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L'éducation des enfants...
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15 septembre 2005 12:07
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...


Bonjour à tous...







L'Education des enfants - Par Ishâq Gangate.




L’essence de l’éducation islamique, c’est l’éducation morale. Ainsi, par éducation islamique, on vise essentiellement le fait d’éduquer l’âme et de former le caractère. Chaque fois que l’on donne une directive ou une leçon à un enfant, il faut garder à l’esprit cette fin morale essentielle : la vertu. Par la vertu, l’enfant sera aimé de Dieu et apprécié de ses semblables.

En arabe, "j’ai éduqué quelqu’un" se dit "Rabbaitouhou" qui a comme sens premier de nourrir quelqu’un, de pourvoir à ses besoins de nourriture et d’eau jusqu’à ce que son corps se soit développé. Par extension, ce terme fut utilisé pour la nourriture de la raison, des sentiments et de l’âme, dans le but de parfaire et de perfectionner la personnalité. Sur le plan social, l’éducation est l’ensemble de principes moraux et de la production intellectuelle grâce auxquels naît une civilisation. C’est ainsi que l’Islam prône une éducation homogène de toutes les entités de l’homme : son corps, sa raison, son esprit, ses instincts et ses sentiments, en combinant harmonieusement les nécessités de la vie de l’Au-delà.

Un des noms de Dieu est "Ar-Rabb" , qui signifie " le Maître, celui qui éduque ". L’éducation fait donc partie des qualités divines : c’est par l’éducation que le serviteur de Dieu, l’être humain, peut s’élever, dépasser l’état animal et devenir le vrai successeur de Dieu sur cette terre, en assumant pleinement la responsabilité. C’est par l’éducation morale et intellectuelle que l’homme marquera sa différence vis-à-vis du monde animal. Le modèle d’une telle éducation, c’est le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) à qui Allah a déclaré :

" Tu es, certes d’un très noble caractère " (S. "La plume" ).


L’éducation se transmet de générations en générations. Les principes de l’Education islamique ne varient pas, car ils ont une base divine puisée dans le Qour'aane et dans le comportement du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam)

En ce qui concerne les moyens et méthodes d’éducation, ils peuvent évoluer et s’adapter à chaque époque.

Un problème que ne devrait pas connaître l’éducation islamique est ce que l’on nomme " le conflit des génération " : en effet, l’époque change, mais la vérité est unique et ne change pas, tout comme le Créateur duquel elle émane.

La vérité que doit transmettre en priorité l’éducation islamique, son thème principal, concerne le rapport de l’homme avec son Créateur, le rapport de l’homme avec l’homme et le rapport de l’homme avec l’univers dans lequel il vit et qu’il a la responsabilité de gérer.

L’éducation islamique commence par la compassion, par la bienveillance envers le petit, le faible, par le respect vis-à-vis du vieillard. Elle est concernée par la sauvegarde du corps et de l’âme de chacun, et interdit dès lors tout ce qui peut lui nuire : consommation d’alcool ou de drogues, adultère, injustices diverses, violations des droits, etc. Elle vise autant la formation de l’âme que l’acquisition du savoir, dans le but de former un être humain soumis à Dieu et à Ses lois, responsable de son devenir par la mise en application des directives divines.

Toute l’éducation doit suivre l’évolution de l’enfant et être adapté à son degré de maturation, suivant en cela le verset coranique où Dieu le Très Haut dit :

" Allah ne charge nulle âme au-dessus de ses capacités ".

Avant l’âge de 7 ans, l’Islam ne recommande même pas d’enseigner les modalités de la prière rituelle à l’enfant, qui n’a pas encore atteint l’âge de raison. Mais l’Islam recommande essentiellement aux parents de jouer avec l’enfant. Jouer, c’est lui permettre de se développer en dehors des contraintes, et c’est surtout tisser avec l’enfant des liens d’affection très serrés, dans lesquels il se sent en sécurité, dans lesquels il se sent aimé inconditionnellement : on ne lui demande rien, on est prêt à tout faire avec lui parce qu’on l’aime.




- AIMER LES ENFANTS. Voilà la première règle fondamentale et vitale de votre mission de parents responsables.

