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l’enseignement privé étranger ( français, américain, espagnol) est tel...
s
20 juin 2006 16:20
l’enseignement privé étranger ( français, américain, espagnol) est tel que les parents issus de la classe moyenne et aisée sont prêts à tout pour que leurs enfants y soient intégrés.
Car il est communément admis que les programmes pédagogiques de la mission française favorisent l’épanouissement et l’éveil contrairement à ceux dispensés par l’éducation nationale.


Dans une thèse de doctorat en histoire intitulée La formation des élites par l'enseignement supérieur au Maroc et en Tunisie au XXe siècle, soutenue le 24 février 2000 à l'Institut Maghreb-Europe, Pierre Vermeren, qui est d’ailleurs professeur d'histoire-géographie économique en classes préparatoires BEC du Lycée Descartes de Rabat, expliquait d’ailleurs comment se faisait la formation des élites au Maroc par le biais de l’enseignement de type français.
Pour l’auteur, l'enseignement français au Maroc, même s'il ne scolarise qu'une infime minorité des élèves (0,3), serait le principal pourvoyeur de l'élite nationale (en complément avec quelques écoles privées et étrangères, comme les écoles américaines ou espagnoles).
Pour autant, la part prise à la formation des élites locales est incontestable. Avec plus de 40.000 anciens élèves nationaux. De plus, ces établissements étrangers sont devenus très coûteux au fil des ans, et ils participent de facto au système de formation des élites sociales.
Aujourd’hui, cette fin des pesanteurs dans l'ordre des idées, dans le choix d’un enseignement de qualité, c'est aussi et surtout le commencement d'une liberté de choix. Laquelle? Celle d'inventer, en somme, une autre manière de faire profiter tout le monde de ce capital inestimable constitué par l’enseignement du français.
Un enseignement où le «lycée est un lieu d’apprentissage scolaire, un lieu d’éveil et de culture mais aussi un lieu d’éducation à la citoyenneté».
Il est vrai que cet enseignement a gagné les faveurs du public parce qu’il propose une alternative intéressante à la faillite de l’enseignement public marocain, mais il est également vrai qu’il a souvent servi de bouc-émissaire à cette même faillite. En effet, la ferveur vaguement suspecte avec laquelle la gauche officielle et le partis de l’Istiqlal se rallièrent à la «gestion» du phénomène de la «mission» masquait en f ait une volonté délibérée de couper la route de l’enseignement français à la plèbe.
La meilleure preuve en est que la plupart des leaders de l’Istiqlal, qui ont fait leurs choux gras en cassant allègrement du sucre sur le dos des établissements de la mission française, et qui n’hésitaient pas à pointer du doigt les “traîtres” qui faisaient l’apologie de l’enseignement du français, en voyaient pourtant leurs rejetons dans les lycées de la mission. De nombreux ministres, anciens et actuels, font d’ailleurs partie du lot.


Désormais, pour mettre sa progéniture dans un lycée de la mission, il faut se lever de bonne heure. Bardés de CV consistants, les postulants doivent montrer patte blanche.
Tout le gotha politique et économique se bouscule au portillon pour inscrire ses enfants dans les écoles de la mission, en dépit de frais de scolarité relativement élevés. Si on ajoute à cela une partie non négligeable de cadres supérieurs et de nouveaux riches qui fuient l’enseignement public, cela fait beaucoup de monde.
Qu’est ce qui fait courir ainsi les Marocains?
C’est sans doute la qualité de l’enseignement dispensé dans les lycées de la mission, mais également cette réputation de vivier de reproduction de l’élite qui pousse les uns et les autres à frapper à toutes les portes pour inscrire leurs enfants dans les écoles de la mission.


et vous si vous etiez au maroc et vous aviez des enfants................à vos plumes.
s
20 juin 2006 16:29
pour information:

Nadia Yassine est née à Casablanca en 1958.

Fille de Abdessalam Yassine, fondateur du mouvement Al Adl Wal Ihsane.

Etudes primaires à Paul Cezanne à Rabat.

Etudes secondaires au Lycée Descartes à Rabat,

Lycée Victor Hugo à Marrakech, où elle a obtenu son baccalauréat.

