


siryne
s
10 novembre 2005 09:52
Communiqué du Mouvement de l’Immigration et des Banlieues
jeudi 10 novembre 2005

« Crevez en Paix mes frères, mais crevez en silence, qu’on ne perçoive que l’écho lointain de vos souffrances ... »
Ceux qui ne comprennent pas aujourd’hui les causes des émeutes sont amnésiques, aveugles ou les deux.

En effet cela fait 30 ans que les banlieues réclament justice.

*25 années que des révoltes, des émeutes, des manifestations, des Marches, des réunions publiques, des cris de colère avec des revendications précises ont été formulés.*

15 ans déjà que le Ministère de la Ville a été créé pour répondre à l’exclusion et à la misère sociale des quartiers dits défavorisés. Les Ministres passent avec leurs lots de promesses : Plan Marshall, Zones franches, DSQ, ZEP, ZUP, Emploi-Jeunes, Cohésion Sociale, etc.... La banlieue sert de défouloir pour des ministres, élus et médias en mal de petites phrases assassines sur les « zones de non-droit », « les parents irresponsables », la mafiatisation et autres « dérives islamistes ».

Les habitant(e)s des quartiers et notamment les jeunes sont stigmatisés et désignés comme responsables de toutes les dérives de notre société. Ca ne coûte pas cher de donner des leçons de civisme et de montrer du doigt les « racailles » ou les « sauvageons » en les jetant à la vindicte populaire. Et ça peut rapporter gros.

Les banlieues deviennent une problématique à part, dont on confie la gestion à la police et à la justice. Aujourd’hui, on nous présente ces « jeunes de banlieues » (sous-entendu ces noirs et ces arabes) qui brûlent comme des étrangers venus foutre le bordel en France.

*Pourtant des Minguettes (1981) à Vaulx-en-Velin (1990), de Mantes-la-Jolie (1991) à Sartrouville (1991), de Dammarie-les-Lys (1997) à Toulouse (1998), de Lille (2000) à Clichy, le message est clair :*

*Assez des crimes policiers impunis, assez des contrôles au faciès, assez des écoles poubelles, assez de chômage programmé, assez de logements insalubres, assez des prisons, assez de hagra et d’humiliations ! Assez aussi des justices parallèles qui protègent les hommes politiques corrompus et qui condamnent systématiquement les plus faibles.*

*Ces cris là ont été ignorés ou étouffés.*

Comme sont toujours étouffées les souffrances silencieuses des millions de familles, d’hommes et de femmes, qui subissent au quotidien des violences sociales bien plus dévastatrices qu’une voiture qui brûle.

A travers le couvre-feu, le gouvernement y répond par la punition collective et une loi d’exception qui donne les pleins pouvoirs à la police. On met le couvercle sur la marmite et cela marquera pendant longtemps les mémoires de nos quartiers.

*Il n’y aura jamais de paix dans nos quartiers tant qu’il n’y aura pas de justice et de réelle égalité.*

*Aucune pacification ni aucun couvre-feu ne nous empêcheront de continuer à nous battre pour cela, même lorsque les caméras auront détourné les yeux... *

PAS DE JUSTICE, PAS DE PAIX !

le MIB ­ 09/11/2005

MIB - 45 Rue d’Aubervilliers 7518 Paris - [mib.ouvaton.org]

[mib.ouvaton.org] - *EMail * : [email protected]

mailto:[email protected] - *Tel :* 01 40 36 24 66
siryne
s
10 novembre 2005 10:01
Indigènes de la république : Non au couvre-feu colonial !
jeudi 10 novembre 2005

La révolte n’est pas un crime ! Les véritables incendiaires sont au pouvoir !
Brutalité permanente de la police, mépris de la douleur des gens après la mort de deux adolescents, gazage d’une mosquée, propos irresponsables des autorités de l’État, les provocations d’un pouvoir exclusivement préoccupé par les calculs politiciens et les échéances électorales ont mis le feu aux poudres, et servi de détonateurs à la révolte longuement rentrée de la jeunesse indigène ou indigénisée des quartiers populaires. On parle désormais d’envoyer la troupe pour mater cette révolte. On ne l’envisage, dans une logique de guerre civile, que pour parler de sa répression.