L’affection, l’attention, et la sollicitude sont des composants essentiels de toute relation. Sans cet apport d’amour, les enfants se dessèchent et meurent intérieurement - parfois même littéralement.

Mahmoud Ibné Rabi ((radhia Allâhou anhou)) raconte :

"Je me souviens du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) lorsque, prenant dans la bouche de l’eau d’un seau, il m’en aspergea le visage ! J’avais alors 5 ans".

La bonté du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) qui jouait avec lui lorsqu’il était un petit enfant, est resté à jamais gravé dans la mémoire de Mahmoud. Ceci prouve que l’affection des adultes est importante pour un enfant, et tient bien souvent à de petits gestes simples, à un instant de jeux complices, plutôt qu’à de longs et fastidieux discours !

Mais les parents doivent aussi comprendre que l’amour n’est pas incompatible avec une ferme discipline. Il existe un moment opportun pour discipliner les enfants. Il faut comprendre aussi que l’amour ne consiste pas à laisser l’enfant faire tout ce qu’il a envie de faire momentanément. Cela ce n’est pas de l’amour mais de la permissivité.

Il faut donc offrir toute son affection à l’enfant et être un modèle pour lui, c’est à dire un bon musulman pratiquant.




- DONNER LE BON EXEMPLE. Voilà la 2ème règle fondamentale. L’exemple des parents est un facteur primordial de la bonne éducation des enfants. On ne saurait exiger des enfants qu’ils adoptent des normes que leurs parents refusent de pratiquer. Les enfants apprennent par l’exemple, plus que par la parole. Ce sont des imitateurs-nés. Ils suivront les exemples des parents plutôt que les paroles de ces derniers.

Le fait d’apprendre qu’il n’est pas le seul à être soumis aux règles, mais que ses parents et toute la communauté y sont eux-mêmes soumis, parce que ces règles viennent d’une autorité immuable et Très Sage, Allah, aidera l’enfant à s’y conformer.

De 7 ans à l’adolescence, s’étant la période d’éducation par excellence. " Ordonnez à vos enfants de faire la prière lorsqu’ils atteignent leur septième année, a dit le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) et contraignez - les à la faire lorsqu’ils atteignent l’âge de 10 ans. Donnez leur aussi des lits séparés ". Sept ans, c’est donc l’âge où l’enfant commence à faire la prière, l’âge de raison.

Après l’adolescence, les enfants deviennent à leur tour des personnes pleinement responsables : c’est le temps de s’en faire des amis ... Et c’est le temps pour les parents, si Dieu le veut, de se réjouir des effets de leur bonne éducation ! Les parents doivent donc être d’autant plus vigilants durant le jeune âge de leurs enfants, à l ’éducation qu’ils leur donnent, que cette période passe toujours plus vite qu’on ne le croit ... La période durant laquelle l’enfant est doué de raison, et en même temps, aime imiter ses parents est relativement courte : c’est à ce moment qu’il faut fermement implanter dans le cœur de l’enfant l’amour de la pratique religieuse, et qu’il faut lui donner de bonnes habitudes comportementales.

En résumé, l’éducation islamique est très importante, il faut lui accorder beaucoup de soin. Elle doit donc être empreinte d’amour, adapté à l’enfant et équilibré pour le développer harmonieusement.




- LA TROISIEME REGLE FONDAMENTALE : L'INSTRUCTION ET L'ENSEIGNEMENT ISLAMIQUE.

La connaissance est un pilier fondamental dans l’élaboration de la personnalité de l’individu responsable et réfléchi. Par la connaissance, l’homme acquiert les moyens de se connaître lui-même et de différencier le bien et le mal. C’est là le meilleur moyen pour gérer sa vie au mieux et pour participer à l’élaboration d’une société meilleure.

La plupart des enfants, surtout les plus jeunes, aiment qu’on leur lise des histoires intéressantes et passionnantes. Il existe actuellement des livres très intéressants dans lesquels sont racontés la vie des Prophètes A.S. , celle des Sahâbas (Compagnons du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam)) et les Traditions Prophétiques. Ils ont été préparés spécialement pour les enfants.