[nadiayassine.net]
a
20 juin 2006 16:36
Je pense qu'un tel système est discriminatoire. En effet, les riches se protègent, en quelque sorte, en envoyant leurs enfants pour apprendre mais aussi pour se côtoyer entre riches.
Parmi les diplômés-chômeurs, bcp sont issus de l'enseignement public, mais sont discrimés à l'embauche, car ne faisants pas partis de la classe aisée. C'est pourquoi les diplômés-chômeurs en sont réduits, à quémander des emplois dans la fonction public.
L'enseignement public a sûrement des tares, or si la classe dirigeante préfère envoyer ses enfants dans des écoles élitistes, c'est bien pour perpétuer un système de castes.
s
20 juin 2006 16:58
et toi andi-espoir que ferais-tu avec tes enfants (public ou mission).
a
20 juin 2006 17:05
Moi, heureusement, je ne vis pas au Maroc !
Car avoir le choix entre envoyer ses enfants dans le public pour qu'ils finissent chômeurs, ou entrer dans le système, si bien sûr, j'en ai les moyens, et voir mes enfants s'offrir une possibilité d'avenir, j'avoue qu'il ne faut pas avoir de scrupules !
m
20 juin 2006 17:22
Citation
souheil a écrit:
et toi andi-espoir que ferais-tu avec tes enfants (public ou mission).

moi ça sera le public, car j'estime que en suivant bien ses enfants à la maison, les devoirs etc, on peut leur garantir la réussite, le problème n'est pas dans les méthodes, il est dans le suivi, biensur comme dans les lycées privés les profs sont bien payés et il n ya pas les mêmes effectifs, ce sont ces profs qui font des suivis individualisés pour les enfants, mais des parents conscients et bien organisés offrirait un meilleur suivi, le problème c qu'une famille normale au maroc, a plusieurs enfants comparée à celle aisée, le père passe la journée à chercher quoi le pain journalier et la mère presque illetrèe, et les enfants ne sont pas suivis dans leur devoir, l'enfant il rentre à 5h de l'école, jette son cartable, prend le gouter et sors jongler avec le ballon à l'extérieur, les devoirs ne sont pas fais et s=ça s'accumule, tandis que le fils de la famille aisée, reviens prends sa douche, joue un peu au playstation et fais ses devoirs en général, le lendemain il est checké par la maitresse, le problème est dans le suivi, il est nullement dans le contenu, que je répéte est bcp bcp bcp plus fort et intéressant dans les écoles publiques que dans les écoles privées,
pour vernimen, c pas lui qui viendera me dire d'où viiennent les élites, je viens d'un quartier et j'ai l'école publique en y passant, je ne crois pas qu'il puisse faire une analyse du système à partir de sa tour d'ivoire descartienne, et je pense qu'il ne retient de l'élite que ce qui est médiatisé, benhima, douiri et autres, moi je lui dis c pas les seules à avoir fait polytechnique ou ponts,...la plupart des marocains qui sont dans les écoles d'ingénieurs les plus prestigieuses sont des enfants du peuple, moi ce système je le connais de l'intérieur pas à travers les articles des journeaux, la plupart d'entre eux ne reviennent pas au maroc ou même s'ils reviennent ne sont pas aussi médiatisés que ceux dont les parents sont d'anciens ministres ou pdg et qui les font entrer dans les rouages du pouvoir, vernimmen a du se limiter à la rubrique "nomination royales" de certains journeaux pour faire sa thèse



Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/06/06 17:27 par marocain_fier.
s
20 juin 2006 19:02
l'entrée dans l'arenne de ce débat de marocain_fier augure des bons rebondissements.

Pour lui , c'est le public.
Un imminent penseur du Pjd disait il n'ya pas longtemps que "les marocains de la mission ne sont pas des marocains."

Pourquoi?
pourquoi cette honte ou cette pudeur qu'ont des marocains de yabiladi de dire :
oui , j'ai fréquenté la mission et j'en suis fier.
Les gens qui ont été dans les écoles françaises ont peur qu'on les taxent de "à la solde de l'occident méchant et très méchant"
le Papa de Nadia (yassine) avait tranché , ma fille ira jusqu'au bac faire ses études dans la mission .

