Comme promis,le voici. Si j'ai choisi de traité ce thème aujourd'hui, c'est essentiellement parce que on utilise de plus en plus la terminologie de lumière, ou de philosophie des lumière pour parler d'un renouveau qui serait sensé comme les lumières refléter une nouvelle façon de penser dans le monde musulman, notamment par rapport au spirituel, c'est à dire à la religion. Mais aussi au travers d'une volonté qui transparait au niveau de l'idéologie de la modernité opposé à l'obscurantisme que serait sensé représenté les mouvements radicalistes dans la société. Cette peur, et cette dialectique est d'actualité aujourd'hui meme au Maroc. Le but de cette explication qui est avant tout un flash back historique sur les différents points constituant l'oeuvre encyclopédique devrait permettre d'avoir une meilleur vision de ce qu'a pu etre l'Encyclopédie, mais aussi l'idéologie des lumières. Ce qui est assez interessant car les certaines des idées exprimés vont à l'encontre des idées reçu aujourd'hui sur les precepte et la mentalité dans laquelle cette oeuvre magistrale a été conçu. Mais elle permet aussi de mieux comprendre le présent,par comparaison, en fixant des concepts clefs qui doivent etre compris non pas comme on le prétendait et l'on peut le croire encore de façon universelle par rapport à un contexte donné à un moment donné.
Cette dissertation a été conçu l'an dernier est a été corrigé par Mme Berlan.(professeur d'histoire moderne à Montpellier III)
L'Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, peut etre rprésentée comme l'oeuvre la plus considérable du XVIII ème siècle. Composé en grande partie en 1751 et 1772 et comprend 17 volumes, sa composition a été dirigé par d'Alembert et Diderot. Alors meme que le projet initial ne prévoit qu'une simple traduction d'une oeuvre anglaise "Cyclopédia d'Epraïm Chambers". On peut dire que cette oeuvre reflette de par sa forme, une vision raisonnée et critique du monde, en grande partie philosophique et tourné vers la raison tout en reflétant un soucis pédagogique (illustration) et de diffusion (dans son ordre de classement). L'immense succés que va connaitre cette oeuvre doit cependant etre lié à un contexte relatif au XVIII ème siècle ou l'on constate un essor de la culture dans le domaine de l'alphabétisation, le développement de nombreux colléges (ex: oratoriens, jésuites). Mais aussi un mouvement de soif de connaissances se caractérisant par une curiosité universelle (art littérature-scientifique) et une confiance dans le progrès que les lumière reflette bien. L'Encyclopédie doit aussi beaucoup aux strates supérieures de la société (l'élite) qui voit se dévelloper les académies et le gout de la collection littéraire. Ainsi l'Encyclopédie a suscité un véritable engouement tant dans la société, chez les éditeurs et libraires de France qu'a l'étranger ou elle va rayonner en perdurant et en s'imposant parmis ses comtemporains. Ainsi on peut se poser des question quant à son succés et à ses repercutions sans aucune mesure pour le XVIII ème siècle. Un succés et une diffusion qui a engrangé des capitaux et une main d'oeuvre considérable, de meme que les speculateurs à travers toute l'Europe. Ainsi on peut se demander quelle a été la part entrepreunariale (speculative...Capitaliste!) et idéologique de l'oeuvre encyclopédique? On va donc s'intéresser dans un premier temps au succés de l'oeuvre mais surtout à sa conception et diffusion général sur le plan matérielle, puis en second lieu à lo'idéologie quelle diffuse, puis finalement à ses repercutions et influences au travers de son évolution jusqu'à la révolution française.
Publiée de façon progressive tout au long de la seconde moitiée du XVIII ème jusqu'au début du XIX ème, l'Encyclopédie va connaitre un succés considérable et entrainer une activité importante que reflètent clairement les traveaux de Robert Darnton. Notamment en ce qui concerne ses recherches sur la société typographique de Neuchâtel (la STN) de Pankoucke et le projet éditorial qu'il recouvre.