En lisant à haute voix, ne fut-ce que 10 minutes par jour ces textes sainement éducatifs, vous faites plus que transmettre des faits spécifiques. Vous stimulez le développement mental, intellectuel, linguistique et spirituel d’un jeune esprit. Mais toute cette formation prend du temps - beaucoup de temps. Efforcez-vous de consacrer, chaque jour, du temps à vos enfants. Parlez - leur, instruisez - les, apprenez à les connaître et faites en sorte qu’ils vous connaissent.




- LA QUATRIEME REGLE FONDAMENTALE ET VITALE DE VOTRE MISSION DE PARENTS RESPONSABLES: DISCIPLINEZ VOS ENFANTS.

L’approche correcte de l’éducation de l’enfant englobe à la fois l’amour et la discipline. L’une ne va pas sans l’autre. Malheureusement, trop de parents voient la discipline sous un jour négatif. Ils ont vu tant de mauvais traitements infligés à des enfants, qu’ils rejettent le principe même d’une juste discipline. Ils adoptent, au contraire, une attitude permissive destructrice à l’égard des attitudes et des actions de leurs enfants.

La discipline inclut non seulement une punition appropriée à l’écart de conduite mais aussi des récompenses pour l’enfant qui se conduit bien. Il est très important de récompenser la bonne conduite. L’approbation positive d’actions justes constitue un enseignement non moins efficace que la correction en cas de mauvais comportement. Louez donc vos enfants lorsqu’ils le méritent. Dites leur combien vous vous réjouissez de leur bonne conduite. Félicitez les de leur dévouement et de leurs égards. L’ELOGE FAIT DES MIRACLES.

La discipline peut prendre bien des formes. Quoiqu’il en soit, il ne faut jamais infliger de dommages corporels à un enfant. On peut par exemple suspendre certaines privilèges. La discipline ne doit être administrée qu’après que le parent ait expliqué à l’enfant pourquoi il est puni.



Je terminerai par une sélection de Hadiths(Traditions du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam)) relatifs à l’éducation des enfants.

Le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit en ce sens :



- "FAITES EN SORTE QUE LA PREMIERE PAROLE DE VOS ENFANTS SOIT "Lâ ilâha illallâh" (c'est-à-dire la profession de foi)"


- "C’est un droit de l’enfant sur son géniteur (père ou mère) de lui donner une bonne éducation et de bien choisir son prénom".


- "En vérité, si l’un d’entre vous s’occupe d’éduquer son enfant, cela est meilleur pour lui que de faire chaque jour, l’aumône d’une demi-mesure aux pauvres".


- "Un parent ne peut rien léguer de mieux à son enfant qu’une bonne éducation".


- "Honorez vos enfants et soignez bien leur éducation".


- "Soyez équitables envers vos enfants (Il le répéta en 3 fois)".


- "Quiconque, parmi les musulmans, a eu deux filles et a été bienfaisant envers elles aussi longtemps qu’elles furent à ses côtés, elles le feront entrer à coup sûr au Paradis".



Abdoullah Ibné Hârice (radhia Allâhou anhou) raconte que le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) faisait s’aligner Abdoullah, Obeïdoullah et Kassir, les fils d'Abbas (radhia Allâhou anhou)et leur disait :

" Celui qui arrivera à moi le premier, aura ceci et cela ! "

Ils accouraient vers lui et se jetaient sur son dos et sa poitrine, et lui , il les embrassait et les serrait contre lui.

Le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit aussi :

- "Celui qui appelle un petit enfant en lui promettant quelque chose, puis ne lui donne rien, commet là un mensonge".


- "Apprenez à vos enfants à acquérir 3 vertus : l’amour de votre Prophète, l’amour de sa famille ainsi que la lecture du Qour'aane Charif, car ceux qui portent en eux le Qour'aane Charif seront à l’ombre du trône d’Allah, au jour où il n’y aura plus d’autre ombre que la Sienne".


Et enfin le dernier Hadith qui sera la conclusion de cette article : Abou Houreïra (radhia Allâhou anhou) rapporte que le Messager d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit :


- "Lorsque le fils d’Adam meurt, ses œuvres cessent de lui rapporter des récompenses, excepté trois : une aumône permanente, une science utile qu’il a enseignée et un enfant pieux qui prie pour lui !"




Wa Allâhou A'lam !

Dieu est Plus Savant !



Source: [www.muslimfr.com]




Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
'
15 septembre 2005 12:41
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...