Au fait, est-ce qu'il n'ya pas de la part des marocains qui mettent leurs enfants dans ses écoles une volonté inavouée de ...............................
s
20 juin 2006 19:04
Citation
andi espoir a écrit:
Moi, heureusement, je ne vis pas au Maroc !
Car avoir le choix entre envoyer ses enfants dans le public pour qu'ils finissent chômeurs, ou entrer dans le système, si bien sûr, j'en ai les moyens, et voir mes enfants s'offrir une possibilité d'avenir, j'avoue qu'il ne faut pas avoir de scrupules !

Donc, tu es marocain dans la pure tradition.

Pragmatique et sourd à la langue de bois.
a
20 juin 2006 19:28
Citation
souheil a écrit:
l'entrée dans l'arenne de ce débat de marocain_fier augure des bons rebondissements.

Pour lui , c'est le public.
Un imminent penseur du Pjd disait il n'ya pas longtemps que "les marocains de la mission ne sont pas des marocains."

Pourquoi?
pourquoi cette honte ou cette pudeur qu'ont des marocains de yabiladi de dire :
oui , j'ai fréquenté la mission et j'en suis fier.
Les gens qui ont été dans les écoles françaises ont peur qu'on les taxent de "à la solde de l'occident méchant et très méchant"
le Papa de Nadia (yassine) avait tranché , ma fille ira jusqu'au bac faire ses études dans la mission .

Au fait, est-ce qu'il n'ya pas de la part des marocains qui mettent leurs enfants dans ses écoles une volonté inavouée de ...............................


Les jeunes qui fréquentent la mission française, appartiennent pour la plupart, à une classe aisée.
Le fait de fréquenter la mission, dès le plus jeune âge, t'éloigne de la réalité du Maroc.
A la mission, on ne fréquente, en majorité, que des jeunes issus d'un milieu aisé.
Ces mêmes jeunes s'enquièrent de la culture et de la pensée occidentales, ils se retrouvent entre eux, dans les endroits bcbg. Un lien très fort les unit entre eux, le fait d'appartenir à un certain milieu.
Dès lors, il est peu probable de compter sur eux, pour avoir la fibre social et être proche des préoccupations de la majorité des marocains, qui ont du mal à joindre les deux bouts.
Ces jeunes perpétueront le système, sans chercher à le changer, et c'est en cela qu'ils sont mal vu.
Le système est élitiste et prépare ses enfants à la relève, afin de garder un confort et les privilèges qui vont avec.
v
20 juin 2006 19:40
Ce systeme de dualite entre ecoles privees pour riche et ecole public existe partout dans le monde, en France les enfants de "bonnes familles" vont dans des ecoles privees.

Kan tu aime tes enfants il est legitime de vouloir le meilleur pour eux. au Maroc les meilleurs ecoles sont comme preske partout sur terre les ecoles privees.
Les bonnes ecoles 100% marocaines commenencent à se developpes, il faut du temps au temps, n'oubliez pas ke le maroc est un pays du tiers-monde!
s
20 juin 2006 19:54
¨Pour apaiser le débat je vous fournis ce document à lire quand vous aurez le temps.

L'analyse et la compréhension du maroc passe par un travail riche et pluridisciplinaire.


Les écoles juives de Casablanca constituent un microcosme privilégié pour tenter d'appréhender la manière dont les juifs marocains redéfinissent et négocient leurs frontières avec les autres groupes qu'ils côtoient, notamment les non-juifs, puisque certains établissements scolaires accueillent également des élèves musulmans. En outre, il s'agit d'analyser les stratégies mises en oeuvre par les parents quant au choix de l'école juive la plus susceptible de permettre à leurs enfants d'obtenir leur baccalauréat (français).............................voir l'etude,
etude trés interessante:
Annick MELLO, Juifs et Musulmans aux mêmes pupitres : l'interculturel dans les écoles juives de Casablanca (Maroc).
[www.unige.ch]