Victimes de toutes les discriminations, de toutes les humiliations, objets permanents du mépris social, de la brutalité policière, des contrôles au faciès, du racisme, privés d’avenir, précarisés, déclassés, rejetés, orientés par le système scolaire dans les voies de garage, interdits de se rassembler, toujours soupçonnés de tous les maux, privés de leur droit au respect et à la dignité, les jeunes des quartiers expriment leur révolte de manière spectaculaire et disent : « Nous n’avons pas d’autre moyen de nous faire entendre ! ». Face à une violence sociale et institutionnelle insupportable, leur révolte est plus que légitime : elle est salutaire. Elle constitue une réaction politique. En l’assimilant à la délinquance, en y opposant la répression brutale, en ajoutant le mépris à la provocation, le pouvoir souffle sur l’incendie qu’il a lui-même allumé.

Cette révolte confirme l’analyse que le Mouvement des Indigènes de la République a proposée depuis le lancement de son Appel en janvier 2005. La riposte des institutions de l’État est l’illustration de la gestion coloniale des populations issues de l’immigration, quel que soit le régime en place, de droite comme de gauche. Dominique de Villepin en est la dernière incarnation. L’actuel Premier Ministre a décrété l’état d’urgence et la possibilité pour les Préfets d’instaurer un couvre feu dans les quartiers populaires en s’appuyant sur une loi coloniale adoptée en 1955 pour réprimer le mouvement national algérien. C’est cette même loi qui a servi à mater dans le sang les manifestants algériens du 17 Octobre 1961 et qui a été mise en œuvre en Kanaky en 1984 sous le gouvernement socialiste de Laurent Fabius. La continuité des pratiques n’est donc plus à prouver. La matrice idéologique ayant permis ces crimes coloniaux animent toujours les manières institutionnelles de voir, de penser, de ressentir et de traiter administrativement les populations issues de la colonisation et assignées à résidence dans ces nouvelles zones d’indigénat que sont les quartiers populaires.

Quand à la proposition du " droit à l’apprentissage à 14 ans", ce n’est ni plus ni moins qu’une remise en cause de l’obligation de scolarisation jusqu’à 16 ans ; c’est un des acquis que la droite voulait démanteler depuis longtemps. Elle ose aujourd’hui le présenter comme une mesure "en faveur des déshérités" : c’est en réalité l’annonce cynique que, ilotes aujourd’hui, les habitants des quartiers populaires seront ilotes demain, et dès 14 ans.

Les formes prises par cette révolte conduisent à des violences et à des dégâts dont sont également victimes les populations déshéritées de ces quartiers. Nous tenons à affirmer notre plus entière solidarité à ces populations, et à celles et ceux dont les biens ont été endommagés ou détruits. L’État, responsable de la situation, doit sans délai les indemniser de la totalité du préjudice qu’elles subissent.

Ce qu’exige la jeunesse des cités, c’est d’être reconnue dans sa dignité, c’est de pouvoir vivre dans l’égalité et le respect. Il s’agit d’une exigence politique et sociale élevée, juste dans son principe, et à laquelle il est nécessaire de répondre politiquement.