Petit livret téléchargeable:


- J'éduque mon enfant:
[www.medersa.com]





Pour télécharger le livret au format "PDF", suivez les instructions içi, in châ Allâh:
[www.muslimfr.com]





Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
w
16 septembre 2005 10:33
salam**



Barakalaho fik
Femme, tu es l’éducatrice d’une communauté, tu représentes une école qui formera les générations à venir. Pour vous les femmes :)wanasa
m
16 septembre 2005 23:55
Salam mon frère...tous les hommes sont les fils d'une femme...Paix sur toi et ta famille...
'
17 septembre 2005 22:33
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...




Wa fîki bârakallâhou soeur wanasa.


Frère marweb, j'ai une question pour toi:

Si "tous les hommes sont les fils d'une femme", alors de qui Adam ('alayhis-salâm) est-il le fils ? :-)


Paix sur toi, mon frère, ainsi que sur ta famille...







Pour continuer, voiçi un excellent livret:


- Quels sont les devoirs des parents envers leurs enfants:
[www.muslimfr.com]





Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
m
17 septembre 2005 22:52
Salam mon frère...A ta question,je réponds,une des nombreuses créatures d'ALLAH le tout Puissant...Paix sur toi et toute ta famille.
'
20 septembre 2005 01:27
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...




marweb a écrit:
-------------------------------------------------------
(...) A ta question,je réponds,une des
> nombreuses créatures d'ALLAH le tout
> Puissant...





Sans aucun doute possible, mais il n'est le fils d'aucune femme... :-)

Qu'Allâh protège nos enfants...
A ton avis, mon frère...


Qui est responsable de l'éducation de nos enfants ?

La Madressah, l'école, les Oustâds, les professeurs ou les parents ?
Chacun est libre de dire ce qu'il en pense, mais le Qour'aane Madjîd et les Hadices nous montrent très clairement que les parents sont les premiers, pour ne pas dire les seuls, responsables de leurs enfants. Ils seront d'ailleurs interrogés à ce propos, le Jour du Jugement. Il leur incombe donc d'éduquer leur progéniture et d'en faire des hommes et des femmes dignes qui perpétueront cette éducation de génération en génération.

Nos pieux ancêtres prenaient grand soin de l'éducation des enfants. Le Calife Mansour fit demander aux gens des 'Banou Oumayya' qui avaient été emprisonnés, de quoi ils souffraient le plus dans la prison. Ils répondirent:

" Du fait que nous n'avons pas la possibilité d'éduquer nos enfants."

La première responsabilité des parents est de donner le bon exemple de la façon dont il convient de vivre pour un bon musulman. Car les enfants sont profondément influençables et modelables. Ils peuvent recevoir 'l'empreinte', aussi bien des valeurs et d'exemples parentaux positifs que de mauvais exemples.

Beaucoup de parents s'efforcent de donner à leurs enfants ce qu'il y a de mieux. Ils veulent leur assurer bonheur et sécurité. En conséquence, ils consacrent leur temps et leur énergie à acquérir des biens matériels. Mais ils ne dépensent guère de temps, ni d'énergie, à l'éducation de leurs enfants. Le temps ! Il est impératif de réserver un temps pour assumer ce devoir et cette responsabilité, si les parents veulent être heureux plus tard, dans ce monde et dans l'au-delà. Dès la petite enfance, inculquez aux enfants de bonnes habitudes, parlez avec eux, montrez- leur dans la conversation, d'une manière subtile, ce que vous aimez qu'ils soient ou qu'ils fassent et ce que vous n'aimez pas. Au fur et à mesure qu'ils grandissent, apprenez leur et encouragez les à "penser famille". La famille est pour l'enfant un milieu d'éducation irremplaçable. Idéalement, le milieu familial devrait être pour l'enfant, l'endroit le plus agréable où il puisse se trouver. Ce doit être l'endroit le plus intéressant, le plus satisfaisant. Un enfant qui ne peut trouver ni satisfaction ni activité dans sa famille ira les chercher ailleurs. Et c'est là le danger : mauvaises fréquentations, mauvaises habitudes, vouloir être comme les autres camarades, etc.