L'oeuvre encyclopédique débute en 1745. Au départ cela ne doit etre uniquement que la traduction de l'oeuvre d'Epraïm Chambers de 1728. Le contrat est signé entre autre par l'éditeur parisien Le Breton, Diderot et son coordinateur d'Alembert en 1745-46. Au départ une série de priviléges autorisent la publication de l'ouvrage: 1745,1746,1748... Chacun correspondant à un stade de développement du plan initial. EN 1750 on prévoit (ou du moins on laisse présagé pour éviter de décourager les clients potentiels, car il y a un but éditoriale) dix volumes pour finalement en paraitre 17 entre 1751 et 1765 et 11 planches entre 1762 et 72. De mem que 5 volumes supplémentaires (1772-1776) et deux tomes de table (1780) publiés hors controle de Diderot. Avec une place importante voir quasi monopole de Panckoucke à partir de 1755. En cela, l'on constate une évolution dans la publication et la production de l'Encyclopédie ou l'on remarque des évolutions significatives. Les premières éditions de l'Encyclopédie, sont des éditions dites in folio comme celle de Paris (1751-1762)-Genève (1771-1776) Lucques (1758-1776) et Livourne (1770-1778). Elles ont un prix assez élevé entre 980 et 737 livres pour la dernière édition et une publication limité entre 1000 et 2000 exemplaires. Cette édition contraste bien avec les suivantes, c'est à dire les éditions In quarto et In octavo. Avec des prix bien inférieur à la première édition, et par conséquent, en plus gros tirage. Ainsi l'in quarto de Neuchatel atteind un tirage de 8525 exemplaires et les prix descendent jusqu'à 225 livres pour l'in octavo (de Lausanne Berne). Atteignant ainsi avant la révolution française une publication de 24000 exemplaires, la majorité vensu en France étant des in quarto. Bien entendu, le frein essentiel reste toutefois le prix qui reste assez élevé pour des bourses modestes comme les paysans et les artisants, qui peuvent toutefois la consulter dans des cabinets litteraires. Ainsi, elle circule dans les secteurs moyens et sature les couches supérieurs. ( une étude sociologique plus approfondie des lecteurs de l'Encyclopédie aurait été interessant pr l'exposé vous trouverez toute les infos si rapportant l'Aventure Encyclopédique de Robert Darnton). Ce qui correspond bien à la stratégie de vulgarisation telle que la conçoivent Voltaire et d'Alembert. Avec une répartition géographique particulière, en France en premier lieu ou on la retrouve dans les grandes capitales provinciales ex: Toulouse, Montpellier Lyon... et surtout dans la vallée du Rhone et de la garonne. L'analyse de cette répartition revele que le domaine de l'Encyclopédie et surtout dans les anciens centres administratif et culturels bourbon. l'in quarto se vendant moins dans les cités ou l'industrialisation se fait sentir. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, touche beaucoup de fonctinnaires royaux comme les parlementaires par exemple. En ce qui concerne la diffusion internationale, c'est à dire la moitié des publication, on voit que celle ci est répandu d'un bout à l'autre de l'Europe surtout du nord est. Certaines séries atteignent meme des coins reculés de l'Afrique et de l'Amérique. Se répensant surtout sous sa forme condensé et vulgarisé de l'in octavo. Ainsi la diffusion de l'Encyclopédie suposse des activités de production de meme qu'une stratégie commerciale. La production tout d'abord, comprend des éléments nécessaires à la production mais chère telle que le papier qui compte jusqu'à 75% du prix du livre selon Darnton, on a aussi l'encre, la fonte etc... A cela il faut ajoutet la main d'oeuvre pour les tansformer en volume. Ainsi le succés de l'Encyclopédie provoque des allées et venues incessantes d'une main d'oeuvre nationale et internationale telle que la Suisse et l'Allemagne et fait l'objet d'une deamnde aussi forte que le papier. La technique employé pour le tirage n'ayant pas progréssé et restant la mm qu'il y a trois siècles. En ce qui concerne la stratégie commerciale, elle comprend entre autre une propagnade qui réside dans l'utilisation des journeaux entre autre: ex:" le journal de politique et de littérature", les prospectus, les avertissements vantant les mérites d'une telle ou telle édition présumé plus ou moins complète(les éditeurs n'hésitent pas à mentir pour apater le public),moins chère. Car il arrive souvent que les textes de article soient coupés, modifiés selon les besoins,les éditions ou le positionement politique d'un tell ou tell éditeur ex: l'Abbé Lasarre. L'argumentation reprenant parfois l'argumentation mm des philosophes des lumières. Cet aspect ambivalent de l'Encylopédie explquant son succés, en effet, d'autres Encyclopédie comme celle d'Yverdon ne présentant pas ces caractéristique se sont vu rejetés. Mais sa commercialisation ne se borne pas à une simple campagne de propagande. Il y a deux phases essentielles: les éditeurs vendent aux souscriptions aux libraires et les libraires les revendent à leur clients. En utilisant deux systeme de communication: leséditeurs et les libraires diffusent des annonces au publique et échangent des informations de leur services de rendeignement.
Il a donc fallu mettre tout un monde en mouvement pour assurer la publication de l'ouvrage: chiffonniers, manouvriers, financiers. Tous jouent un role dans la production de l'oeuvre dont l'existence matérielle correspond à son message intelectuel. Les libraires et éditeurs sachant qu'ils sont les agents des lumières mais dans une perspective plus commerciale.
Mais l'histoire de l'Encyclopédie, et son succés, sont étroitement liés aux idées qu'elles véhiculent et qui correspondent ni plus ni moins à la tendance idéologique générale du XVIII ème siècle. Un peux anticlérical et tourné contre le pouvoir sans etre pour autant une oeuvre particulièrement precurtrice ou prophétique.
En considérant l"ensemble de l'ouvrage, l'on se rend compte qu'il est comme le dit Jacques Proust " un grand journal moderne avec une ligne politique trés accusée sinon avouée s'insinuant dans ses comptes rendus et ses articles généraux". Les auteurs étant selon ses propres termes des "propagantiste" cherchant à convaincre les lecteurs et les amener à un certain point de vu par des chemins détournés pour éviter la censure. La référence en ce qui concerne la prise de position de ces auteurs étant le célébre discours préliminaire ( de d'Alembert) qui amène à une réorganisation de l'univers cognitif, et la mise en perspective des lumières. Elle montre l'étendue de la foi des éditeurs dans le progès. Ainsi la connaissance viens du bon sens ( et non de Rome ou de la bible). La raison étant le juge souverain. C'est aussi un exercice d'epistémologie et une histoire intelectuelle décrivant les différentes branches de la connaissance dont le tronc est la philosophie, éloignant la religion dans une branche éloignée (non loin de la magie noir!). Ainsi dans les 71818 articles et 2885 gravures, se cache une évolution epistémologique qui modifie la topographie de toute la connaissance humaine.
To be suivre...
Bibliographie
Ouvrages généraux:
Bély Lucien, La France moderne (1498-1789) ed PUF, France 2004. Dir Michel Delon,art de Madeleine PinaultSoensen, dictionnaire européen des lumières ed PUF,France 1997, p391 à394. Guy Cabourdin, George Viard,Le lexique historique de la France d'Ancien Régimeed Armand Colin, France 1998. p124 Dir Martin Ivernel,Manuel d'Histoire Géographie 4 ème,ed Hatier, France 2002. P54,55
Ouvrages spécialisés:
Jacques Proust,Diderot et l'Encyclopédie,ed Albin Michel, France 1995?P9 à 43 et P189 à 195.
Robert Darnton, l'aventure Encyclopédique,ed librairie Académique Perrin (Nb: c'est l'édition qui a publié l'édition de l'histoire du Maroc de Bernart Lugan), France 1992. P23 à 63- 208-214-223-231-282-302 et P560 à 587.
François Mourreau,Le roman vrai de l'Encyclopédie, ed découverte gallimard littérature, France 1995. P61-63-73 (bien illustré).
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