Dès à présent, nous posons un certain nombre d’exigences

Bien évidemment, l’actuel ministre de l’intérieur doit être démis de ses fonctions s’il ne démissionne pas lui-même ; il en va de même du premier ministre qui approuve et soutient publiquement la répression de masse que son collègue organise. Mais nous ne nous faisons pas d’illusion sur les effets réels de ces démissions : si, symboliquement, le départ de ces boute-feu s’impose, il ne constitue en aucun cas une solution, ni un objectif de lutte prioritaire. Nous ne militons pas pour un clan contre un autre, nous ne nous faisons pas d’illusion sur les objectifs réels des politiques, de droite ou de gauche, qui lorgnent sur le pouvoir et dont l’horizon est borné par les élections à venir.

q Des centaines de jeunes ont été interpellés et arrêtés par les forces de police dans le cadre des évènements en cours. Nous exigeons leur *libération immédiate*. Il convient de reconnaître aux faits qui leurs sont reprochés leur caractère politique, et de leur refuser un traitement judiciaire, dont la logique est celle de la provocation : les révoltés ne sont ni des « racailles » ni des « sauvageons ». Ils doivent être entendus pour ce qu’ils sont, et pour cela *l’amnistie* pour les révoltés s’impose. Nous refusons qu’une justice plus ou moins expéditive frappe arbitrairement certains, et que les autres demeurent sous le coup d’un risque d’arrestation et de poursuites. À révolte politique, réponse politique.

q Des parties entières de la Seine-Saint Denis et d’autres zones urbaines font l’objet d’une véritable occupation par des milliers de CRS ou autres gendarmes, dans une logique de guerre civile. *Nous exigeons leur évacuation sans délai*. La présence de ces forces de répression ­ et à plus forte raison celle de forces militaires ­ contribue, non pas à la « sécurité publique », mais à attiser la révolte des populations. Elle porte atteinte à leur dignité et constitue comme une punition collective que nous refusons.

q Par centaines, des habitants des cités en révolte ont subi de gros dommages du fait des émeutes. *Ces victimes doivent être indemnisées immédiatement* ; l’intervention à cette fin des pouvoirs publics se justifie parfaitement par la responsabilité entière de l’État dans la situation actuelle.

q Il est indispensable de faire la lumière complète et de dire *la vérité* sur les évènements qui ont déclenché la révolte : sur la mort de *Zyad Benna et Bouna Traoré* et sur le gazage de la Mosquée de Clichy-sous-bois. *Une commission d’enquête indépendante*, comportant des représentants des habitants et des acteurs de terrain doit être formée et dotée de moyens réels, pour mettre en lumière les agissements de la police tout au long du déroulement des évènements.

q L’instauration de *l’état d’urgence renforce* de manière scandaleuse *l’isolement et l’enclavement organisés des quartiers populaires*. Il doit y être mis fin sans délai et la liberté de circulation des habitants des quartiers doit être restaurée et garantie.

q *Les dispositifs « sécuritaires »* institués par les lois Perben, Sarkozy, Chevènement, Vaillant, doivent être supprimés ; les textes qui les instituent doivent être retirés.

q Nous exigeons la mise en place d’une politique résolue de lutte contre les *discriminations* dans tous les domaines et de *mesures immédiates contre la précarité* , le chômage et la ghettoïsation : la création d’emplois stables et valorisants, tant publics que privés ; la garantie d’une égalité réelle en matière d*’éducation et de formation* ; la mise en place de mesures d’amélioration des *conditions de logement* et du cadre de vie dans les quartiers populaires , ce qui passe notamment par la garantie de transports en commun dignes de ce nom et gratuits ; le droit de vote et la *citoyenneté* de résidence pour les non-français et la *régularisation* de tous les sans-papiers.

Nous invitons par ailleurs, partout où c’est possible, à l’organisation de débats et de *réunions publiques*, à la prise des dispositions nécessaires à la *convergence de l’action* en vue de faire plier le gouvernement.

Fait à Paris le 9 Novembre 2005

Contacts : Mouvement des Indigènes de la République Tél. : 06-18-92-76-15 ;

E-mail : [email protected] ;

site Internet : www.indigenes.org
siryne
t
10 novembre 2005 14:56
avec cet etat d'exception la france est devenue comme une republique banannière.
B
10 novembre 2005 15:26
syrine la politicienne,

ol lala mon rouge.