Il faut aussi rechercher l'aide du Tout-Puisant et faire toujours des douas pour les enfants. Commencez donc, sans plus tarder, à bien élever vos enfants - et souvenez-vous que vous êtes en mesure d'élever des enfants de bonne trempe, avec l'aide d'Allah, même dans un environnement de mauvais aloi.

Wa Allâhou A'lam !

Dieu est Plus Savant !
Par : Ishaaq Gangate.

Source: [www.muslimfr.com]



Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...






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26 septembre 2005 01:24
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...




La colère chez l’enfant...


Je ne m’étonne pas du grand nombre de ceux qui se plaignent de la colère des enfants, ni de l’inexistence d’une stratégie chez les pères dans leur comportement envers leurs enfants pendant leurs accès de colère, afin d’atténuer les dégâts psychiques et matériels de cette situation qui fait partie de la nature des enfants.

Très souvent, nous entendons et sommes surpris par des expressions que répètent nos enfants, et nous restons les bras croisés face à cela, comme par exemple : « Je te déteste maman », « Je ne veux pas te sentir papa », « Je ne t’aime plus », « Je souhaite ne pas te trouver dans ma vie »… et bien d’autres expressions qui sortent lorsque l’enfant est en colère. Alors, nous n’observons parfois que les insultes, les injures et la correction violente de la part des deux parents ; la plupart des parents n’ont aucune solution en dehors de cela et ils se justifient en brandissant le mauvais comportent de l’enfant, en estimant que cette réaction procède de son dressage et de sa bonne éducation.

Après vérification, nous trouvons que les insultes, les injures et la correction violente ne constituent qu’une réaction impuissante des parents mais sous une image séduisante que l’on appelle : éducation.

Il y a des choses que les deux parents doivent prendre en compte pour faire face à la situation de colère, ou pour se comporter convenablement lorsque leurs enfants sont en colère. Je dis comme a dit un poète :


"N’eurent été des fillettes comme des duvets de ganga

Ramenés les uns sur les autres
J’aurais une grande inquiétude
Sur une terre longue et large
Cependant, nos enfants parmi nous
Sont nos entrailles marchant sur terre
Si le vent soufflait sur l’un d’entre eux
Mon œil refuserait de se fermer"

Et quoiqu’ils soient nos entrailles, je dis comme a dit Habib :

"Ils ont été rudoyés pour se garder [des dérapages] et quiconque est déterminé
Qu’il traite parfois sévèrement celui dont il a pitié"




Celui qui médite le comportement du Prophète –paix et bénédictions d’Allah sur lui-, trouvera qu’il n’a jamais frappé une femme, ni un domestique. La question de savoir si nous devons frapper oui ou non ne me préoccupe pas autant que celle de savoir que frapper aggrave le problème plus qu’il ne contribue à le résoudre.
Beaucoup de parents sont indécis concernant le devoir qui leur incombe premièrement. Ils ne savent pas s’ils doivent mettre l’accent sur la cause de la colère de l’enfant ou sur la colère elle-même ?

A mon avis, la recherche de la cause de la colère est prioritaire et plus utile que le traitement de la colère elle-même. En effet, en mettant fin à la cause qui est à l’origine d’un problème quelconque, on trouve une solution à ce problème et le résout définitivement.

Des grandes personnes n’ont pas un moyen ou une aptitude leur permettant de contrôler leur colère ; que dire alors des petits ?
Il est important d’éduquer l’enfant au calme, à la largesse d’esprit et à avoir un comportement généreux et spontané. Quant à l’enfant qui est éduqué à l’antipode de ces valeurs, lorsqu’il est en colère, il n’y a d’autre moyen que de le calmer dans un premier temps, puis de chercher à remédier à la cause de sa colère.

Les Arabes disent : On ne peut pas donner ce qu’on n’a pas.

Certes, si la colère fait partie de la nature du père, ou s’il est incapable de se maîtriser et d’avoir le dessus sur son irritation, comment va-t-il reprocher à son fils d’être en colère alors qu’il est son modèle et qu’il ne fait que suivre son exemple ? Il l’a éduqué lui-même et l’a élevé selon sa méthode ; n’est-il pas correct de lui dire : cher médecin, soigne toi ?!

"Ô homme qui enseigne autrui
Pourquoi pas être toi-même instruit ?
Commence par ta propre personne et interdis lui son égarement
Lorsqu’elle aura arrêté cela, tu es alors connaisseur
N’interdis pas un comportement tout en commettant un pareil
C’est un déshonneur énorme pour toi si tu fais cela"


Pourquoi n’utilisons nous pas le dialogue avec nos enfants lorsqu’ils sont en colère ? Le dialogue est en effet plus utile que les hurlements et les pleurs, qui n’engendrent rien d’autre que les troubles psychiques et les désarrois bien entendu. En effet, la méthode du dialogue est présente dans le Qur’an entre le Seigneur de l’univers d’une part et les Anges, les Prophètes et les Messagers d’autre part. Nous trouvons même la méthode du dialogue entre les Prophètes et les oiseaux, comme cela se passa entre Suleyman et la huppe.

Ne sommes-nous pas plus dignes de cela envers nos enfants ?!
Beaucoup de gens parlent avec leurs enfants d’un ton moqueur et méprisable, sous prétexte de leur bas âge et de l’exiguïté de leur esprit et disent que le moment du respect n’est pas encore arrivé, et qu’ils n’ont affaire qu’à un gamin. Ceci à mon sens est parmi les plus grandes erreurs répandues. Quiconque réfléchit sur le comportement du Prophète –paix et bénédictions d’Allah sur lui- envers les enfants verra qu’il est à l’opposé de ces gens là.

La patience est très importante dans notre comportement envers nos enfants. L’enfant a une âme versatile, un esprit ambitieux, et une imagination qui n’a pas de limite. C’est une erreur que de le plier au comportement des grands alors qu’il n’a pas encore fait la distinction entre ce qui lui est utile et ce qui lui est nuisible. Nous comprenons ainsi le secret de la descente du Prophète –paix et bénédictions d’Allah sur lui- du haut de sa chaire à cause de ses deux petits-fils Al Hassan et Al Hussein, alors qu’il avait en face de lui les grands et les meilleurs Compagnons, les premiers à avoir embrassé l'Islam, comme cela est rapporté dans les Sunan.

Il est très dangereux que l’enfant ait le sentiment d’avoir perdu l’amour de ses deux parents, même pendant son admonestation ou en faisant face à sa colère. Il convient que ce sentiment soit la marque dominante dans chaque remède. Surtout que ton fils possède ton cœur grâce à ton amour pour lui ; ainsi, malgré son bas âge, il influence certains de tes comportements :

"Ne t’emporte pas contre les gens que tu aimes
Ce n’est pas la colère qui te sauvera de tes bien-aimés
Ne sois jamais en litige avec eux, même s’ils sont injustes
Car lorsqu’on est en litige avec les juges, ils gagnent"



Habitue ton enfant à t’exprimer ce qu’il ressent en cas de colère au lieu de hurler et de crier.
Si tu connais la raison de la colère de ton enfant, essaye de simplifier les choses et de descendre au niveau de sa raison et ne le traite pas sur la base de ton niveau à toi. Au contraire, comporte toi envers lui tel qu’il est, quelle que soit la banalité de cette question.
Ne vois-tu pas qu’une petite fille tenait le Prophète –paix et bénédictions d’Allah sur lui- par sa main et qu’il la suivait où elle voulait ?
Il faut que l’enfant ressente qu’il vit dans un milieu de liberté discipliné loin de la coercition et de la subordination quotidienne que tu ne ressens pas alors qu’elle frustre ses sentiments et son psychisme.
D’après une étude statistique, 70% d’enfants des pays du Golfe souffrent de troubles psychiques.

Aussi, nous nous trouvons aux deux antipodes : soit l’excès soit la négligence ; or les cieux et la terre sont établis sur l’équité :
Sois tolérant et ne réclame pas la totalité de tes droits
Et retiens-toi car un généreux n’a jamais exigé tous ses droits
Ne sois dupé en rien et sois modéré
Les deux extrêmes de la modération sont des choses réprouvables