document pdf.
a
20 juin 2006 20:52
Souheil, à chaque fois, tu faits intervenir les juifs dans tes sujets, c'est la deuxième fois.
Le principal problème à la cohabition des juifs et des musulmans, c'est le conflit israëlo-palestinien.
Je crois enfin que la majorité des juifs et des musulmans, est très attachée à sa religion.
Par conséquent, cohabiter ne veut pas forcément dire se mélanger. Les juifs sont connus pour être très communautaire, même quand ils étaient nombreux au Maroc. Ils avaient leurs quartiers (le mellah) dans chaque ville marocaine, leurs relations avec les marocains se limitaient bien souvent aux affaires.
s
20 juin 2006 21:44
i
Citation
andi espoir a écrit:
Souheil, à chaque fois, tu faits intervenir les juifs dans tes sujets, c'est la deuxième fois.
Le principal problème à la cohabition des juifs et des musulmans, c'est le conflit israëlo-palestinien.
Je crois enfin que la majorité des juifs et des musulmans, est très attachée à sa religion.
Par conséquent, cohabiter ne veut pas forcément dire se mélanger. Les juifs sont connus pour être très communautaire, même quand ils étaient nombreux au Maroc. Ils avaient leurs quartiers (le mellah) dans chaque ville marocaine, leurs relations avec les marocains se limitaient bien souvent aux affaires.

Rassure toi,je ne suis pas juif marocain.
Et si je l'etais est-ce grave qu'un juif marocain s'interesse à sa communauté.
André Azoulay est jusqu'a preuve du contraire conseiller de S.M.
je pose la question, pourquoi tant de maropcains ont la trouille de dire : j'ai fais la mission.
Rassure toi , j'ai fait mon cursus auprés de l'education nationnal à son apogée.
Je cherche en définitive des témoignages de personnes , meme protégés par des pseudos ./.......
Mais pourquoi ont-ils peur?
Le conservatisme hors du commun des néomarocains?
al adl?
le pjd?

l'angoisse d'un maroc qui fout le camp.............................etc?
c
21 juin 2006 14:25
Au maroc, les étudiants des écoles supérieures d'ingénieurs et cadres: ENIM, ESCAE, IAV, Facs de médecine, INSIA, ENSIAS, INPT, Math SP, ainsi que les étudiants marocains des écoles polytech en France, sont pour la plupart issus des lycées publiques marocains, les étudiants issus des lycées de missions étrangères, sont trés rares, voire inéxistants, car la majorité échoue à l'examen d'entrée.

Cepedant, je crois que le gouvernement marocain, pourrait répondre à ce besoin d'excellence, en creéant une dizaines d'écoles et de lycées, payants, qui pourraient offrir des programmes plus élitiste.
r
21 juin 2006 18:13
citizen.M
Etes vous au courant qu'au maroc il y a 3 systèmes d'enseignements:
-L'enseignement publique (gratis du primaire jusqu'aus études supérieures )
-L'enseignement étranger ( français, américain et espagnol)
-L'enseignement marocain privé
Ce dernier est payant et a le privilège d'enseigner le programme du Ministère d'Education mais renforcé en Français ( même programme que la mission française) Anglais, informatique et activités para-scolaires. Et c là personnellement où j'envoie ma fille ainée, je suis contente de son niveau en matière arabe en Coran et Education Islamique aussi bien qu'en Français Anglais.
Moi personnellement ce que je n'aime pas dans les écoles de la mission surtout au niveau du Lycée, tout est permis surtout ces derniers temps plus de pudeur, plus de respect des enseignants, la liberté exagérée surtout pour des enfants en plein crise adolescence .
On est dans une société musulmane, on essaie de garder un lien avec notre religion et ce n'est pas facile pour les familles qui envoient leurs enfants dans ces écoles. Je ne dirais pas que dans les autres écoles privés c vraiment l'idéal mais il y a toujours contact entre les dirigeants ( des marocains) et les familles marocaines, ce qui crée une sorte de complicité .
s
21 juin 2006 21:07
Respectable,

donc , dans l'enseignement privé marocain il ya un renforcement de la langue arabe et de l'education islamique.
Au fait, lorsque j'etais encore à l'ecole primaire, nos parents n'etais pas aussi soucieux ou obssédés par notre formation religieuse comme le sont les parents d'aujourd'hui. ça relevé du naturel et du non dit,ça allait de soit.
changement d'époque.
Et peut-etre il y'avais l'ecole coranique.
 
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