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L’émir Abd el -Kader : source d’authenticité et précurseur de modernité
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25 mars 2005 17:26
« Le devoir d’un honnête homme est d’enseigner aux autres le bien que les iniquités du temps et la malignité des circonstances ont empêché d’accomplir, dans l’espoir que d’autres mieux pourvus et placés dans des circonstances plus favorables seront assez heureux pour le faire ».

Cette réflexion de Nicolas Machiavel a été reprise par Malek Bennabi et mise en exergue dans son remarquable ouvrage, « les conditions de la renaissance » ; ainsi consacrée en quelque sorte, nous pourrions aussi bien la mettre sous la plume de l’émir Abd el -Kader.

Est-ce à dire que l’œuvre de l’émir est restée inachevée ? Assurément ! Et il ne pouvait en être autrement.

Le niveau d’arriération dans lequel se trouvait le peuple algérien suite aux siècles de décadence, la disproportion des forces en faveur de l’agresseur était telle que malgré les aptitudes exceptionnelles de l’homme, son entreprise de réhabilitation de l’Etat algérien, de redynamisation de la société, de résistance à l’envahisseur n’a pu être menée à son terme.

Rappelons brièvement le contexte de l’époque.

La communauté musulmane

D’abord dans ce qu’on appelait les pays de l’Islam (Dar el Islam ) : La Oumma qui avait quasiment cessé de progresser depuis quatre siècles était en pleine décomposition . les Perses étaient chi’ites, l’Arabie wahabite , l’Egypte de Mohammed Ali, le Maghreb el Aqsa, étaient en dissidence par rapport à la Sublime Porte . Le reste du Maghreb était livré aux Raïs et à leurs Janissaires. Les dernières structures étatiques endogènes remontaient à l’empire almohade du douzième siècle et seules subsistaient les traditions de tribus plus ou moins hostiles les unes aux autres, plus ou moins manipulées par la Régence d’Alger .

D’une manière générale le Califat ne remplissait plus sa fonction depuis longtemps. Ibn Khaldoun au quatorzième siècle déjà, observait qu’il avait été perverti par les hommes et qu’il s’était transformé en « moulk » dont le fondement était la ruse et la domination.

Pour la première fois depuis longtemps des troupes étrangères avaient pu aisément débarquer à Alexandrie en 1798. Napoléon, ses troupes et sa brigade de savants, outre le fait qu’ils venaient d’inaugurer le colonialisme moderne, étaient également porteurs de nouveaux équipements, de nouvelles connaissances, d’une nouvelle conception du monde. Ils venaient enfin, de mettre fin, à la « fin de l’histoire » décrétée par nos Ouléma vers le treizième siècle quand ces derniers brandirent dans toute sa rigueur, le concept de « bid’âa » (innovation blâmable), croyant de bonne foi, mettre l’Islam à l’abri des hérésies et des agressions culturelles.

Les universités d’El Azhar, de la Zitouna, de Kairouan, n’avaient toujours pas d’enseignements des mathématiques ou des sciences exactes dans leurs cursus, et le Dey d’Alger venait de faire prendre une « fatwa » (loi) pour autoriser l’usage de bureaux avec chaises.

Djamal Eddine El Afghani, ne naîtra qu’en 1839, date à laquelle des réformes politiques et administratives du Tanzimat vont être lancées en Turquie.

Rifâ’a Tahtaouiun azharien venait de rentrer d’une longue mission en France (1826-1831). Il avait rapporté ses observations dans un livre intitulé « takhlis el ibriz fi telkhis bariz ». Un ouvrage documentaire sur la manière de vivre des Français, qui, publié au Caire en 1836, constituera une grande première dans le monde arabo-musulman et servira de véritable répertoire pour les réformes en Egypte.

Toujours est-il que d’un bout à l’autre de la Communauté (Oumma), les ténèbres de la décadence commençaient à se dissiper. Les graines du renouveau étaient semées. Le semi de l’émir Abd el-kader attendra le 1er novembre 1954 pour pousser et se développer avec une vigueur qui va secouer le monde.

Le contexte dans ce qu’on appela, les pays de la guerre (Dar el Harb)

Contrairement à ce que l’on croyait en terre d’Islam, l’Europe, partie essentielle du Dar el Harb avait beaucoup changé depuis sa rencontre avec l’Islam au Moyen Âge.

Dans le domaine de la pensée avant tout ; la philosophie helléno-musulmane et l’usage méthodique de la raison avaient fait leur œuvre. Des intellectuels initiés par Al Farabi, Avicenne (Ibn Sina), Algazel (El Ghazali), Avérro&egrav

Hadj Habib Hiréche
Membre du bureau de la Fondation Emir Abdelkader
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
B
25 mars 2005 18:50
Salam aalikoum


l'emission ISLAM sur france 2 le dimanche matin a 8h45, emission que personne ne regarde malheureusement, avait consacré 2 emissions a cette émir

tres interressant

il etait assoifé de savoir et de livre
meme en tps de guerre il trouvait le tps de lire

il etait meme en France (il s'est fait avoir) lui et toutes sa famille qq année
d'ailleurs les intellectuels de l'epok se sont usurgés (victor hugo...)
[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
 
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