Je connais une personne digne parmi ceux qui traquent leurs enfants avec l’éducation au point que s’ils pouvaient compter le nombre de fois qu’ils respirent, ils le feraient… cette personne est venue me trouver alors que son enfant est devenu jaune, son visage a pâli, et que les signes du désarroi sont apparus sur lui. Tout ce que son père veut, c’est de voir son fils se comporter sur la base de son esprit à lui, et non sur la base de l’esprit de son petit enfant.
Enseigne à ton enfant de changer son état pendant la colère, par exemple en faisant les ablutions, ou en s’asseyant s’il est debout, en se levant s’il est assis, en prenant un livre ou autre chose. S’il fait cela, sa colère va se calmer. Aussi, profite de cette occasion pour l’encourager et lui donner un cadeau, même s’il s’agit du stylo qui se trouve dans ta poche.
Fais abondamment l’éloge de ton fils lorsqu’il est calme et n’épargne aucun effort à ce sujet, avec chaque propos et expression, avec la main ou le visage, etc...

Essaye de pratiquer avec ton fils le jeu des rôles, en jouant toi le rôle du coléreux et en lui donnant le rôle de celui qui calme ta colère, et permets lui de suivre la méthode qu’il juge convenable. Il est bon que tu habitues l’enfant à dire : Je suis fâché à cause de ceci, au lieu de se limiter à des cris.

Ce n’est pas dans toutes les situations que la méthode qui consiste à donner des ordres est utile. Il serait bon que nous nous éloignions de ce genre de parole : Tais-toi ; disparais de ma vue ; si je t’attrape, je vais te briser la tête ; ne t’adresse pas à moi de cette façon insolente…
Au lieu de cela, nous pourrions dire par exemple : Viens, mon bien-aimé ; je suis ton père et ton ami ; je suis sensible à ta colère, n’éprouve donc pas mes sentiments… L’important c’est de l’amener à avoir de la sympathie pour toi. En effet, l’enfant d’aujourd'hui est l’homme de demain et il se peut qu’un jour, tu regrettes de ne pas l’avoir habitué à avoir de la sympathie pour toi.

Celui qui observe le comportement du Prophète –paix et bénédictions d’Allah sur lui- envers les enfants témoignera que ce Prophète est comme décrit dans ces vers :


Il est la mer quel que soit le côté duquel tu l’approches
Sa profondeur est la bonté et la générosité est sa côte


Anas dit dans un hadith rapporté par Mouslim :

"J’en jure par Allah, je n’ai vu personne plus compatissant envers sa famille que le Messager d’Allah –paix et bénédictions d’Allah sur lui-".

Il aime les enfants, pleura à l’occasion du décès de son fils Ibrahim. Les Compagnons envoient leurs enfants auprès de lui dès qu’ils viennent au monde ; il frotte leur palais, invoque la bénédiction d’Allah en leur faveur, et parfois, change leurs noms pour leur donner des noms plus beaux. Il est gentil avec eux, et les caresse. Al Hassan vient en vitesse se lancer dans le giron du Prophète –paix et bénédictions d’Allah sur lui- qui l’accueille, le sert contre lui et dit :

« Ô Allah, fait qu’il soit aimé, et aime celui qui l’aime » [rapporté par Al Boukhari et Mouslim].

Une autre fois, il sort de la mosquée portant Al Hassan et Al Hussein sur ses épaules, comme cela est rapporté par An-Nassâi. Et un jour il prie en portant Oumâma, fille de Zaïnab. Il console également un petit enfant attristé par la mort de son oiseau en lui disant : « Ô Abû Oumair, qu’a fait le petit oisillon ? » Comme cela est rapporté par Al Boukhari et Mouslim. Bien mieux, il demande la permission à un gamin afin de donner à boire aux personnes âgées qurayshites avant lui et parmi ces derniers se trouvent Abû Bakr et Oumar. Le gamin ayant refusé, le Prophète –paix et bénédictions d’Allah sur lui- obtempère et lui donne à boire avant ces grandes personnes ; ce récit est rapporté par Al Boukhari.
Quant à Amr ibn Salama, il dirige la prière devant son peuple alors qu’il n’a que six ans, parce que c’est lui qui sait mieux lire parmi eux… et beaucoup d’autres excellents comportements du Prophète –paix et bénédictions d’Allah sur lui- devant lesquels le musulman se lève par révérence à leur auteur et réalise que les plus grandes expériences éducatives et les plus grandes écoles de formation en Orient comme en Occident sont dans un besoin pressant d’un tison de cette lumière prophétique noble.



Source: [www.islamtoday.net]




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