Une militante toute rouge.
s
10 novembre 2005 18:42
Salam Faysal ,

Alors toujours dans le rouge !

Et là bas chez toi , c'est calme j'espere !
siryne
10 novembre 2005 22:46
BenFaysal a écrit:
-------------------------------------------------------
> syrine la politicienne,
>
> ol lala mon rouge.
>
> Une militante toute rouge.


j'ai pas compris????
>


:o
m
10 novembre 2005 22:55
quel que soit le rassemblement il faudra être prudent. Je suis tombée (ça fait mal ;-)) sur un site qui raconte que des militants (cinq) ont été conduits au poste de police simplement pour avoir distribué des tarcts contre la politique (en général) de Sarkozy.
Je vous dis cela sous toute réserve, car je ne connais pas ce mouvement, le tract ne dénonce que la régression sociale en fait :

[www.re-so.net]
(donc attention ! ne le distribuez pas !!!)

Et voici l'anecdote, sur azurs.net :

"Diffuser un tract contre Nicolas Sarkozy peut conduire au poste de police.

lundi 7 novembre 2005

Militance intolérable
Par Thomas, à 13:10 :: Sarkozy sur le Web :: #185 :: rss

« Cinq jeunes militants de l’association RéSo, Réformistes et Solidaires, se sont fait interpeller sur le Boulevard Saint-Michel par une vingtaine de policiers, trois voitures de police et un fourgon pour avoir diffusé un tract s’attaquant à "un personnage politique".

Le tract incriminé, intitulé "Sarkozy est dangereux", fait partie de la campagne AntiSarko de l’association RéSo, dénonçant les politiques prônées par le Ministre de l’Intérieur. »

Lorsqu'il y a des rassemblements, toujours se souvenir qu'il y a des agents en civil chargé de la provocation (ce qui a tout à fait pu se passer, pour mettre de l'huile sur le feu, au début des "émeutes" d'octobre/novembre).
Ne jamais perdre de vue que nous ne sommes ni en république, ni en démocratie.
Si nous nous interrogeons sur "liberté, égalité, fraternité", lequel de ces trois défis n'est pas une utopie aujourd'hui ? Aucun : nous venons de perdre le peu de libertés qui nous restaient, car depuis septembre 2001 qui a eu le dos bien large, on en avait déjà perdu un bon paquet ( Sarko peut remercier les US), l'égalité, je ne sais si ce sont les 5% de riches qui existent en France qui peuvent se permettre de philosopher et de gloser là-dessus, pour nous tous, c'est un concept abstrait. La fraternité, elle est ce qu'il reste lorsque le Prince de Machiavel lui-même peut se retourner dans sa tombe tant il serait incrédule devant ce gouvernement qui déclenche des haines inextinguibles entre les différentes catégories.

après, on nous dit "la France, aimez la ou quittez la", moi je veux bien, mais comment on fait pour la quitter quand on n'a pas un rond devant soi après pourtant, pour moi, 35 ans de travail, donc 35 ans d'arnaque majeure et de spoliation par ce pays que j'ai le privilège d'habiter, et dont on m'a seriné pendant des années que c'était "la 4ème puissance mondiale", "un Eldorado que tout le monde nous envie", "le meilleur système de santé au monde", alors qu'on a le pays qui nous exploite et nous vole et nous ment le plus, et que même en essayant de nous montrer sans arrêt que partout ailleurs c'est moche et pire, on ne peut pas gober tous ces bobards.
Moi j'irai quand même manifester dès qu'il y a (en dehors de mes jours de travail c-a-d samedi ou dimanche plutôt) une protestation contre la loi d'exception et l'état d'urgence, mais je me méfierai énormément car ils sont capables de TOUT, sans faire de paranoïa, je les connais trop maintenant. Et par exemple, je partirai au premier signal de dispersion, car c'est juste à ce moment-là que ça peut frapper très fort.Tout ceci sous réserve qu'une manif soit autorisée, car rien n'est moins sûr...

 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook